11 avril 2006

Des pseudo-maladies pour vendre des médicaments

PARIS (AFP) - Il est temps de mettre fin à la "création" de maladies "sponsorisée" par l'industrie pharmaceutique, selon le Plos Medicine, revue dont un numéro spécial dénonce le marketing des firmes qui transforment des gens sains en patients, et gaspille de précieuses ressources pour élargir le marché.
Selon la revue du Plos (Public Library of Science, organisation à but non lucratif), publiée mardi, l'accroissement indu de la consommation médicamenteuse a aussi pour conséquence d'augmenter les dégâts iatrogéniques (effets indésirables dus aux traitements) d'autant plus dommageables lorsque le bénéfice potentiel du traitement pour la personne concernée est discutable.

La sortie de ce dossier, accessible sur le net (www.plosmedicine.org) coïncide avec une conférence internationale (www.diseasemongering.org) organisée du 11 au 13 avril à Newcastle (Australie) sur la "création" ou de la "redéfinition" de maladies.
Le dossier décrit le mode de fabrication et de vente de syndromes, de maladies ("disease-mongering") et autres facteurs de risques supposés étendre le marché : comment par exemple le concept de "dysfonction sexuelle féminine" a été forgé au fil du temps alors que sa définition reste floue, comment grâce au marketing direct auprès du public la dysfonction érectile s'est étendue, au delà des problèmes rencontrés par les diabétiques ou des hommes opérés de la prostate, aux banales pannes passagères sans cause médicale chez l'homme jeune.

Des problèmes sans gravité chez l'enfant sont aussi présentés comme de sérieux maux : ainsi le psychiatre britannique David Healy aborde la façon dont des firmes ont "vendu" le trouble bi-polaire (maniaco-dépression), entraînant une explosion de diagnostics chez les enfants américains, certains ayant à peine deux ans.

La promotion du "fast food" dans les écoles a suscité de larges débats, mais pas "l'infiltration des écoles par l'industrie pharmaceutique", déplore Christine Phillips (Australie, université de médecine, Acton) qui détaille les modalités de "formation" des enseignants et infirmières scolaires sur les déficits d'attention liés à l'hyperactivité (ADHD) et leur traitement par psychostimulants.

Entre 1990 et 1995, les prescriptions de méthylphénidate (Ritaline) chez les jeunes ont plus que doublé aux Etats Unis, et ont été multipliées par cinq au Canada. En 2001, cinq millions d'écoliers américains (10%) ont fait leur rentrée sous calmants (antidépresseurs, neuroleptiques ou médicaments pour se concentrer comme la Ritaline...), selon des experts américains.

Les rappels à l'ordre des autorités sanitaires face aux dérapages publicitaires directs ou indirects apparaissent bien faibles au vu de l'ampleur prise par ces méthodes de vente, selon Plos Medicine.


On ne rappellera jamais assez les dangers des abus médicamenteux, particulièrement évidents en France où le taux de remboursement des médicaments incite parfois aux excès.

10 avril 2006

Are near-death experiences a dream?

Nature

People who have near-death experiences more likely to find REM sleep intruding on reality.

Jacqueline Ruttimann

People who have had near-death experiences are more likely to mix up dreams and reality than those who have not, researchers say.

At times of extreme danger or trauma, many people report out-of-body experiences, seeing intense lights, or a feeling of peace. "Near-death experiences are more common than people realize," says neurophysiologist Kevin Nelson of the University of Kentucky, Lexington, lead author of the study published in Neurology1.

Some studies have shown that electrical stimulation to the brain can trigger aspects of near-death experiences (see 'Electrodes trigger out-of-body experience'). Drugs can do the same: ketamine, a horse tranquilizer and illegal recreational drug, can cause many of these symptoms. But spontaneous near-death experiences remain unexplained.

Nelson began investigating the phenomenon after reading of near-death experiences in which patients' arms and legs were paralysed. He knew that some people experience similar paralysis just before sleeping or just after waking. "A light bulb went on in my head," he says.

Dream on

Via the Near Death Experience Research Foundation, based in Federal Way, Washington, Nelson found 55 people who reported near-death experiences after traumatic incidents such as car accidents or heart surgery. He also interviewed an equal number who had not had any such experiences.

Of those who reported near-death experiences, 60% also reported having had at least one incident where they felt sleep and wakefulness blurred together. For those without a near-death experience the figure was 24%.

Such blurred periods can include sleep paralysis. Others report visual or auditory hallucinations. Such incidents can occur when some aspects of sleep's dreaming, or rapid eye movement (REM) state, intrudes into wakefulness.

In REM sleep, muscles can lose their tone or tension, inducing a feeling of paralysis. The visual activity during this state may also explain the feeling of being surrounded by light.

REM sleep occurs in the brainstem — the lower part of the brain that attaches to the spinal cord and controls most basic life functions. "Ironically, this most primitive part of the brain may generate experiences that for some is the definition of being human," says Nelson.

He hopes to further investigate near-death experiences by studying people who have had out-of-body experiences independent of any trauma.

Nelson doesn't rule out the possibility that other psychological or spiritual factors may also play a role. "I'm interested in how this experience is generated. That's as far as I take it," says Nelson. As to the ultimate meaning of these experiences, he will leave that question for others to answer.


Encore un phénomène présenté comme surnaturel qui perd son 'aura'.

08 avril 2006

Un manuscrit ancien défend l'honneur de Judas

Le Figaro

Jean-Michel Bader

Un texte datant du IIIe siècle présente Judas Iscariote comme le plus fidèle disciple de Jésus.

Judas ne serait pas le traître des Evangiles. Un manuscrit réhabilitant cet apôtre a été rendu public mercredi, lors d'une conférence de presse organisée par la National Geographic Society. Il date de la fin du IIIe ou du début du IVe siècle de notre ère. Il s'agirait de l'Evangile selon Judas, tel qu'il aurait été rapporté par l'apôtre. Une entreprise de restauration financée par les Américains et assurée par la Fondation Maecenas pour les arts anciens (Bâle, Suisse) a permis à une équipe de chercheurs et d'exégètes d'authentifier, de restaurer et de traduire le ou plutôt les manuscrits. L'ensemble contient en effet 66 pages dont une version de la première Apocalypse selon Jacques, une lettre de l'apôtre Pierre et un texte connu sous le titre de «livre des Allogènes». Mais surtout, le document comporte 13 pages manuscrites recto verso qui sont la traduction en copte d'un texte original écrit en grec ancien, par un membre d'une secte chrétienne, les gnostiques, peu avant l'an 180.

Ce sont des conversations privées entre Jésus et Judas l'Iscariote juste avant la Pâque. Jésus dit à Judas : «Tu surpasseras tous les autres. Car tu sacrifieras l'homme qui me sert d'habits» ; et également : «Je t'enseignerai les mystères du Royaume, ... mais pour cela, tu souffriras beaucoup.» Ce ne serait donc pas, comme l'affirment les quatre Evangiles canoniques, pour 30 deniers que Judas a vendu Jésus aux Romains : mais, selon le texte, pour l'aider à passer dans l'autre monde, à quitter son enveloppe d'homme. «C'est typique des textes d'inspiration gnostique, estime le père Antoine Guggenheim (école Cathédrale de Paris), que de mépriser ainsi l'ordre de la chair. Or contrairement aux Grecs, à Socrate en particulier, jamais Jésus n'a méprisé la chair.» Les exégètes précisent même que «Jésus, étant pleinement Dieu, ne pouvait demander à Judas de faire le mal (le trahir) pour obtenir le bien (le passage au royaume de son père)».

Découverte mystèrieuse

La découverte récente de textes gnostiques avait déjà ébranlé les certitudes évangéliques des chercheurs et révélé la grande diversité de croyances et de pratiques parmi les premiers chrétiens.

Le manuscrit a été découvert dans une grotte près d'El-Minya, en Egypte, au milieu des années 70, dans des conditions mystérieuses. Il est passé entre les mains de marchands d'antiquités égyptiens, européens et américains. En 1983, l'universitaire américain James Robinson se voit proposer le manuscrit par un antiquaire cairote : jamais il ne pourra réunir les 3 millions de dollars réclamés.

Alors qu'il y était en bon état au moment de sa découverte, le document a ensuite «pourri» dans le coffre humide d'une banque de Hicksville (New York) pendant seize ans. En 2000, une antiquaire de Zurich, Frieda Nussberger-Tchacos, le rachète, en très mauvais état. Elle tente en vain de le vendre et finit par en faire don à la Maecenas Foundation, qui, depuis cinq ans, a commencé sa restauration et sa traduction.

Le laboratoire de datation au carbone 14 de Tucson (Université d'Arizona), qui avait déjà authentifié les manuscrits de la mer Morte, a mesuré la quantité de radionucléides encore présents dans quatre échantillons du papyrus et un morceau du cuir de la couverture. «Les âges des papyrus et du cuir sont groupés entre le IIIe et le IVesiècle», soit entre les années 220 et 340, a annoncé Tim Jull, directeur du laboratoire. L'analyse au microscope électronique et en spectroscopie de l'encre du manuscrit donne une composition compatible avec les ingrédients de l'encre dite ferro-gallique de cette époque, qui contenait des sels biliaires, ainsi qu'une petite quantité de noir de suie (une nouveauté pour l'époque). Enfin, l'analyse en imagerie multispectrale, qui consiste en un bombardement des échantillons avec des lumières de fréquences et de longueurs d'onde différentes, a donné des images parfaitement compatibles avec celles de papyrus égyptiens de cette période. D'ailleurs, s'il s'agissait de faire un faux, à partir d'un vrai papyrus, il faudrait encore connaître la technique particulière d'écriture des Coptes de cette époque, et aussi la grammaire et la syntaxe. Aujourd'hui, une poignée d'universitaires seulement dans le monde en sont les dépositaires !

Cet Evangile de Judas est une vieille connaissance des historiens de la religion catholique. Le premier évêque de Lyon, saint Irénée (entre 130 et 202 après J.-C.), avait spécifiquement fustigé dans «Aversus Hoereses», la «fausse science» des gnostiques, ce groupe de chrétiens qui espéraient la révélation d'un secret pour s'extraire de leur prison charnelle pour retourner au royaume des cieux. «Ils produisent une fiction de genre historique, qu'ils nomment l'Evangile de Judas», s'indignait-il. Mais, après saint Irénée, la trace de l'Evangile de Judas avait été perdue.


Dans la série "on ne peut plus croire à rien", voici maintenant l'histoire de Judas. Alors, tous ces siècles d'antisémitisme chrétien seraient injustifiés ? Et si ça se trouve, nous ne sommes pas au bout de nos surprises dans le domaine de l'exactitude des textes religieux.

07 avril 2006

Grâce au BCG, 40.000 cas de tuberculoses graves évités avant l'âge de 5 ans

PARIS (AFP) - Les quelque cent millions de doses de BCG injectées chaque année dans le monde à des nouveaux-nés ou bébés permettraient d'éviter environ 40.000 cas de tuberculoses graves chez ces enfants avant l'âge de 5 ans, selon une étude à paraître samedi dans la revue médicale britannique The Lancet.
Sur les 132,8 millions d'enfants nés dans le monde en 2002, 100,5 millions (soit 76%) ont été vaccinés avec le BCG à la naissance ou peu après, selon Christopher Dye, de l'0rganisation mondiale de la Santé (OMS).

La couverture vaccinale dépasse 90% dans 101 pays et elle est inférieure à 60% dans neuf pays seulement, sur les 157 où le BCG est administré, ajoutent Christopher Dye et ses collègues dont le Pr Bourdun Trunz (London School of Hygiene and Tropical Medicine, Londres).

Pour analyser l'efficacité de la vaccination, ils ont comparé son coût et ses effets dans différentes régions du monde. C'est en Asie du Sud-est, en Afrique et dans la région du Pacifique occidental, où les taux d'infection et de couverture vaccinale sont élevés, que l'efficacité et la rentabilité du BCG s'avèrent maximales.

Les 100,5 millions de doses de BCG reçues par les enfants nés en 2002 devraient prévenir près de 30.000 cas de méningites tuberculeuses, responsables de graves séquelles neurologiques, soit environ un cas pour 3.500 BCG. Avant le 5e anniversaire de ces enfants, ces vaccins devraient aussi prévenir près de 11.500 cas de tuberculose miliaire, une forme très grave de la tuberculose pouvant affecter de multiples organes, soit un cas évité pour 9.300 vaccinations.

Parmi les quelque 40.000 cas de tuberculoses graves évités, 46% le seraient en Asie, 27% en Afrique et 15% dans la région du Pacifique occidental. C'est dans ces régions qu'il faut le moins de doses de BCG pour chaque cas évité.

Dans les rares pays industrialisés qui continuent à faire du BCG une vaccination de routine, il faut 40.000 BCG pour prévenir un seul cas de tuberculose méningée (ou méningite tuberculeuse), soulignent les auteurs, alors qu'en France notamment, la poursuite de cette vaccination systématique fait débat.

Au niveau mondial, la vaccination revient à environ 200 dollars par année de vie en bonne santé gagnée.

Mais dans les pays développés conservant la vaccination de routine malgré un faible risque d'infection, le coût du BCG par année de vie gagnée atteint des milliers de dollars, selon les auteurs. Ce qui, ajoutent-ils, devrait conduire ces pays riches à envisager de réserver le vaccin aux seuls groupes à risque, comme les professionnels de santé et les enfants dont les parents sont originaires de pays où sévit largement la tuberculose.

Près de 2 millions de personnes meurent chaque année de la tuberculose dans le monde, selon l'OMS, qui estime à environ 9 millions le nombre de nouveaux cas chaque année, dont 48% surviennent dans cinq pays (Bangladesh, Chine, Inde, Indonésie et Pakistan).


La couverture vaccinale est la plus faible là ou sévit la maladie, preuve de plus, s'il en était besoin, de l'efficacité de cette méthode de prévention. Les anti-vaccinations apprécieront.

06 avril 2006

La prière serait dangereuse pour la santé

Le Monde

The American Heart Journal, la bible mensuelle de la cardiologie, publie dans sa livraison d'avril une étude qui évalue le rapport bénéfice-risque de la pratique de la prière. Ce travail est signé de seize praticiens dirigés par les docteurs Herbert Benson et Patricia L. Hibberd. S'il s'agit bien ici de prière - cet acte de religion par lequel on s'adresse à Dieu pour l'implorer ou pour l'adorer -, il faut préciser qu'il s'agit de prières collectives effectuées pour le bénéfice potentiel de tierces personnes.

Les auteurs de la publication de l'American Heart Journal précisent, en introduction de leur article, qu'il s'agit là de pratiques très répandues dans certaines congrégations religieuses, mais que ces pratiques n'ont pas, jusqu'ici, fait la preuve scientifique de leur efficacité. Le temps était donc venu de faire la lumière en usant des outils méthodologiques habituellement utilisés en médecine pour établir un lien de causalité et faire la part du hasard.

Ce travail a été conduit auprès de 1 802 personnes ayant subi, entre janvier 1998 et novembre 2000, dans six établissements hospitaliers américains, un ou plusieurs pontages aorto-coronariens - intervention chirurgicale très répandue qui consiste à modifier le circuit de la vascularisation du muscle cardiaque chez des personnes exposées au risque d'infarctus du myocarde.

Trois congrégations religieuses, deux catholiques et une protestante, ont été chargées de prier pour "la réussite de l'opération chirurgicale et une guérison rapide sans complications" des malades dont elles recevaient le prénom et l'initiale du nom de famille.

Après tirage au sort, trois groupes furent constitués. Les personnes du premier et du deuxième groupe avaient été informées de ce qu'elles pourraient ou non faire l'objet de prières. En réalité, seul le deuxième groupe en aura bénéficié. Le troisième groupe fut, lui, effectivement l'objet de prières et en fut préalablement informé. Toutes ces prières ont été prononcées durant une période de quatorze jours commençant la nuit précédant l'intervention de chirurgie cardiaque.

Le premier point-clé de l'étude était la survenue ou non d'une complication médicale à 14 et à 30 jours. Le second concernait les taux d'accidents graves ou mortels. Dans les deux premiers groupes - ceux composés des personnes ne sachant pas si on priait ou non pour elles -, les auteurs de ce travail ont observé une égalité presque parfaite des conséquences de l'intervention. Des complications sont survenues chez 315 des 604 personnes du premier groupe et chez 304 des 597 du deuxième, soit des taux respectifs de 52 % et 51 %.

Quant au troisième groupe - pour lequel les prières étaient effectivement effectuées et les malades informés qu'elles l'étaient -, le taux de complications a été de 59 % (352 sur 601). La fréquence des nouveaux infarctus fut aussi supérieure (18 % contre 13 %). Quant aux taux de mortalité, ils furent les mêmes dans les trois groupes.

Les auteurs de ce travail en tirent deux conclusions. Non seulement cette forme de prière n'a pas, ici et dans cette indication, démontré la preuve de son efficacité, mais il est désormais établi qu'elle peut avoir des effets nocifs. Du moins quand les malades savent que des inconnus s'adressent à Dieu pour implorer qu'Il oeuvre à prévenir les complications d'un pontage aorto-coronarien.

Comment comprendre ? Les auteurs expliquent ce résultat, non sans un certain bon sens, par le stress subi par des patients inquiets de se savoir à ce point malades "que l'on avait dû avoir recours, les concernant, à un groupe de prière".

The New York Times précise que cette étude, qui n'était en aucune manière destinée à "déterminer si Dieu existe ou s'Il exauce ou non les prières", a coûté 2,4 millions de dollars. Une somme pour l'essentiel fournie par la Fondation religieuse John-Templeton...

Jean-Yves Nau
Article paru dans l'édition du 07.04.06


Un certain nombre d'articles tapageurs avaient fait état il y a quelques années de résultats 'positifs' de la prière intercessionnelle. iIls avaient été critiqués à l'époque pour le manque de sérieux des protocoles utilisés dans les études. Evidemment, il est difficile de croire qu'il y ait un effet quelconque, positif ou négatif d'ailleurs. L'important est que ce genre d'études inutiles soit financées par les associations religieuses et non par les contribuables, au nom de la séparation de l'Eglise et de l'Etat.

Evolution Of 'Irreducible Complexity' Explained

Using new techniques for resurrecting ancient genes, scientists have for the first time reconstructed the Darwinian evolution of an apparently "irreducibly complex" molecular system.

The research was led by Joe Thornton, assistant professor of biology at the University of Oregon's Center for Ecology and Evolutionary Biology, and will be published in the April 7 issue of SCIENCE.

How natural selection can drive the evolution of complex molecular systems -- those in which the function of each part depends on its interactions with the other parts--has been an unsolved issue in evolutionary biology. Advocates of Intelligent Design argue that such systems are "irreducibly complex" and thus incompatible with gradual evolution by natural selection.

"Our work demonstrates a fundamental error in the current challenges to Darwinism," said Thornton. "New techniques allowed us to see how ancient genes and their functions evolved hundreds of millions of years ago. We found that complexity evolved piecemeal through a process of Molecular Exploitation -- old genes, constrained by selection for entirely different functions, have been recruited by evolution to participate in new interactions and new functions."

The scientists used state-of-the-art statistical and molecular methods to unravel the evolution of an elegant example of molecular complexity -- the specific partnership of the hormone aldosterone, which regulates behavior and kidney function, along with the receptor protein that allows the body's cells to respond to the hormone. They resurrected the ancestral receptor gene -- which existed more than 450 million years ago, before the first animals with bones appeared on Earth -- and characterized its molecular functions. The experiments showed that the receptor had the capacity to be activated by aldosterone long before the hormone actually evolved.

Thornton's group then showed that the ancestral receptor also responded to a far more ancient hormone with a similar structure; this made it "preadapated" to be recruited into a new functional partnership when aldosterone later evolved. By recapitulating the evolution of the receptor's DNA sequence, the scientists showed that only two mutations were required to evolve the receptor's present-day functions in humans.

"The stepwise process we were able to reconstruct is entirely consistent with Darwinian evolution," Thornton said. "So-called irreducible complexity was just a reflection of a limited ability to see how evolution works. By reaching back to the ancestral forms of genes, we were able to show just how this crucial hormone-receptor pair evolved."

The study's other researchers include Jamie T. Bridgham, postdoctorate research associate in evolutionary biology and Sean M. Carroll, graduate research fellow in biology. The work was funded by National Science Foundation and National Institutes of Health grants and an Alfred P. Sloan Research Fellowship recently awarded to Thornton.

Editor's Note: The original news release can be found here.


La "complexité irréductible", credo des tenants du dessein intelligent, n'aura pas résisté bien longtemps aux assauts des scientifiques.

Découverte du chaînon manquant entre poissons et vertébrés à quatre pattes

PARIS (AFP) - Des fossiles mi-poissons mi-tétrapodes, découverts dans l'Arctique canadien, rétablissent un chaînon manquant dans l'évolution entre poissons et animaux capables de se mouvoir sur la terre ferme, il y a quelque 375 millions d'années, selon deux articles publiés dans Nature.
Les fossiles de Tiktaalik roseae, sorte de poisson-alligator plat doté de nageoires articulées capables de supporter un corps de plus de deux mètres de long, permettent de "documenter la séquence des changements évolutionnaires" qui a abouti aux tétrapodes, estiment les auteurs de ces articles dans la revue scientifique à paraître jeudi.

Tiktaalik a été nommé par le Conseil des Sages de Nunavut, sur le territoire desquels ont été trouvé les fossiles, a indiqué l'Université de Chicago dans un communiqué. Le mot signifie "grand poisson de basses eaux".

Jusqu'à la découverte de ces fossiles, "l'origine des principales caractéristiques des tétrapodes était restée dans l'ombre", notent Edward Daeschler (Académie des sciences naturelles, Philadelphie, USA), Neil Shubin (Université de Chicago, USA) et Farish Jenkins (Université de Harvard, Cambridge, USA).

Les tétrapodes, ces vertébrés qui aujourd'hui comprennent aussi bien les reptiles (dont les serpents) que les amphibiens, les oiseaux et les mammifères, se sont adaptés à la vie terrestre grâce à leurs deux paires de "membres marcheurs", issus des nageoires lobées des sarcoptérygiens (poissons primitifs).

Dans l'évolution, Tiktaalik vient après Panderichthys, poisson fossile connu pour son spiracle, un large évent à l'arrière de la tête qui semble ébaucher l'oreille interne des tétrapodes et vieux de plus de 380 millions d'années, et avant les premiers tétrapodes, Acanthostega et Ichthyostega, qui vivaient il y a 365 millions d'années et dont les membres étaient équipés de métacarpes.

A partir d'un squelette type, reconstitué à partir de plusieurs individus, les chercheurs ont établi que Tiktaalik présentait déjà des caractéristiques qui le distinguent nettement des sarcoptérygiens.

L'animal est de forme aplatie, ses yeux sont placés sur le même plan que le dos, son cou est mobile, ses côtes sont solidaires de l'axe du squelette et il est doté d'une ceinture scapulaire (liaison osseuse avec le sternum) ainsi que de nageoires antérieures capables d'accomplir des mouvements complexes tout en soutenant le corps.

Tiktaalik vivait au nord de ce qui était alors le continent euraméricain, dans un climat subtropical à tropical. Il évoluait dans des eaux fluviales lentes et peu profondes.

Dans cet environnement, le découplage de la tête (d'une vingtaine de centimètres de long) par rapport au reste du corps et les changements dans son mode de locomotion lui ont permis d'adapter sa façon de se nourrir, voire de respirer avec un système à mi-chemin entre les branchies et la pompe buccale, analysent les auteurs de l'article.

La découverte de Tiktaalik vient donc étayer l'hypothèse selon laquelle c'est "l'habitat en eaux peu profondes dans les plaines inondables du continent euraméricain pendant le Dévonien supérieur qui a abrité la transition entre les poissons et les tétrapodes", soulignent-ils.


Encore un succès de la théorie de l'Evolution, qui avait fait la prédiction de l'existence de ce chaînon depuis plusieurs décennies.

05 avril 2006

Un Chinois tente de vendre son âme, sur internet

SHANGHAI (AFP) - Un Chinois de 24 ans a mis son âme en vente sur le site Taobao, où 58 enchères ont été effectuées avant que son offre ne soit retirée par les responsables de ce site, le plus populaire de Chine.
"J'ai fait cela sur un coup de tête", a expliqué le vendeur à l'AFP à Shanghaï, demandant à rester anonyme.

Son offre a été mise en ligne la semaine dernière avec un prix de départ de 10 yuan (1,23 dollars). Les enchères avaient atteint 681 yuan (84 dollars) quand l'offre a été retirée après que des médias chinois en eurent parlé.

Taobao n'interdit explicitement les enchères que pour les armes et les drogues. Mais "nous avons retiré l'offre parce que nous estimons que seul Dieu contrôle les âmes", a expliqué le responsable des relations publiques du site, Tao Ran. "On ne peut pas vendre les âmes puisqu'elles ne peuvent être vues ni touchées", a-t-il ajouté, précisant qu'il y avait eu aussi des pressions de l'opinion publique pour ce retrait.

Le vendeur a indiqué qu'une journaliste lui avait ensuite acheté son âme pour un prix qu'il n'a pas voulu divulguer. "Je vais la lui envoyer par courrier express", a-t-il dit.


Satan n'a qu'à bien se tenir, posséder une âme sera bientôt aussi simple qu'une enchère électronique. On peut se demander ce que les acheteurs feront de leur nouvelle acquisition et si certains ne seront pas tentés de vendre leur âme plusieurs fois.

01 avril 2006

Un Indien sacrifie son fils après avoir eu une vision de Kali

LUCKNOW, Inde (Reuters) - Un habitant du nord de l'Inde a tué son fils de quatre ans après avoir eu des visions de la déesse hindoue Kali exigeant de lui un sacrifice.

"La déesse m'est apparue et m'a ordonné de me sacrifier, ou de sacrifier mon fils", a déclaré ce barbier de 28 ans, présenté sous le nom de Pramod.

Il a été appréhendé vendredi soir par la police après avoir tranché la gorge du garçon avec un rasoir dans les faubourgs de Lucknow, capitale de l'Etat d'Uttar Pradesh.

"J'ai choisi mon fils parce que si j'étais mort cela aurait fait souffrir le reste de ma famille", a-t-il expliqué.

Son épouse, Kusum, a déclaré que son mari avait développé des troubles de la personnalité après avoir consommé une "potion" préparée par un proche, lors d'une querelle familiale.

Dans le panthéon hindou, Kali est considérée comme une déesse destructrice, orientée contre le Mal.

Un responsable de la police, Ashutosh Pandey, a émis des doutes sur la justification apportée au meurtre. "Nous n'excluons pas que ce meurtre puisse s'expliquer par le fait que Pramod soupçonne le garçon d'avoir été engendré par un autre que lui", a-t-il dit.


Un premier avril comme on aimerait en voir moins souvent.