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23 décembre 2008

Une huile chinoise hors-la-loi présente sur le marché français

L'Agence française de Sécurité sanitaire des Produits de Santé (AFSSaPS) met en garde sur les risques de l'huile pour le corps Kwan Loong Medicated Oil.

Interdit à la vente en France, ce produit a cependant été « détecté » dans des commerces spécialisés dans la vente de produits de médecine traditionnelle chinoise.Justifier

Relayée par l'AFSSaPS, l'alerte a été donnée par les douanes et les autorités canadiennes. La commercialisation de Kwan Loong Medicated Oil est « illégale », insiste l'agence. Celle-ci ajoute par ailleurs, que « l'analyse de sa composition montre (que ce produit) renferme des substances actives » :
* du chloroforme, substance vénéneuse ayant une activité anesthésique ;
* du salicylate de méthyle, dont l'activité vasodilatatrice des vaisseaux de la peau facilite le passage des substances à travers cette dernière ;
* des concentrations élevées en dérivés terpéniques (menthol, camphre, huile d'eucalyptus).

Appliqué sur la peau, ce produit peut entraîner irritations et brûlures. « Le chloroforme peut générer notamment des effets toxiques pour le foie et favoriser la pénétration des dérivés terpéniques », poursuit l'AFSSaPS. « De plus, à ce niveau de concentration le camphre peut entraîner des convulsions ».

A ce jour, aucun cas d'effet indésirable lié à l'utilisation de ce produit n'a été rapporté en France. Et l'AFSSaPS de rappeler que « la vente de médicaments est uniquement autorisée dans les pharmacies, dont le circuit de distribution est contrôlé. Il est ainsi vivement déconseillé d'acheter des médicaments en dehors des officines et notamment sur internet ».


Et encore un scandale du "naturel" qui se pointe. Cette industrie du "bien-être" au rabais, qui sze gausse des problèmes de l'industrie pharmaceutique, n'arrive pourtant pas au niveau minimal de sécurité et de respect de la règlementation. Pourtant, elle échappe à la plupart des contrôles qui sont imposés à l'industrie du médicament en relation avec la sécurité sanitaire, ses produits n'étant considérés que comme de simples additifs alimentaires ou produits de "comfort".
Un précédent scandale avait montré la nocivité de certaines huiles essentielles et autres produits "purificateurs d'air" (bâtonnets d'encens, notamment).

09 octobre 2008

Alerte au ginseng en Chine après la mort de trois personnes

PEKIN (Reuters) - La Chine a rappelé deux lots de ginseng après la mort de trois personnes qui en avaient consommé, rapporte jeudi l'agence de presse Chine nouvelle.

Les pilules, produites à partir de racines de ginseng récolté en Sibérie, ont provoqué de violentes réactions chez six habitants du Yunnan, dans le sud de la Chine. Trois d'entre elles sont mortes lundi à l'hôpital.

Le rappel des produits a commencé le lendemain et un responsable de la province du Heilongjiang, où sont fabriquées ces pilules censées redonner vitalité et énergie, a assuré que les lots incriminés avaient été identifiés.

Cette affaire fait suite à celle du lait contaminé à la mélamine, substance chimique responsable de la mort de quatre nourrissons. Près de 10.700 enfants chinois sont toujours hospitalisés pour avoir bu du lait toxique.

Emma Graham-Harrison, version française Eric Faye

Rappelons une fois de plus que les produits dits "naturels" peuvent avoir des effets secondaires non-négligeables, même s'il s'agit probablement ici d'un autre type de problème.

22 mai 2008

Attention aux huiles essentielles, dit l'Agence de sécurité sanitaire

PARIS (AFP) - L'agence de sécurité sanitaire des médicaments a invité à la prudence dans l'utilisation des huiles essentielles qui ne sont "pas dénuées de risque", tout en insistant auprès des professionnels sur la nécessité du respect des critères de qualité des matières premières, du mode d'obtention de l'huile et de sa conservation.
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Dans l'attente d'une réglementation européenne, et en l'absence de réglementation française concernant leur emploi dans les produits cosmétiques, l'Afssaps (Agence de sécurité sanitaire des produits de santé) a affirmé que les huiles essentielles devaient être utilisées "avec prudence" car elles peuvent "être toxiques et provoquer des effets indésirables du fait de leur passage à travers la peau et de leur impact sur l'organisme".

Les huiles essentielles "ne doivent pas être considérées comme des ingrédients courants mais comme des substances particulières non dénuées d'effets secondaires", a noté mercredi l'Agence.

Dans une recommandation à l'adresse des industriels producteurs d'huiles essentielles et fabricants de produits cosmétiques, l'Afssaps a souligné que le respect des critères de qualité spécifiques à chaque huile "a un retentissement sur la qualité du produit, en particulier sur son innocuité".

L'Agence a insisté en particulier sur les "critères qualité des matières premières végétales d'où sont issues les huiles essentielles (dénomination botanique, conditions de production de la plante, partie de plante utilisée, famille chimique et méthodes d'identification de la partie de plante destinée à la production de l'huile essentielle)".

Elle a aussi mis l'accent sur la nécessité de vigilance pour le mode d'obtention de l'huile, les méthodes d'analyse et les conditions de conservation et de stockage de ces produits.


Encore une occasion de rappeler que "naturel" ne veut pas dire "sans risque pour la santé", la plupart des poisons étant parfaitement "naturels". Rappelons aussi que les comportements que les tenants des médecines parallèles dénoncent chez les industriels de la pharmacie se retrouvent aussi bien chez les producteurs de poudres de perlimpipmpin et autres produits miracles: recherche du gain maximum, négligences sur la qualité des produits et les effets secondaires. Sans compter qu'il n'y a souvent aucune preuve d'un effet primaire bénéfique !

04 mars 2008

Des suppléments alimentaires ? Pas pour remplacer l'hygiène de vie !

La supplémentation en vitamines ou en oligo-éléments ne remplacera jamais une bonne hygiène de vie. C'est la conclusion - honnêtement peu surprenante ! - d'une équipe américaine. Celle-ci a montré en effet, que la prise de vitamines C, E et B9 ne réduisait en rien le risque de cancer du poumon chez les fumeurs…

Le Pr Christopher Slatore de l'Université de l'Etat de Washington à Seattle, a suivi plus de 77 000 personnes des deux sexes, âgées de 50 à 76 ans. Toutes prenaient des suppléments vitaminiques. Or en 4 ans de suivi, 521 cancers du poumon ont été diagnostiqués.

Surprise, l'auteur a observé une très légère augmentation du niveau de risque parmi les adeptes de la vitamine E. Mais c'est bien chez les fumeurs qu'il est apparu le plus important. Du coup souligne-t-il, « l'idée qu'une supplémentation en vitamines serait sans risques et susceptible de mimer les effets bénéfiques des fruits et légumes est totalement fausse ». Les suppléments alimentaires ne sont pas là pour compenser une hygiène de vie défaillante. Tout au plus peuvent-ils corriger les carences liées au profil de chaque individu.

Source : American Journal of Respiratory and Critical Care Medicine, 29 février 2008


Encore un clou dans le cercueil des adeptes des suppléments vitaminiques, dans une population ou les vitamines sont pléthoriques et où les seules personnes à risque sont les anorexiques.

24 février 2008

Pas de protocoles occidentaux pour la médecine traditionnelle

JOHANNESBURG (AFP) - La pharmacopée traditionnelle employée par les guérisseurs africains ne doit pas être soumise aux essais cliniques à l'occidentale, qui ne feraient qu'"embourber" son développement, a estimé samedi la ministre sud-africaine de la Santé, Manto Tshabalala-Msimang.

"Nous ne pouvons pas suivre les protocoles occidentaux pour la recherche et le développement", a déclaré la ministre au groupe de travail sur la médecine traditionnelle africaine mis en place par la présidence pour réglementer la profession.

"Nous devons prendre garde à ne pas nous embourber dans des essais cliniques", a-t-elle ajouté, selon l'agence sud-africaine de presse Sapa, présente à la réunion du groupe de travail à Pietermaritzburg (est).

La ministre a expliqué ne pas être opposée par principe aux essais cliniques mais souhaiter des "protocoles adaptés" à une pharmacopée "utilisée par les guérisseurs traditionnels parfois depuis des milliers d'années."

Tshabalala-Msimang a toutefois mis en garde contre "les charlatans qui nuisent à l'image" de la médecine traditionnelle, "qui font toutes sortes de promesses irréalisables à des gens désespérés."

Par ailleurs, "l'absence de documentation (sur les plantes et autres ingrédients utilisés par les guérisseurs) pose parfois des problèmes légaux sérieux", a-t-elle reconnu.

Le groupe de travail doit rendre ses conclusions au gouvernement en mars. Un autre des aspects abordés est celui des droits intellectuels sur les substances actives recensées.

La ministre de la Santé, une fidèle du président Thabo Mbeki très critiquée pour sa réticence aux médicaments anti-rétroviraux utilisés pour soigner les malades du sida, prône une reconnaissance de la médecine traditionnelle.

Une majorité des Sud-Africains, notamment ceux qui vivent à la campagne, ont recours aux guérisseurs. Mais, en l'absence d'une éducation suffisante pour identifier les cas d'urgence, les malades d'une des maladies favorisées par l'effondrement du système immunitaire qu'entraîne le virus du sida, notamment la tuberculose, arrivent souvent trop tard dans les services hospitaliers.


Il est inquiétant de constater tous les dégâts que peuvent causer des politiciens crédophiles, lorsqu'ils se mêlent de sujets scientifiques. Comme si l'Afrique du Sud avait besoin de ça.

21 février 2007

Remise en cause des traitements naturels de la ménopause et plainte des unions de consommateurs

Australie
Le gouvernement australien va revoir une loi permettant aux pharmaciens de prescrire des thérapies naturelles pour soulager les symptômes de la ménopause. Une enquête va examiner l'efficacité de traitements homéopathiques à base d'hormone animale pour déterminer si certains ne sont pas responsables de cancers ou de caillots chez les femmes suivies. Une plainte a été déposée par les unions de consommateurs pour insuffisance d'information du public.

Des centaines de milliers de femmes suivant des traitements aux hormones naturelles pour gérer la ménopause risqueraient des caillots et des cancers, selon un expert de la santé. L'accès à ces thérapies naturelles, qui représentent un milliard de dollars avec l'industrie de la médecine alternative, pourrait être bloqué. Une faille légale permet aux pharmaciens de prescrire des thérapies naturelles et devrait être supprimée.

Cette décision pourrait renvoyer les femmes ménopausées vers le traitement de remplacement de l'hormone (HRT) pour soulager les symptômes de la ménopause. Une enquête fédérale va examiner l'efficacité des thérapies alternatives telles que les vitamines, l'homéopathie, l'aromatothérapie ou les remèdes asiatiques.

Le ministère de la Santé a déclaré que la faille légale, qui permet aux laboratoires de composer des médicaments pour la ménopause, allait être comblée. Pourtant, la moitié des Australiennes suivant le traitement de remplacement hormonal avant 2002 avaient plus de risque de cancer du sein. C'est pour cette raison que les femmes se sont tournées vers les thérapies naturelles avec des hormones animales ou de la testostérone. Mais les experts, comme Elena Teed de la fondation Jean Hailes, craignent que ces thérapies ne soient pas sûres et pensent qu'elles peuvent accroître les risques de caillots et de cancers de l'utérus.

La commission australienne du consommateur et de la concurrence a déjà déposé un recours contre l'institut de la ménopause pour avoir mal informé les gens à propos de l'efficacité des traitements naturels.

(Sunday Telegraph, "Therapies under fire - Menopausal women at risk", 04/02/07)


Combien de temps avant que le bon sens traverse la Terre ? Rappelons que "naturel" ne veut pas dire "sans effet secondaire" et que les pseudo-médecines ne sont pas nécessairement inoffensives.

15 février 2007

Petit homme, prends garde aux huiles essentielles

L'histoire est racontée dans le New England Journal of Medicine. Aux Etats-Unis, trois jeunes garçons se sont soudainement vus pousser des seins avant même leur puberté. L'enquête a conduit les auteurs à mettre en causes des… huiles essentielles ! Explications.

Les spécialistes appellent cela une gynécomastie prépubertaire. Comme le souligne le Dr Derek Henley des National Institutes of Health (NIH), « la plupart des cas sont habituellement classés comme idiopathiques ». C'est-à-dire sans cause connue.

Les trois garçons étaient âgés de respectivement 4, 7 et 10 ans lorsqu'ils ont présenté un développement anormal de la glande mammaire. Les auteurs ont rapidement écarté l'hypothèse d'une puberté précoce, dans la mesure où « ils présentaient des taux d'hormones circulantes normaux et qu'ils étaient par ailleurs en bonne santé ».

En revanche, il s'est avéré que les trois enfants avaient tous été exposés de façon prolongée à l'application par leurs mères de produits – baumes corporels, shampooings et autres lotions – contenant des huiles essentielles. Et plus spécifiquement des huiles de lavande et de théier, du nom de cet arbuste originaire d'Asie qui donne le thé. Dans les trois cas, les effets ont disparu dans les mois qui ont suivi l'arrêt des applications.

Des études in vitro ont montré que les essences en question inter-agissaient avec les hormones masculines. A partir de quelles doses ? Des études complémentaires seront nécessaires pour répondre à cette question. En attendant, les auteurs mettent en garde contre « l'exposition répétée à ces produits ».

Source : New England Journal of Medicine, Vol.356, n°5

(Destination Santé)


Un exemple de plus de la confusion, entretenue par les vendeurs de potions, entre "naturel" et "sans danger". Comme pour tous les produits actifs, naturels ou pas, les risques d'effets secondaires non négligeables existent. Habituellement, ils sont soumis au contrôle des autorités de santé et à la prescription médicale. Mais ce contrôle coûte cher aux vendeurs de potions-miracle qui essayent de s'en défaire sous prétexte de 'naturel'.

29 janvier 2007

L’efficacité reste à prouver

Yves Therrien, Le Soleil - Efficaces, les produits de santé naturels ? Oui, si l’on se fie à l’employé du magasin. Moins, si l’on écoute les spécialistes de la santé. Chose certaine, il y a des études documentés sur les oméga 3, la glucosamine et quelques autres produits, mais aucune étude ou rapport d’essais cliniques sur des humains ne viennent appuyer les dires de certains fabricants pour une majorité de produits.

Le Soleil a visité quelques centres de produits de santé naturels. Le cas soumis concerne un problème de cholestérol élévé. Dans trois cas de produits proposés, la facture variait de 35 $ pour un seul produit jusqu’à 125 $ pour une série de médications sans pourvoir obtenir de preuves des effets bénéfiques.

Si le problème est traité à l’aide d’un médicament à base de statine, la formule générique coûte dans les 70 $ par mois. Le médicament vendu sous ordonnance est remboursé en grande partie par les assurances privées ou le régime public. Des études prouvent l’efficacité du médicament et ont établi les effets secondaires. Dans le cas des produits naturels, le consommateur doit tout payer.

Dans un commerce de produits naturels d’un centre commercial de Québec, l’employée de la boutique a été la seule à suggérer une modification des habitudes alimentaires en même temps que la prise du produit suggéré. Dans un autre commerce du même genre et dans une pharmacie d’une grande chaîne, les commis se sont limités à suggérer des produits en limitant leurs commentaires à ce qui était écrit sur les emballages.

Les trois personnes ont omis de demander si le client prenait d’autres médicaments. Deux commis sur trois n’ont jamais parlé d’interaction entre les médicaments sauf si le client le demandait.

La docteure Sylvie Dodin, professeure au département d’obstétrique et gynécologie de l’Université Laval et titulaire de la chaire de recherche Lucie et André Chagnon pour l’avancement de l’approche intégrale en santé, note que les employés des magasins de produits de santé naturels ne sont peu ou pas formés pour répondre adéquatement au clients.

Elle cite une enquête réalisée dans 34 magasins de produits naturels d’une grande ville canadienne pour savoir ce que recommandait les employés à une patiente ayant un cancer du sein. Des 33 produits recommandés, aucun n’était supporté par des données probantes (études scientiques). Le coût mensuel moyen était de 58 $, mais selon les commerces, la facture variait de 5 $ à 600 $. Dans 68 % des cas, les employés ne posaient aucune question sur la prise d’autres médicaments. Dans 23 % des cas, ils discutaient des risques potentiels d’interaction, et seulement 11 % d’entre eux recommandaient un changement des habitudes de vie.

09 janvier 2007

Du lait dans le thé ruinerait les effets bénéfiques de la plante

PARIS (AFP) - Mauvaise nouvelle pour les nations de buveurs de thé tels les Britanniques ou les Indiens: mettre du lait dans sa tasse de thé ruinerait les effets bénéfiques pour le coeur de cette plante millénaire, affirment des chercheurs allemands.
Ces derniers dont les travaux paraissent mardi en ligne dans l'European Heart Journal étayent leur avertissement par des tests effectués sur des volontaires humains adeptes de ce breuvage et sur des rats.

Selon ces tests, le thé noir améliorerait significativement la capacité des artères à se détendre ou se dilater, au rythme des besoins du flux sanguin, mais cet effet apparaît totalement contrecarré par l'ajout de lait (10% environ du liquide).

Les résultats conduisent les auteurs de l'étude, des cardiologues et des chercheurs du Charité Hospital, de l'université de Berlin, à suggèrer aux buveurs de thé ayant coutume d'ajouter du lait dans leur tasse, d'oublier cette habitude de temps en temps.

Seize femmes en bonne santé, ayant dépassé la cinquantaine, ont participé à ces tests consistant à leur faire avaler du thé noir, ce même thé avec du lait ou encore de l'eau bouillie. Les effets vasculaires ont été mesurés par ultrasons à haute fréquence au niveau de l'avant-bras.

"Nous avons constaté que comparé à l'eau, boire du thé augmente significativement la capacité de l'artère à se relaxer ou se dilater pour s'adapter à l'accroissement du flot sanguin, mais l'ajout de lait empêche complètement cet effet biologique", commente le Dr Mario Lorenz, biologiste moléculaire, premier auteur de l'article. Les tests chez les rongeurs ont donné les mêmes résultats.

Selon l'étude la faute revient à des protéines du lait, trois caséines, qui interfèrent avec le thé en réduisant la concentration de catéchines. Ces composés du groupe des polyphénols contribuent pour beaucoup aux propriétés favorables du thé sur le système cardiovasculaire, selon l'université.

Ces résultats fournissent une "possible explication au manque d'effets bénéfiques du thé sur les maladies cardiaques au Royaume-Uni, pays où l'on ajoute volontiers du lait", estime le Dr Verena Stangl, professeur de cardiologie, qui évoque les propriétés "anti-oxydantes, anti-inflammatoires et vasodilatatrices" du thé.

L'étude ne concerne pas le thé vert, dont la concentration en catéchines est supérieure, et qui se boit, of course, sans lait, soulignent les auteurs.


Encore une étude qui rappelle la complexité des conditions expérimentales sur les propriétés de certains composés dans l'alimentation. Hier, c'était le resvératrol qui était confondu avec le vin, aujourd'hui cette étude montre qu'il ne faut pas confondre les polyphénols et le thé tel qu'il est consommé. Rappelons également que les bienfaits du thé, même sans lait, sont faibles comparés à la pratique d'une activité physique et l'arrêt du tabagisme par exemple.

07 janvier 2007

'No proof' organic food is better

There is no evidence organic food is better for you than conventional food, minister David Miliband has said.

The environment secretary said organic food was more of a "lifestyle choice that people can make".

There is no "conclusive evidence either way" concerning the health effects of pesticides, he told the Sunday Times.

The Soil Association, which regulates organic food, said studies show a difference between organic food and food produced using industrial methods.

It was critical of Mr Miliband's suggestion that food grown with the use of pesticides and other chemicals should not be regarded as inferior.

Mr Miliband: "It's only 4% of total farm produce, not 40%, and I would not want to say that 96% of our farm produce is inferior because it's not organic."

He said despite the rise in organic sales being "exciting" for shoppers, they should not think of conventionally-produced food as "second best".

According to the Soil Association, organic food sales in the UK increased by 30% to £1.6bn in 2006.

'Extra payment'

Robin Maynard, the association's campaigns director, said the environment secretary's comments were "slightly disappointing".

"It has been shown over the years that there is a difference between food produced organically and that produced using industrial methods.

"It is not just a lifestyle choice in terms of the environment, organic is better for that.

"Mr Miliband's own government has recognised in the past that organic food can be better for that. In fact organic farmers get an extra payment due to this."

Long-term research

However, Mr Maynard admitted there was a lack of studies showing how organic food could be healthier.

He said this stemmed from the difficulties of pinpointing exactly how such food was healthier and because research needed to be carried out over "tens of years".

The association's website says organic food does not contain many of the artificial additives used in modern food production, and also have more natural vitamins and minerals.

It also argues organic food is better for wildlife because it does not use pesticides or dangerous sprays.

Pressure from shoppers has boosted the volume of organic UK produce in supermarkets, the association said last year.


Si l'agriculture biologique évite de répandre des pesticides, elle n'a pas encore fait la preuve de ses bienfaits intrinsèques. Une députée européenne du groupe des Verts, mangeant pourtant 'bio' et résidant loin des centres urbains, avait été surprise de constater que son sang était encore plus pollué par les PCB que celui de ses collègues (Libération du 22/4/2004). En tout état de cause, la pollution des produits agricoles n'est probablement pas la source la plus importante et peut-être qu'il faudrait s'attaquer d'abord aux sources les plus significatives, afin d'améliorer rapidement la situation.

24 novembre 2006

Toxicité des produits Ushuaïa: "l'arbre qui cache la forêt", selon Greenpeace

PARIS (AFP) - L'association Greenpeace France estime vendredi qu'"il convient de s'interroger sur l'utilisation de quelques 100.000 molécules chimiques dans la fabrication" des cosmétiques et juge que la polémique sur les produits Ushuaïa est "l'arbre qui cache la forêt", a-t-elle souligné vendredi.
"La polémique au sujet des produits Ushuaïa, c'est l'arbre qui cache la forêt", estime l'association dans un communiqué. "Pour 90% des molécules chimiques, aucune évaluation sanitaire ou environnementale complète n'a été réalisée", rappelle l'association, après que le quotidien Le Parisien eut pointé la présence de déodorants et gels douche Ushuaïa sur sa liste rouge de cosmétiques contenant des substances toxiques.

Pour sa part, Lascad, filiale de L'Oréal qui fabrique ces produits, a affirmé jeudi que les substances utilisées ne présentaient aucun danger pour la santé.

Lascad "confirme utiliser dans la fabrication des produits Ushuaïa deux muscs polycycliques et ne garantit pas l'absence de phtalates", relève Yannick Vicaire, responsable de la campagne de toxiques de l'organisation écologiste.

"Or ces substances sont soupçonnées d'interférer avec le système hormonal", ce qui pourrait poser un problème pour les femmes enceintes, ajoute-il dans le communiqué.

La réglementation européenne Reach qui devrait être adoptée début décembre par le Parlement européen, constitue "la seule réponse respectueuse de l'environnement et de la santé aux risques liés aux substances chimiques utilisées dans les produits cosmétiques", estime Greenpace.

Les gels douche et déodorants Ushuaïa figurent, parmi beaucoup d'autres marques cosmétiques, sur la "liste rouge" établie par Greenpeace des produits cosmétiques contenant des substances toxiques, dans le cadre de sa campagne "Cosmetox".

Les produits Ushuaïa contiennent des ingrédients naturels, comme le limonène (contenu dans la menthe) ou la coumarine (dans la cannelle), mais "ils ne présentent aucun risque pour la santé humaine aux très faibles concentrations utilisées dans les produits Ushuaïa", avait assuré Lascad jeudi.

Ces produits portent le nom de l'émission emblématique de l'animateur écologiste Nicolas Hulot sur TF1 et la marque, propriété de TF1, est cédée sous licence à L'Oréal.


Rappelons, une fois de plus, que "naturel" n'est pas synonyme de "bon pour la santé".

01 novembre 2006

Le vin rouge à haute dose bon pour les souris obèses

WASHINGTON (AP) - Boire du vin rouge à haute dose est-il bon pour la santé? Oui, selon une étude américaine portant sur des souris obèses auxquelles on a administré de fortes doses de resvératrol, un extrait de vin rouge. Loin de réduire leur espérance de vie, l'expérience a permis aux rongeurs de vivre plus longtemps que prévu et, de surcroît, en bonne santé.

Pour certains experts, cette étude marque un tournant dans la recherche sur le vieillissement. A ceux déjà prêts à s'imbiber de vin rouge à des fins thérapeutiques, ils répondent toutefois que l'efficacité de la méthode reste encore à prouver sur les humains.

L'étude a été réalisée par la Harvard Medical School et le National Institute of Aging et est publiée jeudi sur le site Internet du magazine "Nature". Effectuée sur des souris obèses suivant un régime alimentaire gras, elle montre que l'absorption à hautes doses de resvératrol diminue l'apparition du diabète, de maladies du foie ou d'autres pathologies liées à la consommation de graisses.

Le resvératrol est une substance antibiotique produite par de nombreuses plantes. On la trouve notamment dans la vigne ainsi qu'à hautes doses dans les cacahuètes.

Les décès liés à des maladies dues à un régime alimentaire gras ont diminué de 31% chez les souris participant à l'étude. Les rongeurs concernés ont également vécu plus longtemps qu'ils n'auraient dû, et se sont révélés en aussi bonne santé que des souris "normales".

Les chercheurs vont maintenant tenter l'expérience sur les singes, mammifères les plus proches de l'homme. Mais, selon le Dr Richard Hodes, du National Institute on Aging, l'absorption de resvératrol pur est totalement déconseillé chez les humains, les recommandations de sécurité n'ayant pas encore été établies.

Le Dr David Sinclair, de la Harvard School of Medicine, souligne quant à lui que les souris ayant participé à l'expérience ont reçu des doses de resvératrol équivalentes à la consommation de 100 bouteilles de vin rouge par jour chez l'homme. De quoi décourager même les amateurs.


Evidemment, titrer sur le resveratrol ou les cacahuètes, c'est moins vendeur que de titrer sur le vin rouge. S'agissant de l'équivalent de 75 litres de vin par jour, l'enthousiasme devrait pourtant être modéré. Même chose s'il faut ingurgiter 3 kg de beurre de cacahuètes pour la même dose.

14 septembre 2006

Entretiens de bichat. Santé. Deux chercheuses font le point sur les édulcorants, riches en idées reçues.

Souvent accusé, le faux sucre est blanchi
Par Emmanuelle PEYRET, Libération

Thema d'importance mardi matin aux entretiens de Bichat à Paris, après des mois d'été arrosés aux sodas light et autres barres glacées sucrées aux édulcorants. Ceux-ci, diversement accusés de tous les maux, entre autres de flanquer le cancer ou de faire grossir, furent disséqués par France Bellisle, chercheuse à l'Institut national de la recherche agronomique (Inra) et Dominique Parent-Massin, professeure de toxicologie alimentaire à l'université de Brest. Le point sur quelques idées reçues.

Ça désorganise l'organisme
Quand on ingère du sucre, le pancréas, bon gars, sécrète illico de l'insuline. Du coup, depuis des années, circule la rumeur, abondamment relayée par les diététiciens, les magazines féminins et ta meilleure copine, qu'en absorbant un truc sucré à l'édulcorant, on va leurrer le corps qui va prendre le produit sans calorie pour du sucre, donc sécréter de l'insuline comme avec tout produit sucré, et du coup le corps réclamerait du sucre. Donc l'édulcorant appellerait le sucré et, partant, ferait prendre du poids. Pas du tout, rétorque la chercheuse à l'Inra, «le pancréas ne se trompe pas avec un Coca light et le cerveau non plus». La preuve par l'imagerie cérébrale, «qui n'était pas au point avant l'an dernier», poursuit France Bellisle. En 2005, «on a proposé quatre stimuli au cerveau : eau pure, glucides au goût non sucré, qu'on appelle des maltodextrines, eau avec de l'édulcorant, eau sucrée. L'hypothalamus n'a réagi qu'à cette dernière». Non, les édulcorants n'appellent pas le sucré, conclut la chercheure à l'Inra.

Ça fait maigrir
Il n'y a pas de magie, explique France Bellisle, l'édulcorant en soi ne fait maigrir personne. En revanche, dans le cadre d'un régime, si l'édulcorant signifie réduction de sucre (en clair, si tu ne compenses pas la sucrette dans le café par une religieuse) alors oui, on perd du poids. Question de bon sens. Une quinzaine d'études ont été menées sur le rapport entre édulcorant et perte de poids. Quand il y a réduction d'environ 10 % des apports énergétiques quotidiens en recourant aux édulcorants, ça représente, chez quelqu'un qui ingère en moyenne 2 200 calories par jour, une économie de 220 calories. Soit environ 200 g par semaine. Cela dit, pas besoin d'édulcorants : il suffit de supprimer le sucre.

C'est cancérigène
Cette rumeur, que l'on entend depuis des années, a été relancée l'an dernier par une étude italienne effectuée par une fondation privée, mais contredite par les conclusions de l'Autorité européenne de sécurité des aliments (Efsa). En mai, rappelle la toxicologue Dominique Parent-Massin, l'Efsa, a conclu que cette étude ne comportait pas de données significatives et qu'elle n'était pas recevable. L'Efsa a confirmé la dose journalière acceptable, calculée selon «des protocoles établis rigoureusement, soit la dose sans effet chez l'animal le plus sensible divisée par cent» : soit 40 mg par jour et par kilo. Ce qui représente 30 canettes de soda light, ou une centaine de sucrettes par jour. Un bémol cependant à ce chant d'amour pour l'édulcorant : les études ne sont menées que sur les animaux.


Qu'on se rassure, ça n'empêchera pas les enragés du tout 'naturel' de prétendre que tous leurs maux ont été provoqués par ce diabolique ingrédient. Lorsque toute maladie est vécue comme une injustice et non une fatalité, il faut bien lui trouver une 'cause' pour donner du sens à ce qui nous arrive. Quitte à l'inventer.

21 juillet 2006

Médicaments à base de plantes : vigilance !

Communiqué de l’Afssaps - Suite à une quarantaine de cas d’atteinte hépatique associés à la prise d’actée à grappes (Actaea racemosa ou Cimicifuga racemosa), plante médicinale utilisée pour les troubles de la ménopause, l’Agence européenne du médicament (EMEA) alerte les patients et les professionnels de la santé.

En France, deux cas d’atteinte hépatique ont été rapportés, sans toutefois que la responsabilité de la plante ait été totalement établie. Par mesure de précaution, l’Afssaps (Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé) recommande cependant l’arrêt des médicaments ou produits à base d’actée à grappes en cas d’apparition de symptômes évoquant une atteinte hépatique, à savoir fatigue, perte d’appétit, jaunisse, douleurs abdominales, nausées, vomissements, coloration foncée des urines.

Faut-il le redire ? Ce n’est pas parce qu’il s’agit de plantes qu’elles sont forcément inoffensives ! Bannissez l’achat de tout produit à base de plantes sur internet ou tout magasin hors circuit officiel, et informez votre médecin de la prise de tout produit à base de plantes.

11 mai 2006

Le thé vert ne réduit pas les risques cardiovasculaires

AFP Washington-Le thé vert ne possède pas de vertus réduisant les risques de maladies cardiovasculaires, a conclu l'Agence américaine de réglementation des produits pharmaceutiques et alimentaires (FDA) dans une lettre publiée mercredi sur son site internet.

L'agence a de ce fait rejeté une demande faite en 2005 par la firme japonaise Ito En Ltd, premier producteur et vendeur mondial de thé vert, pour obtenir l'autorisation d'indiquer sur l'étiquetage que cette infusion prise quotidiennement pouvait réduire les risques cardiovasculaires.

«Basé sur l'examen des éléments scientifiques et d'autres informations soumis avec cette demande (...), la FDA a conclu qu'il n'y a aucune preuve crédible justifiant d'indiquer sur l'étiquetage que le thé vert ou ses extraits réduiraient les risques de maladies cardiovasculaires», peut-on lire dans la lettre de Barbara Schneeman, directrice du bureau des produits de nutrition et des compléments alimentaires.

Ito En Ltd et sa filiale nord-américaine souhaitaient pouvoir indiquer sur leurs produits qu'«au moins 150 ml d'infusion de thé vert pris quotidiennement comme source de catéchines pourraient réduire un nombre de facteurs liés aux maladies cardiovasculaires».

La FDA a passé en revue 105 articles et autres rapports soumis par Ito En.

Le thé vert est produit à partir des feuilles de camellia sinensis ou camellia chinois, une variété proche du camélia horticole ou camellia japonica. A la différence du thé noir, les feuilles utilisées pour le thé vert ne sont pas fermentées.

La FDA avait précédemment conclu que le thé vert ne réduisait pas non plus les risques de cancers du sein et de la prostate.

Ces vertus prêtées au thé vert l'ont rendu très populaire aux États-Unis depuis une dizaine d'années.


Encore un exemple de l'utilisation de mythes pseudo-scientifiques par des vendeurs de 'naturel'. Commerce et vérité scientifique font souvent mauvais ménage, au détriment de la deuxième.

05 mai 2006

L'UE ne trouve pas de lien entre l'aspartame et le cancer

ROME (AP) - L'Autorité européenne de sécurité alimentaire a conclu vendredi que l'aspartame, le sucre de substitution, n'augmente pas les risques de cancer.

Un comité de scientifiques qui travaillent pour cette instance européenne a confirmé une étude officielle américaine publiée le mois dernier qui n'avait pu établir aucun lien entre la substance synthétique et le cancer.

Le comité européen estime que cette découverte pourrait clore les années de débat sur ce produit doux que l'on trouve dans des milliers de produits, notamment dans les boissons, chewing gum, produits laitiers et autres aliments "light" ainsi que dans certains médicaments.

"Il n'y a aucune raison d'entreprendre une nouvelle évaluation de l'inocuité de l'aspartame", selon Iona Pratt, toxicologue qui dirige le comité.

L'Agence européenne, basée dans le nord de la ville italienne de Parme, refuse les conclusions d'une étude italienne selon laquelle l'aspartame aggraverait les risques de certains cancers, notamment les leucémies et les lymphomes.

L'an dernier, des chercheurs de Bologne avaient rendu publics les résultats de la plus importante étude jamais réalisée sur l'aspartame, incluant 1.800 rats de laboratoire. Les rongeurs étaient divisés en sept groupes et nourris avec des doses différentes d'aspartame tout au long de leur vie. Certains d'entre eux, notamment les femelles, ont développé plus de lymphomes et de leucémies que ceux qui n'en prenaient pas.

Mais le comité européen a conclu que l'augmentation du nombre de tumeurs n'était pas en relation avec la dose d'aspartame elle-même, et a évoqué d'autres causes possibles: d'après Iona Pratt, beaucoup des rats de l'étude avaient souffert de maladie respiratoire chronique, et c'est probablement la cause principale de ces tumeurs.


Les amateurs de 'nature' ont encore perdu un de leurs combats. L'aspartame qu'ils décriaient s'avère inoffensif. Mais l'absence de toute preuve clinique ne les empêchera pas de continuer à clamer leur 'vérité'.

22 janvier 2006

Trust chemicals, beware of nature

From make-up to medicine, scientists warn that people are wrong to think natural must be best

Robin McKie, science editor
The Observer

Far from being the best forms of nutrition, medicine or cosmetics on the market, natural products can pose serious health risks, Britain's leading chemists will warn this week.
By contrast, synthetic chemicals, tightly regulated and generally safe, are being unfairly blamed for causing cancers and other illnesses, the researchers state. The warning comes in 'Making Sense of Chemical Stories', to be published on Wednesday, in which chemists and toxicologists highlight growing fears about people's misconceptions about chemicals in everyday life.

'Synthetic chemicals are often much safer for human health than so-called "natural" ones and unfounded anxiety about chemicals is encouraging people into ideas and remedies that make no scientific or medical sense,' they say. Among examples are expensive detoxification cures - including tablets, diets and body wraps - that are less effective than a glass of water; henna tattoos that can cause severe allergic reactions; and hair dyes and eyeliners, such as kohl and surma, that contain toxic lead compounds.

'Kohl is put in the inside of eyelids,' said Professor John Henry of Imperial College London. 'The lead dissolves in teardrops and is absorbed by the body. The result is lead poisoning. By contrast, standard eyeliners made with synthetic chemicals contain no lead chemicals and are safe.' Another example is the dangers from henna tattoos. Black henna contains the dye paraphenylenediamine, which can cause an allergic reaction and lead to permanent scarring.

Henry also warned about the use of traditional medicines such as St John's wort: 'There is no doubt that it can be effective for treating depression, but it is difficult to administer. We do not know what its active ingredient is and that means you cannot assess its dosage.'

By contrast, the active ingredients of standard medicines and cosmetics are known, can be manufactured synthetically and accurately administered. Yet it is the synthetic chemical that attracts hysterical media coverage, the report adds. Campaigns by environmental groups have highlighted the presence of dangerous chemicals in pregnant women and their unborn babies. However, it is never mentioned that the toxins are present in fewer than one part per billion. Some also alleged that tiny traces of different man-made chemicals can combine to produce a single, highly toxic effect, but there is no evidence to support the idea.

In short, says the report, published by the charity Sense About Science, there is a wide mismatch between the public's attitudes to man-made and natural substances. People think the former lead to cancer and are responsible for many of society's woes. As a result, they try to lead a chemical-free lifestyle. The idea is nonsense, says the report. 'Claims that products are "chemical free" are untrue.'

Research chemist Derek Lohmann points out: 'If someone offered you a cocktail of butanol, isoamyl alcohol, caffeine, geraniol, 3-galloyl epicatechin, and inorganic salts, it sounds pretty ghastly. Yet it is just a cup of tea.'

By contrast, there has been a steady increase in uncritical acceptance of natural products. 'This has happened partly as a result of intensive merchandising of "alternative" products, lifestyle ideas and campaigns that play on misconceptions about chemicals and about how the body works,' states the report. 'Something needs to be done.


Ce qui est dangereux c'est la tendance à confondre "naturel" avec "sain et sans danger". Après tout, l'arsenic est un produit naturel. Rappelons-nous également que la plupart des médicaments ont pour base une molécule trouvée dans la nature, le plus souvent dans des plantes. Ils ne sont pas pour autant considérés comme "naturels". Comme quoi, cette appellation est attribuée de façon très arbitraire par les partisans du retour à la Nature (ne pas confondre avec les écologistes).