18 août 2006

L’allergie alimentaire en toute objectivité !

L’allergie alimentaire est un problème de santé publique majeur tout particulièrement chez l’enfant. Classiquement, sa fréquence tout comme les allergènes responsables, varient avec l’âge. Les études épidémiologiques sont difficiles car la seule perception par le patient de l’allergie alimentaire surestime sa fréquence. Les questionnaires sont donc insuffisants mais l’obtention d’un diagnostic de certitude reste toujours difficile en mettre en en oeuvre.

Une équipe britannique vient de publier les résultats d’une étude de cohorte de population ayant recruté 798 enfants de 6 ans domiciliés sur l’île de Wight.
Les taux de sensibilisations ont été établis par l’intermédiaire des symptômes rapportés par les parents mais également de façon objective à l’aide de tests de provocation.

Un problème avec un aliment ou un ingrédient a été signalé chez 94 enfants de 6 ans (11,8 %). Le taux de sensibilisation aux allergènes alimentaires prédéfinis était de 3,6 % (25/700). Sur la base de tests de provocation oraux ouverts et/ou sur une histoire clinique et des prick-tests cutanés évocateurs, la prévalence de l’hypersensibilité alimentaire était de 2,5 % (intervalle de confiance à 95 % [IC 95] entre 1,5 et 3,8). En se basant sur des tests de provocation oraux en double aveugle, un diagnostic clinique ou une histoire évocatrice et des prick-tests cutanés positifs, la prévalence était seulement de 1,6 % (IC 95 entre 0,9 et 2,7). Les allergènes les plus fréquemment retrouvés étaient le lait, l’arachide et le blé chez les patients ayant un test de provocation oral positif.

L’allergie alimentaire passe donc, selon le mode de sélection, d’environ 12 % à moins de 2 % selon que l’on considère un critère subjectif ou objectif (test de provocation en double aveugle).

Dr Geneviève Démonet

Venter C et coll. : ”Prevalence of sensitization reported and objectively assessed food hypersensitivity amongst six-year-old children : A population-based study.” Pediatric Allergy and Immunology 2006 17 (5), 536-363 © Copyright 2006 http://www.jim.fr


Il semblerait donc que l'incidence des allergies soit considérablement surévaluée par les parents (plus de 6 fois l'incidence réelle). On remarque que le test objectif fait en double aveugle (comparé au test objectif habituel) permet de baisser de 2,5% à 1,6%, une différence non négligeable.

La vague australienne d’ovnis était un canular subventionné par le gouvernement

par JC.

Ce texte a d'abord été publié à cet endroit:
http://www.blogparanormal.com/?p=54

Vous vous souvenez de AustralianUFOWave.com, un site Web prétendant qu’il y avait une vague d’observation d’ovnis en Australie et qui proposait des vidéos de ces objets ?

Sur la page d’accueil, un communiqué déclare que les 31 films qui ont été publiés sur ce site, entre juin et la mi-août 2006, sont tous des trucages numériques et que ce projet - qualifié d’« expérience artistique » - a été subventionné par le gouvernement australien et la Commission australienne du film.

Christopher Kenworthy, le directeur du projet, explique que les premières vidéos présentaient un certain « degré de plausibilité » mais que celui-ci a été graduellement réduit. « Ce n’est que quand les deux dernières vidéos ont été publiées qu’un nombre important de personnes ont eu des doutes », dit-il. Et pour cause : voir vidéo 30 et vidéo 31, du 4 août. Effectivement, si ces vidéos avaient été sur le site au moment où je l’ai visité, je n’en aurais jamais parlé sur ce blog.

Pourquoi avoir créé ce canular (que le directeur préfère appeler « création artistique immersive ») ? Pour Christopher Kenworthy, il s’agissait de créer un sentiment d’émerveillement face au phénomène ovni, d’améliorer la recherche sur les vraies vidéos d’ovnis et « de montrer aux sceptiques qu’ils se basent souvent sur leurs croyances plutôt que sur des preuves ».

Cette révélation ne manquera pas de décevoir une certaine portion des millions d’internautes ayant visionné ces clips, mais elle aura au moins eu le mérite de démontrer que le trucage de vidéos numériques peut berner pas mal de gens.

Si l’aspect technique des trucages vous intéresse, Christopher Kenworthy indique qu’il a utilisé Final Cut Pro pour le montage et After Effects Pro 7.0 pour les effets spéciaux et que la plupart des « ovnis » étaient des lumières réelles superposées sur le ciel (bien que certains objets aient été modelés par ordinateur).

Enfin, pour les gens qui seraient tentés de croire que les objets des vidéos sont bien réels et que cette annonce d’un canular est une opération de camouflage, une page prouve qu’il s’agit bien de trucages en montrant des vidéos avant et après les modifications numériques. Voilà. Cliquez sur le lien ci-dessous pour écrire un commentaire soulignant que vous le saviez dès le début.


Si le canular voulait prouver que les sceptiques peuvent être trompés, c'est plutôt raté. On aura prouvé au mieux qu'il y a moins de sceptiques qu'on croit et que les croyants acceptent sans réfléchir la plupart des canulars.