PARIS (AFP) - L'histoire de la recherche a été parsemée de fraudes et autres impostures. Un phénomène probablement irréversible, les scientifiques étant soumis à une pression toujours plus grande pour publier des avancées majeures, sous peine de voir coupées leurs sources de financement."Publish or perish !" ("publier ou mourir !"): bien des carrières de scientifiques tiennent à la fréquence de leurs publications dans des revues prestigieuses, comme l'américaine Science ou la britannique Nature.
Toutes les grandes institutions de recherche, y compris celles à financement public, tiennent un décompte statistique des publications de leurs employés pour déterminer leur rang dans la communauté scientifique mondiale.
C'est dans Science que le chercheur sud-coréen Hwang Woo-suk a présenté les travaux sur le clonage humain qui auraient pu lui valoir un prix Nobel... Si leurs résultats ne s'étaient pas révélés largement falsifiés.
Dans les années 90, Hendrick Schön, auteur de 16 articles parus dans des publications prestigieuses en l'espace de deux ans, paraissait parti pour révolutionner le domaine des matériaux supraconducteurs. Avant que ce chercheur des laboratoires américains Bell ne soit démasqué comme un simple imposteur.
Plus tôt, en 1912, le paléontologue britannique Arthur Smith Woodward avait dévoilé à la communauté scientifique les restes du "premier Européen". "L'homme de Piltdown" était un faux, associant le crâne d'un homme moderne à la mâchoire d'un grand singe, probablement un orang-outang.
D'autres "causes célèbres" sont plus des controverses que des fraudes délibérées, comme la fusion nucléaire "froide" des Américains Stanley Pons et Martin Fleischmann que jamais d'autres équipes n'ont pu rééditer.
Jacques Benveniste, personnalité de la recherche médicale française, est mort persuadé d'avoir raison sur la "mémoire de l'eau" qui aurait donné une explication scientifique à l'homéopathie. Publiés à grand bruit par Nature en 1988, ses travaux ont été démolis par la même revue.
Une étude menée auprès de 3.200 scientifiques américains et publiée en juin dans... Nature révélait que 0,3% des chercheurs interrogés avaient délibérément truqué le résultat de leurs recherches au cours des trois années précédentes. La proportion montait jusqu'à 15,5% (20,6% pour les chercheurs en milieu de carrière) lorsqu'on leur demandait s'ils avaient modifié leur méthodologie "à la suite de pressions exercées par une source de financement".
"Nous sommes préoccupés par la perception qu'ont les scientifiques du processus de distribution des crédits", soulignaient les auteurs, en mettant en cause les mécanismes de la publication scientifique, ainsi que de l'attribution des bourses et des postes de chercheurs.
Toutes les grandes institutions de recherche, y compris celles à financement public, tiennent un décompte statistique des publications de leurs employés pour déterminer leur rang dans la communauté scientifique mondiale.
C'est dans Science que le chercheur sud-coréen Hwang Woo-suk a présenté les travaux sur le clonage humain qui auraient pu lui valoir un prix Nobel... Si leurs résultats ne s'étaient pas révélés largement falsifiés.
Dans les années 90, Hendrick Schön, auteur de 16 articles parus dans des publications prestigieuses en l'espace de deux ans, paraissait parti pour révolutionner le domaine des matériaux supraconducteurs. Avant que ce chercheur des laboratoires américains Bell ne soit démasqué comme un simple imposteur.
Plus tôt, en 1912, le paléontologue britannique Arthur Smith Woodward avait dévoilé à la communauté scientifique les restes du "premier Européen". "L'homme de Piltdown" était un faux, associant le crâne d'un homme moderne à la mâchoire d'un grand singe, probablement un orang-outang.
D'autres "causes célèbres" sont plus des controverses que des fraudes délibérées, comme la fusion nucléaire "froide" des Américains Stanley Pons et Martin Fleischmann que jamais d'autres équipes n'ont pu rééditer.
Jacques Benveniste, personnalité de la recherche médicale française, est mort persuadé d'avoir raison sur la "mémoire de l'eau" qui aurait donné une explication scientifique à l'homéopathie. Publiés à grand bruit par Nature en 1988, ses travaux ont été démolis par la même revue.
Une étude menée auprès de 3.200 scientifiques américains et publiée en juin dans... Nature révélait que 0,3% des chercheurs interrogés avaient délibérément truqué le résultat de leurs recherches au cours des trois années précédentes. La proportion montait jusqu'à 15,5% (20,6% pour les chercheurs en milieu de carrière) lorsqu'on leur demandait s'ils avaient modifié leur méthodologie "à la suite de pressions exercées par une source de financement".
"Nous sommes préoccupés par la perception qu'ont les scientifiques du processus de distribution des crédits", soulignaient les auteurs, en mettant en cause les mécanismes de la publication scientifique, ainsi que de l'attribution des bourses et des postes de chercheurs.