27 juin 2005

Le débat sur les vaccins et l'autisme relancé aux Etats-Unis

RICHMOND -- Le mercure contenu dans les vaccins peut-il jouer un rôle dans la survenue d'un autisme? Le débat rebondit aux Etats-Unis avec la publication cet été d'un nouveau livre, mais il reste difficile de donner une réponse définitive.
En cause, un conservateur à base de mercure que des mères d'enfants autistes auraient reçu à l'occasion d'une injection de vaccin pendant leur grossesse ou que l'enfant a reçu par ailleurs pendant son enfance. Ainsi le petit Wesley Sykes, un enfant autiste de neuf ans, dont la mère, une femme pasteur, ne décolère pas.
Pourtant, la plupart des scientifiques réfutent l'hypothèse d'une quelconque responsabilité du mercure dans la survenue d'un autisme.
Une position qui ne semble pas satisfaire tout le monde. Sept ans après son éclosion, le débat rebondit, attisé par la sortie du livre "Evidence of Harm" ("Preuve du danger").
Son auteur, David Kirby, pose deux questions fondamentales: les anciens vaccins présentaient-ils plus de risques que les nouveaux? Existe-t-il encore des risques aujourd'hui, quand on sait que le vaccin contre la grippe pour la femme enceinte et l'enfant est utilisé à plusieurs reprises sans précautions particulières vis-à-vis du mercure?
"Je pense que cette hypothèse a tenu, en dépit de l'absence d'arguments scientifiques, parce que les parents d'enfants autistes n'ont pas trouvé de réponses à leurs questions", déclare le Dr Sharon Humiston, pédiatre de l'Université de Rochester.
A l'origine, les adversaires du vaccin accusaient le vaccin contre la rougeole, qui n'a pourtant jamais contenu ce conservateur, d'être à l'origine de l'autisme. De son côté, le gouvernement accusait le vaccin contre la coqueluche, avant de renoncer.
Toutes les histoires se ressemblent: un enfant parfaitement normal reçoit une injection et, quelques semaines, voire quelques mois plus tard, se replie sur luimême, arrête de parler, se montre indifférent aux stimulations et au bruit comme la sonnette, et adopte des comportements compulsifs, comme un hochement de tête.
Les parents accusent le vaccin, "mais ce n'est pas une preuve, quelle que soit la force de leur conviction", souligne le Dr Steve Goodman, bio-statisticien de l'Université Johns Hopkins.
Des convictions, Lisa Sykes en a. Pendant sa grossesse, cette femme pasteur a reçu une injection pour prévenir les problèmes d'incompatibilité sanguine entre elle et son bébé. Elle a appris depuis que cette injection contenait le fameux conservateur mercuriel.
En novembre 1997, le Congrès a été saisi de cette question et a fait obligation à la FDA, l'agence gouvernementale du médicament, de retirer le mercure des préparations vaccinales, des médicaments et de la nourriture.
Le gouvernement et un groupe de médecins ont déclaré qu'il n'y avait aucune preuve de cette responsabilité, mais que les fabricants devaient néanmoins retirer le mercure. Il faudra attendre 1999 pour que cette mesure soit appliquée. Depuis, les parents d'enfants autistes se sont regroupés.
En juin 2000, les pouvoirs publics, des scientifiques et des fabricants de vaccins se sont réunis pour revoir des résultats d'essais détenus par les centres de contrôle et de prévention des maladies d'Atlanta (CDC). Le Dr Tom Verstraeten des CDC (réseau national des Centres de contrôle et de prévention des maladies) a présenté des résultats selon lesquels le mercure pourrait bien être en relation avec un retard dans l'apprentissage du langage.
De son côté, en 2001, l'Institut américain de médecine a jugé la théorie du vaccin "biologiquement plausible" mais a ajouté que la preuve était insuffisante pour en tirer des conclusions. Impliquées dans ce combat, les Eglises se mobilisent tour à tour. Il y a deux semaines, Lisa Sykes a réussi à convaincre les églises méthodistes de Virginie et du Kansas d'exiger le retrait du mercure des préparations vaccinales et des médicaments.
Sa lutte continue.


Les effets du sophisme post hoc ont encore frappé. Hélas, rien ne pourra jamais convaincre des personnes crédules que leurs hypothèses sont infondées, même les études scientifiques les mieux faites.

Polls finds many Americans believe cancer myths

Contact: David Greenberg
dgreenbe@wiley.com
201-748-6484
John Wiley & Sons, Inc.

An American Cancer Society survey finds up to half of Americans mistakenly believe surgery can spread cancer, and more than one in four thinks a cure for cancer already exists but is being held back by a profit-driven industry. Results of the survey are published in the August 1, 2005 issue of CANCER (http://www.interscience.wiley.com/cancer-newsroom), a peer-reviewed journal of the American Cancer Society. The authors say it shows the American public is significantly illinformed about cancer, and that most overestimate how much they know.
The medical management of cancer and cancer-related complications, such as pain, has significantly improved over the last three decades, as have survival rates for leading cancers. Still, studies indicate that a patient's own cultural beliefs and understanding of cancer may influence health behavior, such as whether patients get regular screenings and undergo treatment.
Led by Ted Gansler, M.D., M.B.A of the American Cancer Society, researchers conducted a national telephone survey of 957 adults with no history of cancer to assess Americans' understanding of the disease and its management, and identify any demographic characteristics associated with misconceptions. Participants were asked if five misconceptions were true or false.
The authors found only one in four (25 percent) of participants correctly identified all five misconceptions as false. Four in ten (41 percent) of the respondents believed that surgical treatment actually spread cancer in the body and 13 percent said they were unsure whether this was true. Twenty-seven percent believed that there is a cure for cancer available being withheld by the healthcare industry and an additional 14 percent were uncertain. Nineteen percent believed that pain medications were ineffective in treating cancer pain with another 13 percent saying they did not know. Nine in ten (89 percent) correctly disagreed with the statement that "all you need to beat cancer is a positive attitude," but more than one in ten (11 percent) either thought is was true or did not know. A similar percentage (87 percent) correctly disagreed that "cancer is something that cannot be effectively treated," but again, about one in eight (13 percent) either agreed or did not know.
People who were over 65 years, of non-White race, residents of the South, or selfidentified as without much or any understanding of cancer were likely to hold more misconceptions. The survey found little relation between people's self-assessment of cancer knowledge and the accuracy of their answers. For four of the five questions, there was no significant difference in prevalence of endorsement of the inaccuracies between the groups who called themselves "very informed," "somewhat informed," or "not very informed." However, those who called themselves "not at all informed" were generally quite accurate when rating their own health literacy.
"These results indicate that public and patient education interventions are most urgently needed in cancer centers, medical practices, and other community organizations that serve large numbers of patients with these 'at risk' demographic characteristics," conclude the authors.
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Article: "Sociodemographic Determinants of Cancer Treatment Health Literacy," Ted Gansler, S. Jane Henley, Kevin Stein, Eric J. Nehl, Carol Smigal, Edwin Slaughter, CANCER; Published Online: June 27, 2005 (DOI: 10.1002/cncr.21194); Print Issue Date: August 1, 2005. Article is available via Wiley InterScience at http://www.interscience.wiley.com/cancer-newsroom.