PARIS (AP) - Vingt-cinq ans après la découverte du virus du SIDA, une équipe internationale de chercheurs a identifié le chimpanzé Pan troglodyte troglodytes comme le "réservoir naturel" du VIH, selon une étude publiée jeudi par le magazine scientifique "Science".
Partie prenante à ces travaux, l'Institut français de recherche pour le développement (IRD) précise dans un communiqué que plusieurs de ses chercheurs, associés à des confrères des universités de Montpellier-1 (France), d'Alabama (Etats-Unis) et de Nottingham (Grande-Bretagne), et du projet PRESICA (prévention du SIDA au Cameroun) sont parvenus à lever le voile sur l'origine du VIH-1, responsable de la pandémie de SIDA.
L'IRD rappelle que, dès 1989, la mise en évidence par deux de ses chercheurs de l'infection au Gabon d'un chimpanzé captif par un virus proche du VIH-1, le SIV cpz, avait suggéré que "la présence du VIH-1 dans la population humaine résultait d'une transmission inter-espèces".
Ces singes sont en effet des porteurs sains du SIV cpz, qui se transmet à l'homme vraisemblablement par la chasse et la consommation de viande de brousse infectée.
Les équipes qui publient leur étude dans "Science" n'ont par la suite retrouvé que de rares chimpanzés captifs porteurs du SIV cpz, tous originaires du bassin du Congo, ce qui renforçait les incertitudes sur un "réservoir naturel" du virus.
Les scientifiques ont alors voulu étudier la prévalence de ce virus chez les chimpanzés sauvages. Afin de ne pas perturber cette espèce menacée, ils ont mis au point une méthode originale, non invasive, basée sur l'analyse des excréments.
L'équipe a examiné 599 échantillons de fèces (excréments) de différentes communautés de chimpanzés, collectés dans les régions les plus reculées de la forêt tropicale camerounaise. De là, les chercheurs ont isolé en laboratoire les anticorps anti-SIV cpz et séquencé l'ARN viral présent dans ces fèces.
C'est ainsi que, pour la première fois, ils ont observé des communautés de chimpanzés chez lesquelles le SIV cpz est très répandu. Chez certaines, note l'IRD, "près de 35% des individus sont porteurs du virus". Ces travaux ont permis de mettre en évidence au moins 16 souches différentes du SIC cpz, "dont certaines très proches du VIH-1 groupe M, le virus responsable de la pandémie, et d'autres proches du VIH-1 groupe N, une souche non-pandémique".
Fruit de plus quatre années de recherches sur les singes sauvages, cette étude identifie donc la sous-espèce de chimpanzés Pan troglodyte troglodytes comme le réservoir naturel du VIH-1.
"Le réservoir naturel du VIH est établi, mais il ne faut pas le confondre avec l'origine de la pandémie", met toutefois en garde Martine Peeters de l'IRD. Reste à déterminer pourquoi la localisation de ce réservoir naturel est différente des zones géographiques où les premiers cas de la maladie sont apparus mais aussi pourquoi seul le VHI-1 du groupe M s'est diffusé, provoquant une pandémie mondiale.
Le premier cas humain d'infection par le HIV est celui d'un homme de Kinshasa, capitale de l'actuelle République démocratique du Congo (RDC), dont un échantillon de sang avait été prélevé en 1959 dans le cadre d'une étude médicale, des dizaines d'années avant que les scientifiques ne connaissent même l'existence du virus du SIDA.
Partie prenante à ces travaux, l'Institut français de recherche pour le développement (IRD) précise dans un communiqué que plusieurs de ses chercheurs, associés à des confrères des universités de Montpellier-1 (France), d'Alabama (Etats-Unis) et de Nottingham (Grande-Bretagne), et du projet PRESICA (prévention du SIDA au Cameroun) sont parvenus à lever le voile sur l'origine du VIH-1, responsable de la pandémie de SIDA.
L'IRD rappelle que, dès 1989, la mise en évidence par deux de ses chercheurs de l'infection au Gabon d'un chimpanzé captif par un virus proche du VIH-1, le SIV cpz, avait suggéré que "la présence du VIH-1 dans la population humaine résultait d'une transmission inter-espèces".
Ces singes sont en effet des porteurs sains du SIV cpz, qui se transmet à l'homme vraisemblablement par la chasse et la consommation de viande de brousse infectée.
Les équipes qui publient leur étude dans "Science" n'ont par la suite retrouvé que de rares chimpanzés captifs porteurs du SIV cpz, tous originaires du bassin du Congo, ce qui renforçait les incertitudes sur un "réservoir naturel" du virus.
Les scientifiques ont alors voulu étudier la prévalence de ce virus chez les chimpanzés sauvages. Afin de ne pas perturber cette espèce menacée, ils ont mis au point une méthode originale, non invasive, basée sur l'analyse des excréments.
L'équipe a examiné 599 échantillons de fèces (excréments) de différentes communautés de chimpanzés, collectés dans les régions les plus reculées de la forêt tropicale camerounaise. De là, les chercheurs ont isolé en laboratoire les anticorps anti-SIV cpz et séquencé l'ARN viral présent dans ces fèces.
C'est ainsi que, pour la première fois, ils ont observé des communautés de chimpanzés chez lesquelles le SIV cpz est très répandu. Chez certaines, note l'IRD, "près de 35% des individus sont porteurs du virus". Ces travaux ont permis de mettre en évidence au moins 16 souches différentes du SIC cpz, "dont certaines très proches du VIH-1 groupe M, le virus responsable de la pandémie, et d'autres proches du VIH-1 groupe N, une souche non-pandémique".
Fruit de plus quatre années de recherches sur les singes sauvages, cette étude identifie donc la sous-espèce de chimpanzés Pan troglodyte troglodytes comme le réservoir naturel du VIH-1.
"Le réservoir naturel du VIH est établi, mais il ne faut pas le confondre avec l'origine de la pandémie", met toutefois en garde Martine Peeters de l'IRD. Reste à déterminer pourquoi la localisation de ce réservoir naturel est différente des zones géographiques où les premiers cas de la maladie sont apparus mais aussi pourquoi seul le VHI-1 du groupe M s'est diffusé, provoquant une pandémie mondiale.
Le premier cas humain d'infection par le HIV est celui d'un homme de Kinshasa, capitale de l'actuelle République démocratique du Congo (RDC), dont un échantillon de sang avait été prélevé en 1959 dans le cadre d'une étude médicale, des dizaines d'années avant que les scientifiques ne connaissent même l'existence du virus du SIDA.
Cette annonce est la touche finale d'un cinglant démenti des thèses conspirationnistes véhiculées par Wangari Maathai, prix Nobel de la paix 2004, et par "l'humoriste" Dieudonné Mbala Mbala, en France. Ces thèses faisaient état d'une création d'un virus par des scientifiques pour attaquer la "race noire". Aujourd'hui, ces deux personnes ont autant de crédibilité que l'ineffable Paco Rabanne annonçant la destruction de Paris en 1999, par la chute de la station Mir.
Référence:
Dépèche AFP
Référence:
Dépèche AFP