PARIS (AFP) - L'efficacité des cures thermales reste insuffisamment évaluée en France, alors que ces traitements touchent quelque 500.000 personnes tous les ans, estime l'Académie de médecine.
Cette société savante, dans une série de recommandations rendues publiques mercredi, souhaite désormais se pencher sur l'efficacité de ces traitements avant de se prononcer sur une demande d'agrément. "Il apparait souhaitable que l'Académie se préoccupe davantage de l'évaluation de l'efficacité clinique de la thérapeutique thermale après chaque modification faisant l'objet d'une demande d'agrément", écrit l'Académie de médecine.
L'Académie est obligatoirement saisie pour toute demande d'autorisation d'exploiter une nouvelle eau (nouvelle source ou nouveau forage), pour l'ouverture d'une nouvelle station ou pour l'utilisation d'une nouvelle technique thermale. La société savante, qui traite une vingtaine de dossiers par an, transmet ensuite cet avis pour décision au ministre de la Santé.
"On se contente jusqu'à présent des aspects chimiques et bactériologiques, de l'inocuité des eaux et techniques utilisées", a relevé devant la presse le Pr Bernard Queneau. "Or, nous disposons de peu de choses dans les dossiers sur l'efficacité thérapeutique des traitements", a ajouté le Pr Queneau.
Pour mieux remplir sa mission de surveillance des traitements thermaux, l'Académie exigera désormais que le dossier comporte au moins une étude clinique permettant d'évaluer le service médical rendu.
Cette étude clinique devra avoir été publiée dans une revue scientifique internationale et mesurer les améliorations apportées par le traitement sur la vie des malades, selon des critères internationalement validés, précise la société savante. L'étude devra se faire en outre avec la participation d'un assistant de recherche clinique indépendant de la station, sur un nombre suffisant de patients et avec leur consentement écrit.
"Désormais, l'Académie ne donnera d'avis thérapeutique que s'il y a eu évaluation clinique", a résumé le Pr Queneau.
Les cures thermales n'ont jusqu'à présent guère intéressé les chercheurs. Seule la rhumatologie a fait l'objet d'études - une trentaine - publiées dans des revues internationales reconnues. Mais en dehors de cette spécialité, les bons travaux acceptés par des revues scientifiques sont beaucoup sont rares, relèvent les académiciens.
"Toute thérapie peut et doit être évaluée, y compris le thermalisme", estime le Pr Queneau. "Nous ne sommes pas pour ou contre le thermalisme, mais pour une meilleure évaluation du service médical rendu", ajoute-t-il.
La France, le pays du monde où le thermalisme est le plus développé, compte 105 établissements thermaux pour 1.200 sources d’eaux minérales, soit 20% du capital européen, selon les chiffres de la profession. 500.000 personnes suivent chaque année une cure thermale et 10 millions de journées de soins sont délivrées chaque année par les établissements thermaux. Dax (Landes) arrive en tête des stations françaises par la fréquentation.
La rhumatologie est l’orientation thérapeutique la plus pratiquée (60% des cures), suivie par le traitement des voies respiratoires (25%) et de l’appareil urinaire/ appareil digestif (7,5 à 8%).
Cette société savante, dans une série de recommandations rendues publiques mercredi, souhaite désormais se pencher sur l'efficacité de ces traitements avant de se prononcer sur une demande d'agrément. "Il apparait souhaitable que l'Académie se préoccupe davantage de l'évaluation de l'efficacité clinique de la thérapeutique thermale après chaque modification faisant l'objet d'une demande d'agrément", écrit l'Académie de médecine.
L'Académie est obligatoirement saisie pour toute demande d'autorisation d'exploiter une nouvelle eau (nouvelle source ou nouveau forage), pour l'ouverture d'une nouvelle station ou pour l'utilisation d'une nouvelle technique thermale. La société savante, qui traite une vingtaine de dossiers par an, transmet ensuite cet avis pour décision au ministre de la Santé.
"On se contente jusqu'à présent des aspects chimiques et bactériologiques, de l'inocuité des eaux et techniques utilisées", a relevé devant la presse le Pr Bernard Queneau. "Or, nous disposons de peu de choses dans les dossiers sur l'efficacité thérapeutique des traitements", a ajouté le Pr Queneau.
Pour mieux remplir sa mission de surveillance des traitements thermaux, l'Académie exigera désormais que le dossier comporte au moins une étude clinique permettant d'évaluer le service médical rendu.
Cette étude clinique devra avoir été publiée dans une revue scientifique internationale et mesurer les améliorations apportées par le traitement sur la vie des malades, selon des critères internationalement validés, précise la société savante. L'étude devra se faire en outre avec la participation d'un assistant de recherche clinique indépendant de la station, sur un nombre suffisant de patients et avec leur consentement écrit.
"Désormais, l'Académie ne donnera d'avis thérapeutique que s'il y a eu évaluation clinique", a résumé le Pr Queneau.
Les cures thermales n'ont jusqu'à présent guère intéressé les chercheurs. Seule la rhumatologie a fait l'objet d'études - une trentaine - publiées dans des revues internationales reconnues. Mais en dehors de cette spécialité, les bons travaux acceptés par des revues scientifiques sont beaucoup sont rares, relèvent les académiciens.
"Toute thérapie peut et doit être évaluée, y compris le thermalisme", estime le Pr Queneau. "Nous ne sommes pas pour ou contre le thermalisme, mais pour une meilleure évaluation du service médical rendu", ajoute-t-il.
La France, le pays du monde où le thermalisme est le plus développé, compte 105 établissements thermaux pour 1.200 sources d’eaux minérales, soit 20% du capital européen, selon les chiffres de la profession. 500.000 personnes suivent chaque année une cure thermale et 10 millions de journées de soins sont délivrées chaque année par les établissements thermaux. Dax (Landes) arrive en tête des stations françaises par la fréquentation.
La rhumatologie est l’orientation thérapeutique la plus pratiquée (60% des cures), suivie par le traitement des voies respiratoires (25%) et de l’appareil urinaire/ appareil digestif (7,5 à 8%).
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