PARIS (AFP) - Les quelque cent millions de doses de BCG injectées chaque année dans le monde à des nouveaux-nés ou bébés permettraient d'éviter environ 40.000 cas de tuberculoses graves chez ces enfants avant l'âge de 5 ans, selon une étude à paraître samedi dans la revue médicale britannique The Lancet.
Sur les 132,8 millions d'enfants nés dans le monde en 2002, 100,5 millions (soit 76%) ont été vaccinés avec le BCG à la naissance ou peu après, selon Christopher Dye, de l'0rganisation mondiale de la Santé (OMS).
La couverture vaccinale dépasse 90% dans 101 pays et elle est inférieure à 60% dans neuf pays seulement, sur les 157 où le BCG est administré, ajoutent Christopher Dye et ses collègues dont le Pr Bourdun Trunz (London School of Hygiene and Tropical Medicine, Londres).
Pour analyser l'efficacité de la vaccination, ils ont comparé son coût et ses effets dans différentes régions du monde. C'est en Asie du Sud-est, en Afrique et dans la région du Pacifique occidental, où les taux d'infection et de couverture vaccinale sont élevés, que l'efficacité et la rentabilité du BCG s'avèrent maximales.
Les 100,5 millions de doses de BCG reçues par les enfants nés en 2002 devraient prévenir près de 30.000 cas de méningites tuberculeuses, responsables de graves séquelles neurologiques, soit environ un cas pour 3.500 BCG. Avant le 5e anniversaire de ces enfants, ces vaccins devraient aussi prévenir près de 11.500 cas de tuberculose miliaire, une forme très grave de la tuberculose pouvant affecter de multiples organes, soit un cas évité pour 9.300 vaccinations.
Parmi les quelque 40.000 cas de tuberculoses graves évités, 46% le seraient en Asie, 27% en Afrique et 15% dans la région du Pacifique occidental. C'est dans ces régions qu'il faut le moins de doses de BCG pour chaque cas évité.
Dans les rares pays industrialisés qui continuent à faire du BCG une vaccination de routine, il faut 40.000 BCG pour prévenir un seul cas de tuberculose méningée (ou méningite tuberculeuse), soulignent les auteurs, alors qu'en France notamment, la poursuite de cette vaccination systématique fait débat.
Au niveau mondial, la vaccination revient à environ 200 dollars par année de vie en bonne santé gagnée.
Mais dans les pays développés conservant la vaccination de routine malgré un faible risque d'infection, le coût du BCG par année de vie gagnée atteint des milliers de dollars, selon les auteurs. Ce qui, ajoutent-ils, devrait conduire ces pays riches à envisager de réserver le vaccin aux seuls groupes à risque, comme les professionnels de santé et les enfants dont les parents sont originaires de pays où sévit largement la tuberculose.
Près de 2 millions de personnes meurent chaque année de la tuberculose dans le monde, selon l'OMS, qui estime à environ 9 millions le nombre de nouveaux cas chaque année, dont 48% surviennent dans cinq pays (Bangladesh, Chine, Inde, Indonésie et Pakistan).
Sur les 132,8 millions d'enfants nés dans le monde en 2002, 100,5 millions (soit 76%) ont été vaccinés avec le BCG à la naissance ou peu après, selon Christopher Dye, de l'0rganisation mondiale de la Santé (OMS).
La couverture vaccinale dépasse 90% dans 101 pays et elle est inférieure à 60% dans neuf pays seulement, sur les 157 où le BCG est administré, ajoutent Christopher Dye et ses collègues dont le Pr Bourdun Trunz (London School of Hygiene and Tropical Medicine, Londres).
Pour analyser l'efficacité de la vaccination, ils ont comparé son coût et ses effets dans différentes régions du monde. C'est en Asie du Sud-est, en Afrique et dans la région du Pacifique occidental, où les taux d'infection et de couverture vaccinale sont élevés, que l'efficacité et la rentabilité du BCG s'avèrent maximales.
Les 100,5 millions de doses de BCG reçues par les enfants nés en 2002 devraient prévenir près de 30.000 cas de méningites tuberculeuses, responsables de graves séquelles neurologiques, soit environ un cas pour 3.500 BCG. Avant le 5e anniversaire de ces enfants, ces vaccins devraient aussi prévenir près de 11.500 cas de tuberculose miliaire, une forme très grave de la tuberculose pouvant affecter de multiples organes, soit un cas évité pour 9.300 vaccinations.
Parmi les quelque 40.000 cas de tuberculoses graves évités, 46% le seraient en Asie, 27% en Afrique et 15% dans la région du Pacifique occidental. C'est dans ces régions qu'il faut le moins de doses de BCG pour chaque cas évité.
Dans les rares pays industrialisés qui continuent à faire du BCG une vaccination de routine, il faut 40.000 BCG pour prévenir un seul cas de tuberculose méningée (ou méningite tuberculeuse), soulignent les auteurs, alors qu'en France notamment, la poursuite de cette vaccination systématique fait débat.
Au niveau mondial, la vaccination revient à environ 200 dollars par année de vie en bonne santé gagnée.
Mais dans les pays développés conservant la vaccination de routine malgré un faible risque d'infection, le coût du BCG par année de vie gagnée atteint des milliers de dollars, selon les auteurs. Ce qui, ajoutent-ils, devrait conduire ces pays riches à envisager de réserver le vaccin aux seuls groupes à risque, comme les professionnels de santé et les enfants dont les parents sont originaires de pays où sévit largement la tuberculose.
Près de 2 millions de personnes meurent chaque année de la tuberculose dans le monde, selon l'OMS, qui estime à environ 9 millions le nombre de nouveaux cas chaque année, dont 48% surviennent dans cinq pays (Bangladesh, Chine, Inde, Indonésie et Pakistan).
La couverture vaccinale est la plus faible là ou sévit la maladie, preuve de plus, s'il en était besoin, de l'efficacité de cette méthode de prévention. Les anti-vaccinations apprécieront.