PARIS (AP) - Un musulman présenté comme intégriste et accusé d'avoir agressé un gynécologue-obstétricien qui soignait sa femme en septembre dernier à l'hôpital Robert-Debré à Paris comparaîtra devant le tribunal correctionnel de Paris le 24 janvier 2007, a-t-on appris vendredi de sources judiciaires.
L'Assistance publique des hôpitaux de Paris (AP-HP) et le Collège national des gynécologues et obstétriciens français (CNGOF) vont se constituer partie civile.
Un soir de garde, en septembre dernier, le Pr Jean-François Oury, chef du service de gynécologie-obstétrique de l'hôpital Robert-Debré (XIXe arrondissement), "s'est fait agresser physiquement", a déclaré le Pr Emile Daraï, secrétaire général du CNGOF, interrogé vendredi par l'Associated Press. "On avait fait appel à lui, en salle de travail, pour un avis" concernant "un accouchement qui posait un problème", a-t-il ajouté.
Suite à cette agression, le Pr Oury a porté plainte, rapidement rejoint par l'AP-HP, a précisé Emile Daraï. Ce dernier n'a pas fourni davantage de détails sur l'agression présumée. Mais, d'après le président du CNGOF, Jacques Lansac, le mari aurait giflé le gynécologue. L'identité de l'agresseur présumé n'a pas été communiquée.
"Il y a un problème dont il faut parler", a estimé Emile Daraï. Favorable au dialogue qui, selon lui, permettrait "d'éviter les amalgames", "de désensibiliser une situation qui risque de poser un problème", le Pr Daraï a rappelé que le "but" du corps médical est de "soigner les patients, sans interférence de religion quelle qu'elle soit. Nous devons rester au-dessus des problèmes religieux".
Loin de vouloir "polémiquer", le Pr Daraï plaide plutôt pour un "consensus". Invitant à plus de "quiétude dans la prise en charge des patientes", il souhaite pouvoir les "traiter dans des conditions adéquates, sans être assujetti à des agressions physiques ou verbales".
Si, selon lui, "toute femme a le droit de demander à être suivie par une femme ou par un homme", ce spécialiste rappelle que, "dans le service public, il y a des urgences", notamment "des accouchements en urgence" et qu'il n'est pas possible de "faire en sorte qu'aux urgences, il y ait toujours un médecin femme". Dans le service public, a-t-il précisé, "les gens sont suivis au sein d'une équipe de garde 24 heures sur 24".
"Nous sommes dans un pays laïque, les gens font en fonction du système laïque. Aucune religion ne fait appel à une personne particulière, nous n'allons pas mettre une femme et un homme de garde", a ajouté le secrétaire général du CNGOF.
Pour sa part, le président de ce Collège a fait état d'incidents similaires déjà survenus en milieu hospitalier. "On m'a signalé à plusieurs reprises dans d'autres hôpitaux des altercations où il a fallu faire venir des vigiles pour faire partir le mari de patientes", a déclaré sur RTL le Pr Jacques Lansac, président du CNGOF, mais "c'est la première fois qu'un médecin se fait gifler par le mari d'un patiente à qui il devait porter des soins".
L'Assistance publique des hôpitaux de Paris (AP-HP) et le Collège national des gynécologues et obstétriciens français (CNGOF) vont se constituer partie civile.
Un soir de garde, en septembre dernier, le Pr Jean-François Oury, chef du service de gynécologie-obstétrique de l'hôpital Robert-Debré (XIXe arrondissement), "s'est fait agresser physiquement", a déclaré le Pr Emile Daraï, secrétaire général du CNGOF, interrogé vendredi par l'Associated Press. "On avait fait appel à lui, en salle de travail, pour un avis" concernant "un accouchement qui posait un problème", a-t-il ajouté.
Suite à cette agression, le Pr Oury a porté plainte, rapidement rejoint par l'AP-HP, a précisé Emile Daraï. Ce dernier n'a pas fourni davantage de détails sur l'agression présumée. Mais, d'après le président du CNGOF, Jacques Lansac, le mari aurait giflé le gynécologue. L'identité de l'agresseur présumé n'a pas été communiquée.
"Il y a un problème dont il faut parler", a estimé Emile Daraï. Favorable au dialogue qui, selon lui, permettrait "d'éviter les amalgames", "de désensibiliser une situation qui risque de poser un problème", le Pr Daraï a rappelé que le "but" du corps médical est de "soigner les patients, sans interférence de religion quelle qu'elle soit. Nous devons rester au-dessus des problèmes religieux".
Loin de vouloir "polémiquer", le Pr Daraï plaide plutôt pour un "consensus". Invitant à plus de "quiétude dans la prise en charge des patientes", il souhaite pouvoir les "traiter dans des conditions adéquates, sans être assujetti à des agressions physiques ou verbales".
Si, selon lui, "toute femme a le droit de demander à être suivie par une femme ou par un homme", ce spécialiste rappelle que, "dans le service public, il y a des urgences", notamment "des accouchements en urgence" et qu'il n'est pas possible de "faire en sorte qu'aux urgences, il y ait toujours un médecin femme". Dans le service public, a-t-il précisé, "les gens sont suivis au sein d'une équipe de garde 24 heures sur 24".
"Nous sommes dans un pays laïque, les gens font en fonction du système laïque. Aucune religion ne fait appel à une personne particulière, nous n'allons pas mettre une femme et un homme de garde", a ajouté le secrétaire général du CNGOF.
Pour sa part, le président de ce Collège a fait état d'incidents similaires déjà survenus en milieu hospitalier. "On m'a signalé à plusieurs reprises dans d'autres hôpitaux des altercations où il a fallu faire venir des vigiles pour faire partir le mari de patientes", a déclaré sur RTL le Pr Jacques Lansac, président du CNGOF, mais "c'est la première fois qu'un médecin se fait gifler par le mari d'un patiente à qui il devait porter des soins".
La dérive intégriste est ici manifeste et rappelle la violence exercée aux Etats Unis par les militants chrétiens intégristes contre l'IVG.