HONG KONG (AFP) – Les plus sceptiques ne se satisfont pas des explications officielles données aux tsunamis qui ont ravagé l'Océan indien et, comme après toute grande tragédie, des théories de la conspiration fleurissent, de l'arme écologique aux extra-terrestres.
Dans les bars et les forums de l'internet autour du monde, on s'interroge sur les causes du séisme du 26 décembre au large de Sumatra et sur la lenteur des réactions gouvernementales dans les minutes et heures qui ont suivi, avant que les raz-de-marée ne tuent quelque 150.000 personnes.
"Pourquoi les Etats-Unis envoient-ils un bateau de guerre. Pourquoi un haut responsable militaire qui était en Irak se rendil sur place?". Dans un bar du quartier chaud de Wan Chai, à Hong Kong, Mark Tyler se pose des questions autour d'une bière.
"Ca s'est passé juste un an après Bam", le tremblement de terre qui fit 30.000 morts au lendemain de Noël 2003. "Est-ce une coïncidence"?, ajoute-t-il.
Avec son retentissement mondial, la catastrophe inspire de sombres théories de complot, comme d'autres événements de cette ampleur avant elle, l'attaque de Pearl Harbour, l'assassinat de John Kennedy, les attentats du 11 septembre...
Cette fois, ce sont les armées américaine et indienne qui sont mises en cause, et les gouvernements de pays comme l'Australie ou la Thaïlande accusés d'avoir tardé à réagir. Une des explications en vogue veut que l'on ait testé des armes écologiques capables de provoquer des séismes et éruptions volcaniques grâce à des ondes électromagnétiques. D'autres avancent l'idée d'extra-terrestres désireux de corriger la rotation de la terre.
Les scientifiques balaient ce genre de théories d'un revers de main."C'est une catastrophe naturelle", dit le Dr Bart Bautisda, de l'Institut philippin de volcanologie et sismologie. "Il faudrait une quantité d'énergie considérable. C'est impossible", dit-il. Il estime que des vagues pourraient être créées tout près du lieu d'une explosion géante mais qu'elles n'auraient rien à voir avec les tsunamis qui ont franchi des milliers de km à la vitesse d'un avion de ligne après un mouvement tectonique au large de l'Indonésie. "Nous sommes capables de faire la différence entre une explosion artificielle et un tremblement de terre. Les mécanismes sont différents", ajoute M. Bautisda.
Mais il faut plus que des scientifiques pour convaincre les esprits qui laissent libre cours à leur imagination sur le net. Free Internet Press, qui promet "des informations non censurées aux vrais gens", publie un article affirmant que l'armée américaine et le Département d'Etat ont été avertis à l'avance des tsunamis mais n'ont pas averti les pays asiatiques. Il se demande pourquoi la base américaine de Diego Garcia, dans l'Océan indien, a été informée et s'en est sortie indemne alors que "les pêcheurs indiens, sri lankais et thaïlandais n'ont pas eu droit à la même mise en garde".
Un correspondant agacé répond que "c'est sans doute parce que les pêcheurs indiens, srilankais et thaïlandais ne disposent pas des équipements de communications valant des millions de dollars".
Le site web du India Daily n'est pas en reste et se dit: "est-il possible que toutes les agences gouvernementales aient su ce qui se passait mais aient reçu l'ordre de ne rien faire. Qui le leur a demandé. Ou s'agit-il d'une coïncidence tragique", écrit Sudhir Chadda, un correspondant persuadé que des soucoupes volantes ont récemment survolé l'Inde et la région.
"Sur Nicobar Island, certains affirment qu'une expérience a été faite par des extra-terrestres pour corriger la rotation de la terre. Et des scientifiques indiens ont constaté que la rotation avait été rectifiée depuis le tremblement de terre et les tsunamis", ajoute-t-il.
Dans les bars et les forums de l'internet autour du monde, on s'interroge sur les causes du séisme du 26 décembre au large de Sumatra et sur la lenteur des réactions gouvernementales dans les minutes et heures qui ont suivi, avant que les raz-de-marée ne tuent quelque 150.000 personnes.
"Pourquoi les Etats-Unis envoient-ils un bateau de guerre. Pourquoi un haut responsable militaire qui était en Irak se rendil sur place?". Dans un bar du quartier chaud de Wan Chai, à Hong Kong, Mark Tyler se pose des questions autour d'une bière.
"Ca s'est passé juste un an après Bam", le tremblement de terre qui fit 30.000 morts au lendemain de Noël 2003. "Est-ce une coïncidence"?, ajoute-t-il.
Avec son retentissement mondial, la catastrophe inspire de sombres théories de complot, comme d'autres événements de cette ampleur avant elle, l'attaque de Pearl Harbour, l'assassinat de John Kennedy, les attentats du 11 septembre...
Cette fois, ce sont les armées américaine et indienne qui sont mises en cause, et les gouvernements de pays comme l'Australie ou la Thaïlande accusés d'avoir tardé à réagir. Une des explications en vogue veut que l'on ait testé des armes écologiques capables de provoquer des séismes et éruptions volcaniques grâce à des ondes électromagnétiques. D'autres avancent l'idée d'extra-terrestres désireux de corriger la rotation de la terre.
Les scientifiques balaient ce genre de théories d'un revers de main."C'est une catastrophe naturelle", dit le Dr Bart Bautisda, de l'Institut philippin de volcanologie et sismologie. "Il faudrait une quantité d'énergie considérable. C'est impossible", dit-il. Il estime que des vagues pourraient être créées tout près du lieu d'une explosion géante mais qu'elles n'auraient rien à voir avec les tsunamis qui ont franchi des milliers de km à la vitesse d'un avion de ligne après un mouvement tectonique au large de l'Indonésie. "Nous sommes capables de faire la différence entre une explosion artificielle et un tremblement de terre. Les mécanismes sont différents", ajoute M. Bautisda.
Mais il faut plus que des scientifiques pour convaincre les esprits qui laissent libre cours à leur imagination sur le net. Free Internet Press, qui promet "des informations non censurées aux vrais gens", publie un article affirmant que l'armée américaine et le Département d'Etat ont été avertis à l'avance des tsunamis mais n'ont pas averti les pays asiatiques. Il se demande pourquoi la base américaine de Diego Garcia, dans l'Océan indien, a été informée et s'en est sortie indemne alors que "les pêcheurs indiens, sri lankais et thaïlandais n'ont pas eu droit à la même mise en garde".
Un correspondant agacé répond que "c'est sans doute parce que les pêcheurs indiens, srilankais et thaïlandais ne disposent pas des équipements de communications valant des millions de dollars".
Le site web du India Daily n'est pas en reste et se dit: "est-il possible que toutes les agences gouvernementales aient su ce qui se passait mais aient reçu l'ordre de ne rien faire. Qui le leur a demandé. Ou s'agit-il d'une coïncidence tragique", écrit Sudhir Chadda, un correspondant persuadé que des soucoupes volantes ont récemment survolé l'Inde et la région.
"Sur Nicobar Island, certains affirment qu'une expérience a été faite par des extra-terrestres pour corriger la rotation de la terre. Et des scientifiques indiens ont constaté que la rotation avait été rectifiée depuis le tremblement de terre et les tsunamis", ajoute-t-il.
Le développement de l’Internet a vu l’explosion des thèses conspirationnistes. Les événements exceptionnels et les tragédies ont de toujours excité l’imagination délirante de certains individus, en dépit de tout bon sens et des faits observables et connus de tous. Il serait tragique de confondre l’attitude de ces négationnistes (au sens large) avec du scepticisme extrême : ces individus ne doutent pas une seconde de leurs théories fantaisistes. Ils ne cherchent pas les faits, ils sélectionnent uniquement les éléments qui vont supporter leurs croyances, écartent soigneusement les autres et en fabriquent certains à partir de rapports douteux.