L'Assemblée générale de l'Organisation des Nations unies (ONU) a adopté, vendredi 26 janvier, une résolution condamnant la négation du génocide des juifs par l'Allemagne nazie pendant la seconde guerre mondiale. Ce texte, "engage vivement tous les Etats à rejeter sans réserve tout déni de l'Holocauste en tant qu'événement historique, que ce déni soit total ou partiel, ou toute activité menée en ce sens". Il souligne le danger "des efforts visant à nier l'Holocauste qui, en ignorant l'historicité de ces terribles événements, accroissent le risque qu'ils se reproduisent".
Parrainée par 104 pays et approuvée par consensus, sans vote, la résolution isole l'Iran après l'organisation par ce pays, les 11 et 12 décembre 2006 à Téhéran, d'une conférence sur l'Holocauste ayant servi de tribune aux négationnistes niant sa réalité. Le président iranien, Mahmoud Ahmadinejad, organisateur de la conférence, a qualifié à plusieurs reprises l'Holocauste de "mythe". Il a encore déclaré, mardi, qu'il s'agissait d'une "fabrication".
La résolution a été présentée par les Etats-Unis ce même jour et appuyée, notamment, par les représentants de l'Union européenne, du Canada, de l'Australie, d'Israël, de la Russie et de la Turquie. Plusieurs Etats arabes, dont l'Egypte, n'ont vu aucune objection à l'adoption du texte. En revanche, une vingtaine de nations étaient absentes lors de l'Assemblée générale de vendredi dont l'Arabie saoudite, l'Afrique du Sud, le Soudan, la Syrie et le Cambodge.
Dans un communiqué, le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, "réaffirme sa conviction que le déni de faits historiques comme l'Holocauste est inacceptable". Toujours vendredi, la Maison Blanche s'en est prise au "régime iranien qui cherche de façon perverse à remettre en cause le caractère historique de ces atrocités pour fournir une justification à la haine".
L'Iran a accusé les auteurs du texte de se livrer "à une opération politique hypocrite". "Il n'y a de notre point de vue aucune justification à quelque forme de génocide que ce soit, tout comme il ne saurait y avoir la moindre justification aux tentatives de certains - notamment du régime israélien - d'exploiter les crimes du passé comme prétextes à la mise en oeuvre de nouveaux crimes et génocides", a déclaré Hossein Gharibi, ambassadeur iranien à l'ONU. Il a également regretté l'absence de référence à d'autres génocides, "spécialement les crimes perpétrés à Hiroshima, Nagasaki, en Palestine, au Rwanda et dans les Balkans".
L'ambassadeur d'Israël à l'ONU, Dan Gillerman, lui a répondu en séance. "Alors que les nations du monde sont réunies ici pour affirmer l'historicité de l'Holocauste avec l'intention de ne jamais permettre un nouveau génocide, un membre de cette assemblée acquiert les moyens d'en commettre un", a-t-il déclaré, faisant allusion au programme nucléaire iranien. "Le président iranien est en train de dire : "Il n'y a jamais eu d'Holocauste mais, au cas où, nous allons finir le travail !"", a-t-il ajouté.
Eric Leser
Parrainée par 104 pays et approuvée par consensus, sans vote, la résolution isole l'Iran après l'organisation par ce pays, les 11 et 12 décembre 2006 à Téhéran, d'une conférence sur l'Holocauste ayant servi de tribune aux négationnistes niant sa réalité. Le président iranien, Mahmoud Ahmadinejad, organisateur de la conférence, a qualifié à plusieurs reprises l'Holocauste de "mythe". Il a encore déclaré, mardi, qu'il s'agissait d'une "fabrication".
La résolution a été présentée par les Etats-Unis ce même jour et appuyée, notamment, par les représentants de l'Union européenne, du Canada, de l'Australie, d'Israël, de la Russie et de la Turquie. Plusieurs Etats arabes, dont l'Egypte, n'ont vu aucune objection à l'adoption du texte. En revanche, une vingtaine de nations étaient absentes lors de l'Assemblée générale de vendredi dont l'Arabie saoudite, l'Afrique du Sud, le Soudan, la Syrie et le Cambodge.
Dans un communiqué, le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, "réaffirme sa conviction que le déni de faits historiques comme l'Holocauste est inacceptable". Toujours vendredi, la Maison Blanche s'en est prise au "régime iranien qui cherche de façon perverse à remettre en cause le caractère historique de ces atrocités pour fournir une justification à la haine".
L'Iran a accusé les auteurs du texte de se livrer "à une opération politique hypocrite". "Il n'y a de notre point de vue aucune justification à quelque forme de génocide que ce soit, tout comme il ne saurait y avoir la moindre justification aux tentatives de certains - notamment du régime israélien - d'exploiter les crimes du passé comme prétextes à la mise en oeuvre de nouveaux crimes et génocides", a déclaré Hossein Gharibi, ambassadeur iranien à l'ONU. Il a également regretté l'absence de référence à d'autres génocides, "spécialement les crimes perpétrés à Hiroshima, Nagasaki, en Palestine, au Rwanda et dans les Balkans".
L'ambassadeur d'Israël à l'ONU, Dan Gillerman, lui a répondu en séance. "Alors que les nations du monde sont réunies ici pour affirmer l'historicité de l'Holocauste avec l'intention de ne jamais permettre un nouveau génocide, un membre de cette assemblée acquiert les moyens d'en commettre un", a-t-il déclaré, faisant allusion au programme nucléaire iranien. "Le président iranien est en train de dire : "Il n'y a jamais eu d'Holocauste mais, au cas où, nous allons finir le travail !"", a-t-il ajouté.
Eric Leser
Un rappel pour ceux qui confondent liberté d'expression et liberté de dire n'importe quoi. L'Iran s'est naturellement dissocié de ce consensus.