26 mai 2006

Un chimpanzé identifié comme le "réservoir naturel" du VIH

PARIS (AP) - Vingt-cinq ans après la découverte du virus du SIDA, une équipe internationale de chercheurs a identifié le chimpanzé Pan troglodyte troglodytes comme le "réservoir naturel" du VIH, selon une étude publiée jeudi par le magazine scientifique "Science".

Partie prenante à ces travaux, l'Institut français de recherche pour le développement (IRD) précise dans un communiqué que plusieurs de ses chercheurs, associés à des confrères des universités de Montpellier-1 (France), d'Alabama (Etats-Unis) et de Nottingham (Grande-Bretagne), et du projet PRESICA (prévention du SIDA au Cameroun) sont parvenus à lever le voile sur l'origine du VIH-1, responsable de la pandémie de SIDA.

L'IRD rappelle que, dès 1989, la mise en évidence par deux de ses chercheurs de l'infection au Gabon d'un chimpanzé captif par un virus proche du VIH-1, le SIV cpz, avait suggéré que "la présence du VIH-1 dans la population humaine résultait d'une transmission inter-espèces".

Ces singes sont en effet des porteurs sains du SIV cpz, qui se transmet à l'homme vraisemblablement par la chasse et la consommation de viande de brousse infectée.

Les équipes qui publient leur étude dans "Science" n'ont par la suite retrouvé que de rares chimpanzés captifs porteurs du SIV cpz, tous originaires du bassin du Congo, ce qui renforçait les incertitudes sur un "réservoir naturel" du virus.

Les scientifiques ont alors voulu étudier la prévalence de ce virus chez les chimpanzés sauvages. Afin de ne pas perturber cette espèce menacée, ils ont mis au point une méthode originale, non invasive, basée sur l'analyse des excréments.

L'équipe a examiné 599 échantillons de fèces (excréments) de différentes communautés de chimpanzés, collectés dans les régions les plus reculées de la forêt tropicale camerounaise. De là, les chercheurs ont isolé en laboratoire les anticorps anti-SIV cpz et séquencé l'ARN viral présent dans ces fèces.

C'est ainsi que, pour la première fois, ils ont observé des communautés de chimpanzés chez lesquelles le SIV cpz est très répandu. Chez certaines, note l'IRD, "près de 35% des individus sont porteurs du virus". Ces travaux ont permis de mettre en évidence au moins 16 souches différentes du SIC cpz, "dont certaines très proches du VIH-1 groupe M, le virus responsable de la pandémie, et d'autres proches du VIH-1 groupe N, une souche non-pandémique".

Fruit de plus quatre années de recherches sur les singes sauvages, cette étude identifie donc la sous-espèce de chimpanzés Pan troglodyte troglodytes comme le réservoir naturel du VIH-1.

"Le réservoir naturel du VIH est établi, mais il ne faut pas le confondre avec l'origine de la pandémie", met toutefois en garde Martine Peeters de l'IRD. Reste à déterminer pourquoi la localisation de ce réservoir naturel est différente des zones géographiques où les premiers cas de la maladie sont apparus mais aussi pourquoi seul le VHI-1 du groupe M s'est diffusé, provoquant une pandémie mondiale.

Le premier cas humain d'infection par le HIV est celui d'un homme de Kinshasa, capitale de l'actuelle République démocratique du Congo (RDC), dont un échantillon de sang avait été prélevé en 1959 dans le cadre d'une étude médicale, des dizaines d'années avant que les scientifiques ne connaissent même l'existence du virus du SIDA.


Cette annonce est la touche finale d'un cinglant démenti des thèses conspirationnistes véhiculées par Wangari Maathai, prix Nobel de la paix 2004, et par "l'humoriste" Dieudonné Mbala Mbala, en France. Ces thèses faisaient état d'une création d'un virus par des scientifiques pour attaquer la "race noire". Aujourd'hui, ces deux personnes ont autant de crédibilité que l'ineffable Paco Rabanne annonçant la destruction de Paris en 1999, par la chute de la station Mir.

Référence:
Dépèche AFP

25 mai 2006

Et vlan pour l'astrologie !

(Agence Science-Presse) - C'est peut-être la plus grosse étude à avoir jamais tenté d'établir un lien entre les signes du zodiaque et les humains: des chercheurs ont mis en parallèle 15 000 personnes avec leurs dates de naissance. Et n'ont strictement rien trouvé.

À l'ère informatique, il est en effet facile de demander à l'ordinateur de croiser des données disparates, à la recherche de corrélations. Mais plus les bases de données dont on dispose sont imposantes, et plus les résultats sont convaincants. C'est le cas ici: un psychologue de l'Université du Danemark à Aarhus et ses deux collègues se sont appuyés sur deux bases de données américaines, l'une provenant d'une étude sur les vétérans du Vietnam (qui contient des informations sur l'intelligence et la personnalité des militaires) et l'autre provenant d'une étude longitudinale sur des jeunes hommes et femmes de 15 à 24 ans, menée en 1979.

Toute corrélation supérieure à 5% aurait été jugée valide, parce que supérieure au simple hasard, explique Peter Hartmann, le chercheur principal, dont l'étude est publiée ce mois-ci dans la revue scientifique Personality and Individual Differences. Or, ils n'ont trouvé aucune corrélation du genre.

Les croyants en l'astrologie prétendent que le signe du zodiaque associé au moment de notre naissance influence, voire détermine, notre personnalité future. Certains partisans n'ont évidemment pas tardé à critiquer cette étude, préférant pointer "d'autres études", en dépit du fait qu'elles soient toutes plus vagues, plus faibles et plus douteuses que celle publiée ce mois-ci.

23 mai 2006

Folle rumeur de tsunami au Maroc

RABAT (AP) - La rumeur lancée par un site Web fantaisiste enflait à tel point que les autorités marocaines ont dû intervenir pour la démentir: il n'y aura pas de tsunami sur les côtes atlantiques du Maroc jeudi prochain.

La Direction nationale de la météorologie a rejeté par l'intermédiaire de l'agence de presse officielle MAP les allégations parues sur le site Internet d'un mystérieux "Centre de recherches ufologiques", qui affirmait qu'un tsunami provoqué par la chute d'un morceau de comète dans l'océan Atlantique provoquerait la destruction des villes côtières marocaines ce jeudi 25 mai, aux alentours de 4h45 locales.

Le directeur de la météorologie nationale Mustapha Janah, cité par la MAP, "écarte tout danger d'un tsunami au Maroc". Se référant à la NASA, l'agence spatiale américaine, il précise que "la chute du fragment de comète (73P/Schwassmann-Wachmann 3, ndlr) passera à 10 millions de kilomètres de la Terre".

L'affaire a fait les choux gras de la presse marocaine qui évoquait le sujet en première page mardi. "Tsunami? Souriez, vous êtes piégé!", titrait ainsi le très sérieux quotidien du monde des affaires "L'Economiste". "Que tout le monde se rassure!", expliquait "L'Opinion", journal des nationalistes conservateurs de l'Istiqlal, qui croyait savoir que l'information émanait d'un Français, Eric Julien, se présentant comme ancien contrôleur aérien.

Il s'agit d'"Un canular géant", pour le quotidien "Aujourd'hui le Maroc" (indépendant), dont l'éditorialiste qualifie la rumeur de "représentation sublimée du catastrophisme islamiste". Le journal rappelle à cette occasion que les islamistes marocains avaient estimé que le tsunami qui avait ravagé les côtes du Sud-Est asiatique en décembre 2004 était "un châtiment divin" attiré sur cette région par la "débauche générée par le tourisme".


Rappelons également le grand succès des autorités musulmanes du Nigéria qui avaient boycotté le vaccin contre la polio, dénonçant un soi-disant complot américain pour rendre stériles les femmes nigériannes, relançant ainsi la polio dans de nombreux pays voisins et dans d'autres pays musulmans à travers le pélerinage annuel à La Mecque. A l'origine de ce canular de mauvais goût, un "centre de recherches ufologiques", les amateurs d'OVNIs étant un autre vecteur d'infection classique du conspirationnisme.

Doctors attack 'bogus' therapies

Some of Britain's leading doctors have urged NHS trusts to stop using complementary therapies and to pay only for medicine "based on solid evidence".

In a letter, reproduced in the Times, they raised concern the NHS is backing "unproven or disproved treatments", like homeopathy and acupuncture.

One doctor said the NHS was funding "bogus" therapies when patients struggled to get drugs like Herceptin.

Prince Charles is to make a speech in Geneva backing complementary therapies.

He will put forward the case for alternative medicine in the fight against serious disease, in a speech to the World Health Assembly.

'Implausible treatment'

The letter, on behalf of 13 people and sent to 476 acute and primary care trusts, is being seen as a direct challenge to the prince's campaign.

Organised by Michael Baum, emeritus professor of surgery at University College London, the letter said he and fellow doctors believed alternative medicine was being promoted despite a lack of evidence and "at a time when the NHS is under intense pressure".

It criticised two initiatives - a government-funded guide on homeopathy for patients, and the Smallwood report, commissioned by Prince Charles, which suggested greater access to complementary therapies in the NHS might lead to widespread benefits.

The letter described homeopathy as an "implausible treatment for which over a dozen systematic reviews have failed to produce convincing evidence of effectiveness".

The doctors say while "medical practice must remain open to new discoveries", it would "be highly irresponsible to embrace any medicine as though it were a matter of principle".

The letter continues: "The public and the NHS are best served by using the available funds for treatments that are based on solid evidence."

Signatories on the letter include Nobel Prize-winner Sir James Black and Sir Keith Peters, president of the Academy of Medical Science.

But 93-year-old Jane Gilchrist, who uses homeopathic therapies, said she had had "great benefit" from it.

"It has been in the NHS since 1948. It's the best kept secret in Britain," she told BBC Radio 4's Today programme.

She said it was difficult to collect data because it was hard to prove the effectiveness of a therapy "based on people, not on symptoms".

'Needs evidence'

One signatory to the letter, consultant clinical scientist Leslie Rose, said its purpose was to instil equal vigour in gathering evidence for every treatment prescribed to NHS patients.

"The NHS should not be spending money where the evidence base is much weaker than it is for conventional treatments," he told BBC Breakfast.

He said a business plan for the refurbishment of the Royal London Homeopathic Hospital - which cost £20m to set up - did not put any emphasis on evidence.

Complementary therapies also include reflexology, aromatherapy and a range of massage techniques such as reiki and shiatsu.

Prince Charles first advocated the use of complementary medicines more than 20 years ago.

He has since established the Prince's Foundation for Integrated Health (FIH), which encourages the development of complementary medicines and integrated healthcare.

On Monday the prince had a lesson in crystal therapy while visiting a hospital in Merthyr Tydfil, to see how complementary therapies are helping older people with Alzheimer's and other mental illnesses.

A spokeswoman for the Department of Health (DoH) said it was up to clinicians and trusts to decide on the best treatment for a patient.

"We know it is important that as more people turn to these therapies a solid evidence base is developed," she said.

"Patients rightly expect to have clear information about the range of treatments that are available to them, including complementary therapies."

The department said it did not have figures on the amount spend by the NHS on complementary medicines because decisions were taken locally.

About half of GPs are thought to refer patients to alternative therapists.

22 mai 2006

Marina Carrère d'Encausse : L'orthorexie, une nouvelle maladie (Europe1)

Quand on parle trouble du comportement alimentaire on pense à l'anorexie, à la boulimie ; il y en a un autre moins connu c'est l'orthorexie, Marina.

.. Et c'est un trouble très particulier. L'anorexie et la boulimie c'est une impossibilité à contrôler les quantités de nourriture ingérées. L'orthorexie en revanche se concentre uniquement sur la qualité. Il s'agit de suivre un régime très strict qui n'a pas pour but l'amaigrissement mais le choix exclusif d'aliments de qualité. C'est de là que vient ce mot orthorexie : de ortho qui veut dire droit et orexie l'appétit. Cette maladie est décrite depuis quelques années seulement. Elle est peut-être due aux multiples conseils de santé qui sont véhiculés par le monde médical et relayés par les medias : il ne faut pas manger trop de sucre, il faut éviter les mauvaises graisses ; il faut consommer au moins 5 portions de fruits et légumes tous les jours. Des conseils qui sont pris au pied de la lettre par certaines personnes, souvent des femmes angoissées, qui vont s'acharner à manger sain. Le plaisir n'intervient en rien dans le choix des aliments ; on est très loin de l'adepte du bio qui cherche les salades les plus savoureuses ; la seule préoccupation c'est la « pureté diététique », le « manger correct ». Il faut donc sans cesse trouver l'aliment idéal, et c'est très compliqué : un exemple, l'orthorexique spontanément élimine les graisses. Mais il y a bonnes et mauvaises graisses, pas question de tout supprimer. C'est pareil pour les sucres : les patates, c'est clair, c'est mauvais mais que faire du pain et du riz qui contiennent beaucoup de glucides ? Et bien pour un orthorexique, le pain peut être consommé mais à condition de trouver un boulanger qui le fabrique avec une farine bio mais pas n'importe laquelle. Elle doit venir de céréales cultivées dans des champs irrigués par des eaux garanties sans pesticide ! Et ça n'est pas tout. Il faut aussi lire toutes les étiquettes, pour traquer les additifs, les conservateurs, les colorants, les transgéniques, les graisses animales cachées, la dioxine, la vache folle, et les produits chimiques. On comprend que cette hantise de manger quelque chose de malsain puisse devenir envahissante. On comprend aussi qu'il soit compliqué de manger au restaurant ou chez des amis : d'ailleurs les orthorexiques prévoient souvent un repas quand ils ne mangent pas chez eux, un kit de survie comme ils disent. A terme ce trouble conduit souvent à l'isolement. Il peut aussi cacher une vraie névrose, il est donc très important d'en faire le diagnostic. Pour cela, un test a été réalisé par le Dr Bratman : il contient 10 questions. En voici quelques unes : « passez-vous plus de 3 heures par jour à penser à votre régime alimentaire » ? « planifiez-vous vos repas plusieurs jours à l'avance » ? « la valeur nutritionnelle de votre repas est-elle à vos yeux plus importante que le plaisir de le déguster » ? Des questions qui permettent de repérer les orthorexiques.


Existerait-il une plante pour soigner cette maladie ?

18 mai 2006

L'homme et le chimpanzé se sont croisés pendant au moins des millénaires

PARIS (AFP) - Les ancêtres de l'homme et du chimpanzé se seraient croisés pendant des millénaires sinon des millions d'années, avant une séparation définitive beaucoup plus récente que l'on ne pensait, selon une étude publiée mercredi en ligne par la revue Nature.
Selon ce travail mené par des chercheurs américains sous la direction de David Reich, de la Harvard Medical School à Boston (Massachusetts), les deux lignées se sont d'abord séparées il y a 6,3 millions d'années au maximum, et probablement il y a moins de 5,4 millions d'années, mais cela ne les a pas empêchées de procéder à des échanges de gènes.

Cela, précisent les scientifiques, est perceptible en particulier au niveau des chromosomes X (chromosomes sexuels femelles), dont les similitudes semblent refléter une longue "ré-hybridation" entre les deux lignées. Le "divorce" final ne serait intervenu qu'au terme d'une longue période de "métissage" qui a duré peut-être 4 millions d'années.

"L'étude a donné des résultats inattendus quant à la façon dont nous nous sommes séparés de nos parents les plus proches, les chimpanzés. Nous avons constaté que la structure de la population qui a existé autour de la période de cette spéciation (apparition de nouvelles espèces) était différente de n'importe quelle population moderne de singes. Quelque chose de très particulier a dû se produire à ce moment-là", résume David Rech dans un communiqué accompagnant le texte scientifique.

Les résultats obtenus, commentent les chercheurs, remettent en question le statut d'hominidés considérés comme les plus anciens ancêtres de l'homme, tels que le sahelanthrope (alias Toumaï), vieux de 6 à 7 millions d'années, Orrorin (dit "ancêtre du millénaire"), de 6 millions d'années, ou encore l'ardipithèque, de quelque 5,5 millions d'années.

A noter que l'énigme des origines du chimpanzé demeure presque entier: contrairement aux ancêtres de l'homme qui ont livré de nombreux fossiles, aucun ossement, exception faite de quelques vieilles dents, n'est directement attribuable aux premiers chimpanzés (de même qu'aux gorilles), n'a été décrit à ce jour.

Par ailleurs, le séquençage complet du génome du chimpanzé n'a pas non plus apporté les indications escomptées. Tout en accumulant une moisson considérable de données, ce travail collectif, publié l'an dernier, a confirmé ce dont on se doutait déjà, à savoir que les deux espèces sont génétiquement identiques à 99%, sans permettre de définir en termes précis la spécificité de l'homme.

Les généticiens sont donc restés dans le vague en notant entre autres que les différences génétiques entre homme-chimpanzé sont soixante fois moins nombreuses que celles qui nous distingue de la souris et qu'entre un humain et un chimpanzé, ce nombre est dix fois supérieur à ce qui sépare deux individus de notre propre espèce.


Encore une indication d'une séparation très progressive contredisant de front les théories religieuses créationnistes.

16 mai 2006

Sondage: 31% des Français convaincus que le "Da Vinci Code" s'inspire de faits réels

PARIS (AP) -- Près d'un tiers (31%) des personnes ayant lu ou entendu parler du "Da Vinci Code" pensent que ce livre s'inspire, au moins partiellement, de faits réels concernant la vie du Christ, selon un sondage BVA pour le mensuel "Science et Vie" rendu public lundi.
Parmi elles, 24% sont tout à fait convaincues que le best-seller de Dan Brown s'inspire de faits réels et 7% jugent que c'est un mélange entre faits réels et littérature ésotérique. Moins de la moitié (49%) des personnes interrogées estiment que le livre ne s'inspire pas de faits réels, et 20% ne savent pas.
Le "linceul de Turin", encore appelé "Saint-Suaire", semble susciter, lui aussi, une certaine confusion entre faits historiques et croyances religieuses. Plus d'un tiers (37%) des personnes ayant entendu parler de ce drap soutient qu'il date de l'époque de Jésus-Christ.
Un nombre à peu près équivalent (38%) pensent que personne ne sait de quand date le suaire. Seuls 18% des personnes savent que cette relique date du Moyen-Age, comme l'ont prouvé des datations au carbone-14 effectuées par plusieurs laboratoires différents.
Résultat encore plus surprenant: 44% des personnes déclarant connaître le "Suaire de Turin" sont convaincus que ce que l'on voit sur le linceul est l'empreinte du corps d'un homme crucifié et 38% que personne ne le sait. Seuls 11% disent qu'il s'agit du corps d'un homme couvert de plaies peint par un artiste, ce qui, pourtant, selon le mensuel scientifique, "a été formellement démontré".
Globalement, plus d'un quart (27%) des Français pensent qu'il a été prouvé que le "Saint-Suaire" était bien le linge ayant recouvert le corps du Christ, contre 64% qui disent que cela n'a pas été prouvé et 9% qui ne se prononcent pas.
Enfin, près d'un quart (23%) des personnes interrogées estiment qu'il serait possible de cloner Jésus-Christ à partir d'ADN récupéré sur une relique vieille de 2.000 ans, contre 69% qui pensent le contraire et 8% qui ne savent pas.
Dans son roman "Da Vinci Code" tiré à 46 millions d'exemplaires dans le monde, Dan Brown raconte que Jésus s'est marié avec Marie-Madeleine, a eu une descendance et était considéré par les premiers chrétiens comme un simple mortel. Il met en scène un complot de l'Eglise et de l'Opus Dei pour dissimuler ce secret dans le but d'écarter les femmes de la hiérarchie catholique. Le film tiré de ce roman sort le 17 mai sur les écrans français.
- sondage réalisé par téléphone les 21 et 22 avril auprès d'un échantillon de 1.006 personnes, représentatif de la population française âgée de 15 ans et plus, établi selon la méthode des quotas.

15 mai 2006

Aucune soucoupe volante n'a survolé le Royaume-Uni depuis 30 ans

LONDRES (AFP) - Aucun des nombreux ovnis signalés au ministère britannique de la Défense pendant 30 ans n'était une soucoupe volante, a conclu le ministère dans un rapport tenu secret depuis six ans et rendu public lundi.
Les phénomènes décrits sont "en général des lueurs colorées, parfois des formes. Des sons et même des odeurs sont très occasionnellement signalés". "Rien n'indique que (ce) soient des incursions d'objets aériens d'origine extra-terrestre ou étrangère, ni que leurs intentions soient hostiles", soulignent les spécialistes du renseignement auteurs du document.

Les quelques centaines de Britanniques qui disent chaque année avoir vu un ovni "sont souvent sincères". D'après les experts, ils ont souvent mal vu un avion. Ils peuvent aussi avoir mal interprété un phénomène naturel. "Certains effets encore peu connus" des apparitions de météorites ont toutes les chances de surprendre ceux qui en sont témoins, reconnaissent d'ailleurs les militaires.

Le rapport évoque aussi des masses gazeuses faisant dans le ciel une forme colorée. Elles dégagent "un champ magnétique, électro-magnétique ou électrique" pouvant affecter un avion. Les conditions de formation de ces "masses en suspension chargées" ne sont "pas complètement comprises", admet le ministère.

Mais "bien qu'on ne puisse complètement l'exclure (...) rien n'indique que les appareils ou les équipages soient directement mis en danger par un ovni, sauf si des manoeuvres violentes sont entreprises pour l'éviter ou le chasser".

Les militaires ont aussi repris l'analyse de tous les accidents mortels inexpliqués d'avions de la Royal Air Force, pour "évaluer la possibilité ou non que des accidents aient pu être causés par des apparitions surprenantes".

Les enquêtes visaient "premièrement à établir s'il y avait la moindre preuve d'une menace contre le Royaume-Uni, et deuxièmement d'identifier, si l'opportunité en était donnée, une technologie militaire pouvant présenter un intérêt".

En conclusion, le rapport suggère de ne plus obliger les services de renseignement militaire à examiner tous les signalements. Il recommande aussi aux pilotes de ne pas tenter d'intercepter un ovni.

Le rapport, rédigé en 2000 et alors classé "UK eyes only" ("Yeux britanniques uniquement"), a été publié lundi sur l'internet en application d'une loi sur la liberté d'information.

11 mai 2006

Le thé vert ne réduit pas les risques cardiovasculaires

AFP Washington-Le thé vert ne possède pas de vertus réduisant les risques de maladies cardiovasculaires, a conclu l'Agence américaine de réglementation des produits pharmaceutiques et alimentaires (FDA) dans une lettre publiée mercredi sur son site internet.

L'agence a de ce fait rejeté une demande faite en 2005 par la firme japonaise Ito En Ltd, premier producteur et vendeur mondial de thé vert, pour obtenir l'autorisation d'indiquer sur l'étiquetage que cette infusion prise quotidiennement pouvait réduire les risques cardiovasculaires.

«Basé sur l'examen des éléments scientifiques et d'autres informations soumis avec cette demande (...), la FDA a conclu qu'il n'y a aucune preuve crédible justifiant d'indiquer sur l'étiquetage que le thé vert ou ses extraits réduiraient les risques de maladies cardiovasculaires», peut-on lire dans la lettre de Barbara Schneeman, directrice du bureau des produits de nutrition et des compléments alimentaires.

Ito En Ltd et sa filiale nord-américaine souhaitaient pouvoir indiquer sur leurs produits qu'«au moins 150 ml d'infusion de thé vert pris quotidiennement comme source de catéchines pourraient réduire un nombre de facteurs liés aux maladies cardiovasculaires».

La FDA a passé en revue 105 articles et autres rapports soumis par Ito En.

Le thé vert est produit à partir des feuilles de camellia sinensis ou camellia chinois, une variété proche du camélia horticole ou camellia japonica. A la différence du thé noir, les feuilles utilisées pour le thé vert ne sont pas fermentées.

La FDA avait précédemment conclu que le thé vert ne réduisait pas non plus les risques de cancers du sein et de la prostate.

Ces vertus prêtées au thé vert l'ont rendu très populaire aux États-Unis depuis une dizaine d'années.


Encore un exemple de l'utilisation de mythes pseudo-scientifiques par des vendeurs de 'naturel'. Commerce et vérité scientifique font souvent mauvais ménage, au détriment de la deuxième.

10 mai 2006

Bubble-fusion group suffer setback

Team admits a mix-up with one of their neutron detectors.

Eugenie Samuel Reich

Rusi Taleyarkhan with his table-top fusion equipment in a lab at Oak Ridge, Tennessee, where he conducted research before coming to Purdue.
Credit: U.S. Department of Energy file photo/Lynn Freeny
A group of researchers making high-profile claims about fusion energy has admitted to accidentally using equipment different from that reported in their most recent paper.

An erratum providing details of the mistake by Rusi Taleyarkhan of Purdue University and colleagues has been published in Physical Review Letters1. Critics interpret the admission as a sign that the group's fusion claims2 are unravelling, because it comes in the wake of serious questions about the original work's validity (see 'Is bubble fusion simply hot air?').

"Confusing detectors in a discovery of this magnitude is an embarrassing mistake," says Seth Putterman of the University of California, Los Angeles. But Taleyarkhan and colleagues say that their data, analysis and conclusions are not affected by the error.

In January, Taleyarkhan published the most recent of a series of papers in respected journals that claimed to see neutrons characteristic of fusion reactions coming from collapsing bubbles in organic fluids.

If validated, such work could pave the way for cheap, green energy. Taleyarkhan claimed to have deployed three independent methods of detecting these neutrons, one of which was a boron trifluoride gas proportional tube with a polyethylene covering. His erratum notes that this actually turned out to be a lithium iodide crystal scintillation detector, also with a polyethylene covering.

According to the erratum, the error was discovered "upon disassembly of the outer coverings" of the detector and is due to "an oversight which was based on incorrect information from a person's recollection who loaned this apparatus for the study".

Knowing what you're working with

The mistake does not in itself invalidate the experiment's conclusions, but experts say it casts further doubt over the results. Neutron expert Mike Saltmarsh of Oak Ridge National Laboratory in Tennessee, where Taleyarkhan previously worked, points out that doing a good technical job involves knowing what detector is in use.

"If you don't know what you're working with, you can easily make mistakes," says Saltmarsh.

Manuals provided by Ludlum Measurements, which manufactures both types of detector, confirm that different operating voltages and different calibration checks are recommended for the two, for example.

Source of confusion

Brian Naranjo of the University of California, Los Angeles, claimed in March that Taleyarkhan's observed neutrons probably came from a standard lab source rather than fusion reactions3. Naranjo based his study on results from a different detector in Taleyarkhan's setup.

Saltmarsh points out that the data from the lithium iodide detector, as it is now known to be, are consistent with Naranjo's claim. In Taleyarkhan's experiment, the 'boron trifluoride' detector observed high levels of gamma rays (gamma-rays) alongside the neutrons, despite the fact that boron trifluoride detectors are not very sensitive to gamma-rays. Taleyarkhan and his colleagues suggest that neutrons from fusion were interacting with the detector's polyethylene coating to produce a slew of rays.

But the lithium iodide detector is more sensitive to gamma-rays, says Saltmarsh, and the lab source posited by Naranjo could easily have provided enough for the levels observed.

Taleyarkhan's co-author Robert Block, of Rensselaer Polytechnic Institute in New York, disagrees. Block says he and Taleyarkhan still think the observed gamma-rays are produced by fusion neutrons colliding in the polyethylene covering, no matter what the detector.

A university review of Taleyarkhan's work is under way and due to finish by 1 June.

09 mai 2006

Tuberculose: plus de 5.500 nouveaux cas déclarés en France en 2004

PARIS (AFP) - La tuberculose, avec 5.512 cas déclarés en 2004, touche en moyenne 9 personnes sur 100.000 en France, mais l'incidence est près de quatre fois plus forte à Paris, selon une étude publiée mardi dans le Bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH) du ministère de la Santé.
Compte tenu d'une sous-déclaration, le nombre de cas total en 2004 pourrait être "estimé à environ 8.500", selon Didier Che, de l'Institut de veille sanitaire (InVS) et son équipe.

Les chercheurs relèvent "la diminution importante" depuis 1997 de l'incidence dans toutes les régions françaises métropolitaines "et plus particulièrement en Ile-de-France et à Paris".

L'Ile-de-France reste cependant la région la plus touchée, avec près de 21 nouveaux cas de tuberculose pour 100.000 habitants, et Paris le département le plus concerné par la maladie, avec 742 cas déclarés en 2004, soit 35 pour 100.000 habitants.

La Guyane est le deuxième département le plus touché, avec 32 malades de la tuberculose pour 100.000 habitants, alors que l'incidence reste faible dans les autres autres départements d'outre-mer.

En Ile-de-France, la Seine-Saint-Denis, le Val-de-Marne et le Val-d'Oise ont des taux d'incidence compris entre 20 et 28,6 cas pour 100.000 habitants.

"L'incidence reste très élevée parmi les populations migrantes. Cependant, les sujets en situation irrégulière n'étant pas comptabilisés dans le recensement, cela surestime probalement les taux d'incidence observés chez les migrants", soulignent les chercheurs de l'InVS, alors que près de la moitié des cas de tuberculose déclarés en 2004 concernaient des personnes de nationalité étrangère.

Ils relèvent également des "incidences élevées parmi les personnes incarcérées et sans domicile fixe" (192 cas déclarés en 2004 pour les SDF).

Par ailleurs, 256 cas de tuberculose ont été notifiés en 2004 chez des personnes ayant une profession à caractère sanitaire et social (médecin, infirmière, aide-soignante, assistante maternelle...).

Parmi les moins de 15 ans, environ 300 cas de tuberculose maladie et 452 cas d'infection tuberculeuse latente (d'après des tests cutanés sans qu'il y ait de signes cliniques) ont été notifiés en France en 2004.

Dans cette tranche d'âge, le taux d'incidence de la tuberculose maladie augmente de façon "importante" pour les jeunes nés en Afrique subsaharienne et reste stable (1,7 cas pour 100.000) depuis 1997 parmi les enfants de nationalité française.


La moitié des cas sont observés chez les migrants, alors qu'ils ne représentent qu'une fraction très faible de la population. Ceci montre que la vaccination est encore une grande protection en France, malgré les affirmations des tenants de l'anti-vaccination. Si un vaccin "vivant atténué" peut provoquer la maladie contre laquelle il est censé nous protéger, il faut donc admettre que les bénéfices sont encore largement au-dessus des inconvénients.

07 mai 2006

The Story Behind the 'Alien Autopsy' Hoax

By Joe Nickell

Britain's Manchester Evening News (April 6, 2006) termed it a hoax that "fooled the world." Well, not exactly: Skeptical Inquirer magazine was on to the 1995 "Alien Autopsy" film from the outset. But now the reputed creator of the fake extraterrestrial corpse used for the "autopsy" has publicly confessed.

The film—purporting to depict the post mortem of an extraterrestrial who died in a UFO crash at Roswell, New Mexico, in 1947—was part of a "documentary" that aired on the Fox television network. Skeptics and many UFOlogists quickly branded the affair a hoax.

Among numerous observations, they noted that the film bore a bogus, non-military codemark, that the injuries sustained by the extraterrestrial were inconsistent with an air crash, and that the person performing the autopsy held the scissors like a tailor rather than a pathologist (who is trained to place his middle or ring finger in the bottom of the scissors hole and use his forefinger to steady the blades).

Hollywood special effects expert Trey Stokes (whose film credits include "The Blob," "Batman Returns," and "Tales from the Crypt") said that the alien corpse behaved like a dummy, seeming lightweight, "rubbery," and therefore moving unnaturally when handled. (See Joe Nickell, "'Alien Autopsy' Hoax," Skeptical Inquirer, Nov./Dec. 1995, 17–19.)

Belatedly, a Manchester sculptor and special-effects creator, John Humphreys, now claims the Roswell alien was his handiwork, destroyed after the film was made. He made the revelation just as a new movie, "Alien Autopsy," was being released, a film for which he recreated the original creature. As he told the BBC, "Funnily enough, I used exactly the same process as before. You start with the stills from the film, blow them up as large as you can. Then you make an aluminum armature, which you cover in clay, and then add all the detail." The clay model was used to produce a mold that yielded a latex cast.

Humphreys also admitted that in the original autopsy film he had himself played the role of the pathologist, whose identity was concealed by a contamination suit.

The alien-autopsy hoax represented the culmination of several years' worth of rumors, myths, and outright deceptions purporting to prove that saucer wreckage and the remains of its humanoid occupants were stored at a secret facility—e.g., a (nonexistent) "Hangar 18" at Wright Patterson Air Force Base—and that the small corpses were autopsied at that or another site.

Among the hoaxes were the following:

• A 1949 science fiction movie, "The Flying Saucer," purported to contain scenes of a captured spacecraft; an actor actually posed as an FBI agent and swore the claim was true.

• In 1950, writer Frank Scully reported in his book "Behind the Flying Saucers" that the U.S. government possessed no fewer than three Venusian spaceships, together with their humanoid corpses. Scully had been fed the tale by two confidence men who had hoped to sell a petroleum-locating device allegedly based on alien technology.

• In 1974, Robert Spencer Carr began to promote one of the crashes from the Scully book and to claim firsthand knowledge of where the pickled aliens were stored. But as the late claimant's son admitted, Carr was a spinner of yarns who made up the entire story.

• In 1987, the author of a book on Roswell released the notorious "MJ-12 documents" which seemed to prove the crash-retrieval story and a high-level government coverup. Unfortunately document experts readily exposed the papers as inept forgeries.

• In 1990, Gerald Anderson claimed that he and family members had been rock hunting in the New Mexico desert in 1947 when they came upon a crashed saucer with injured aliens among the still-burning wreckage. Anderson released a diary his uncle had purportedly kept that recorded the event. Alas, forensic tests showed that the ink used to write the entries had not been manufactured until 1974.

The most elaborate Roswell hoax, however, and the one that probably reached the largest audience was the "Alien Autopsy" film. It will be remembered as a classic of the genre. The truth about "the Roswell incident"—that the crash device was merely a secret U.S. spy balloon, part of Project Mogul, which attempted to monitor emissions from anticipated Soviet nuclear tests—continues to be obscured by hoaxers, conspiracy cranks, and hustlers.

Joe Nickell is the Senior Research Fellow with the Committee for the Scientific Investigation of Claims of the Paranormal. He investigation the "Alien Autopsy" case for Skeptical Inquirer magazine in 1995.


Après les rapport du MoD anglais, voici maintenant le farceur de "l'autopsie de Roswell" qui confesse son canular, faisant quelques milliers de croyants déçus dans le monde. Le reste criera à la conspiration et au faux, bien sûr.

UFO study finds no sign of aliens

Mark Simpson
BBC News

A confidential Ministry of Defence report on Unidentified Flying Objects has concluded that there is no proof of alien life forms.
In spite of the secrecy surrounding the UFO study, it seems citizens of planet Earth have little to worry about.
The report, which was completed in 2000 and stamped "Secret: UK Eyes Only", has been made public for the first time.
Only a small number of copies were produced and the identity of the man who wrote it has been protected.
His findings were only made public thanks to the Freedom of Information Act, after a request by Sheffield Hallam University academic Dr David Clarke.
The four-year study - entitled Unidentified Aerial Phenomena in the UK - tackles the long-running question by UFO-spotters: "Is anyone out there?"
The answer, it seems, is "no".
The 400-page report puts it like this: "No evidence exists to suggest that the phenomena seen are hostile or under any type of control, other than that of natural physical forces."
It adds: "There is no evidence that 'solid' objects exist which could cause a collision hazard."
So if there are no such things as little green men in spaceships or flying saucers, why have so many people reported seeing them?
Well, here is the science bit.
"Evidence suggests that meteors and their well-known effects and, possibly some other less-known effects are responsible for some unidentified aerial phenomena," concludes the report.
"Considerable evidence exists to support the thesis that the events are almost certainly attributable to physical, electrical and magnetic phenomena in the atmosphere, mesosphere and ionosphere.
"They appear to originate due to more than one set of weather and electrically-charged conditions and are observed so infrequently as to make them unique to the majority of observers."

Rational explanation

People who claim to have had a "close encounter" are often difficult to persuade that they did not really see what they thought they saw. The report offers a possible medical explanation.
"The close proximity of plasma related fields can adversely affect a vehicle or person," states the report.
"Local fields of this type have been medically proven to cause responses in the temporal lobes of the human brain. These result in the observer sustaining (and later describing and retaining) his or her own vivid, but mainly incorrect, description of what is experienced."
There are, of course, other causes of UFOs - aeroplanes with particularly bright lights, stray odd-shaped balloons and strange flocks of birds, to name but a few.
Yet, it will be difficult to convince everyone that there is a rational explanation for all mysterious movements in the sky.
Some UFO-spotters believe governments will always cover up the truth about UFOs, because they are afraid of admitting that there is something beyond their control.
It is not clear how much time and effort the MoD has spent looking at the skies in recent years, but it appears there are no plans for an in-depth UFO report like the one written in 2000.
A MoD spokesperson said: "Both this study and the original "Flying Saucer Working Party" [already in public domain in the national Archives] concluded that there is insufficient evidence to indicate the presence of any genuine unidentified aerial phenomena.
"It is unlikely that we would carry out any future studies unless such evidence were to emerge."


Malgré plus d'un demi-siècle d'observations -- ignorons les divagations sur des ET préhistoriques --, aucun témoignage d'OVNI n'a jamais été validé comme provenant d'une intelligence extra-terrestre. Plus ces croyances sont infirmées, plus leurs adeptes se tournent vers le conspirationnisme pour expliquer que le gouvernement "nous cache quelque chose de pire encore" et que malgré l'absence totale de preuve, ils ont toujours raison.

05 mai 2006

L'UE ne trouve pas de lien entre l'aspartame et le cancer

ROME (AP) - L'Autorité européenne de sécurité alimentaire a conclu vendredi que l'aspartame, le sucre de substitution, n'augmente pas les risques de cancer.

Un comité de scientifiques qui travaillent pour cette instance européenne a confirmé une étude officielle américaine publiée le mois dernier qui n'avait pu établir aucun lien entre la substance synthétique et le cancer.

Le comité européen estime que cette découverte pourrait clore les années de débat sur ce produit doux que l'on trouve dans des milliers de produits, notamment dans les boissons, chewing gum, produits laitiers et autres aliments "light" ainsi que dans certains médicaments.

"Il n'y a aucune raison d'entreprendre une nouvelle évaluation de l'inocuité de l'aspartame", selon Iona Pratt, toxicologue qui dirige le comité.

L'Agence européenne, basée dans le nord de la ville italienne de Parme, refuse les conclusions d'une étude italienne selon laquelle l'aspartame aggraverait les risques de certains cancers, notamment les leucémies et les lymphomes.

L'an dernier, des chercheurs de Bologne avaient rendu publics les résultats de la plus importante étude jamais réalisée sur l'aspartame, incluant 1.800 rats de laboratoire. Les rongeurs étaient divisés en sept groupes et nourris avec des doses différentes d'aspartame tout au long de leur vie. Certains d'entre eux, notamment les femelles, ont développé plus de lymphomes et de leucémies que ceux qui n'en prenaient pas.

Mais le comité européen a conclu que l'augmentation du nombre de tumeurs n'était pas en relation avec la dose d'aspartame elle-même, et a évoqué d'autres causes possibles: d'après Iona Pratt, beaucoup des rats de l'étude avaient souffert de maladie respiratoire chronique, et c'est probablement la cause principale de ces tumeurs.


Les amateurs de 'nature' ont encore perdu un de leurs combats. L'aspartame qu'ils décriaient s'avère inoffensif. Mais l'absence de toute preuve clinique ne les empêchera pas de continuer à clamer leur 'vérité'.

03 mai 2006

Hépatites virales B et C responsables de près de 4.000 décès par an

PARIS (AFP) - Les hépatites virales B et C sont responsables de près de 4.000 décès annuels, selon une étude d'épidémiologistes de l'Inserm et de l'Institut de veille sanitaire (InVS).
On ne disposait jusqu'alors en France que d'estimations partielles sur la mortalité liée à ces hépatites, mais des équipes de ces deux organismes publics ont analysé les certificats de décès de l'année 2001 pour estimer les décès qui leur sont directement imputables.

Un modèle mathématique avait permis d'évaluer en 2002, à environ 3.300 le nombre de décès associés au virus de l'hépatite C (VHC), mais "aucune estimation n'avait été avancée jusqu'a présent sur la mortalité liée à l'hépatite B", selon les chercheurs.

L'analyse des experts aboutit à estimer à 2.646 le nombre de décès imputables à l'hépatite C et à 1.327 le nombre de ceux imputables à l'hépatite B. "Au total, on estime donc qu'en 2001, en France, 3.973 décès sont directement imputables à une pathologie liée au VHC ou au VHB", relèvent-ils.

Les chercheurs insistent sur la gravité des pathologies associées aux virus des hépatites : 73% des sujets décédés d’une hépatite C présentaient une cirrhose et 25% un carcinome (cancer) du foie développé sur une cirrhose. 84% des sujets décédés d’une hépatite B étaient atteints d’une cirrhose et 31% d’un carcinome hépatocellulaire sur cirrhose.

Les auteurs insistent sur la nécessité "d'intensifier le dépistage, en particulier pour les personnes qui ont été exposées au risque de transmission (soins chirurgicaux, tatouage sans précaution d'hygiène...), afin que la prise en charge des patients infectés puisse se faire le plus tôt possible". C’est à ces conditions que l’on pourra réduire significativement le nombre de décès dus à ces pathologies en France, soulignent-ils.

La prévention passe aussi pour l'hépatite B par la vaccination, rappellent par ailleurs les spécialistes. Cette hépatite est en outre transmissible sexuellement et de la mère contaminée à son futur enfant.

L’étude, financée par l’ANRS (Agence nationale de recherche pour le sida), a été présentée au congrès de l’association européenne pour l'étude du foie qui vient de se tenir à Vienne (EASL - Vienne, 26-30 avril).


Voilà donc un nombre de référence pour les anti-vaccinations. Il leur faudra montrer maintenant que les effets secondaires réels de la vaccination anti-hépatite B sont supérieurs au gain d'un millier de vies humaines. Pour l'instant le score est de 1000 à zéro, en faveur du vaccin.