Par Lauran Neergaard, AP
WASHINGTON - Bonne nouvelle sur le front du cancer: aux Etats-Unis, le taux de décès des suites de cette maladie a diminué plus rapidement que jamais entre 2002 et 2004, selon un rapport publié lundi, qui pointe notamment les bénéfices du dépistage précoce du cancer colorectal.
Selon ce rapport, fruit de la collaboration de la Société américaine du cancer (ACS), de l'Institut national du cancer (NCI) et des Centres pour le contrôle et la prévention des maladies (CDC), la diminution enregistrée dans le domaine du cancer n'est certes que de 2,1% par an, mais ce pourcentage a augmenté puisqu'il était de 1,1% par an entre 1993 et 2001.
Alors que le cancer colorectal se situe au deuxième rang en terme de mortalité, on en meurt moins que de n'importe quelle autre tumeur maligne, près de 5% par an parmi les hommes et 4,5% parmi les femmes.
Cela s'explique en partie par le fait que le cancer du colon frappe moins de personnes, selon le rapport. Les nouveaux cas diminuent de près de 2,5% par an, hommes et femmes confondus. Une diminution liée au dépistage qui permet de détecter à temps des tumeurs précancéreuses, leur retrait évitant le développement du gonflement pathologique.
Toutefois, la moitié seulement des personnes qui nécessitent un dépistage, soit la population des plus de 50 ans, le fait pratiquer.
"Si nous observons un impact, nous pensons qu'il serait encore plus important que davantage de personnes soient dépistées", souligne le Dr Elisabeth Ward, de l'ACS, qui a coécrit le rapport avec des scientifiques du gouvernement américain.
L'autre avancée vient des traitements, qui ont à leur actif de doubler l'espérance de vie de personnes traitées à un stade avancé de la maladie.
En 1996, il n'existait qu'un seul traitement efficace du cancer du côlon. Aujourd'hui, il en existe sept, ce qui fournit aux patients différents cocktails chimiothérapiques. Un réel progrès dans le contrôle de la tumeur, de l'avis du Dr Louis Wiener, chef du service d'oncologie au Centre du cancer Fox Chase de Philadelphie et spécialiste du cancer colorectal.
"Je peux vous dire que les cabinets des gastro-entérologues, partout dans le pays et d'ailleurs dans le monde, sont plus occupés que jamais, parce que nos malades vont mieux", observe-t-il.
Autre fait majeur: la mortalité par cancer recule plus rapidement chez les hommes, le taux de décès diminuant de 2,6% par an aux Etats-Unis, comparé à 1,8% chez les femmes. Une différence expliquée en partie par le cancer du poumon: les morts masculines chutent de 2% par an, alors que, chez les femmes, ce taux est stable après plusieurs années d'augmentation. La consommation de tabac a chuté chez les hommes avant de diminuer chez les femmes.
Au total, le nombre de nouveaux diagnostics de cancers diminue de 0,5% par an. Ceux du cancer du sein baissent de 3,5% par an, un chiffre à mettre en relation avec la diminution du nombre de femmes prenant le traitement hormonal substitutif de la ménopause ou avec un nombre moins important de mammographies.
Le rapport jette un regard spécifique sur les cancers dépistés chez les Indiens d'Amérique et les natifs d'Alaska. L'incidence du cancer est moins importante chez ces populations que parmi les Américains blancs, à l'exclusion des cancers de l'estomac, du foie, du rein, de la vésicule et du col de l'utérus.
WASHINGTON - Bonne nouvelle sur le front du cancer: aux Etats-Unis, le taux de décès des suites de cette maladie a diminué plus rapidement que jamais entre 2002 et 2004, selon un rapport publié lundi, qui pointe notamment les bénéfices du dépistage précoce du cancer colorectal.
Selon ce rapport, fruit de la collaboration de la Société américaine du cancer (ACS), de l'Institut national du cancer (NCI) et des Centres pour le contrôle et la prévention des maladies (CDC), la diminution enregistrée dans le domaine du cancer n'est certes que de 2,1% par an, mais ce pourcentage a augmenté puisqu'il était de 1,1% par an entre 1993 et 2001.
Alors que le cancer colorectal se situe au deuxième rang en terme de mortalité, on en meurt moins que de n'importe quelle autre tumeur maligne, près de 5% par an parmi les hommes et 4,5% parmi les femmes.
Cela s'explique en partie par le fait que le cancer du colon frappe moins de personnes, selon le rapport. Les nouveaux cas diminuent de près de 2,5% par an, hommes et femmes confondus. Une diminution liée au dépistage qui permet de détecter à temps des tumeurs précancéreuses, leur retrait évitant le développement du gonflement pathologique.
Toutefois, la moitié seulement des personnes qui nécessitent un dépistage, soit la population des plus de 50 ans, le fait pratiquer.
"Si nous observons un impact, nous pensons qu'il serait encore plus important que davantage de personnes soient dépistées", souligne le Dr Elisabeth Ward, de l'ACS, qui a coécrit le rapport avec des scientifiques du gouvernement américain.
L'autre avancée vient des traitements, qui ont à leur actif de doubler l'espérance de vie de personnes traitées à un stade avancé de la maladie.
En 1996, il n'existait qu'un seul traitement efficace du cancer du côlon. Aujourd'hui, il en existe sept, ce qui fournit aux patients différents cocktails chimiothérapiques. Un réel progrès dans le contrôle de la tumeur, de l'avis du Dr Louis Wiener, chef du service d'oncologie au Centre du cancer Fox Chase de Philadelphie et spécialiste du cancer colorectal.
"Je peux vous dire que les cabinets des gastro-entérologues, partout dans le pays et d'ailleurs dans le monde, sont plus occupés que jamais, parce que nos malades vont mieux", observe-t-il.
Autre fait majeur: la mortalité par cancer recule plus rapidement chez les hommes, le taux de décès diminuant de 2,6% par an aux Etats-Unis, comparé à 1,8% chez les femmes. Une différence expliquée en partie par le cancer du poumon: les morts masculines chutent de 2% par an, alors que, chez les femmes, ce taux est stable après plusieurs années d'augmentation. La consommation de tabac a chuté chez les hommes avant de diminuer chez les femmes.
Au total, le nombre de nouveaux diagnostics de cancers diminue de 0,5% par an. Ceux du cancer du sein baissent de 3,5% par an, un chiffre à mettre en relation avec la diminution du nombre de femmes prenant le traitement hormonal substitutif de la ménopause ou avec un nombre moins important de mammographies.
Le rapport jette un regard spécifique sur les cancers dépistés chez les Indiens d'Amérique et les natifs d'Alaska. L'incidence du cancer est moins importante chez ces populations que parmi les Américains blancs, à l'exclusion des cancers de l'estomac, du foie, du rein, de la vésicule et du col de l'utérus.
Cette chute des diagnostics contredit l'alarmisme de certains groupes concernant la soit-disant "multiplication des cancers" qui seraient dues à des facteurs environnementaux. Il devient de plus en plus clair que la pollution volontaire et évitable (tabagisme, alcoolisme, traitements hormonaux) est un facteur beaucoup plus important que les ondes électromagnétiques, si tant est qu'elles aient la moindre influence.