23 mai 2009

L'Ovni de Bélesta, plus vieux canular de l'Histoire?

Mélina - LePost

La Dépêche Du Midi en avait fait sa Une à l'époque, en 1954.
"Le 16 octobre 1954, un samedi, dans le ciel nocturne de Bélesta on assista au surgissement « de boules lumineuses évoluant durant une demi-heure en une ronde magique ».

Le président de l'aéro-club de Lavelanet, le Docteur Millet, avait même consacré un long article quelques jours plus tard, au sujet de ce phénomène qu'on apparente à un OVNI. De nombreux témoignages, recueillis par les autorités, faisaient état de ces fameuses boules lumineuses.

"Depuis ce « cas » est un des classiques de l'Ufologie, que l'on trouve référencé partout, des auteurs à succès s'y appuient pour développer leurs thèses autour des mondes inconnus qui viennent nous visiter" relate aujourd'hui La Dépêche Du midi.

Pourquoi aujourd'hui cette histoire refait surface?

Tout simplement parce que jamais aucun OVNI n'a traversé le ciel de Bélesta!

Un énorme canular qui a duré plus de 50 ans nous révèle La Dépêche!

Fomenté et mis en oeuvre par 4 copains, Jean et André Sibra, René Lagarde, Gérard Pibouleau, Gérard Coléra, le canular a pris une ampleur à laquelle ils ne s'attendaient sûrement pas, à leur jeune âge.

"J'ai pensé qu'après 55 ans, il y avait prescription, que le temps était venu de dire haut et clair la vérité " confie René Lagarde ancien policier."[...] on s'ennuyait ferme ce samedi soir-là. Dans les journaux, à la radio, on ne parlait que d'Ovni. Alors on s'est dit : ils en veulent, on va leur en offrir!".

Ils ont toutefois usé de génie pour construire un curieux engin, une fourche de vélo, un guidon, une roue et attaché un peu partout, des lampes électriques puissantes, avec l'aide du père de l'un d'entre eux, complice. Profitant du manque de perspective dû à la pénombre, ils faisaient monter et descendre leur montage de brics et de brocs autour d'une croix, donnant l'illusion qu'il évoluait dans le ciel, et aidés par la nature, qui, à ce moment-là, a envoyé une véritable étoile filante dans le ciel.

Illusion parfaite et marquante, puisqu'elle a duré 55 ans!

Le secret avait été gardé devant l'engouement populaire et l'intervention des autorités.

Un grand bravo à nos aînés, qui n'ont finalement rien à apprendre des créateurs de buzz, et autres hoax d'aujourd'hui!

Jean-Yves Nau


Encore un grand classique de l'ufologie qui s'avère être un canular. On attend toujours la production d'un seul cas d'ET ou des restes de son engin spatial. Ou alors, ils ont trouvé le moyen de supprimer toutes les pannes, et leur fantastique engin marche sans faille depuis des siècles de visites interplanétaires anonymes ?

19 mai 2009

Alerte en France sur l'utilisation de "thérapies" par les sectes

Reuters

PARIS - Les organisations considérées en France comme des sectes investissent dans le secteur de la psychothérapie et plus largement la santé, estime une mission interministérielle dans son rapport annuel.

La Mission interministérielle de lutte contre les dérives sectaires (Miviludes), autorité administrative créée en 1996, présente ce phénomène comme une stratégie délibérée pour diffuser les idéologies et remplir les caisses de ces groupes.

"Cette préoccupation a pris en 2008 une place véritablement prépondérante, liée à la multiplication d'offres relatives au bien-être et à l'épanouissement personnel, dépourvues de toute évaluation sérieuse, et dont certaines présentent un risque réel pour la santé", peut-on lire dans le rapport.

Le foisonnement des méthodes de psychothérapie - 200 à 400 actuellement selon le rapport - et l'extension de cette approche aux soins à la délinquance, au chômage, au stress au travail, aux victimes des catastrophes, de handicaps, avec environ trois millions de Français concernés, a donné lieu à de nombreux abus, estime le rapport.

L'intérêt pour les sectes serait notamment la "mise en état de sujétion" du patient et donc le conditionnement mental qui est à la base des techniques d'enrôlement dans les sectes.
La Miviludes, qui parle de "bulle psy", critique la pratique du "ticket psy", calquée sur celle du ticket restaurant et par laquelle les employeurs financent l'accès aux thérapies.

THÉRAPIES ALTERNATIVES

Plus généralement, sont mises en cause certaines thérapies dites "douces" ou "alternatives", dont la liste, dressée par la mission, va de "l'aromathérapie" au jeûne au passant par la "musicothérapie", la numérologie, la naturopathie, le "tarot psychologique" ou encore la "thérapie par le souffle".

La Miviludes rappelle la problématique connue de la formation des psychothérapeutes, qui ne sont que minoritairement des médecins ou des psychiatres. Un encadrement législatif du titre de psychothérapeute voté en 2004 n'est toujours pas appliqué, souligne le rapport.
La "nouvelle médecine germanique" du docteur Ryke Geerd Hamer s'est notamment développé récemment, avec des conséquences tragiques, ajoute le rapport.

Ce médecin soutient que toutes les maladies, et notamment les cancers, résultent de graves conflits psychologiques non résolus. Les adeptes refusent donc tout soin traditionnel et peuvent mourir dans de grandes souffrances.

La pratique consistant à susciter de faux souvenirs d'abus sexuels familiaux chez les patients, afin de les arracher à leur environnement et les placer en état de sujétion, est épinglée.

Les charlatans étendent leur action au domaine de la formation professionnelle, énorme secteur économique financé largement sur fonds publics. Les problèmes apparaissent notamment dans les actions de formation "liées au domaine de la santé ou du bien-être", relève le rapport.

Alors que le caractère qualifiant de ces formations n'est pas démontré et que leur évaluation est problématique, elles permettent à certaines sectes d'obtenir une forme de reconnaissance de l'Etat, via un "agrément" administratif dont elles se prévalent pour se légitimer.

La Miviludes propose plusieurs mesures d'encadrement administratif pour fermer la porte du marché de la formation aux groupements douteux. Un groupe technique ad hoc placé auprès du ministère de la Santé pourrait aussi être créé.

Le président de la Miviludes, Georges Fenech, a plaidé en présentant son rapport en faveur de la publication d'une nouvelle liste officielle des mouvements sectaires après celle de 1995 qui avait suscité une vive controverse, la définition légale de la notion de "secte" posant toujours problème.

Il s'agirait de décrire les méthodes des organisations suspectes ou ayant connu des démêlés judiciaires. La liste est prête et il ne manque que l'accord du Premier ministre pour la publier sur internet, précise Georges Fenech.