29 décembre 2005

Fraudes et bidonnages: la recherche victime de la course aux publications

PARIS (AFP) - L'histoire de la recherche a été parsemée de fraudes et autres impostures. Un phénomène probablement irréversible, les scientifiques étant soumis à une pression toujours plus grande pour publier des avancées majeures, sous peine de voir coupées leurs sources de financement."Publish or perish !" ("publier ou mourir !"): bien des carrières de scientifiques tiennent à la fréquence de leurs publications dans des revues prestigieuses, comme l'américaine Science ou la britannique Nature.
Toutes les grandes institutions de recherche, y compris celles à financement public, tiennent un décompte statistique des publications de leurs employés pour déterminer leur rang dans la communauté scientifique mondiale.
C'est dans Science que le chercheur sud-coréen Hwang Woo-suk a présenté les travaux sur le clonage humain qui auraient pu lui valoir un prix Nobel... Si leurs résultats ne s'étaient pas révélés largement falsifiés.
Dans les années 90, Hendrick Schön, auteur de 16 articles parus dans des publications prestigieuses en l'espace de deux ans, paraissait parti pour révolutionner le domaine des matériaux supraconducteurs. Avant que ce chercheur des laboratoires américains Bell ne soit démasqué comme un simple imposteur.
Plus tôt, en 1912, le paléontologue britannique Arthur Smith Woodward avait dévoilé à la communauté scientifique les restes du "premier Européen". "L'homme de Piltdown" était un faux, associant le crâne d'un homme moderne à la mâchoire d'un grand singe, probablement un orang-outang.
D'autres "causes célèbres" sont plus des controverses que des fraudes délibérées, comme la fusion nucléaire "froide" des Américains Stanley Pons et Martin Fleischmann que jamais d'autres équipes n'ont pu rééditer.
Jacques Benveniste, personnalité de la recherche médicale française, est mort persuadé d'avoir raison sur la "mémoire de l'eau" qui aurait donné une explication scientifique à l'homéopathie. Publiés à grand bruit par Nature en 1988, ses travaux ont été démolis par la même revue.
Une étude menée auprès de 3.200 scientifiques américains et publiée en juin dans... Nature révélait que 0,3% des chercheurs interrogés avaient délibérément truqué le résultat de leurs recherches au cours des trois années précédentes. La proportion montait jusqu'à 15,5% (20,6% pour les chercheurs en milieu de carrière) lorsqu'on leur demandait s'ils avaient modifié leur méthodologie "à la suite de pressions exercées par une source de financement".
"Nous sommes préoccupés par la perception qu'ont les scientifiques du processus de distribution des crédits", soulignaient les auteurs, en mettant en cause les mécanismes de la publication scientifique, ainsi que de l'attribution des bourses et des postes de chercheurs.

23 décembre 2005

Life's ingredients circle Sun-like star

NewScientist.com news service
David L Chandler

The first evidence that some of the basic organic building blocks of life can exist in an Earth-like orbit around a young Sun-like star has been provided by NASA's Spitzer Space Telescope.
Spitzer took infrared spectrograms of 100 very young stars in a nearby stellar nursery, a huge cloud of dust and gas 375 light years away in the constellation Ophiuchus. And one of those stars showed signs of the organic molecules, acetylene and hydrogen cyanide.
These gases, when combined with water, can form several different amino acids. These are needed to form proteins, as well as one of the four chemical letters, or bases, in DNA, called adenine.
The organic molecules were detected in a ring of dust and gas circling a young star called IRS 46. Such dust rings, found around all of the young stars that were examined by the Spitzer telescope, are believed to be the raw material for planetary systems.
The spectrographic data showed that the gases were so hot that they must be orbiting close to the star, approximately in its "habitable zone", the region where Earth orbits the Sun and where water is just at the borderline between liquid and gaseous states.
The detection supports the widely held theory that many of the molecular building blocks of life were present in the solar system even before planets formed, thus assisting the initial formation of complex organic molecules and the start of life itself.
Planet forming
Observations earlier in 2005 by a different team using Spitzer showed that simpler organic molecules, called polycyclic aromatic hydrocarbons, were present in galaxies as much as 10 billion years ago.
The star IRS 46 and its emerging planetary system "might look a lot like ours did billions of years ago, before life arose on Earth", said Fred Lahuis of Leiden Observatory in the Netherlands, who led the research team.
Acetylene and hydrogen cyanide have been detected before in places closer to home, such as the atmospheres of the giant planets Jupiter and Saturn, and in comets. Observations by the European Infrared Space Observatory have also shown the compounds to exist around massive stars.
But the new findings are the first to show they can occur around other Sun-like stars, and in a region where planets are likely to form. Follow-up observations with the Keck Observatory in Hawaii suggest that a stellar wind is beginning to blow away the dust surrounding IRS 46. This may be the start of what is thought to be a final stage in the formation of planets.
The research will be published in the Astrophysical Journal in January 2006.


Contrairement aux affirmations des tenants du soi-disant "dessein intelligent" (qui viennent de subir une cuisante défaite judiciaire au procès de Dover aux USA), les conditions de la formation de vie organique planétaire n'ont pas l'air d'avoir de difficultés pour s'établir dans des environnements semblables à celui de la Terre et du Soleil. La "complexité irréductible du vivant" en apparaît brusquement moins irréductible que prévu par ces adeptes du créationnisme déguisé.

Des scientifiques étudient la vie secrète des petites cuillères

LONDRES - Des chercheurs australiens ont étudié pendant cinq mois un contingent de 70 petites cuillères. Ils en ont déduit que ces instruments avaient potentiellement une âme mais qu'ils formaient une espèce en danger de disparition.

Comme il s'y attendait, un groupe de scientifiques de Melbourne a constaté que 80 % des petites cuillères avaient disparu au cours de leur période d'observation. Les zones privées de l'institut semblaient toutefois deux fois moins touchées que les espaces communs.

"A ce niveau, nous estimons à 250 le nombre de petites cuillères qu'il faut acheter par an pour maintenir une population exploitable de 70 cuillères", écrivent ces chercheurs du Macfarlane Burnet Institute for Medical Research and Public Health, dans l'édition des fêtes du "British Medical Journal".

Ils ajoutent que leur étude prouve combien les petites cuillères sont essentielles à la vie de bureau.

Regrettant que la littérature scientifique soit "étonnamment pauvre" en matière de recherche sur les petites cuillères, les scientifiques proposent plusieurs théories pour tenter d'expliquer ce phénomène.

Fort d'un indice tiré du Guide du voyageur galactique de Douglas Adams, ils penchent pour une migration des cuillères vers une planète uniquement peuplée de formes de vie "spatuloïdes" coulant des jours heureux dans un état de flottement proche du Nirvana.
Ils évoquent notamment le "résistantialisme" qui confère aux objets inanimés une aversion naturelle pour la race humaine.

D'un autre côté, ils n'écartent pas l'hypothèse selon laquelle ce serait simplement des gens qui les emportent.



Il reste un sérieux doute sur la dernière hypothèse, mais dans l'attente d'une confirmation...

Cellules souches: le Pr Hwang a bien falsifié ses résultats

SEOUL (AP) - Hwang Woo-suk a menti. Après la publication d'un rapport d'experts mettant en cause les résultats d'au moins neuf des 11 lignées de cellules souches qu'il affirmait avoir créées à partir d'embryons humains obtenus par clonage, le célèbre scientifique sud-coréen a présenté ses excuses et démissionné de son poste universitaire, vendredi.
"Je présente mes excuses sincères pour avoir provoqué choc et déception", a dit Hwang aux journalistes alors qu'il s'apprêtait à quitter son bureau de l'université nationale de Séoul. "Comme symbole de ces excuses, je quitte mon poste de professeur de l'université nationale de Séoul".

"Ce genre d'erreur est un acte grave qui nuit aux fondations de la science", avaient auparavant estimé des experts de l'université nationale de Séoul dans leur rapport accablant. Les premières conclusions rendues par ce panel viennent confirmer les accusations d'un ancien collaborateur du Pr Hwang, qui a affirmé la semaine dernière que le célèbre scientifique avait falsifié neuf résultats sur onze.

Dans un article publié en mai par la revue "Science", le Pr Hwang Woo-suk avait affirmé avoir créé par clonage des cellules souches pour 11 patients, ouvrant ainsi de nouvelles perspectives pour les thérapies adaptées à des maladies difficilement soignables.
L'avancée avait été unanimement saluée, mais les accusations d'un de ses anciens collaborateurs, Roh Sung-il, ont jeté la semaine dernière le Pr Hwang dans la tourmente. La création d'un panel d'experts de l'université nationale de Séoul -où travaillait Hwang- a alors été décidée pour enquêter sur l'affaire.

Dans son premier rapport remis vendredi, ce panel affirme avoir découvert que "les données de laboratoire pour 11 lignées de cellules souches rapportées dans l'article de 2005 (dans "Science") avaient toutes été obtenues en utilisant seulement deux lignées de cellules souches".
Selon les experts, pour parvenir à de faux résultats d'ADN censés montrer une correspondance, l'équipe de Hwang a réparti les cellules d'un patient dans deux tubes à essai lors de l'analyse, plutôt que de comparer les cellules clonées avec les cellules originelles du patient.
"Au vu de ces faits, les données rapportées dans l'article de 'Science" en 2005 ne peuvent pas provenir d'une simple erreur et ne peuvent être vues que comme une fabrication délibérée visant à faire croire à l'existence de 11 lignées de cellules souches en utilisant seulement les résultats de deux", explique le rapport du panel.

Il précise également que des analyses d'ADN attendues dans quelques jours diraient si les deux lignées de cellules souches restantes ont oui ou non été clonées avec succès à partir d'un seul patient.

A la lumière de ces révélations, les experts ont annoncé vendredi qu'ils allaient désormais enquêter sur d'autres articles rédigés par le Pr Hwang: l'un publié dans "Science" en 2004 sur les premiers embryons humains clonés, et un autre paru en août 2005 dans "Nature" sur le premier chien cloné.

Les deux revues ont déjà entamé des investigations sur ces deux papiers. "Science" l'a également fait pour l'article sur les cellules souches datant de mai 2005.
Le doyen du département de recherche de l'université nationale de Séoul a, lui aussi, pointé vendredi les torts de Hwang Woo-suk. "Il n'y a aucun moyen que le Pr Hwang n'ait pas été impliqué", a déclaré Roe Jung-hye lors d'une conférence de presse, ajoutant que Hwang "l'avait plus ou moins admis".

Tout en promettant des preuves sur la validité de ses recherches, Hwang Woo-suk avait en effet présenté vendredi dernier ses excuses pour des "erreurs fatales et des lacunes dans la façon de rendre compte de l'avancée scientifique" réalisée. Il avait demandé à la revue "Science" de retirer l'étude publiée en mai dernier

"Messe de minuit" et cousinage "plébéien" à l'Assemblée

PARIS (AFP) - La messe de minuit de Noël, que Christine Boutin ne veut pas manquer, et le lointain cousinage "plébéien" de François Bayrou avec le député UMP Richard Cazenave ont été évoqués jeudi dans l'hémicycle de l'Assemblée, lors de l'examen du texte sur le droit d'auteur.Alors que le débat s'est ouvert dans un climat tendu sur ce projet de loi controversé, le député PS du Nord Jean Le Garrec a demandé la parole pour dire au ministre de la Culture, Renaud Donnedieu de Vabres, qu'"étant donné le nombre d'amendements", l'examen du texte ne pouvait "se terminer avant dimanche".
"Et la messe de minuit!", s'est aussitôt exclamée la députée UMP des Yvelines, Christine Boutin.
Saisissant la balle au bond, M. Le Garrec a poursuivi: "Vous comprenez bien, M. le président, que je ne peux pas prendre sur moi une situation où j'empêcherais Mme Boutin de ne pas aller à la messe de minuit".
"Je suis déjà un grand pécheur, je ne veux pas pécher une fois de plus. Pour toutes ses raisons il faut suspendre le débat", a ajouté dans un large sourire l'élu PS.
Un peu plus tôt, l'hémicycle a appris de la bouche du président de l'UDF François Bayrou qu'il était un lointain cousin de Richard Cazenave, qui venait de demander une deuxième délibération sur un point du texte. "Je ne suis pas d'accord avec M. Cazenave, pour qui j'ai une sympathie génétique depuis 150 ans environ. Nous sommes cousins, enfin cousins lointains puisque M. Cazenave est originaire de mon village", a expliqué M. Bayrou, à qui le président de séance a lancé: "Laissez vos affaires de famille ailleurs!".
Taquiné par M. Donnedieu de Vabres sur ce lien de cousinage, M. Bayrou a répondu: "le vôtre, M. le ministre, est aristocratique, le nôtre est plébéien, c'est la raison pour laquelle nous sommes sur ces bancs".


On espère que Mme Christine Boutin aura le même cri du coeur pour Yom Kippour et pour l'Aid-el-Fitr. Ou alors qu'elle laissera la religion à l'extérieur de l'hémicycle, la prochaine fois, et qu'elle se contente de mentionner le fait que le 25 décembre est férié en France.

22 décembre 2005

Un malade atteint de sclérose en plaques débouté par le tribunal

Un jeune lorrain atteint de sclérose en plaques (SEP), qui poursuivait son ancien médecin pour l'avoir vacciné contre l'hépatite B, a été débouté jeudi par le tribunal de Metz qui a estimé qu'il n'y avait pas de lien prouvé entre le vaccin et la sclérose en plaques.
Le malade entend faire appel.
Christophe Nicolas, 28 ans, a vu les premiers symptômes de sa maladie apparaître en septembre 1999, quinze jours après avoir reçu une dose de rappel du vaccin anti-hépatite B (Engérix-B) injectée par son médecin traitant, avait indiqué son avocat à l'audience le 21 octobre.
Souffrant d'abord de vertiges et de troubles de la marche, il est aujourd'hui invalide et se déplace difficilement avec des béquilles.
Christophe Nicolas avait été victime de crises d'épilepsie répétées dans son enfance ce qui constitue "une contre-indication pour la vaccination", avait fait valoir son avocat.
Assurant la défense du médecin, Me Philippe David avait pour sa part réfuté le "lien de causalité" entre la vaccination anti-hépatite B et la SEP. Un lien que ne permettent pas d'établir les études récentes, avait-t-il allégué.


Il est triste de voir la détresse des malades exploitée par les tenants de l'anti-vaccination et les profiteurs de la judiciarisation à outrance. Le débat scientifique n'est jamais clos, mais il penche largement en faveur d'une innocuité du vaccin contre l'hépatite B. Quoi qu'il en soit, le rapport bénéfice/risque est particulièrement élevé pour ce vaccin.

Le génie d'Einstein confirmé avec précision par un professeur de Québec

Simon Rainville, professeur à la Faculté des sciences et de génie de l'Université Laval, à Québec, a développé le test le plus précis à ce jour pour valider la fameuse équation d'Einstein, E=mc2.
Les travaux du physicien sont publiés cette semaine dans la revue scientifique Nature. Réalisés en collaboration avec plusieurs collègues américains et européens, ceux-ci ont permis de vérifier que la masse et l'énergie sont bel et bien équivalents, avec une précision de 0,00004%, ce qui est 55 fois plus précis que le meilleur test disponible auparavant.
Pour arriver à de tels résultats, le professeur Rainville utilise une technique qui permet de mesurer la différence entre la masse d'un noyau atomique avant et après qu'il ait absorbé un neutron. La précision obtenue équivaut à mesurer la distance entre Québec et Vancouver, soit plus de 3 000 km, avec une marge d'erreur de la grosseur d'un cheveu, comme l'illustre le scientifique.
L'équation «E=mc2» est appliquée couramment dans la technologie des GPS et des réacteurs nucléaires, entre autres.
Une telle découverte couronne l'Année mondiale de la physique, laquelle célèbre le centième anniversaire de la publication par Einstein de la théorie de la relativité restreinte.

20 décembre 2005

L'enseignement des thèses créationnistes est "anticonstitutionnel" en Pennsylvanie

Plus d'une vingtaine d'Etats attendaient la décision du tribunal fédéral de Harrisburg (Pennsylvanie) sur une théorie néocréationniste, pour la mettre au programme de leurs écoles. Mais mardi 20 décembre, le juge John Jones a jugé qu'enseigner le "dessein intelligent" ( Intelligent Design) en classe de sciences d'une école américaine violait la Constitution. Un verdict qui apparaît comme un revers pour les conservateurs américains, adeptes de cette thèse concurrente de la théorie de l'évolution de Darwin.
Le procès s'était tenu de fin septembre à début novembre. Huit familles avaient décidé de poursuivre le conseil scolaire de la région de Dover, une zone rurale à l'ouest de Philadelphie, qui avait décidé d'enseigner aux élèves le "dessein intelligent". Cette thèse suppose que la nature est si complexe que seul un être supérieur intelligent a pu la créer. Les parents plaignants estimaient qu'il s'agit d'une théorie religieuse qui n'a pas sa place à l'école. Ils invoquaient le premier amendement de la Constitution des Etats-Unis, qui stipule qu'aucune loi ne peut promouvoir une religion.
Le conseil scolaire avait prévu que les élèves du 9e grade (l'équivalent de la classe de 3e, sauf qu'elle constitue le premier échelon du lycée) se verraient enseigner, en préambule aux leçons de biologie sur l'évolution, que la théorie de Darwin "n'est pas un fait" et comporte des "lacunes" inexplicables. Les enseignants devaient renvoyer les élèves, pour plus d'informations, vers un livre créationniste intitulé Des pandas et des hommes. Mardi, le juge a estimé que "les citoyens de Dover ont été pauvrement servis par le conseil scolaire qui a voté l'enseignement du dessein intelligent".
La théorie est présentée comme une alternative et se garde de toute référence à la Genèse. Mais les scientifiques l'ont dénoncée comme le dernier avatar du créationnisme. Le "dessein intelligent" a reçu des renforts de poids – George Bush a pris la parole cet été pour déclarer que les deux "écoles de pensée" devaient être expliquées aux enfants – et séduit nombre d'Américains : selon un sondage effectué par l'institut de recherche Pew en juillet, 64 % sont favorables à l'enseignement du créationnisme ou du "dessein intelligent", en plus de la théorie de l'évolution. Et pas moins de 38 % des sondés souhaitent que Charles Darwin soit tout simplement éliminé de l'école, pour mettre l'accent sur le rôle de Dieu.

17 décembre 2005

Le pionnier coréen du clonage en accusation sur l`intégrité de ses travaux

Séoul, 16/12 - Un mois après avoir avoué des infractions à l`éthique, le sud-coréen Hwang Woo-suk, pionnier du clonage, a dû monter au créneau vendredi pour défendre l`intégrité de ses travaux sur les cellules souches humaines après des accusations de fraude tournant à l`affaire d`Etat.

Démarche rarissime dans le monde feutré des scientifiques, le biologiste a annoncé avoir réclamé le retrait de son article sur le sujet récemment publié dans la revue américaine Science en invoquant des erreurs d`illustration qualifiées "d`irréparables".

"J`ai demandé son retrait à la revue Science après avoir obtenu l`aval des co-auteurs", a déclaré sans plus de précisions le Dr Hwang au cours d`une conférence de presse.

Un de ses jeunes collaborateurs, Kim Sun-Jong, a quant à lui affirmé avoir été sollicité par le chercheur pour tronquer deux des clichés censés représenter les onze lignées différentes de cellules souches embryonnaires, selon les médias sud-coréens.

Amaigri après une récente hospitalisation pour "surmenage", le Dr Hwang a ensuite réaffirmé l`authenticité de ses résultats.

"Ce que je peux clairement affirmer, c`est que nous avons créé des cellules souches spécifiques à chaque patient et que nous disposons de la technologie pour le faire", a affirmé ce biologiste de 52 épinglé le mois dernier pour des infractions à l`éthique.

Sur les onze lignées de cellules produites à partir de l`ADN des donneurs, six ont été détériorées à la suite d`une contamination mais les cinq autres ont été gelées et peuvent être réactivées.

Elles sont en cours de décongélation et seront disponibles pour des tests génétiques d`ici dix jours afin de prouver la véracité des travaux, a ajouté le scientifique en réponse aux accusations proférées la veille par un membre de son équipe auprès de médias sud-coréens.


Un nouveau chapitre pour la Souris Truquée ? Ou le pouvoir auto-régulateur de la science...

12 décembre 2005

Le Gulf Stream insensible au réchauffement climatique !

Par Michel Fantin, Tech&Co

Ce n’est pas le calme plat dans l’océan atlantique ! Une étude publiée dans la revue Nature le 1° décembre par le scientifique Harry Bryden du Britain’s National Oceanography Centre, en pleine ouverture du sommet de Montréal (qui s'est clôturé vendredi dernier), montre un phénomène curieux : le réchauffement climatique pourrait provoquer une baisse de la température dans le nord de l’Europe…
Ce résultat paradoxal, confirmé par les simulations du Centre Hadley de prévision du climat (Londres) dans son dernier rapport, met en lumière que des courants marins profonds de l’océan Atlantique subissent de fortes variations.
Mais attention : le Gulf Stream proprement dit n’y est pour rien ! Contrairement à ce que l’on a pu lire récemment dans de nombreux articles de presse, et à l’opposé des idées reçues qui en découlent, les travaux de Bryden démontrent que le fameux courant de surface de l’hémisphère nord est très stable.
Rappelons que le Gulf Stream fait partie d’une boucle de courant océanique entraînée par les vents, qui part de la Floride, traversant l’atlantique nord dans le sens des aiguilles d’une montre (on parle de « gyre subtropicale »). Les masses d’eau relativement chaudes et salées déplacées en surface vers le nord par un ensemble de courants prolongeant le Gulf Stream (dérive nord-atlantique) jusqu’au Spitzberg subissent ensuite des échanges avec l’atmosphère avant de repartir vers le Sud. L’équilibre de cette boucle de courant n’est pas modifié depuis un demi-siècle, malgré les bouleversements actuels. Jusqu'à quand ?
Il en va différemment de la « circulation thermohaline », qui transporte de la chaleur vers le Nord. Il s’agit là d’un tout autre phénomène, initié par des courants verticaux de densité. Ces courants se produisent afin de rétablir un équilibre entre les couches superficielles de l’océan atlantique nord (au Labrador notamment), froides et salées, donc très denses et par conséquent descendant en profondeur, et les couches basses, plus chaudes et moins denses qui ont tendance à remonter vers la surface.
Par opposition au Gulf Stream et aux courants marins entraînés par les vents, la circulation thermohaline (THC) est principalement verticale, et provoquée par la formation et la plongée en profondeur (jusqu’à 5000 m) d’eau au niveau du Groenland, de l’Islande et de la Norvège.
Or, chutant de 20 millions de m3 par seconde à seulement 14 millions, la circulation thermohaline montrerait un déclin d’environ 30% du flux océanique “général” ainsi que des changements de la circulation de retour en profondeur. En particulier, le flux dans la partie la plus enfouie du courant de retour, entre 3000 et 5000 mètres sous la surface, s’est réduit.
La raison : le réchauffement de la planète, dû aux émissions de gaz à effet de serre, entraînerait une augmentation des précipitations en surface, diminuant la densité de la couche d’eaux froides de surface qui alors a moins tendance à « plonger ».
En affectant la circulation thermohaline, donc en réduisant la quantité de chaleur transportée vers le Nord, cette modification des flux verticaux pourrait engendrer un rafraîchissement dans l’océan Atlantique Nord de 2°C environ. Mais il faut être prudent dans les conclusions. « La marge d’erreur des calculs réalisés pour évaluer l’intensité de la circulation thermohaline est importante, de l’ordre de grandeur de la variation constatée » fait remarquer David Salas, chercheur climatologue à Météo France, interrogé par Tech & Co pour Futura Sciences . Et la température simulée en Europe (non plus dans l’océan) ne baisserait que d’environ 0,5°C. Nous sommes encore très loin des images glaciales du film à grand spectacle « The day after tomorrow »…

09 décembre 2005

Brésil: un maire décrète une "interdiction de mourir"

SAO PAULO (AFP) - Le maire de Biritiba Mirim, dans la banlieue de Sao Paulo, a décrété une "interdiction de mourir" dans cette commune jusqu'à nouvel ordre, faute de place dans le cimetière municipal.Un "projet de loi" en ce sens va être examiné par l'Assemblée municipale a indiqué jeudi son adjoint, André José Barros.
"Interdiction de mourir à Biritiba Mirim" est le titre du site web de la mairie. "Les contrevenants seront sanctionnés pour leurs actes. La mesure restera en vigueur jusqu'à la construction du nouveau cimetière" et "les citoyens devront veiller à leur santé afin de ne pas mourir", stipule le texte du "projet de loi".
"Il s'agit en réalité d'une protestation pour attirer l'attention de l'opinion publique sur la saturation du cimetière et sur l'interdiction d'en construire un autre", a précisé M. Barros.
Dans un message à l'Assemblée municipale, le maire, Roberto Pereira da Silva, reconnaît que "ce projet peut paraître absurde". "Mais que ce qui est encore plus absurde, c'est la Résolution 335/03 du Conseil National de l'Environnement qui nous interdit de construire un nouveau cimetière dans la ville".
Le maire prévient ses conseillers municipaux que "la situation est catastrophique". "Les familles de la commune n'ont plus où enterrer leurs morts, toutes les ressources possibles ont été épuisées: récupération des tombes abandonnées, ouverture de nouvelles tombes dans les allées du cimetière, agrandissement grâce à des terrains proches, mais tout cela n'est pas suffisant", conclut le maire.


Reste encore à déterminer comment faire payer les amendes aux contrevenants.

08 décembre 2005

L'UE offre par erreur une aide faramineuse aux pays pauvres

BRUXELLES (Reuters) - Une coquille a conduit la présidence britannique de l'Union européenne à offrir une aide faramineuse de plus de 22 mille milliards d'euros - soit 27 fois le budget à long terme des Vingt-Cinq - à des pays pauvres d'Afrique, du Pacifique et des Caraïbes.
Un diplomate européen a déclaré jeudi que la proposition de coopération de 22.682 milliards d'euros n'avait guère fait sourciller les responsables de l'UE.
Il a précisé que cette offre, bien supérieure au budget prévisionnel 2007-2013 de 846,8 milliards d'euros, était le résultat d'une coquille.
La présidence britannique aurait simplement recopié la proposition faite par le Luxembourg au début de l'année sans modifier la virgule décimale, utilisée sur le continent, par le point d'usage en Grande-Bretagne.
"Cela ruinerait l'UE", a commenté le diplomate.
Un responsable de la présidence britannique a confirmé qu'une erreur typographique avait été commise et que l'offre aux pays pauvres s'élevait bien à 22,682 milliards d'euros.


Tant qu'on y est, si on reparlait du système métrique ?

07 décembre 2005

Une société chinoise se voit interdire de vendre des terrains sur la Lune

PEKIN (AFP) - Une société chinoise s'est vu interdire de vendre des terrains sur la Lune par les autorités de contrôle du commerce, qui ont estimé que si c'était "un beau rêve", cela ressemblait surtout à de la fraude.Selon le journal China Daily, l'entreprise, qui se présentait sous le nom de "L'Ambassade de la Lune", proposait des terrains au prix de 298 yuans (37 dollars) pour 0,4 hectare.
Pour les autorités de contrôle citées par le journal, "la vente de terrain sur la Lune par l'Ambassade de la Lune à ses clients est une sorte de fraude". "Posséder un bout de terrain sur la Lune ne concorde avec aucun article d'un règlement en Chine, ce n'est qu'un beau rêve".
Trente quatre personnes s'étaient laissées tenter avant que les activités de la société ne soient suspendues le 28 octobre, une décision confirmée en appel, a précisé mardi le China Daily.
Le propriétaire, Li Jie, estimait être dans son bon droit, affirmant qu'"aucune loi ou règlement en Chine n'interdit la vente de terrain sur la Lune".


Trou noir à vendre !

02 décembre 2005

Étude : Les micro-ondes affectent l’humeur

Un psychiatre australien met en garde les populations en soulevant le danger que présente le «smog» électromagnétique émanant des appareils cellulaires et des fours à micro-ondes car selon lui, ces ondes pourraient être responsables d’un effet dépressif sur l’humeur des gens en général.
Michael Berk, de l’Université de Melbourne, affirme avoir trouvé un lien entre le taux de suicide et l’augmentation de tempêtes géomagnétiques déclenchées par les éruptions solaires.
Il a remarqué qu’à chacune de ces tempêtes solaires, plus d’Australiens ont manifesté le désir de s’enlever la vie. Ce qui semble contradictoire, puisque les humains en général devraient en fait s’être acclimatés au Soleil.
Le professeur Berk, qui traite des patients souffrant d'un trouble bipolaire, a analysé les suicides en Australie de 1968 à 2000 et en a associé les données à celles des éruptions solaires.
Si les conclusions de ce chercheur s’avéraient fondées, les effets en seraient dévastateurs sur la perception que nous avons de notre technologie moderne en générale, lourdement dépendante de l’énergie électromagnétique. Se servir de son cellulaire pourrait être considéré déprimant et réchauffer sa pizza au four à micro-ondes, perçu comme un geste aux conséquences suicidaires.
Il s'agit cependant peut-être beaucoup plus que d'un phénomène de perception, alors que ce chercheur et d'autres avant lui ont conclu à l'effet nocif de l'exposition à des champs électromagnétiques.
Mis à part le ton facétieux adopté par le journaliste du Inquirer, le fait demeure que depuis des années, les études à ce sujet se succèdent avec des conclusions contradictoires, dépendant de qui les commandent et les commanditent. À suivre avec intérêt.


On comprend le scepticisme du journaliste lorsqu'on a compris la différence entre corrélation et causalité.

30 novembre 2005

Fundamentalists 'threaten scientific progress'

Outgoing Royal Society president lambasts dogma
Groups accused of putting beliefs above evidence
Ian Sample, science correspondent
The Guardian

An upsurge in fundamentalism is seriously threatening the role of science in shaping the modern world, Britain's most senior scientist will warn today.
In a valedictory speech to mark the end of his five year presidency of the Royal Society, Lord May of Oxford will claim that fundamentalist thought in all its guises, from religious beliefs to the ideologies of green lobby groups, is skewing debates over some of the most pressing issues facing humanity, such as climate change and emerging diseases.
Such is the influence of groups that ignore or misinterpret scientific evidence, that the core values that underpinned the Enlightenment and led to "free, open, unprejudiced, uninhibited questioning and inquiry, individual liberty and separation of church and state" are being eroded, Lord May believes.
In his address to the society, titled Threats to Tomorrow's World, Lord May will criticise groups for putting their own traditions, unsupported beliefs and dogmas above scientific evidence. "Fundamentalism doesn't necessarily derive from sacred texts. It's where a belief trumps a fact and refuses to confront the facts.
"All ideas should be open to questioning, and the merit of ideas should be assessed on the strength of evidence that supports them and not on the credentials or affiliations of the individuals proposing them. It is not a recipe for a comfortable life, but it is demonstrably a powerful engine for understanding how the world actually works and for applying this understanding," he will say.
The problem is most prominent in the debate over climate change, Lord May claims, comparing the climate change denial lobby, which is "funded to the tune of tens of millions of dollars" by the petroleum industry, with the tobacco lobby, which continues to deny that smoking causes lung cancer. The green groups were not spared criticism."We need to recognise that on the one hand there are huge problems with nuclear energy, while on the other hand there are huge problems with putting carbon into the atmosphere." It was hard to see renewable energy replacing nuclear power "on the timescale we need."
Lord May is particularly critical of the Catholic church and its comments on the use of condoms, which are proven to reduce the spread of sexually-transmitted diseases. "The Vatican in particular promotes abstinence outside marriage, and condemns condom use. This disapproval, for all its putative high-mindedness, simply is not an effective strategy for preventing dissemination of HIV."
The speech warns of the emerging problem of creationism being taught in school science lessons as a theory on equal footing with evolution. Lord May called on scientists to be more proactive in making their voices heard.
"Sadly, for many, the response is to retreat from complexity and difficulty by embracing the darkness of fundamentalist unreason. The scientific community should be energetically engaging the political process in all the avenues that can be pursued." He urged scientists to be "more energetic as citizens and getting out there and trying to convince people".
Lord May, an Oxford University professor of zoology, stands down as president of the Royal Society today, making way for Professor Sir Martin Rees, the Cambridge University-based Astronomer Royal.

Limbo consigned to history books

The Times
From Richard Owen in Rome
THE Pope is set to abolish the concept of Limbo, overturning a belief held by Roman Catholics since the Middle Ages.
Limbo has long been held to be the place where the souls of children go if they die before they can be baptised. However, a 30-strong international commission of theologians summoned by the late John Paul II last year to come up with a “more coherent and illuminating” doctrine in tune with the modern age is to present its findings to Pope Benedict XVI on Friday.
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Vatican sources said yesterday that the commission would recommend that Limbo be replaced by the more “compassionate” doctrine that all children who die do so “in the hope of eternal salvation”.
There is little doubt that the Pope will agree. As Cardinal Joseph Ratzinger he presided over the commission’s first sessions. He is on record as saying that Limbo has no place in modern Catholicism. In 1984, he told Vittorio Messori, the Catholic author, that Limbo had “never been a definitive truth of the faith”.
He said: “Personally, I would let it drop, since it has always been only a theological hypothesis.” The commission is currently chaired by Archbishop William Levada of the United States, appointed by the Pope in May to be his successor as Prefect of the Congregation for the Doctrine of the Faith.
In Christian doctrine, Heaven is a state of union with God, while Hell is separation from God. Christians have long wrestled, however, with the thorny question of what happened to those who died before Jesus, who “brought Man salvation”, as well as the fate after death of children who die in the womb.
Although there is no basis for it in Scripture the traditional answer is Limbo, from the Latin limbus, meaning a hem, edge or boundary. It is described as the temporary resting place of “the souls of good persons who died before the resurrection of Jesus” (limbus patrum) and the permanent home in the afterlife of “the unbaptised who die in infancy without having been freed from original sin” (limbus infantium).


Après la 'réhabilitation' de Galilée par JP2, saluons un nouveau progrès de l'Eglise Caholique. Il lui reste néanmoins beaucoup de chemin avant de rattraper les réalités modernes.

Un Marocain voulait ouvrir un compte avec un billet d'un million de dollars

RABAT (AFP) - Un Marocain de 32 ans a été placé en garde à vue après avoir tenté d'ouvrir un compte bancaire en présentant un billet d'un million de dollars.L'homme s'était présenté récemment à un guichet de la Société Générale Marocaine de Banques (SGMB) à Rabat avec ce billet en affirmant vouloir établir une société de verrerie. L'employé éberlué a appelé sa direction qui a recommandé au client de présenter sa "devise" à la Banque du Maroc (Banque centrale), a indiqué mercredi un responsable de la police.
L'individu s'y est rendu et a présenté son billet qui s'est avéré être un tract publicitaire représentant un chèque libellé en dollars. Il a expliqué qu'il voulait monter son entreprise avec un Saoudien, mais ce dernier a été mis hors de cause.
Selon la police, il risque dix ans de prison pour usage de faux.


Un traitement pour crédulité maladive serait plus approprié.

23 novembre 2005

Un "nouveau Bouddha" attire des milliers de curieux dans la jungle népalaise

KATMANDOU (AP) - Certains sont convaincus qu'il est la réincarnation de Bouddha. Des milliers de curieux s'enfoncent chaque jour dans la jungle népalaise pour apercevoir un adolescent en pleine méditation, qui n'aurait pas bougé, ni mangé, ni bu, depuis six mois.
Ram Bahadur Banjan, 15 ans, reste immobile, les yeux clos, niché dans la position du lotus au creux des racines d'un arbre de la jungle de Bara, à environ 160km au sud de Katmandou. Il est censé être demeuré ainsi depuis le 17 mai mais ses fidèles le dérobent chaque nuit à la vue du public.
Un journaliste du journal "Kantipur", Sujit Mahat, a passé deux jours sur place. D'après lui, environ 10.000 personnes viendraient quotidiennement rendre visite au jeune homme.
Devant l'affluence, des militaires ont été déployés dans le secteur pour canaliser la foule. Un stationnement a été improvisé et des commerçants ont installé des stands à proximité de la retraite de l'adolescent, un lieu habituellement peu fréquenté.
Nombre de visiteurs croient se recueillir devant la réincarnation de Gautama Siddhartha, né dans le sud-ouest du Népal, non loin du site, aux environs de 500 avant Jésus-Christ, et vénéré ensuite comme Bouddha, "l'Eveillé".
La police, elle, mène l'enquête. "Nous avons une équipe (...) qui étudie sur ces affirmations pour savoir comment quelqu'un pourrait survivre si longtemps sans eau ni nourriture", explique l'inspecteur de police Chitra Bahadur Gurung. Ses hommes ont interrogé les proches de l'adolescent mais n'ont pu questionner directement le jeune homme, évidemment silencieux.
Les autorités locales ont aussi demandé à l'Académie royale népalaise des sciences et de technologie d'envoyer des scientifiques de Katmandou pour examiner l'adolescent.
D'après le journaliste Sujit Mahat, les visiteurs sont maintenus par un cordon à une distance 25 mètres du méditant, qu'ils ne peuvent apercevoir qu'en plein jour, de l'aube au crépuscule. Au coucher du soleil, ses proches placent un écran devant le jeune homme, le protégeant des regards.
"On ne peut pas dire ce qui arrive après la nuit tombée", explique Sujit Mahat. "Les gens n'ont pu voir que ce qui se passait dans la journée, et beaucoup pensait que c'était une sorte de Dieu".
Le bouddhisme compte environ 325 millions de fidèles, la majorité en Asie. Pour ceux qui l'approfondissent, cette religion enseigne l'art de rectifier sa pensée et de se contrôler pour tenter d'atteindre le nirvana, état divin de paix et félicité que seul peut expérimenter l'être débarrassé de tout désir.


Encore un exemple de témoignages de foi. Le fait de masquer le jeune homme pendant toute une nuit permet de supposer toutes les tricheries possibles.

21 novembre 2005

Australie: elle tente d'ouvrir la porte d'un avion en plein vol pour fumer

SYDNEY (AFP) - Une Française a comparu lundi devant un tribunal australien pour avoir tenté d'ouvrir la porte d'un avion en plein vol pour fumer une cigarette, selon l'agence australienne Associated Press.Sandrine Hélène Sellies, 34 ans, était sous l'emprise d'alcool et de somnifères lorsqu'elle a embarqué samedi à bord d'un appareil de la compagnie Cathay Pacific pour relier Hong Kong à Brisbane (Australie), selon l'agence.
Elle a plaidé coupable de l'accusation de mise en danger par la justice australienne qui l'a soumise à une obligation de bonne conduite avec mise à l'épreuve d'un an assortie d'une amende de 1.000 dollars (730 USD) en cas de son non respect.
Durant le vol, la passagère s'est dirigée, visiblement endormie, en direction d'une issue de secours de l'appareil avec une cigarette non allumée et un briquet à la main. Un personnel de bord l'a stoppée alors qu'elle tentait d'ouvrir la porte.
L'avocate de la prévenue, Helen Shilton, a fait valoir que sa cliente avait absorbé de l'alcool pour apaiser ses angoisses de l'avion.
La jeune femme, qui a fait état d'antécédents de somnanbulisme, dit n'avoir aucun souvenir de l'incident...


Bref, pour échapper à ses angoisses de l'avion, elle aurait pu en provoquer quelques-unes chez les autres passagers.

Une Britannique réprimandée par la police pour avoir donné le sein en public

LONDRES (AFP) - Une Britannique de 34 ans a expliqué lundi comment elle a été réprimandée par la police pour avoir donné le sein à son bébé, sur un banc public, après la plainte déposée par un passant visiblement offusqué."Le policier m'a précisé que si je voulais donner le sein à mon enfant, je devais le faire dans un pub ou un restaurant", a expliqué Margaret Boyle-White lundi à la presse britannique, en racontant l'incident.
La jeune femme venait de finir d'allaiter sa fille Niamh, âgée alors de 28 jours, à Watton, dans le Norfolk (est de l'Angleterre), en juin dernier, quand elle a été abordée par un policier dépêché sur les lieux après la plainte déposée par un habitant de la commune.
"Je me suis sentie traitée comme une criminelle", a expliqué Mme Boyle-White, qui demande désormais des excuses officielles.
Un porte-parole de la police du Comté du Norfolk a confirmé qu'un de ses agents était intervenu auprès de Mme Boyle-Smith mais a assuré que celui-ci avait agi de "façon discrète et professionnelle" et qu'aucune plainte officielle n'avait encore été déposée par la jeune mère.


Shocking ! Au XXIe siècle, certains se comportent encore comme le Tartuffe de Molière.

Amalgames dentaires: les concentrations de mercure non-toxiques

PARIS (AFP) - Les concentrations de mercure identifiées dans les amalgames dentaires "ne sont pas de nature à entraîner des effets toxiques", a déclaré lundi l'Agence du médicament (Afssaps) dans un communiqué."L'amalgame dentaire est un matériau d'obturation de bonne qualité qui justifie le maintien de son utilisation en chirurgie dentaire", a précisé l'Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé.
"Les doses de mercures identifiées sont très en deçà de celles pouvant entraîner des effets toxiques", a ajouté l'Afssaps, précisant que la "libération de mercure, proportionnelle au nombre d'amalgames en bouche peut survenir lors de la condensation, du polissage, de la pose et de l'usure des amalgames".
L'Afssaps avait constitué en 2003 un groupe de travail sur les amalgames dentaires après avoir été alertée, a-t-elle expliqué, "par des déclarations de personnes qui présentaient des troubles qu'elles estimaient liés à la présence d'amalgames dentaires".
Dans leur rapport remis en octobre, les 14 experts de ce groupe de travail ont estimé que "la preuve d'une relation de causalité entre présence d'amalgames en bouche et des symptômes ou pathologies systémiques (Ndlr touchant le reste de l'organisme) n'a pu être apportée", a résumé l'Afssaps dans le communiqué.
Estimant que le "retrait systématique des amalgames dans la population générale ne se justifie pas", le groupe de travail a proposé un suivi des personnes qui présenteraient des troubles qu'elles estiment liés à la présence d'amalgames dentaires et rappelé des précautions d'emploi.
Il a ainsi recommandé "d'éviter de placer des amalgames dentaires au voisinage direct d'autres restaurations métalliques (couronnes, ndlr) afin de ne pas augmenter le risque de corrosion".
Il faut, ont ajouté les experts, "proscrire la mise en place d'amalgames au contact direct d'éléments en alliage de métaux précieux ou d'ancrages en laiton doré".
"La pose et plus encore la dépose des amalgames augmentent sensiblement la libération de mercure", il faut donc, selon le groupe de travail, "éviter" si possible ces actes chez la femme enceinte ou allaitante.
Il est aussi "déconseillé d'effectuer l'éclaircissement des dents postérieures" obturées par de tels amalgames "compte tenu de la libération des vapeurs de mercure provoquées par l'action de peroxydes".
Le parquet de Paris a ouvert le 10 octobre une information judiciaire après la plainte d'un homme de 45 ans, Michel Ferrandez, invalide à 80%, atteint d'une maladie du système nerveux qui s'estime victime d'une intoxication provoquée par le mercure de ses amalgames dentaires.

20 novembre 2005

Le Premier ministre thaïlandais ne parle plus à la presse, à cause de Mercure

BANGKOK (AP) - Invoquant une configuration astrale défavorable, le Premier ministre thaïlandais Thaksin Shinawatra a annoncé dimanche qu'il ne répondrait plus aux questions des journalistes jusqu'à l'année prochaine...
Le chef du gouvernement a expliqué aux journalistes que dans l'alignement actuel des planètes, son étoile se trouvait sous l'influence de Mercure. "Mercure, ce n'est pas bon, alors si ce n'est pas bon, je vais demander à ne plus parler. J'attendrai l'année prochaine pour parler", a-t-il expliqué aux journalistes à son retour à Bangkok après une visite en Corée-du-Sud et en Chine.
Son silence annoncé devrait l'empêcher de commenter des allégations de la presse, selon laquelle sa soeur aurait employé un avion de l'armée pour transporter des invités à une soirée d'anniversaire et une pendaison de crémaillère dans le nord du pays.
Depuis son arrivée au pouvoir en 2001, Thaksin Shinawatra a manifesté une certaine hostilité vis à vis des médias. Ses détracteurs l'accusent de vouloir restreindre les libertés de la presse en manipulant la couverture médiatique, en annulant des émissions de radio ou télévision et en assurant le rachat de groupes de presse par des alliés.


Si Mercure ce n'est pas bon pour lui, peut-être que le premier ministre ferait mieux de démisionner carrément.

Un ancien site druidique attire les amateurs de paranormal

GRENOBLE (AFP) - La forêt de Vallin, en Isère, fréquentée, selon la légende, par des druides et des templiers, est en passe de devenir un lieu de pèlerinage accueillant les jours de beau temps des dizaines de personnes, venues profiter de ses vertus curatives supposées.La fréquentation augmente, "on voit même parfois arriver des cars", témoigne le maire PS de la commune de Saint-Victor-de-Cessieu (Isère), Jean Daujas, sur laquelle se trouve le bois. Lui-même se rappelle que ses grands-parents parlaient souvent de cette forêt "où l'on se sent bien".
"J'ai des administrés qui y vont régulièrement et ressortent délassés. Il doit y avoir des ondes magnétiques", risque-t-il, tout en restant prudent. Interrogé sur d'éventuelles guérisons, il rétorque: "On ne sait rien, et il faut faire attention de ne pas transformer ce site en une espèce de Lourdes".
En attendant, promeneurs et curieux viennent s'ajouter aux malades venus chercher un répit en ce lieu, une jolie forêt de hêtres, de chênes et de noisetiers.
"Une sorte de parcours s'est imposé au fil du temps", explique un érudit local, âgé de 70 ans, Louis Chavreau, radiesthésiste et retraité du textile.
Les promeneurs s'arrêtent une première fois, bras tendus devant eux, doigts écartés au-dessus de deux ruisseaux, l'un chargé d'argile verte et l'autre d'oxyde de fer, sensés soit calmer, soit communiquer de l'énergie.
Les visiteurs grimpent ensuite jusqu'à un siège en pierre large de 2 mètres, remontant peut-être à l'époque mégalithique, appelé "fauteuil du seigneur". Pour Louis Chavreau, ce siège pourrait avoir été un autel druidique.
Des pèlerins, en majorité des femmes, s'y assoient quelques instants. Certaines affirment sentir une sensation de chaud dans le dos, dans le cou, et déclarent se sentir mieux.
Plus haut, les visiteurs passent devant "la fontaine des lépreux" aujourd'hui asséchée, et montent jusqu'à un tumulus, "la thébaïde". Sur place, une femme enserre dans ses bras le tronc d'un arbre et pleure. "Je ressens une forte émotion", explique-t-elle.
Chemin faisant, les promeneurs parlent de rayons telluriques bienfaisants, échangent des histoires de guérisons surprenantes "par inversion de polarité", concernant des eczémas, des cancers, des maladies de la peau, des douleurs ou des problèmes de fertilité.
"Je suis venue ici parce que je n'arrivais pas à avoir un deuxième enfant. Pendant dix ans, on a tout essayé, y compris l'insémination artificielle, mais rien. Arrivée en haut de la thébaïde, je suis tombée à la renverse, il s'est passé quelque chose de fort comme s'il y avait eu un déblocage", affirme une jeune femme, Isabelle Rabatel, qui est maintenant enceinte.
Un jeune Marseillais, adepte des lieux, vient se ressourcer pieds nus afin de ressentir les vibrations et explique : "Je suis là pour me dé-stresser au bord de l'eau, et ensuite je monte me recharger en énergie sur le fauteuil".
"Cet endroit était oublié de tous, excepté des anciens, et des chasseurs qui avaient remarqué qu'il n'y avait jamais d'oiseaux dans ce bois", rappelle Louis Chavreau.
Il était "envahi par les ronces. Lorsqu'il a été nettoyé, dans les années 1975, l'ex-propriétaire des lieux m'a montré le fauteuil du seigneur et j'ai remarqué qu'il y avait sur ce lieu une énergie particulière qui parfois affole les boussoles", explique M. Chavreau.
Le propriétaire du bois, Thierry Rostaing, un agriculteur passionné par la culture celte, explique ces phénomènes par la présence d'ondes magnétiques. Selon lui, "le site est une vraie batterie".


Il faudrait expliquer à tous ces gens que des "ondes magnétiques", il y en a partout depuis l'avènement de la radio et de la télévision, et ça ne s'est pas arrangé avec l'arrivée de l'informatique et de la téléphonie mobile. Il est étonnant qu'ils n'aient pensé qu'à ce site pour "recharger leur batteries": celui d'un émetteur de TDF leur conviendrait tout aussi bien.

16 novembre 2005

La plante qui cache le poison

(LEXPRESS.fr ) : Les zélateurs forcenés de la phytothérapie devraient se méfier. A force de répéter que les plantes sont efficaces pour traiter toutes sortes d'infections, ils oublient une chose: si elles sont réellement actives, elles peuvent donc aussi être dangereuses. Surtout si on confond l'une avec l'autre. Prenez Stephania tetandra, une herbe d'origine chinoise censée faire maigrir. Commercialisée par la firme Arkopharma sous le doux nom d'Asiatitrat, elle fut utilisée par près de 2 000 femmes en France au début des années 1990 et plus encore en Belgique, où 1 million et demi de gélules furent vendues.

Mais voilà, si Stephania paraît inoffensive, sa cousine Aristolochia est, elle, très nuisible. L'un de ses composants constitue même un poison qui peut provoquer une insuffisance rénale ou des cancers des voies urinaires, et ce plusieurs années après qu'on l'a ingéré. Or, en chinois, la première s'appelle han fangchi et la seconde guang fangchi. Deux noms très proches qui expliquent que, entre 1989 et 1992, Arkopharma ait importé par erreur 750 kilos d'Aristolochia. Le leader européen de la phytothérapie et des compléments alimentaires (près de 250 millions d'euros de chiffre d'affaires en 2004) a beau arguer que ces deux plantes étaient autorisées à la vente, sept femmes au moins, en France, en ont subi de graves conséquences et deux en sont mortes. L'une avait 40 ans, l'autre 34. Le mari de cette dernière a porté plainte en 2001 pour homicide involontaire.

Au cours du procès, qui s'est tenu le 5 octobre, le procureur avait requis deux ans de prison et 20 000 euros d'amende à l'encontre du PDG de l'époque. Celui-ci a d'ailleurs reconnu avoir «vendu une plante pour une autre», tout en se défendant d'avoir manqué de vigilance. Le verdict, rendu ce 17 novembre, donnera sans doute lieu à une procédure d'appel. Mais il aura au moins eu un mérite: rappeler les risques d'une «conception erronée et largement répandue [qui] fait de “naturel” le synonyme de “sans danger”». La phrase est tirée d'un rapport de l'Organisation mondiale de la santé paru en décembre 2002. Dans un pays où 49% de la population a déjà eu recours, au moins une fois dans sa vie, à des médecines complémentaires ou parallèles, elle prend tout son sens.

(21/11/05 : L'ex-PDG en question a été condamné à trois ans de prison avec sursis et à 30.000 euros d'amende mais a fait appel. Le pharmacien niçois, qui comparaissait également, a été condamné quant à lui à 12 mois d'emprisonnement avec sursis.)

15 novembre 2005

Philosophers Notwithstanding, Kansas School Board Redefines Science

By DENNIS OVERBYE
NewYork Times
Once it was the left who wanted to redefine science.
In the early 1990's, writers like the Czech playwright and former president Vaclav Havel and the French philosopher Bruno Latour proclaimed "the end of objectivity." The laws of science were constructed rather than discovered, some academics said; science was just another way of looking at the world, a servant of corporate and military interests. Everybody had a claim on truth.
The right defended the traditional notion of science back then. Now it is the right that is trying to change it.
On Tuesday, fueled by the popular opposition to the Darwinian theory of evolution, the Kansas State Board of Education stepped into this fraught philosophical territory. In the course of revising the state's science standards to include criticism of evolution, the board promulgated a new definition of science itself.
The changes in the official state definition are subtle and lawyerly, and involve mainly the removal of two words: "natural explanations." But they are a red flag to scientists, who say the changes obliterate the distinction between the natural and the supernatural that goes back to Galileo and the foundations of science.
The old definition reads in part, "Science is the human activity of seeking natural explanations for what we observe in the world around us." The new one calls science "a systematic method of continuing investigation that uses observation, hypothesis testing, measurement, experimentation, logical argument and theory building to lead to more adequate explanations of natural phenomena."
Adrian Melott, a physics professor at the University of Kansas who has long been fighting Darwin's opponents, said, "The only reason to take out 'natural explanations' is if you want to open the door to supernatural explanations."
Gerald Holton, a professor of the history of science at Harvard, said removing those two words and the framework they set means "anything goes."
The authors of these changes say that presuming the laws of science can explain all natural phenomena promotes materialism, secular humanism, atheism and leads to the idea that life is accidental. Indeed, they say in material online at kansasscience2005.com, it may even be unconstitutional to promulgate that attitude in a classroom because it is not ideologically "neutral."
But many scientists say that characterization is an overstatement of the claims of science. The scientist's job description, said Steven Weinberg, a physicist and Nobel laureate at the University of Texas, is to search for natural explanations, just as a mechanic looks for mechanical reasons why a car won't run.
"This doesn't mean that they commit themselves to the view that this is all there is," Dr. Weinberg wrote in an e-mail message. "Many scientists (including me) think that this is the case, but other scientists are religious, and believe that what is observed in nature is at least in part a result of God's will."
The opposition to evolution, of course, is as old as the theory itself. "This is a very long story," said Dr. Holton, who attributed its recent prominence to politics and the drive by many religious conservatives to tar science with the brush of materialism.
How long the Kansas changes will last is anyone's guess. The state board tried to abolish the teaching of evolution and the Big Bang in schools six years ago, only to reverse course in 2001.
As it happened, the Kansas vote last week came on the same day that voters in Dover, Pa., ousted the local school board that had been sued for introducing the teaching of intelligent design.
As Dr. Weinberg noted, scientists and philosophers have been trying to define science, mostly unsuccessfully, for centuries.
When pressed for a definition of what they do, many scientists eventually fall back on the notion of falsifiability propounded by the philosopher Karl Popper. A scientific statement, he said, is one that can be proved wrong, like "the sun always rises in the east" or "light in a vacuum travels 186,000 miles a second." By Popper's rules, a law of science can never be proved; it can only be used to make a prediction that can be tested, with the possibility of being proved wrong.
But the rules get fuzzy in practice. For example, what is the role of intuition in analyzing a foggy set of data points? James Robert Brown, a philosopher of science at the University of Toronto, said in an e-mail message: "It's the widespread belief that so-called scientific method is a clear, well-understood thing. Not so." It is learned by doing, he added, and for that good examples and teachers are needed.
One thing scientists agree on, though, is that the requirement of testability excludes supernatural explanations. The supernatural, by definition, does not have to follow any rules or regularities, so it cannot be tested. "The only claim regularly made by the pro-science side is that supernatural explanations are empty," Dr. Brown said.
The redefinition by the Kansas board will have nothing to do with how science is performed, in Kansas or anywhere else. But Dr. Holton said that if more states changed their standards, it could complicate the lives of science teachers and students around the nation.
He added that Galileo - who started it all, and paid the price - had "a wonderful way" of separating the supernatural from the natural. There are two equally worthy ways to understand the divine, Galileo said. "One was reverent contemplation of the Bible, God's word," Dr. Holton said. "The other was through scientific contemplation of the world, which is his creation.
"That is the view that I hope the Kansas school board would have adopted."


Si vous ne pouvez pas rendre vos théories scientifiques, vous pouvez toujours changer la définition de la science elle-même pour les y faire rentrer.

11 novembre 2005

La pseudo-science brevetée

(Nouvel Obs): Le brevet 6.960.975 accordé par l’Office américains des brevets à Boris Volfson, de l’Indiana, risque de faire grincer quelques dents du côté des physiciens. Allant à l’encontre du principe selon lequel une invention défiant les lois de la physique ne peut être brevetée, l’office américain des brevets (USPTO) a validé un système reposant sur l’anti-gravité. Selon Robert Park, de la Société américaine de physique, interrogé par la revue Nature, cela montre que les experts en brevets peuvent être dupés par de la pseudo-science.

L’appareil breveté est en l’occurrence un véhicule spatial qui se propulse grâce à un bouclier superconducteur qui déforme la courbure de l’espace-temps et contrecarre ainsi les effets de la gravité. Ce principe de l’anti-gravité implique qu’il existe une source d’énergie inépuisable et que le mouvement perpétuel est possible. Une machine animée par un tel mouvement pourrait indéfiniment fonctionner sans carburant supplémentaire. Un espoir interdit par les lois de la physique.

La première loi de la thermodynamique établit en effet que l’énergie ne surgit pas ex nihilo et qu’elle est toujours conservée : elle se transforme mais n’est ni créée ni détruite. Ce qui signifie qu’il ne peut y avoir de mouvement mécanique sans que l’environnement de la machine lui transfert une quantité d’énergie au moins équivalente.

Le brevet 6.960.975 est donc bien embarrassant pour l’USPTO qui s’est auparavant opposé à de telles inventions, rappelle le magazine Nature. Au début du XXème siècle, pour éviter de breveter les machines prétendant créer le mouvement perpétuel, l’office avait même décidé que de tels dossiers ne seraient examinés que si l’appareil avait fonctionné pendant au moins un an.

10 novembre 2005

France: campagne nationale pour la vaccination rougeole-oreillons-rubéole

PARIS (AFP) - L'Assurance maladie lance la deuxième vague de sa campagne d’incitation à la vaccination Rougeole, Oreillons, Rubéole (ROR) sur le thème "N’attendez pas que ça devienne méchant. Vaccinez votre enfant maintenant".Cette campagne débutera le 14 novembre avec la diffusion d'un film TV de 25 secondes, "le lionceau". 700 radio locales, crèches, centres de PMI, cabinets médicaux, presse parentale relayeront la campagne, brochures et affiches à l'appui.
Le vaccin (prix: entre 15,14 et 16,75 euros) protégeant contre les trois maladies à la fois est pris en charge à 100% par l’Assurance maladie pour les enfants de 1 an à 13 ans inclus.
Il s'agit, explique l'Assurance maladie, de convaincre les parents de faire vacciner leurs enfants dès un an et sans attendre, et d'augmenter ainsi le taux de couverture vaccinale, actuellement "trop faible en France pour permettre l’élimination de ces maladies à court terme".
Selon l’OMS, l’Europe pourrait se débarrasser de ces trois maladies en 2010 si la couverture vaccinale est d’au moins 95%. En 2000, sur 960.000 cas de rougeole, 7.000 furent mortels, note un expert, le Pr Pierre Bégué dans la Revue du Praticien.
La France, avec un taux de vaccination de 86% chez les enfants de deux ans en 2002, est encore loin de cet objectif. Mais ce chiffre recouvre des disparités régionales, avec des écarts entre départements allant de 67 à 95% en 2002 pour les enfants de 2 ans. Une épidémie de rougeole a ainsi touché en 2003 la région PACA qui a un niveau insuffisant de vaccination.
Plus ces maladies, déjà pas toujours bénignes dans l'enfance, sont contractées tard, plus elles sont dangereuses et leurs complications fréquentes. 35 % des mères vaccinent leurs enfants par crainte des complications, selon une enquête Ipsos de septembre 2004 réalisée auprès de 400 mères d'enfants de moins de 13 ans et 200 médecins libéraux. Les mères pensent à tort que la rougeole est la moins grave des trois maladies. En revanche, médecins généralistes et pédiatres ont peu conscience du nouveau visage de ces trois maladies (fréquence un peu plus importante chez l'adulte, avec des formes plus sévères), d'après l'enquête.
Le nombre de décès imputables à la rougeole a baissé de 39% dans le monde depuis 1999 grâce à la vaccination (source : OMS-Unicef).
Le Fonds national de prévention, d'éducation et d'information sanitaire (FNPEIS) de l’Assurance maladie, créé en 1988, alloue à la vaccination 25 millions d'euros (prise en charge du ticket modérateur des vaccins et campagnes d'information), dont 8 millions attribués au vaccin ROR et 17 millions au vaccin antigrippal.


Ignorance, insouciance et pseudoscience sont les trois principales causes de ces 7000 morts annuelles. Atteindre une couverture vaccinale de 95% suppose la participation volontaire de tous. Ceux qui crient à la 'liberté vaccinale', par peur irrationnelle des vaccins, nuisent grandement à l'éradication définitive de ces maladies et donc des vaccinations qui les effraient tant. Une peur qui doit bien faire l'affaire des producteurs de vaccins, en fin de compte, assurés ainsi d'une rente à vie.

Le Kansas vote contre les théories darwiniennes de l'évolution

Le conseil de l'éducation de l'état du Kansas a voté mardi à 6 voix contre 4 pour établir de nouveaux programmes scolaires, qui laissent la porte grande ouverte à l'enseignement de l'«intelligent design» pendant les cours de biologie, un mouvement créationniste qui remet en cause la théorie de l'évolution de Darwin. «C'est un triste jour. Nous devenons la risée non seulement de la nation, mais du monde entier», a déploré Janet Waugh, l'une des membres du conseil de l'éducation, une démocrate. Pour sa part, Jack Krebs, professeur et président des Citoyens du Kansas pour la science s'est dit consterné : «Il ne fait aucun doute qu'ils veulent donner des explications surnaturelles à la science.»

En opposition avec le consensus scientifique qui considère que l'évolution est un fondement incontesté de la biologie, les créationnistes estiment que la complexité de la vie ne peut être expliquée que par une intervention divine. Il y a six ans, le Kansas avait déjà choqué la communauté scientifique en retirant pratiquement toute mention de l'évolution dans ses programmes éducatifs, mais cette motion avait été renversée en 2001, par des conseillers moins conservateurs. Le Kansas est le seul des cinquante états américains à remettre aussi clairement en question la validité scientifique de la théorie issue des idées de Darwin

Quatre autres états, le Minnesota, le Nouveau-Mexique, l'Ohio et la Pennsylvanie demandent une vision critique de l'évolution en classe, sans pour autant imposer que le créationnisme soit enseigné au même titre que la théorie de l'évolution.

De nombreux scientifiques américains se sont élevés contre ces tentatives pour faire entrer la religion dans les cours de biologie.

Le Kansas s'enfonce de nouveau dans le simplisme, qui consiste à boucher certains "trous cognitifs" par des explications toutes faites, n'expliquant rien mais au contraire obscurcissant encore plus le débat, en invoquant des (une) entités incompréhensibles, invisibles, mystiques et mythiques. Mais le raisonnement simpliste fait l'économie d'une réflexion, est prêt à l'emploi et reste beaucoup plus accessible

07 novembre 2005

Violences urbaines en France: la faute à la CIA, selon Jirinovski

MOSCOU (AFP) - Le leader ultra-nationaliste russe Vladimir Jirinovski, coutumier de déclarations choquantes, a livré son interprétation des violences dans les banlieues parisiennes: il s'agit d'un complot des services spéciaux américains.A l'origine des événements qui secouent la France on trouve "un mélange explosif", composé du "désir des services spéciaux américains d'affaiblir l'Europe" et de "conditions favorables offertes aux immigrés", a-t-il dit sur la radio Echo de Moscou lundi.
"J'estime qu'il s'agit d'une opération planifiée avec la participation des services spéciaux des Etats-Unis qui veulent mettre à genoux l'Europe devenue plus solide et en même temps détruire l'Union européenne", a encore asséné M. Jirinovski. Des théories de complot mondial, souvent anti-russe, sont relativement populaires en Russie.
Il a conseillé aux autorités françaises de décréter l'état d'urgence et de fermer les frontières aux migrants.
"En France, on choie les étrangers, personne ne touche aux immigrés, on ne leur fait aucune observation, et donc ils ont compris qu'ils avaient le pouvoir, qu'on avait peur d'eux et qu'on pouvait passer à l'attaque", a estimé l'homme politique russe.
Bien qu'il soit vice-président de la Douma (chambre basse russe), Vladimir Jirinovski se fait souvent taxer de "clown" dans les milieux politiques russes, pour cause de propos destinés sciemment à faire scandale, qu'il s'en prenne aux juifs (bien que son père soit juif), défende Saddam Hussein (son nom est cité dans le scandale du programme pétrole contre nourriture) ou propose de réprimer l'amour lesbien pour favoriser la natalité.
Il est l'invité d'honneur d'émissions de télévision construites selon le principe "qui crie le plus fort, gagne", dont il sort souvent vainqueur.


Il s'agirait de la même CIA qui a démontré sa redoutable efficacité pour la prévention des attentats du 11/9/2001 ? On peut en douter. Les théories conspirationnistes sont relativement populaires en Russie, où le régime soviétique avait pris l'habitude de dénoncer des boucs émissaires pour expliquer des malheurs qu'il ne devait qu'à son incompétence et sa corruption.

Boules de feu dans le ciel allemand: des OVNI?

De nombreux cas d’observations de boules de feu gigantesques dans le ciel d’Allemagne la semaine dernière ont donné naissance à des rumeurs d’OVNI. Les scientifiques répliquent qu’il pourrait s’agir d’une pluie de météores.
Selon le site web de la NASA, de telles boules de feu ont été aperçues ailleurs dans le monde et pourraient aussi signifier que la Terre orbite actuellement à travers une nuée de débris de l’espace.
«Plusieurs personnes ont pu observer ces boules de feu en Allemagne», a déclaré Werner Walter, un astronome amateur de Mannheim qui tient un site web sur les phénomènes astronomiques inexpliqués et gère une ligne téléphonique dédiée aux rapports d’observations d’OVNI.
«La dernière observation du genre est survenue jeudi à 19:30 (1830 GMT) dans un corridor près de la frontière de la Hollande», a-t-il expliqué à Reuters dans une entrevue téléphonique.
«Nous avons reçu cette semaine au moins une quinzaine de courriels et téléphones de personnes ayant aperçu ces boules de feu.»
En plus d’une pluie de météores, Walter a évoqué la possibilité que ce blitz d’objets lumineux puisse être le résultat de l’entrée dans l'atmosphère d’un satellite et sa désintégration subséquente.
«Il pourrait aussi s’agir d’OVNI, qui sont après tout, des choses que nous ne pouvons expliquer.»
Le site web scientifique de la NASA (http://science.nasa.gov/) mentionne des rapports d’observations de boules de feu au-dessus des États-Unis, du Canada, de l’Irlande du Nord et du Japon. On peut même trouver sur le site des images de ces boules de feu.
Walter décrit le phénomène ainsi: «Se sont d’énormes boules de feu de couleur qui traversent le ciel à la vitesse de l’éclair.»
Le site web de la NASA cite cependant un expert en météorites, David Asher, de l’observatoire d’Armagh en Irlande du Nord, selon qui «les gens voient probablement la pluie de météores des Taurides.»
Les Taurides sont des météorites qui traversent le ciel à partir de la constellation du Taureau, phénomène qui connaît son apogée à la fin d’octobre et au début de novembre.

05 novembre 2005

Le design intelligent aussi fiable que l'astrologie

(ASP) - Si le design intelligent est une théorie scientifique, alors l'astrologie l'est aussi. Les écoles devraient donc se mettre à enseigner l'astrologie sur un pied d'égalité avec l'astronomie!

La comparaison est sortie lors du procès qui se déroule actuellement à Harrisburg, Pennsylvanie. Mais elle n'est pas venue de scientifiques désireux de ridiculiser le design intelligent: elle est venue du principal défenseur du design intelligent lui-même.

En contre-interrogatoire, le biochimiste Michael Behe, auteur de nombreux articles et ouvrages faisant la promotion du design intelligent, a dû en effet admettre que sa définition du mot "théorie" était si large qu'elle incluerait aussi l'astrologie.
Michael Behe avait tout d'abord été appelé à la barre par la défense : il a donc répété sa croyance, à l'effet que le design intelligent est une théorie scientifique valide, et non de la religion. C'est le contre-interrogatoire serré de l'avocat de la partie adverse, Eric Rothschild, qui l'a mis dans l'embarras.

Premier point, a souligné l'avocat: selon l'Académie américaine des sciences, une théorie est, "en science, une explication argumentée de certains aspects du monde naturel qui peut incorporer des faits, des lois, des déductions et des hypothèses vérifiées". Deuxième point: le design intelligent a été rejeté par à peu près tous les scientifiques, et n'a jamais passé l'épreuve d'une publication dotée d'un comité de révision. Donc, le design intelligent ne se qualifie pas comme une théorie en vertu de cette définition.

Behe a dû admettre que c'était le cas, mais a ajouté du même souffle qu'il avait sa propre définition, "plus large", de ce qu'est une théorie scientifique. Rothschild a alors suggéré que sa définition était justement si large qu'elle pourrait faire de l'astrologie une théorie scientifique valide. Behe a reconnu que Rothschild avait raison.

Le procès, qui doit prendre fin le 4 novembre, est le résultat d'une poursuite déposée par 11 familles de l'école voisine de Dover, Pennsylvanie, qui s'opposent à ce que le design intelligent entre dans leur école. Depuis son début (voir ce texte), le mois dernier, il est devenu un symbole, dans les médias américains, de l'ampleur qu'a pris le débat créationnisme vs. évolution.

04 novembre 2005

La "malédiction" de l'homme des glaces aurait fait une 6e victime

SYDNEY (AFP) - La mort d'une 6e personne liée à la découverte dans un glacier alpin du corps congelé d'un homme surnommé "Oetzi" a renforcé la légende d'une prétendue "malédiction" qui entoure la célèbre momie âgée de 5.300 ans.L'archéologue Tom Loy, 63 ans, spécialiste en chimie moléculaire, a été découvert il y a deux semaines à son domicile de Brisbane, en Australie, alors qu'il mettait la dernière main à un livre consacré à justement à "Oetzi", a rapporté vendredi le quotidien The Australian.
M. Loy, né aux Etats-Unis et directeur du laboratoire de sciences archéologiques de l'Université de Queensland, reposait mort à son domicile depuis plusieurs jours lorsque son corps a été découvert.
L'achéologue souffrait d'une affection du sang depuis une douzaine d'années, ont indiqué des membres de sa famille au journal. Sa maladie avait été diagnostiquée peu après que son chemin croise celui de la momie congelée.
"Oetzi" avait été découvert en 1991 dans un glacier en altitude du Tyrol italien, près de la frontière autrichienne, et les articles et les photos de ce guerrier de l'âge de pierre remarquablement conservé avaient suscité un immense intérêt dans le monde entier.
La théorie de la "malédiction" est née de la supposition qu'"Oetzi" serait extrêmement fâché d'avoir été dérangé dans son repos de 53 siècles.
M. Loy lui-même avait bien fait savoir avant sa mort qu'il ne croyait pas à cette "malédiction", qui aurait prétendument tué cinq autres personnes liées à Oetzi: Helmut Simon, 67 ans, le touriste allemand qui a découvert la momie, mort il y a un an lors d'une randonnée dans la même région, l'archéologue Konrad Spindler, qui a le premier examiné la momie, mort à 55 ans d'une sclérose en plaque, Rainer Henn, chef de la mission scientifique consacrée à Oetzi, mort à 64 ans dans un accident de voiture alors qu'il allait donner une conférence sur la momie, le guide de montagne Kurt Fritz qui a emmené Rainer Henn auprès de la momie (mort à 52 ans dans une avalanche), et Rainer Hoelzl, le journaliste qui a filmé le retrait d'Oetzi de sa gangue de glace, mort à 47 ans d'une tumeur au cerveau.


Sclérose en plaques, accident de voiture, maladie du sang, avalanche, tumeur au cerveau : si malédiction de la momie il y a, on dirait qu'elle ne manque pas d'imagination.

01 novembre 2005

Engaging prior learning on creationism and evolution may benefit college biology students

Reading books sympathetic to and opposed to evolution supported increased acceptance of rationalist views

An educational intervention that included reading books sympathetic to and opposed to "intelligent design" (ID) prompted students in a college introductory biology course to report that they had become more accepting of evolution as an explanation for life, according to a study in the November 2005 issue of BioScience. The intervention, which was studied by Steven D. Verhey of Central Washington University, encouraged students to read parts of an ID-friendly, anti-evolution text, as well as an online refutation of the text and parts of a book presenting evidence for evolution.

Students in the study's two intervention streams read from "Icons of Evolution" by Jonathan Wells, which attacks evolutionary theory and is sympathetic to ID, and "The Blind Watchmaker" by Richard Dawkins, which supports the theory of evolution. Students in the intervention streams also read "Icons of Obfuscation" by Nic Tamzek, an online refutation of Wells' book, and discussed current thinking about the nature of science. Students in the two non-intervention streams read from and discussed "The Red Queen: Sex and the Evolution of Human Nature" by Matt Ridley, which describes evolutionary explanations for sexuality.

Verhey asked the 103 enrolled students to classify their beliefs about evolution and creationism before and after the course. Most of the 66 students who completed the survey had previously been exposed to both evolutionary and creationist accounts of life. Sixty-one percent of students in the intervention streams reported some change in their beliefs; most of these students were initially sympathetic to creationist explanations and moved toward increased acceptance of evolution. Only 21 percent of students in the non-intervention streams reported change in their beliefs.

Verhey's study was inspired by an influential theory of cognitive development advanced in 1970 by William G. Perry. Perry's theory holds that students pass through distinct modes of thinking. Verhey's intervention was designed to support students as they progressed toward a more sophisticated cognitive mode by engaging them at the level of their initial understanding--including their initial ideas about creationism. Although alternative explanations are possible, Verhey maintains that his results suggest engaging prior learning "was an effective approach to evolution education."

BioScience is the monthly journal of the American Institute of Biological Sciences (AIBS). In an editorial commenting on Verhey's article, prominent evolution educator Craig E. Nelson asks how Verhey's "effective pedagogy" is to be reconciled with the strong stance of AIBS--and Nelson himself--against requiring the teaching of ID or creationism in high-school science classes. A large majority of biologists believe ID, which holds that evolution cannot explain life's complexity, is fundamentally unscientific. Nelson points out that teaching ID or creationism in a science class would be wrong unless these notions were critiqued scientifically and compared to evolutionary explanations. As many high-school teachers are not well prepared to rigorously contrast creationist and evolutionary accounts, Nelson writes that it would be "quite inappropriate to require such comparisons in high school." But encouraging active comparisons by college and university students will, according to Nelson, "help future teachers and other leaders understand why there is no contest scientifically between creationism and evolution."


Un revers pour les fondamentalistes religieux créationnistes. Car à force de vouloir trop informer leurs ouailles, de comparer la pseudo théorie de l'Intelligent Design et la théorie de l'évolution, ces derniers permettent finalement aux étudiants de comprendre toute l'inanité du créationnisme. Ce qui confirme qu'il vaut mieux entretenir l'ignorance pour mieux manipuler les foules.

31 octobre 2005

Une "larme" sur une Vierge à Ho Chi Minh-Ville affole les fidèles

HANOI (AFP) - Quelques milliers de personnes se sont rassemblées à Ho Chi Minh-Ville (sud) pour observer ou vénérer une statue de la vierge avec une "larme" sur sa joue droite, forçant les autorités à démentir le miracle, ont indiqué lundi des sources religieuses. Une source jointe à la cathédrale de l'ex-Saïgon a indiqué que de nombreuses personnes s'étaient rassemblées depuis samedi devant la représentation de la Vierge Marie qui se dresse sur le parvis de l'édifice religieux, provoquant de sérieux embouteillages.
Lundi matin, selon un témoin contacté par l'AFP, environ un millier de personnes étaient toujours rassemblées devant la statue mais, contrairement à ce week-end, la circulation a été rétablie normalement.
Des photographes vendaient des photos de la vierge "pleurant".
"Ce sont des superstitions et des fausses nouvelles", a affirmé la source religieuse sous couvert de l'anonymat.
"Le père Huynh Cong Minh a indiqué aux fidèles lors de la messe de dimanche qu'ils ne devaient pas écouter les affabulateurs", a-t-il ajouté en attribuant la "larme" à un mélange d'eau et de poussière sur une statue qui n'a pas été nettoyée depuis longtemps.
Le quotidien Tuoi Tre relève lundi que d'autres incidents similaires ont déjà eu lieu à Ho Chi Minh-Ville dans le passé.
Le Vietnam a environ 8 millions de catholiques, soit environ 10% de sa population. Hanoï n'a pas de relations diplomatiques avec le Vatican.

27 octobre 2005

Homo Sapiens : une nouvelle histoire de l’homme sur ARTE

Communiqué de presse de l'AFIS (27/10/05) : Selon les thèses d’un reportage diffusé sur ARTE le 29 octobre, Homo Sapiens serait né d’une « mutation interne programmée de l’espèce » « obéissant à une évolution inscrite dans nos gènes et transmise par l’ADN ». Plus fort : « Une nouvelle mutation d’Homo sapiens, (...) serait en préparation, à une échelle de temps encore inconnue. »

Nous nageons bien sûr en pleine pseudoscience : aucun mécanisme n’est connu ni même imaginable qui permette à l’ADN de « programmer par avance » des mutations qui interviendront dans le futur. Le processus bien identifié est le suivant : des mutations interviennent au hasard ; certaines « marchent », d’autres pas ; puis enfin la sélection naturelle « fait le tri » entre celles qui « marchent » : il n’y a aucune place pour une « pré-sélection » de ce qui n’existe pas encore ...

La paléontologue Anne Dambricourt-Malassé, secrétaire générale de la Fondation Teilhard de Chardin, au centre de la thèse défendue dans ce documentaire, a défendu ses vues métaphysiques dans un entretien accordé à Nouvelles Clés : « l’évolution du vivant obéit à une logique d’organisation supérieure et non au seul pur hasard : thèse paléontologique qui est fondée scientifiquement et qui rejoint les idées visionnaires de Teilhard de Chardin ».

Elle rencontre dans son entreprise le soutien de l’Université Interdisciplinaire de Paris et de son secrétaire général Jean Staune pour lequel ces thèses argumentent un « processus insensible aux mutations aléatoires, aux changements du climat et de la végétation », et entrent ainsi en contradiction avec « la position de ceux qui affirment que notre existence ne saurait avoir la moindre signification ».
N’oublions pas que l’Université Interdisciplinaire de Paris n’est pas, contrairement à ce que son nom semble indiquer, une université. Il s’agit d’une organisation financée par la fondation Templeton, fondation cherchant « à développer la recherche et l’enseignement interdisciplinaires sur les rapports entre sciences de la nature et religions ».

L’Association Française pour l’Information Scientifique, par son vice-président, a alerté la chaîne publique du risque de confusion pour des téléspectateurs mal informés de la diffusion d’un tel documentaire sans mise en garde préalable de la présence de « passagers clandestins ». Le 26 octobre un communiqué a été adressé à la Presse afin d’alerter sur les risques de la propagation en plein champ télévisuel de Science Spirituellement Modifiée sans étiquetage signalétique à l’attention du public.

Par un communiqué qu’elle nous a adressé le 26 octobre, la chaîne ARTE nous a fait part que « dans le souci d’améliorer l’information du public et dans une volonté d’objectivité scientifique » elle a complété sa programmation « en soumettant à un débat l’hypothèse sur l’évolution de l’homme présentée dans le documentaire HOMO SAPIENS, une nouvelle histoire de l’homme ?. »

Ce débat animé par Michel Alberganti, journaliste au Monde réunira :

Pierre-Henri Gouyon, spécialiste de la théorie de l’évolution, est directeur du laboratoire d’Ecologie, Systématique et Evolution à Paris-XI ORSAY, chargé de cours à l’INRA et maître de conférences à l’École Polytechnique.
Michel Morange, est professeur de biologie à l’université Paris-VI et à l’École Normale Supérieure. Il enseigne l’histoire des sciences à l’université Paris-VII et dirige le Centre Cavaillès d’histoire et de philosophie des sciences de l’ENS.

Nous ne pouvons que féliciter la chaîne de service public ARTE pour sa réactivité et le respect du télespectateur dont elle témoigne en réalisant ce complément de programme, à l’image de la qualité de la diffusion auquel elle s’attache conformément à son « Vivons curieux ! Plus de découverte, Plus de culture, Plus d’information, de décryptage ».

Nous nous devons, de notre côté, de renouveler notre mise en garde des téléspectateurs sur le fait que le documentaire HOMO SAPIENS, une nouvelle histoire de l’homme ? caractérise une tentative d’intrusion spiritualiste dans les sciences, défendant des thèses qui ne sont pas sans rappeler celles des créationnistes et des avocats de l’Intelligent Design. Il convient donc de garder son esprit critique en éveil durant la diffusion de ce documentaire, et de ne pas zapper avant le débriefing de décryptage qui lui succédera.

Association Française pour l’Information Scientifique

26 octobre 2005

Rencontrer un extraterrestre, signe d'une mémoire défaillante

LONDRES (Reuters) - Les milliers de personnes dans le monde qui assurent avoir rencontré des extraterrestres démontrent la fragilité de la mémoire humaine, plus qu'elles ne prouvent l'existence d'une autre forme de vie, selon une étude clinique menée par un expert-psychologue du Goldsmiths College de Londres.
"Peut-être sommes-nous confrontés à des mémoires défaillantes et non à des personnes ayant été kidnappées par des extraterrestres et emmenées dans leur vaisseau spatial", a déclaré le professeur Chris French, qui a étudié le cas de 19 personnes.
Plusieurs de ces "otages" rapportent avoir été arrachés de leur lit ou de leur voiture par des créatures extraterrestres, mesurant environ 4 pieds (soit 1,20 mètres), dotée d'une tête disproportionnée et de membres maigrichons, précise le Pr French.
Beaucoup de ces rencontres extraterrestres s'expliqueraient par une paralysie du sommeil, un état pendant lequel la personne est réveillée et consciente mais incapable de bouger.
La paralysie du sommeil va souvent de pair avec des hallucinations et 40% des patients de French reconnaissent avoir connu cette pathologie au moins une fois dans leur vie.
Avoir une imagination galopante serait également un facteur déterminant. Plusieurs patients sont enclins à fantasmer et prétendent aussi avoir vu des fantômes. D'autres encore se disent dotés d'un sixième sens ou même des pouvoirs d'un guérisseur.
"Les êtres humains ont des vies fantasmées bien remplies, à tel point qu'ils mélangent souvent le fruit de leur imagination à leur quotidien", a dit French, qui a présenté ses recherches lors d'un séminaire au Musée de la Science à Londres.


Cette étude a le mérite de confirmer ce dont on pouvait se douter depuis longtemps.

Middle-age people more likely to use alternative medicine

WINSTON-SALEM, N.C. – Middle-age people are more likely than younger or older adults to use complementary and alternative medicine, according to researchers at Wake Forest University School of Medicine.

"Midlife adults entered adulthood at a time of more widespread use of complementary and alternative medicine (CAM) in the population and when public health policy was shifting attention toward individual responsibility for health and health promotion," said Joseph G. Grzywacz, Ph.D., and his colleagues, writing in the October issue of the Journal of Aging and Health.

"Current use of CAM among adults was likely shaped by the relative availability of CAM and prevailing public health policies in place when adults began making their own health-related decisions."

But the researchers added that the middle-age adults are more likely than either young adults or older adults to use CAM for prevention rather than for treatment of specific conditions.
"This study provides the first estimates of notable age-related differences in whether CAM is used to treat an existing health condition or for illness prevention and health promotion," he said.

Grzywacz, assistant professor of family and community medicine, said the researchers got their results from data for 31,044 people who participated in the 2002 National Health Interview Survey. The survey is a national sample of Americans that has been conducted annually since 1957 by the National Center of Health Statistics, an arm of the Centers for Disease Control and Prevention.

The survey included questions on 20 types of complementary and alternative medicine, which Grzywacz and his colleagues grouped into four categories:

  • Alternative medical systems, such as acupuncture, homeopathy and naturopathy.
  • Biologically based therapies, such as chelation therapy, folk medicine, herb use, special diets, or megavitamins.
  • Manipulative and body-based methods, such as chiropractic or massage.
  • Mind-body interventions such as relaxation techniques (meditation), movement therapies (yoga) and healing rituals.

In each case, the survey asked participants whether they used it for treatment, for prevention, for both, or not at all.

"Some types of complementary and alternative medicine, such as alternative medicine systems, are used primarily for treating existing conditions," Grzywacz said. "Others, such as mind-body interventions are used primarily for illness prevention and health promotion." But the biologically based therapies are used almost equally for treatment and prevention.



Bref. Les thérapies alternatives sont utilisées surtout par une frange de la population qui en a le moins besoin, notamment pour "prévenir" des maladies qu'ils n'ont pas et n'auront peut-être jamais, avec ou sans le recours à ces thérapies.

24 octobre 2005

Questions pour un champion du Coran

GAZA (AP) - Ils sont venus du Sénégal, des Pays-Bas ou des territoires palestiniens voisins. La plupart d'entre eux ne parlent même pas l'arabe mais ces 50 concurrents sont prêts à montrer leur connaissance parfaite des versets du Coran à l'occasion d'un concours international inauguré dimanche à Gaza.
Quelque 700 personnes, dont des diplomates et des dirigeants du Djihad Islamique et du Hamas, ont assisté à la première des cinq journées de compétition au cours desquelles les participants devront réciter par coeur des versets choisis au hasard par des responsables religieux.
Et surprise, les meilleurs ne sont pas forcément ceux à qui l'on pense. Les non-arabophones apprennent à réciter le Coran "mieux que nous, alors que l'arabe est notre langue maternelle", a reconnu Yousef Salameh, ministre palestinien des affaires religieuses.
D'après la tradition musulmane, une place au paradis est assurée pour les fidèles qui apprennent le Coran et suivent ses préceptes. Ceux qui connaissent par coeur ses 30 chapitres reçoivent le titre de cheikh honoraire.
"Le but est de montrer notre respect du Livre Saint du Coran et... et de faire naître une nouvelle génération de fidèles qui suivent les règles du Coran", explique Yousef Salameh. Selon lui, cette compétition organisée pendant le mois du Ramadan fait partie des célébrations palestiniennes après le récent retrait israélien de la Bande de Gaza.
Outre le paradis, une autre motivation entre en compte pour les concurrents. A l'issue de la compétition jeudi, les vainqueurs se partageront environ 61.000 euros de prix.


Reste à se demander à quoi sert d'apprendre par coeur un livre dont on ne comprend pas le sens et comment on peut suive des règles écrites dans une langue qu'on ne comprend pas. Mais ces questions ne semblent pas avoir effleuré le ministre palestinien des affaires religieuses.

23 octobre 2005

Natural selection has strongly influenced recent human evolution

ITHACA, N.Y. -- The most detailed analysis to date of how humans differ from one another at the DNA level shows strong evidence that natural selection has shaped the recent evolution of our species, according to researchers from Cornell University, Celera Genomics and Celera Diagnostics.
In a study published in the Oct. 20 issue of the journal Nature, Cornell scientists analyzed 11,624 genes, comparing how genes vary not only among 39 humans but also between the humans and a chimpanzee, whose DNA is 99 percent identical to humans.
The comparisons within and between species suggest that about 9 percent of genes that show some variability within humans or differences between humans and chimpanzees have evolved too rapidly to be explained simply by chance. The study suggests that positive Darwinian natural selection -- in which some forms of a gene are favored because they increase the probability of survival or reproduction -- is responsible for the increased rate of evolution. Since genes are blueprints for proteins, positive selection causes changes in the amino acid sequence of the protein for which the gene codes.
"Our study suggests that natural selection has played an important role in patterning the human genome," said the paper's lead author, Carlos Bustamante, assistant professor of biological statistics and computational biology at Cornell.

The Cornell/Celera team found that genes involved in immune function, sperm and egg production, sensory perception and transcription factors (proteins that control which genes are turned on or off) have been particularly affected by positive selection and show rapid evolution in the last 5 million years, when humans shared a common ancestor with chimps.

Likewise, the researchers found that approximately 13 percent of the genes that may vary show evidence of slightly deleterious or harmful mutations in human populations; these include genes involved in determining the basic structure of cells and muscles as well as genes that control traffic in and out of the cell. These mutations are subject to weak negative selection, according to the study. In general, negative selection eliminates from the population very harmful changes to proteins that kill or stop reproduction. But mutations that have led to slightly deleterious versions of the gene -- mutations that may cause disease or only slightly reduce the average number of children left by those that carried the mutation -- can by chance become quite common in the population.

The authors also found a correlation between genes predicted to be under negative selection and genes implicated in certain hereditary diseases. For example, among the genes the researchers predicted to be under negative selection are those involved in muscular dystrophy and in Usher syndrome, the most common cause of congenital blindness and deafness in developed countries.
"We have a long way to go before we can predict from looking at sequences, which mutations in which genes and under which environmental conditions can ultimately lead to disease. This is a first step in identifying the classes of genes that appear to be particularly vulnerable to these types of changes," said Bustamante.

A team from Celera initiated the project and sequenced more than 20,000 genes in 39 humans and a chimpanzee. By comparing the DNA sequences of the 39 human subjects across the 20,000 genes, the Celera researchers identified DNA sites in the genome where individuals in the sample differed from one another. The chimpanzee sequence was then used to identify which form of the gene was the original ancestral form and which was the derived or new type. The original goal of the project was to identify novel amino acid variants that could then be tested for association with human disease in subsequent studies. The Cornell researchers became involved at the analysis stage in order to make predictions about what types of changes are most likely to be functionally important.