LE MONDE
Le physicien français Olivier Costa de Beauregard, directeur de recherche émérite au CNRS, est mort le 5 février, à l'âge de 95 ans.
Né le 6 novembre 1911, M. Costa de Beauregard a d'abord été ingénieur de recherche à la Société nationale de constructions aéronautiques du Sud-Est (SNCASE). A sa démobilisation, en 1940, il entre au CNRS, dans la section de physique théorique. Sa thèse de doctorat, soutenue en 1943, porte sur la théorie de l'électron de Dirac
Il fait partie de l'équipe de Louis de Broglie et consacre ses recherches à différents aspects des théories de la relativité et des quanta. Ses travaux le conduisent à s'intéresser aux relations entre l'esprit et la matière.
Ces interrogations culmineront lors du colloque de Cordoue, en 1979, intitulé "science et conscience", qui suscita de vives polémiques au sein de la communauté scientifique. Partant du paradoxe "Einstein Podolsky-Rosen" énoncé en 1935, qui interroge le fait qu'une information semble circuler plus vite que la lumière, il postule une symétrie entre passé et futur, propre à justifier la précognition, la télépathie et la psychokinèse.
Cette approche sera vivement combattue par ses collègues, notamment Jean-Claude Pecker et Jean-Pierre Vigier. Cette orientation vers la parapsychologie était assumée par Olivier Costa de Beauregard, qui, interpellé sur cette irruption de la métaphysique, citait Einstein : "La religion sans la science est boiteuse, mais la science sans la religion est borgne."
Le physicien français Olivier Costa de Beauregard, directeur de recherche émérite au CNRS, est mort le 5 février, à l'âge de 95 ans.
Né le 6 novembre 1911, M. Costa de Beauregard a d'abord été ingénieur de recherche à la Société nationale de constructions aéronautiques du Sud-Est (SNCASE). A sa démobilisation, en 1940, il entre au CNRS, dans la section de physique théorique. Sa thèse de doctorat, soutenue en 1943, porte sur la théorie de l'électron de Dirac
Il fait partie de l'équipe de Louis de Broglie et consacre ses recherches à différents aspects des théories de la relativité et des quanta. Ses travaux le conduisent à s'intéresser aux relations entre l'esprit et la matière.
Ces interrogations culmineront lors du colloque de Cordoue, en 1979, intitulé "science et conscience", qui suscita de vives polémiques au sein de la communauté scientifique. Partant du paradoxe "Einstein Podolsky-Rosen" énoncé en 1935, qui interroge le fait qu'une information semble circuler plus vite que la lumière, il postule une symétrie entre passé et futur, propre à justifier la précognition, la télépathie et la psychokinèse.
Cette approche sera vivement combattue par ses collègues, notamment Jean-Claude Pecker et Jean-Pierre Vigier. Cette orientation vers la parapsychologie était assumée par Olivier Costa de Beauregard, qui, interpellé sur cette irruption de la métaphysique, citait Einstein : "La religion sans la science est boiteuse, mais la science sans la religion est borgne."
Costa de Beauregard n'est pas le premier scientifique à s'être égaré dans la pseudo-science. Benveniste, Brian Josephson et Linus Pauling l'ont précédé ou accompagné.