AMSTERDAM (AFP) - L'organisation écologiste Greenpeace International a dénoncé mardi comme une honteuse opération d'étouffement le rapport des Nations unies présenté lundi, selon lequel le bilan final de l'accident nucléaire de Tchernobyl devrait être de quelque 4.000 morts, nettement moins que redouté par les experts."C'est une honte que l'AIEA (Agence internationale de l'énergie atomique, ndlr) étouffe l'impact de l'accident industriel le plus grave de l'histoire de l'humanité", a déclaré le responsable du nucléaire pour Greenpeace International, Jan Van de Putte, dans un communiqué diffusé depuis le siège de l'organisation à Amsterdam.
"Nier les conséquences réelles n'est pas seulement insultant pour les milliers de victimes -à qui l'on assure qu'elles sont malades de stress ou de peur irrationnelle- mais cela conduit aussi à des recommandations dangereuses, à reloger des gens dans des zones contaminées", poursuit-il.
"Ce qui est remarquable, c'est que les conclusions ne sont pas soutenues par ces rapports", explique Greenpeace dans son communiqué.
"Souvent, des recherches ont été omises, et lorsqu'il y a incertitude scientifique, la conclusion est que l'impact est nul", dénonce l'organisation.
Selon Greenpeace, une lecture plus attentives des 600 pages du rapport est nettement moins réjouissante.
L'Organisation mondiale de la santé (OMS) fait ainsi référence à une étude sur 72.000 travailleurs russes chargés des travaux après l'explosion, et a établi que 212 étaient morts des suites de radiation, alors que quelque 600.000 personnes ont été employées sur le site après la catastrophe, selon Greenpeace.
Greenpeace critique également, entre autre, le fait que les études aient ignoré l'impact de l'explosion sur l'ensemble de l'Europe.
Ce rapport sera discuté ce mardi et mercredi lors d'une conférence au siège de l'AIEA à Vienne par des experts du nucléaire, de la santé et du développement de huit agences spécialisées onusiennes, dont l'AIEA, l'OMS et le PNUD.
L'accident avait répandu un nuage radioactif sur une grande partie de l'Europe.
Le rapport, intitulé, "Le legs de Tchernobyl: conséquences sur la santé, l'environnement et socio-économiques", souligne "l'impact sur la santé psychique des personnes affectées". Selon ce rapport, les désordres psychologiques s'expriment sous forme de "manque de confiance dans son propre état de santé, de craintes exagérées pour l'espérance-vie", de manque d'initiative et de dépendance de l'assistance de l'Etat.
Pour ce qui est de l'environnement, "le rapport est rassurant", car "l'évaluation scientifique démontre que les niveaux de radiation sont retombés à des niveaux normaux, exception faite de la zone interdite, toujours hautement contaminée de 30 km autour du réacteur, et plusieurs lacs et forêts à l'accès restreint".
Le rapport redoute en revanche la dégradation du sarcophage en ciment construit autour du réacteur endommagé et qui risque de s'écrouler, en libérant des poussières radioactives. Il s'inquiète aussi du stockage des déchets radioactifs.
Des travaux vont commencer prochainement pour construire un sarcophage en acier qui devrait être terminé en 2008 ou 2009.
"Nier les conséquences réelles n'est pas seulement insultant pour les milliers de victimes -à qui l'on assure qu'elles sont malades de stress ou de peur irrationnelle- mais cela conduit aussi à des recommandations dangereuses, à reloger des gens dans des zones contaminées", poursuit-il.
"Ce qui est remarquable, c'est que les conclusions ne sont pas soutenues par ces rapports", explique Greenpeace dans son communiqué.
"Souvent, des recherches ont été omises, et lorsqu'il y a incertitude scientifique, la conclusion est que l'impact est nul", dénonce l'organisation.
Selon Greenpeace, une lecture plus attentives des 600 pages du rapport est nettement moins réjouissante.
L'Organisation mondiale de la santé (OMS) fait ainsi référence à une étude sur 72.000 travailleurs russes chargés des travaux après l'explosion, et a établi que 212 étaient morts des suites de radiation, alors que quelque 600.000 personnes ont été employées sur le site après la catastrophe, selon Greenpeace.
Greenpeace critique également, entre autre, le fait que les études aient ignoré l'impact de l'explosion sur l'ensemble de l'Europe.
Ce rapport sera discuté ce mardi et mercredi lors d'une conférence au siège de l'AIEA à Vienne par des experts du nucléaire, de la santé et du développement de huit agences spécialisées onusiennes, dont l'AIEA, l'OMS et le PNUD.
L'accident avait répandu un nuage radioactif sur une grande partie de l'Europe.
Le rapport, intitulé, "Le legs de Tchernobyl: conséquences sur la santé, l'environnement et socio-économiques", souligne "l'impact sur la santé psychique des personnes affectées". Selon ce rapport, les désordres psychologiques s'expriment sous forme de "manque de confiance dans son propre état de santé, de craintes exagérées pour l'espérance-vie", de manque d'initiative et de dépendance de l'assistance de l'Etat.
Pour ce qui est de l'environnement, "le rapport est rassurant", car "l'évaluation scientifique démontre que les niveaux de radiation sont retombés à des niveaux normaux, exception faite de la zone interdite, toujours hautement contaminée de 30 km autour du réacteur, et plusieurs lacs et forêts à l'accès restreint".
Le rapport redoute en revanche la dégradation du sarcophage en ciment construit autour du réacteur endommagé et qui risque de s'écrouler, en libérant des poussières radioactives. Il s'inquiète aussi du stockage des déchets radioactifs.
Des travaux vont commencer prochainement pour construire un sarcophage en acier qui devrait être terminé en 2008 ou 2009.
Il est intéressant de voir que Greenpeace ignore que l'accident industriel le plus grave de l'histoire de l'humanité est probablement celui de Bhopal, en Inde, qui a tué plus de 7.000 personnes et contaminé de 150.000 à 600.000 autres. Mais le nucléaire fait plus peur que le chimique. Le coût humain de l'exploitation des mines de charbon en Chine dépasse celui de Tchernobyl, tous les ans (7.000 morts au moins en 2004), sans que cela soit compté comme un accident industriel majeur.