L’allergie alimentaire est un problème de santé publique majeur tout particulièrement chez l’enfant. Classiquement, sa fréquence tout comme les allergènes responsables, varient avec l’âge. Les études épidémiologiques sont difficiles car la seule perception par le patient de l’allergie alimentaire surestime sa fréquence. Les questionnaires sont donc insuffisants mais l’obtention d’un diagnostic de certitude reste toujours difficile en mettre en en oeuvre.
Une équipe britannique vient de publier les résultats d’une étude de cohorte de population ayant recruté 798 enfants de 6 ans domiciliés sur l’île de Wight.
Les taux de sensibilisations ont été établis par l’intermédiaire des symptômes rapportés par les parents mais également de façon objective à l’aide de tests de provocation.
Un problème avec un aliment ou un ingrédient a été signalé chez 94 enfants de 6 ans (11,8 %). Le taux de sensibilisation aux allergènes alimentaires prédéfinis était de 3,6 % (25/700). Sur la base de tests de provocation oraux ouverts et/ou sur une histoire clinique et des prick-tests cutanés évocateurs, la prévalence de l’hypersensibilité alimentaire était de 2,5 % (intervalle de confiance à 95 % [IC 95] entre 1,5 et 3,8). En se basant sur des tests de provocation oraux en double aveugle, un diagnostic clinique ou une histoire évocatrice et des prick-tests cutanés positifs, la prévalence était seulement de 1,6 % (IC 95 entre 0,9 et 2,7). Les allergènes les plus fréquemment retrouvés étaient le lait, l’arachide et le blé chez les patients ayant un test de provocation oral positif.
L’allergie alimentaire passe donc, selon le mode de sélection, d’environ 12 % à moins de 2 % selon que l’on considère un critère subjectif ou objectif (test de provocation en double aveugle).
Dr Geneviève Démonet
Venter C et coll. : ”Prevalence of sensitization reported and objectively assessed food hypersensitivity amongst six-year-old children : A population-based study.” Pediatric Allergy and Immunology 2006 17 (5), 536-363 © Copyright 2006 http://www.jim.fr
Une équipe britannique vient de publier les résultats d’une étude de cohorte de population ayant recruté 798 enfants de 6 ans domiciliés sur l’île de Wight.
Les taux de sensibilisations ont été établis par l’intermédiaire des symptômes rapportés par les parents mais également de façon objective à l’aide de tests de provocation.
Un problème avec un aliment ou un ingrédient a été signalé chez 94 enfants de 6 ans (11,8 %). Le taux de sensibilisation aux allergènes alimentaires prédéfinis était de 3,6 % (25/700). Sur la base de tests de provocation oraux ouverts et/ou sur une histoire clinique et des prick-tests cutanés évocateurs, la prévalence de l’hypersensibilité alimentaire était de 2,5 % (intervalle de confiance à 95 % [IC 95] entre 1,5 et 3,8). En se basant sur des tests de provocation oraux en double aveugle, un diagnostic clinique ou une histoire évocatrice et des prick-tests cutanés positifs, la prévalence était seulement de 1,6 % (IC 95 entre 0,9 et 2,7). Les allergènes les plus fréquemment retrouvés étaient le lait, l’arachide et le blé chez les patients ayant un test de provocation oral positif.
L’allergie alimentaire passe donc, selon le mode de sélection, d’environ 12 % à moins de 2 % selon que l’on considère un critère subjectif ou objectif (test de provocation en double aveugle).
Dr Geneviève Démonet
Venter C et coll. : ”Prevalence of sensitization reported and objectively assessed food hypersensitivity amongst six-year-old children : A population-based study.” Pediatric Allergy and Immunology 2006 17 (5), 536-363 © Copyright 2006 http://www.jim.fr
Il semblerait donc que l'incidence des allergies soit considérablement surévaluée par les parents (plus de 6 fois l'incidence réelle). On remarque que le test objectif fait en double aveugle (comparé au test objectif habituel) permet de baisser de 2,5% à 1,6%, une différence non négligeable.