PARIS (APM Santé) - Une supplémentation en vitamine E pendant 10 ans n'apporte aucun bénéfice en termes de performances cognitives chez une population de femmes âgées, selon les résultats d'une étude publiée dans la revue « Archives of Internal Medicine ».
Le stress oxydatif joue un rôle clé dans le développement des troubles cognitifs. Or, plusieurs études antérieures, conduites en laboratoire sur des cellules ou chez l'animal, ont montré que la vitamine E, une molécule aux propriétés antioxydantes, protégeait contre la destruction neuronale. Les résultats d'études cliniques ont par ailleurs suggéré qu'une thérapie antioxydante nécessitait d'être initiée à un âge jeune (avant le début du déclin cognitif) et conduite sur une longue période.
Jae Hee Kang, du Brigham and Women's Hospital, de la Harvard Medical School (Etats-Unis), et ses collègues, ont mené une étude auprès de 6.377 femmes en bonne santé, âgées de plus de 65 ans, ayant reçu aléatoirement de la vitamine E ou un placebo pendant 10 ans entre 1992 et 2002. Des tests cognitifs pour évaluer la performance cognitive globale et la mémoire verbale ont été effectués par téléphone chez toutes les volontaires en 1998, 2000 et 2002. Un score global a été calculé à partir des résultats aux différents tests.
Selon les résultats de l'étude, aucune différence significative dans la valeur du score global de performance cognitive n'a été constatée entre le groupe de femmes ayant reçu une supplémentation en vitamine E et le groupe contrôle, 5 et 9 ans après le début de l'étude. L'évolution des performances cognitives au cours du temps s'est également révélée similaire dans les deux groupes.
Finalement une consommation de vitamine E sur une longue période n'a procuré aucun bénéfice neuroprotecteur ni permis de ralentir l'évolution du déclin cognitif chez une population de femmes âgées, concluent les auteurs.
(Archives of Internal Medicine, 11/25 décembre 2006, vol.166, n°22, p.2462-2468)
Le stress oxydatif joue un rôle clé dans le développement des troubles cognitifs. Or, plusieurs études antérieures, conduites en laboratoire sur des cellules ou chez l'animal, ont montré que la vitamine E, une molécule aux propriétés antioxydantes, protégeait contre la destruction neuronale. Les résultats d'études cliniques ont par ailleurs suggéré qu'une thérapie antioxydante nécessitait d'être initiée à un âge jeune (avant le début du déclin cognitif) et conduite sur une longue période.
Jae Hee Kang, du Brigham and Women's Hospital, de la Harvard Medical School (Etats-Unis), et ses collègues, ont mené une étude auprès de 6.377 femmes en bonne santé, âgées de plus de 65 ans, ayant reçu aléatoirement de la vitamine E ou un placebo pendant 10 ans entre 1992 et 2002. Des tests cognitifs pour évaluer la performance cognitive globale et la mémoire verbale ont été effectués par téléphone chez toutes les volontaires en 1998, 2000 et 2002. Un score global a été calculé à partir des résultats aux différents tests.
Selon les résultats de l'étude, aucune différence significative dans la valeur du score global de performance cognitive n'a été constatée entre le groupe de femmes ayant reçu une supplémentation en vitamine E et le groupe contrôle, 5 et 9 ans après le début de l'étude. L'évolution des performances cognitives au cours du temps s'est également révélée similaire dans les deux groupes.
Finalement une consommation de vitamine E sur une longue période n'a procuré aucun bénéfice neuroprotecteur ni permis de ralentir l'évolution du déclin cognitif chez une population de femmes âgées, concluent les auteurs.
(Archives of Internal Medicine, 11/25 décembre 2006, vol.166, n°22, p.2462-2468)