06 septembre 2007

La médecine anti-âge

par Dr Catherine De Goursac, Paris.

Encore une fois on pointe du doigt le danger de prendre des compléments alimentaires sans bilan biologique préalable afin de determiner exactement les carences et les risques de surdosage.
Une équipe de médecins constate que la prise de compléments alimentaires contenant de la vitamine C et E ainsi que du beta carotene pouvait augmenter de 68% le risque d’induire un cancer de la peau.

De plus le risque de mélanome (cancer cutané gravissime) est multiplié par 4 chez les femmes qui prennent des compléments alimentaires.

L’étude porte pendant 7 années sur 13 000 sujets (7800 femmes et 5100 hommes) âgés de 35 à 60 ans dont la moitié absorbe des anti-oxydants (120 mg vitamine C, 30 mg vitamine E, 6 mg béta-carotène, 100 mug sélénium, et 20 mg zinc), l’autre moitié un placebo.

Ces médecins ont diagnostiqué 157 cas de cancer cutané dont 25 mélanomes.

Le grand étonnement fut de constater que à l’inverse de prévenir les dommages de la peau causé par le soleil les anti-oxydants déclenchent le risque de cancer. Les études antérieures faites sur l’animal exposé aux ultra-violets avaient pourtant objectivé une prévention des dommages cellulaires par les anti-oxydants.

Curieusement les chercheurs n’observent aucune différence entre les hommes prenant les anti-oxydants ou le placebo. Une hypothèse est émise : les femmes ont déjà spontanément un taux d’anti-oxydant supérieur aux hommes et très proche de la normal[e] alors que les hommes ont un statut déficient en anti-oxydant (ils mangent nettement moins de légumes et fruits). Ainsi la supplémentation va provoquer un surdosage chez la femme alors qu’elle ne va que normaliser les taux chez l’homme.

J Nutr. 2007 Sep ;137(9):2098-2105 Antioxidant Supplementation Increases the Risk of Skin Cancers in Women but Not in Men. Hercberg S, Ezzedine K, Guinot C, Preziosi P, Galan P, Bertrais S, Estaquio C, Briançon S, Favier A, Latreille J, Malvy D

04 septembre 2007

Pas de vitamine C dans mon rhume !

Destination Sante

Contrairement à une idée reçue qui a la vie dure, la vitamine C ne protège pas vraiment contre les rhumes. Même si vous en prenez quotidiennement pendant des décennies ! C'est la conclusion d'une méta-analyse finlandaise, qui a passé en revue pas moins de trente études sur le sujet.

Le Pr Harri Hemilä (Université d'Helsinki) et son équipe sont catégoriques, « pour la majorité des gens les bénéfices de ce remède populaire (la prise de vitamine C, n.d.l.r.) sont tellement ténus que l'investissement n'en vaut pas la peine ». En fait, c'est davantage dans des conditions extrêmes que la vitamine C s'avèrerait la plus utile. Elle pourrait prévenir le rhume chez les marathoniens, les skieurs ou les soldats exposés à un froid ou un stress intenses, par exemple. Ce n'est pas vraiment la vie de tous les jours…

Les auteurs donc, ont compilé les résultats de trente études consacrées à l'efficacité contre le rhume commun - lequel ne doit pas être confondu avec le rhume des foins d'origine allergique- d'une prise quotidienne d'au moins 2g de vitamine C. Résultat en matière de prévention, « la supplémentation quotidienne en vitamine C ne réduit pas les risques de rhume. » Ni leur sévérité d'ailleurs. « Il est donc inutile d'en absorber 365 jours par an ». En revanche, rien ne vous empêche de boire un verre de jus d'orange tous les matins. Grâce à sa richesse en vitamine C mais aussi en sucres d'absorption rapide, ce fruit est excellent contre la fatigue et pour un salutaire coup de fouet matinal…

Source : The Cochrane Library


Encore une infirmation des théories farfelues de feu Linus Pauling, double prix Nobel... de Chimie et de la Paix, pas de médecine.

22 août 2007

Sida: la tactique des négationnistes

Agence Science-Presse – Difficile à croire pour un esprit rationnel, mais il existe encore des gens bien intentionnés et intelligents qui nient que le VIH soit le virus responsable du sida. Après trois décennies, ce virus continue d’entretenir sa légion de « sceptiques » dont les tactiques se révèlent être les mêmes que celles des créationnistes ou des « sceptiques » du réchauffement planétaire.
Le consensus scientifique quant à la cause du sida s’appuie sur des montagnes de recherches en provenance des cinq continents et menées avec des méthodologies nombreuses et parfois inédites. Or, comme ceux qui veulent s’y opposer n’ont aucune donnée scientifique solide à proposer, il ne leur reste que deux méthodes : « dénigrer la notion d’autorité scientifique en général, ou prétendre que la communauté du VIH est intellectuellement corrompue ».
C’est ce que résument une épidémiologiste et un neurologue dans une analyse qu’ils publient cette semaine sur cette « tactique de dénégation »; ce sont là, ajoutent-ils, exactement les mêmes tactiques qu’emploient les créationnistes lorsqu’ils veulent prétendre que l’évolution est une tromperie, ou les lobbystes de droite lorsqu’ils veulent prétendre que le réchauffement est un canular.
Le problème, c’est que ces mêmes personnes qui se présentent comme des « sceptiques » face à l’autorité, se jettent aveuglément dans les bras des « autorités » des médecines alternatives, écrivent Tara C. Smith et Peter Novella dans Public Library of Science - Medicine.
« Les négationnistes (deniers) arguent que parce que les scientifiques reçoivent des subventions, des appuis et du prestige grâce à leurs recherches, il est dans leur meilleur intérêt de maintenir le statu quo. Ce type de raisonnement est pratique, parce qu’il leur permet de choisir quelles autorités croire et lesquelles il faut rejeter parce que faisant partie du grand complot. En plus d’être sélective, cette logique est incohérente : par exemple, ils rejettent des études qui soutiennent l’hypothèse VIH parce que biaisée par « l’argent des pharmaceutiques », alors qu’ils acceptent inconditionnellement le témoignage d’un « anti-VIH » qui a d’importants intérêts financiers dans leur traitement alternatif. »
De fait, bien que les négationnistes condamnent le soi-disant « establishment scientifique », ils font de grands efforts pour promouvoir une liste de scientifiques et autres professionnels qui seraient, à les entendre, sur le point de pénétrer cet establishment. Le fait que la plupart de ces gens n’ont jamais étudié en virologie, en microbiologie ou même en médecine, ne les ébranle pas, au contraire.
Mettre toujours la barre plus haut
De toutes les caractéristiques des « sceptiques », la plus révélatrice est leur tendance, qu’ils soient anti-VIH, créationnistes ou « enviro-sceptiques », à toujours faire reculer le seuil ce qu’ils accepteraient comme preuve. La stratégie est simple, décrivent Smith et Novella : « toujours demander plus de preuves que ce qui peut actuellement être fourni. ».
A titre d’exemple, dans les années 1980, les anti-VIH prétendaient que les médicaments anti-sida étaient inefficaces, parce qu’ils ne prolongeaient pas l’espérance de vie et étaient même toxiques. Alors que ces médicaments se sont révélés au contraire de plus en plus efficaces, les anti-VIH ont commencé à simplement nier le lien entre VIH et sida.
Les méthodologies qu’ils accepteraient en d’autres lieux —par exemple, les arguments statistiques qui ont permis de démontrer un lien entre le tabac et certains cancers du poumon— sont rejetées dès lors qu’il s’agit du sida.
Réagir ou pas?
Faut-il s’en inquiéter? Oui, dans la mesure où cette attitude de méfiance fait des petits. « Des croyances plus fortes envers une théorie du complot sont associées avec des attitudes plus négatives envers l’usage du condom », par exemple.
Ces croyances « méritent une attention plus grande des chercheurs en médecine, à notre époque d’Internet », écrivent les deux auteurs, dont l’une entretient d’ailleurs un blogue de vulgarisation sur l'épidémiologie parmi les plus populaires du monde anglophone.
Pascal Lapointe


Les négationnistes du SIDA sont principalement des adeptes de "médecines parallèles" (c'est-à-dire sans le début d'un commencement de preuve d'efficacité), menant leur combat d'arrière-garde pour le bonheur de quelques vendeurs d'illusions.

19 août 2007

Un moteur pour OVNI inventé dans une cave ?

Claude Poher annonce sur son site internet www.universons.com avoir abouti dans sa recherche sur les "universons". Les universons seraient, selon cet ancien patron du GEPAN (le service public chargé d'étudier les OVNI), des particules créant la gravitation.

Après avoir essayé de convaincre les institutions puis les industriels de la validité de sa théorie, Claude Poher dut se résoudre à créer son propre laboratoire privé, afin de mettre au point ses expériences. Il vient de publier à destination de tous les résultats de ses travaux, et ça semble prometteur !

Cet objet noir, faussement banal, s'autopropulse en effet à une accélération de plus de 800 g !

Et il ne fait pas que s'autopropulser.

En effet, progressivement j'ai démontré expérimentalement tous les faits prévus par ma théorie :

L'autopropulsion de l'émetteur est démontrée expérimentalement. Elle est systématique et considérable.
L'accélération à distance de toute matière irradiée par le flux est démontrée expérimentalement.
La génération directe d'énergie électrique, à distance, est démontrée expérimentalement. Elle est très simple.
La création d'un champ électrique dans un diélectrique est démontrée expérimentalement.
La non absorption du flux anisotrope d'Universons par la matière est démontrée expérimentalement.
L'ionisation de l'azote par le flux et l'émission de lumière sont démontrées expérimentalement.

Mon invention permettra donc un jour de propulser un véhicule à de très fortes accélérations.

Elle constitue indirectement une confirmation scientifique expérimentale de la possibilité du voyage interstellaire. Il s'agit donc là d'une très importante réponse théorique et expérimentale à la question du "Comment ?" dansl'analyse de l'hypothèse de véhicules extraterrestres, pour tenter d'expliquer la nature de certains des plus étranges aspects du phénomène des observations fortuites d'OVNI.


Voila qui explique l'absence totale de résultat du GEPAN, malgré des longues années de travail, confié qu'il était à des personnes plus aptes à l'auto-illusion qu'à la science.

16 août 2007

La secte de Raël perd son procès contre un journal suisse

Le Monde.fr

Le quotidien suisse La Liberté a gagné le procès pour "tort moral" que lui avait intenté la secte raélienne, a annoncé jeudi le journal.

Le mouvement raélien s'était offusqué d'un article publié en 2005 par ce quotidien de Fribourg qui soulignait le message de soumission féminine promue par la secte et rappelait les positions raéliennes sur le clonage et ses relents d'eugénisme.

Le Tribunal civil de l'Est vaudois a estimé que chacune de ces dérives idéologiques était effectivement prouvée par la littérature raélienne. La secte a été condamnée à payer 6.800 francs suisses de dépens.

"La nécessité d'informer le public par voie de presse n'est pas en soi illicite ou répond à un intérêt prépondérant. Celui-ci passe avant le droit à l'honneur de la secte ou de ses membres", souligne le jugement cité par le journal.

Le mouvement raélien ainsi que deux de ses adeptes citées dans l'article avaient porté plainte contre La Liberté, réclamant chacun 15.000 francs (9.000 euros) de dommages et intérêts.

Le "guide national" pour la Suisse du mouvement raélien, M. Philippe Chabloz, a annoncé à l'agence de presse suisse ATS son intention d'introduire un recours contre la décision "inadmissible" du tribunal.

Nuit du 27 août, Un canular

Marilou Séguin
Le Journal de Montréal

Vous attendez avec impatience la nuit du 27 août pour voir la planète Mars «aussi grande que la pleine lune» dans le ciel, comme l'annonce un message circulant dans Internet? Oubliez ça, c'est un canular.

La planète Mars sera toujours trop éloignée pour apparaître autrement que comme un point brillant dans le ciel.

«Mars n'apparaîtra jamais au même diamètre que la pleine lune, c'est impossible», lance Louie Bernstein, astronome au Planétarium de Montréal.

Cette exagération provient vraisemblablement d'une erreur d'édition.

«Dans un texte publié en 2003, on disait qu'avec un grossissement de 75 fois avec un télescope, la planète Mars apparaîtrait aussi grande que la pleine lune à l'oeil nu, dit M. Bernstein. Mais lorsque ce texte a été repris, le début de la phrase a été oublié, donnant naissance à cette rumeur.»

De retour chaque année

Il y a une parcelle de vérité dans le message circulant dans Internet, mais elle est périmée depuis le 27 août 2003.

À l'époque, Mars se trouvait plus près de la Terre qu'à tout autre moment depuis 60 000 ans. Un tel phénomène ne se reproduira pas avant 2287. Toutefois, même à cette distance historique, le diamètre apparent de la planète rouge n'était qu'un centième de celui de la Lune.

«Le canular refait surface tous les mois d'août. Pourtant, ça serait le désastre si on voyait vraiment Mars aussi grosse que la Lune, dit M. Bernstein. Ça voudrait dire que la planète est sortie de son orbite et il y aurait sûrement une collision avec la Terre.»


Ce canular récurrent montre hélas les lacunes dans la formation scientifique générale, plus férue d'astrologie que d'astronomie.

15 août 2007

The age of endarkenment

Why is no one questioning the rise of new-age nonsense in the name of science, asks David Colquhoun.
Guardian Unlimited

Vials containing pills for homeopathic remedies

"Education: Elitist activity. Cost ineffective. Unpopular with Grey Suits. Now largely replaced by Training." Michael O'Donnell, in A Sceptic's Medical Dictionary (BMJ publishing, 1997)

The enlightenment was a beautiful thing. People cast aside dogma and authority. They started to think for themselves. Natural science flourished. Understanding of the real world increased. The hegemony of religion slowly declined. Real universities were created and eventually democracy took hold. The modern world was born. Until recently we were making good progress. So what went wrong?

The past 30 years or so have been an age of endarkenment. It has been a period in which truth ceased to matter very much, and dogma and irrationality became once more respectable. This matters when people delude themselves into believing that we could be endangered at 45 minutes' notice by non-existent weapons of mass destruction.

It matters when reputable accountants delude themselves into thinking that Enron-style accounting is acceptable. It matters when people are deluded into thinking that they will be rewarded in paradise for killing themselves and others. It matters when bishops attribute floods to a deity whose evident vengefulness and malevolence leave one reeling. And it matters when science teachers start to believe that the Earth was created 6,000 years ago.

A minor aspect of the endarkenment has been a resurgence in magical and superstitious ideas about medicine. The existence of homeopaths on the high street won't usually do too much harm. Their sugar pills contain nothing and they won't poison your body. The greater danger is that they poison your mind.

It is true that consulting a homeopath could endanger your health if it delays proper diagnosis, or if they recommend sugar pills to prevent malaria, but the real objection is cultural. Homeopaths are a manifestation of a society in which wishful thinking matters more than truth; a society where what I say three times is true and never mind the facts.

If this attitude were restricted to half-educated herbalists and crackpot crystal gazers, perhaps one could shrug it off. But the endarkenment extends to the highest reaches of the media, government and universities. And it corrupts science itself.

Even respectable newspapers still run nonsensical astrology columns and respected members of parliament seem quite unaware of what constitutes evidence. Conservative MP David Tredinnick advocated homeopathic treatment of foot and mouth disease and Lord Hunt, as health minister, referred to 'psychic surgery' as a "profession" in a letter written in response to question by a clinical scientist.

Under the influence of the Department of Health, normally sane pharmacologists on the Medicines and Health Regulatory Authority, which is meant to "ensure the medicines work", changed the rules to allow homeopathic and herbal products to be labelled with "traditional" uses, while requiring no evidence to be produced that they work.

Tony Blair himself created religiously divided schools at a time when that has never been more obviously foolish, and he defended in the House of Commons, schools run by "young-earth' creationists", the lunatic fringe of religious zealots.

The Blairs' fascination with pendulum wavers, crystals and other new-age nonsense is well known. When their elders set examples like that, is it any surprise that more than 30% of students in the UK now say they believe in creationism and intelligent design? As the biologist Steve Jones has pointed out so trenchantly, this makes it hard to teach them science at all.

Homeopaths and herbalists may be anti-science but they are not nearly as worrying as universities who try to justify the awarding of bachelor of science degrees in subjects that are anti-science to their core.

The University of Bedfordshire accredited a foundation degree course in nutritional therapy, at the Institute of Optimum Nutrition (IoN). The give-away is the term "nutritional therapy". Such therapists can claim, with next to no evidence, that changing your diet, and buying from them a lot of expensive "supplements", will cure almost any disease.

The IoN was founded in 1984 by Patrick Holford, whose qualification in nutrition is a diploma awarded by this institute in 1995. His advocacy of vitamin C as better than conventional drugs to treat Aids is truly scary.

The documents that relate to this accreditation are mind-boggling. One of the recommended books for the course, on "Energy Medicine" has been reviewed by the Skeptic magazine thus: "This book masquerades as science, but it amounts to little more than speculation and polemic in support of a preconceived belief."

The report of the university's Teaching Quality and Enhancement Committee (May 24th 2004) looks terribly official, with at least three "quality assurance" people in attendance. But the minutes show that they discussed almost everything about the course apart from the one thing that really matters, the truth of what was being taught. The accreditation was granted. It's true that the QAA criticised the university for this, but only because they failed to tick a box, not because of the content of the course.

The University of Central Lancashire's justification for its BSc in homeopathic medicine consists of 49 pages of what the late, great Ted Wragg might have called "world-class meaningless bollocks". All the buzzwords are there: "multi-disciplinary delivery", "formative and summative assessment", log books and schedules. But there is not a single word about the fact that the course is devoted to a totally discredited early 19th century view of medicine, not a word about truth and falsehood. Has it become politically incorrect to question things like this?

These examples, and many like them, result, I believe, from the bureaucratisation and corporatisation of science and education. Power has gradually ebbed away from the people who do the research and teaching, and become centralised in the hands of people who do neither.

The sad thing is that the intentions are good. Taxpayers have every right to expect that their money is well spent, and students have every right to expect that a university will teach them well. How, then, have we ended up with attempts to deliver these things that do more harm than good?

One reason is that the bureaucrats who impose these schemes have no interest in data. They don't do randomised tests, or even run pilot schemes, on their educational or management theories because, like an old-fashioned clinician, they just know they are right. Enormous harm has been done to science by valuing quantity over quality, short-termism over originality and, at the extremes, fraud over honesty.

Science, left to itself, and run by scientists, has created much of the world we live in. It has self-correcting mechanisms built in, so that mistakes, and the occasional bit of fraud, are soon eliminated. Corporatisation has meant that, increasingly, you are not responsible to your conscience, just to your line manager. The result of this, I fear, is a decrease in honesty, and in the long run, inevitably, a decrease in quality and originality.

If all we had to worry about was a few potty homeopaths and astrologers, it might be better to shrug, and get on with some real science. But now the endarkenment extends to parliament, universities and schools, it is far too dangerous to ignore.

David Colquhoun is a pharmacologist at University College London who writes the Improbable Science blog and website, where you can find more details on the issues discussed above.

14 août 2007

Mémoire de l'eau: les homéopathes la cherchent encore

(Agence Science-Presse) - La mémoire de l’eau, cette charpente sur laquelle s’appuie l’homéopathie, est un mirage. Et cette conclusion provient de la revue... Homeopathy.
Dans son dernier numéro, celle-ci publie une douzaine d’articles spécialement consacrés à la mémoire de l’eau : rappelons que la mémoire de l’eau est ce concept, hautement contesté, en vertu duquel les molécules d’eau conserveraient le « souvenir » des éléments chimiques avec lesquels elles ont été en contact.

C’est ce concept qui constitue la base même de l’homéopathie, parce que les produits homéopathiques sont si dilués que tout le monde s’entend, y compris les homéopathes, pour dire qu’après une demi-douzaine de dilutions, il ne subsiste plus la moindre trace, pas le moindre petit atome, du produit original. Par conséquent, pour justifier la vente de produits homéopathiques, il ne reste plus aux homéopathes qu’une explication, la mémoire de l’eau.

Or, dans ce numéro spécial, la douzaine d’articles n’arrivent nulle part à démontrer l’existence de la mémoire de l’eau. Et ce n’est pas faute d’avoir essayé.

La magie du 10

Le dogme homéopathique dicte que la dilution doit toujours être d’une portion dans 10 ou 100 portions. Vous prenez une goutte du produit original, vous le diluez dans 100 gouttes d’eau: c’est la première dilution. Vous prenez une goutte du mélange ainsi obtenu, et vous le diluez dans 100 gouttes d’eau, c’est la deuxième dilution. Et ainsi de suite jusqu’à la sixième dilution, ou 11e, ou 30e.

Or, pourquoi 1 dans 10 ou dans 100? Pourquoi pas dans 7, ou 8 ou 3,1416? Les homéopathes croient-ils que l’eau, en plus d’avoir de la mémoire, utilise le système décimal? Louis Rey, un chercheur suisse à son compte, a comparé les « signaux thermoluminescents » émis par des solutions de sel dans différentes dilutions homéopathiques, gelées puis réchauffées. Bohumil Vybiral et Pavel Voracek, de l’Université de Hradec Kralové, en république tchèque, ont testé des changements dans la visquosité de l’eau. Yolène Thomas, ancienne collaboratrice du Français Jacques Benveniste —l’auteur de la théorie de la mémoire de l’eau— a analysé la radiofréquence de l’eau lorsque mise en contact avec différents « comportements biomoléculaires », comme « l’inhibition de coagulation de protéines, et la dilatation des vaisseaux sanguins d’un coeur de cochon d’inde.

Tous ces chercheurs, parce qu’ils prenaient pour acquis qu’ils allaient trouver quelque chose « d’étrange », signalent inévitablement, de-ci de là, des anomalies statistiques. Mais aucune qui ne résiste à une analyse plus poussée. Qui plus est, on a souvent du mal à voir en quoi telle et telle expérience est liée à l’homéopathie et à son rituel de brassage (qu’ils appellent dynamisation) et de « magie du 10 » (voir encadré).

Plus simplement: aucune de ces expériences, reproche le chroniqueur de la revue Nature, ne va droit à l’essentiel : c’est-à-dire essayer de prouver que l’agent homéopathique dilué est toujours là, quand bien même ce n’est qu’à titre de souvenir, et qu’il a toujours l’effet qu’on veut lui attribuer.

C’est comme si ce fait ne pouvait en aucun cas être remis en question, même dans un numéro spécial pour lequel tant d’heures de travail et tant d’efforts ont été consacrés. C’est bien là la raison pour laquelle l’homéopathie est une croyance, et non une science.

Pascal Lapointe


Telle une religion, l'homéopathie repose sur un rituel reposant sur un dogme n'ayant connu aucune révision sérieuse ni remise en cause scientifique.

09 août 2007

USA: les enfants trouvent la nourriture meilleure avec le logo McDonald's

WASHINGTON (AFP) - Les Américains de trois à cinq ans trouvent la nourriture meilleure quand elle leur est présentée avec le logo de la chaîne de restauration rapide McDonald's, révèle une étude réalisée par des chercheurs américains.

Les scientifiques de l'université de Stanford et de l'hôpital pour enfants Lucile Packard en Californie ont donné à un groupe de 63 enfants deux échantillons de nuggets de poulet, hamburgers et frites provenant d'un McDonald's, et des carottes et du lait.

L'un des échantillons était présenté dans des emballages portant le logo de McDonald's et le second était emballé de façon standard.

Les enfants devaient goûter les deux échantillons de nourriture parfaitement identique et dire lequel ils préféraient ou si les deux avaient le même goût.

Dans le cas des nuggets, des frites, des carottes et du lait, un nombre conséquent d'enfants a dit que les produits siglés McDonald's avaient meilleur goût, selon les auteurs de l'étude, qui paraît dans l'édition du mois d'août d'Archives of Pediatrics & Adolescent Medicine.

"L'impact de la marque est très fort même chez des enfants qui n'ont que trois à cinq ans", a affirmé le Dr Thomas Robinson de l'hôpital Lucile Packard, principal auteur de l'étude.

Selon lui, cette préférence est le résultat du marketing intensif de McDonald's.

"Personne d'autre ne dépense autant d'argent pour promouvoir leurs produits de fast-food auprès des enfants", a-t-il déclaré.

Selon les auteurs de l'étude, McDonald's dépense plus d'un milliard de dollars par an en publicité aux Etats-Unis.

Près de 20% des petits Américains sont atteints d'obésité, une proportion qui a triplé en 40 ans.


Voila qui enterre la théorie infondée comme quoi les enfants ne seraient pas influençables par la suggestion et donc insensible à l'effet placebo, un des arguments favoris des croyants de l'homéopathie. S'ils sont même sensibles à la publicité bien avant de maîtriser la lecture, on peut facilement supposer qu'ils sont encore plus sensibles aux suggestions des parents dont dépend leur bien-être.

25 juillet 2007

Une princesse de Norvège souhaite partager ses dons de voyance

OSLO (Reuters) - La princesse Martha Louise de Norvège affirme avoir des dons de voyance et dit vouloir aider les autres en leur apprenant à parler avec les anges.

La fille du roi Harald V et de la reine Sonja, qui a une formation de kinésithérapeute, explique sur le site internet de son centre d'éducation alternative qu'elle communique avec les anges depuis son enfance.

Le centre Astarte Education, qu'elle a cofondé, promet à ses étudiants d'apprendre à "réaliser des miracles", et ce "grâce aux anges et à (leurs) propres forces".

"Je me suis toujours beaucoup intéressée aux thérapies alternatives", explique la princesse, âgée de 35 ans, sur le site http://www.astarte-education.com.

"Je m'occupais de chevaux quand je suis pour la première fois entrée en contact avec des anges. Plus tard, j'ai compris la valeur de ce don considérable et je souhaite le partager avec les autres", poursuit-elle.

Le Palais Royal a confirmé que le site internet reflétait la pensée de la princesse mais n'a pas souhaité faire davantage de commentaires.

Martha Louise, quatrième dans l'ordre de succession, n'a que très peu de chances d'accéder au trône.


On respire !

18 juillet 2007

Revealed: how the mind processes placebo effect

Expecting a big reward helps the reward to come true.

Michael Hopkin

Neuroscientists have found that people who experience a strong dose of pleasure at the thought of an upcoming reward are more susceptible to the placebo effect.

The research shows how the placebo effect, in which patients perceive a benefit from a medical treatment despite it having no genuine therapeutic activity, hinges on the brain's 'reward centre' — a region that predicts our future expectations of positive experiences, and which is also implicated in gambling and drug addiction. Greater activity in this brain region, called the nucleus accumbens, is linked to a stronger placebo effect, the new research shows.

This kind of mechanistic understanding of how the brain reacts to placebo treatments could help doctors to boost the effect, argues Jon-Kar Zubieta of the University of Michigan, Ann Arbor, who led the research.

"This is driving the idea that you can manipulate the placebo effect, to increase it for therapeutic treatment," he says.

Conversely, reducing or eliminating variations in the placebo effect could improve the accuracy of medical trials, which evaluate the effects of new therapies against that of a placebo. Reducing the variation in placebo effects among different volunteers could help to standardize trial results.

Great expectations

Zubieta and his team evaluated the placebo effect by giving volunteers a painful injection of salt solution into the cheek. Subjects were then told that they would be randomly assigned an injection either of painkiller or of placebo. In fact, all volunteers received a placebo. Later, some of the same patients were retested and not offered a second injection at all.

Participants generally reported more reduction in pain when given the placebo injections than those not given any placebo treatment at all, Zubieta and his colleagues report in the journal Neuron1. But the volunteers showed significant variations in the strength of their placebo effects.

The researchers suspected that the effect may be linked to the brain's reward centre, which kicks into life when a reward (in this case, pain relief) is expected. They scanned the brains of 14 of their 30 volunteers to monitor the production in the nucleus accumbens of a brain signalling chemical called dopamine, which is boosted in response to reward anticipation.

Activity in the nucleus accumbens was greater in those patients experiencing a strong placebo effect, the researchers found. "If your dopamine system doesn't work very well your placebo effect is probably going to stink," Zubieta says.

What's more, people who tended to show a strong placebo effect also had higher reward expectation in general, as demonstrated by a game in which they were told that they would be given varying amounts of money. During the game, their brains were scanned to assess their levels of optimism that the reward would be a handsome one.

Brain booster

The findings raise the possibility that patients could be given medically active drugs to activate or boost the placebo effect, although Zubieta warns that we don't really know how to do this yet. Drugs already exist to boost the brain's dopamine system, but can have a bizarre range of side effects, including turning patients into reckless gamblers as their reward-expectation centre goes into overdrive, he points out.

A better way to approach the problem might be to encourage doctors to be upbeat when telling patients about their treatments, suggests Chris Frith, a neuropsychologist at University College London. That should boost the patients' anticipation of reward and cure. "The doctors who do best are the ones who are most deluded that their treatments do work," he says.

It is still unclear how any anticipation of reward might then specifically affect the physiological problem being suffered by a patient. It is possible that the reward-anticipation triggers the production of homemade painkillers called endogenous opioids, for example. If so, it may be possible for people to control the release of such chemicals through thought (and belief) alone. "Is it possible to release these at will?" Frith asks.


La capacité d'auto-illusion ou la conviction de l'acteur seraient donc la clef d'un effet placebo maximal. Les cours de comédie seront bientôt au cursus universitaire médical. On pourrait aussi verser plus de crédits à la recherche médicale pour améliorer les traitements et les rendre largement supérieurs à ce que l'effet placebo peut produire.

Vitamin C Offers Little Protection Against Colds, Review Finds

Science Daily — Unless you run marathons, you probably won't get much protection from common colds by taking a daily supplemental dose of vitamin C, according to an updated review of 30 studies.

Conducted over several decades and including more than 11,000 people who took daily doses of at least 200 milligrams, the review also shows that vitamin C (ascorbic acid) does little to reduce the length or severity of a cold, according to the researchers at the Australian National University and the University of Helsinki.

However, they found that people exposed to periods of high stress -- such as marathon runners, skiers and soldiers on sub-arctic exercises -- were 50 percent less likely to catch a cold if they took a daily dose of vitamin C.

For most people, the benefit of the popular remedy is so slight when it comes to colds that it is not worth the effort or expense, the authors say. "It doesn't make sense to take vitamin C 365 days a year to lessen the chance of catching a cold," said co-author Harri Hemilä, a professor in the Department of Public Health at University of Helsinki in Finland.

The review appears in the latest issue of The Cochrane Library, a publication of The Cochrane Collaboration, an international organization that evaluates medical research. Systematic reviews draw evidence-based conclusions about medical practice after considering both the content and quality of existing medical trials on a topic.

Since the discovery of vitamin C in the 1930s, controversy regarding its efficacy in treating ailments from lung infections to colds has surrounded it. In the 1970s, Nobel Prize-winning chemist Linus Pauling popularized its regular use. His book, "Vitamin C and the Common Cold," encouraged people to take 1,000 milligrams of the vitamin daily.

The current recommended daily allowance of vitamin C is 60 milligrams. An eight-ounce glass of orange juice has about 97 milligrams of vitamin C.

Despite early mixed results and later evidence against its efficacy, charismatic Pauling became the world's vitamin C champion. "Pauling never recanted and never backed down," said Wallace Sampson, founding editor of the Scientific Review of Alternative Medicine and emeritus professor of medicine at Stanford University.

Regardless of the evidence against it, vitamin C remains popular because many people -- including those funding studies -- want to believe that it works, said Sampson, who debated Pauling on the radio and in letters.

These days, there is less interest in studying vitamin C and the common cold, said Hemilä, who has studied the vitamin for more than 25 years. The Cochrane Review was originally published in 1998 and updated in 2004 and this year. The latest update includes a single new study on the Vitamin C-cold connection.

However, researchers continue to examine vitamin C alone and in combination with other vitamins and substances, such as Echinacea, for its efficacy in preventing and treating diseases and conditions, including cancer. This is not necessarily a good thing, Sampson said. "It's broadside quackery."

Hemilä said he sees little use in further study for colds for adults. However, he would like to see more studies on vitamin C and colds in children and vitamin C and pneumonia. Vitamin C is not a panacea, but it is not useless either, Hemilä said. "Pauling was overly optimistic, but he wasn't completely wrong."

Note: This story has been adapted from a news release issued by Center for the Advancement of Health.


Le mythe de la vitamine C a la vie dure, malgré toutes les études scientifiques montrant que son efficacité est extrêmement limitée et s'applique à des cas peu courants comme celui des athlètes de haut niveau en effort intensif. Les crédules adeptes des pseudo-médecines continuent à en faire la publicité, pour le plus grand avantage financier des laboratoires pharmaceutiques qui la commercialisent.

11 juillet 2007

Un Roumain qui avait porté plainte contre Dieu débouté

BUCAREST (AFP) - Un Roumain qui avait porté plainte contre Dieu pour "escroquerie" et "abus de confiance", Lui reprochant notamment de ne pas avoir répondu à ses prières, a été débouté de son action par le Parquet de Timisoara (ouest), a rapporté mercredi le quotidien Evenimentul Zilei.

Mircea Pavel, 40 ans, qui purge une peine de 20 ans de prison pour meurtre, avait porté plainte contre "le nommé Dieu, domicilié aux cieux et représenté en Roumanie par l'Eglise orthodoxe", l'accusant d'"escroquerie, abus de confiance, corruption et trafic d'influence".

"Lors de mon baptême, j'ai conclu un contrat avec l'accusé visant à me délivrer du mal. Or, jusqu'ici, ce dernier n'a pas honoré ce contrat, bien qu'il ait reçu de ma part différents biens et nombreuses prières", a écrit M. Pavel.

Le Parquet de Timisoara l'a toutefois débouté de sa plainte, estimant que "Dieu n'est pas un sujet de droit et n'a pas d'adresse".


Le plaignant peut toujours changer de religion, jusqu'à en trouver une qui 'marche'.

10 juillet 2007

Un ex-secrétaire à la Santé américain affirme avoir été censuré

Par Will Dunham

WASHINGTON (Reuters) - Un ancien secrétaire à la Santé ("chirurgien-général") du président américain George W. Bush a accusé mardi l'administration de l'avoir censuré sur plusieurs dossiers, notamment celui des cellules-souches.

"Tout ce qui ne rentre pas dans le cadre du programme idéologique, religieux ou politique des responsables au pouvoir est ignoré, marginalisé, ou tout simplement enterré", a estimé le docteur Richard Carmona devant une commission de la chambre des représentants.

Carmona a été le premier secrétaire à la Santé nommé par George W. Bush, et a occupé ce poste de 2002 à 2006.

"Le problème de cette démarche, c'est qu'en matière de santé publique, tout comme en démocratie, il n'y a rien de pire que d'ignorer la science, ou d'en marginaliser l'expression pour des raisons dépendant de l'orientation politicienne. Le rôle du chirurgien-général est d'être le médecin du pays, pas celui d'un parti politique", a-t-il ajouté.

Carmona a affirmé que les responsables de l'administration Bush avaient censuré ses discours et l'avaient empêché de s'exprimer publiquement sur certains dossiers, dont la recherche sur les cellules-souches, la contraception et ses doutes quant à la politique gouvernementale de limiter l'éducation sexuelle à la promotion de l'abstinence.

Ces déclarations surviennent alors que le sénat américain doit tenir jeudi une audience à propos de la nomination du docteur James Holsinger en remplacement de Carmona, qui a été autorisé à achever son mandat en l'absence d'un remplaçant.

Des militants des droits homosexuels ainsi que plusieurs démocrates de premier rang ont critiqué Holsinger, estimant qu'il avait publié des écrits hostiles à l'homosexualité, mais la Maison Blanche estime qu'il a les qualifications requises.

Le porte-parole de la Maison Blanche Tony Fratto a déclaré que Carmona avait reçu le pouvoir nécessaire, et qu'il avait eu le devoir de guider les Américains sur les questions de santé.

"Nous serions déçus s'il a effectivement échoué à utiliser l'ensemble des possibilités de sa fonction pour défendre les dossiers dont il estimait qu'ils étaient dans l'intérêt du pays. Nous estimons que le docteur Carmona a reçu le soutien nécessaire pour mener à bien sa mission", a déclaré Fratto.

OBJECTIFS POLITIQUES, IDEOLOGIQUES, RELIGIEUX

Les cellules-souches sont considérées par de nombreux scientifiques comme un domaine de recherche prometteur sur le plan médical. Mais les détracteurs du projet le jugent immoral, car il rend nécessaire la destruction d'embryons humains.

Carmona a déclaré qu'on l'avait également empêché d'évoquer publiquement les fondements scientifiques de la recherche sur les cellules-souches afin de permettre au peuple américain d'en mieux comprendre les enjeux.

Il a ajouté que la majeure partie du débat à ce sujet avait été orientée par des objectifs politiques, idéologiques ou religieux.

"J'ai été bloqué à chaque étape. On me disait que la décision avait déjà été prise, 'sois discret, n'en parle pas'", a-t-il rapporté.

Carmona et deux de ses prédécesseurs, les docteurs Everett Koop et David Satcher, ont appelé à une plus grande indépendance de la fonction.

"Les interférences des politiques avec le travail du chirurgien-général semblent avoir atteint un niveau supérieur avec cette administration", a estimé le député Henry Waxman, démocrate de Californie qui dirige le comité devant lequel Carmona a témoigné.

"Le public attend d'un chirurgien-général qu'il soit protégé des pressions politiques et qu'il puisse exprimer son point de vue professionnel, basé sur les faits scientifiques les mieux documentés."

04 juillet 2007

Robert Faurisson condamné en appel et ouverture d'une nouvelle information judiciaire

AP - La cour d'appel de Paris a confirmé mercredi le jugement condamnant le négationniste Robert Faurisson, 78 ans, à trois mois d'emprisonnement avec sursis et 7.500 euros d'amende pour des propos tenus en février 2005 sur une chaîne de télévision iranienne niant l'extermination des juifs par les nazis.

Par ailleurs, le parquet de Paris a ouvert le 13 juin dernier une information judiciaire contre X pour "contestation de crimes contre l'humanité" et contre M. Faurisson pour "complicité" de ces mêmes faits suite à la participation de l'historien à une conférence sur l'Holocauste à Téhéran en décembre dernier, a-t-on appris mercredi de sources judiciaires.

Le juge d'instruction Marc Sommerer a été saisi de cette enquête, a-t-on ajouté de mêmes sources.

Le 15 décembre dernier, le président Chirac avait demandé au garde des Sceaux Pascal Clément "de faire diligenter une enquête préliminaire" à la suite des propos tenus par M. Faurisson à Téhéran "lors d'une conférence de presse mettant en cause la réalité de la Shoah".

Avant de saisir un juge d'instruction, il s'agissait de vérifier si la justice française était compétente, ce qui implique notamment une diffusion ou une publication des propos en France ou sur un site internet accessible depuis la France. Il fallait également établir si les propos tombaient sous le coup de la loi Gayssot sur le négationnisme.

La condamnation en appel de M. Faurisson porte sur une interview réalisée par téléphone le 3 février 2005 sur la chaîne iranienne Sahar 1, accessible en France sur Eutelsat. Il avait notamment déclaré qu"'il n'y avait jamais eu aucune tentative d'extermination des juifs par les nazis", encore moins "de politique d'extermination physiques des juifs".

La cour, dont la décision n'était pas disponible immédiatement, a modifié en revanche le montant des dommages et intérêts alloués aux trois parties civiles.

Robert Faurisson devra payer, non plus 1 mais 1.000 euros à chacune des associations: la Ligue des droits de l'Homme (LDH), le Mouvement contre le racisme et pour l'amitié entre les peuples (MRAP) et la Ligue internationale contre le racisme et l'antisémitisme (LICRA).


Un peu de patience, Faurisson va bientôt pouvoir revendiquer "l'excuse de sénilité".

Pour le 7/7/07, les futurs mariés misent en masse sur Las Vegas

Par Dan BENNETT

LAS VEGAS (AFP) - A Las Vegas, la capitale mondiale des unions express et du jeu, les candidats au mariage vont se bousculer par milliers samedi, espérant que les chiffres 7/07/07, réputés porter chance, leur assureront une vie de bonheur conjugal.
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Bravant les plus de 40°C qui règnent couramment en cette saison au coeur du désert du Nevada, ces couples vont se succéder dans la quarantaine de chapelles ponctuant la ville et les multiples salles dédiées aux unions des hôtels-casinos.

"Cela fait 49 ans que je suis dans le métier et nous n'avons jamais autant travaillé. C'est notre moment d'amour magique, hystérique, historique", affirme Charlotte Richards, propriétaire de la "Little White Chapel", "Petite chapelle blanche" installée sur le fameux "Strip", le grand boulevard de Las Vegas bordé de palmiers et de casinos géants.

Quelque 3.000 couples ont déposé une demande de mariage pour samedi dans le comté de Clark dont Las Vegas est le chef-lieu, pour le plus grand bonheur d'une ville qui vit par et pour l'argent qu'y déversent quelque 38 millions de visiteurs par an.

L'hôtel Mandalay Bay, dans le sud du "Strip", a ainsi prévu un programme spécial, "777 Beach Extravaganza", qui prévoit une cérémonie sur la plage artificielle du palace, un apéritif au champagne, un concert, une réception avec boissons à volonté, une photo souvenir et même un panier garni. Le tout pour un prix "arrondi" à 1.777 dollars.

L'affluence sans précédent de samedi a également décidé de nombreux hôtels et chapelles à allonger leurs heures de travail. Rien qu'au "Venetian", au style calqué sur Venise, 77 mariages sont prévus, trois fois plus qu'un samedi normal.

Dans l'établissement voisin du Paris-Las Vegas, l'un des derniers-nés du Strip, la chapelle affiche complet avec 35 mariages à la chaîne. Qu'à cela ne tienne, l'hôtel va organiser un mariage commun pour 14 couples en soirée dans une salle de conférences.

Au Flamingo, comme au Venetian, 77 mariages sont au programme, dispersés dans sept chapelles de ce casino historique de la ville du péché.

"Nous voulions que nos couples soient encore plus heureux en mariage", affirme Kris Labuda, gérant de la chapelle installée dans le jardin du Flamingo. "Cette date (du 7/07/07) représente la chance et va changer la vie de beaucoup de gens", assure-t-il.

Dans les chapelles connues pour leurs mariages à la carte où la seule limite est l'imagination des clients et l'épaisseur de leur portefeuille, la journée de samedi va enchaîner les cadences infernales. Plus de 100 couples vont défiler dans la "Chapel of the Flowers".

Et dans la "Little White Chapel", ils seront... 460.

"Nous ne pouvons pas prendre davantage de réservations, mais nous accepterons les gens sans rendez-vous, en les mettant où nous pourrons", souligne Charlotte Richards.

Virginia Valdez, 57 ans, a saisi l'occasion du 7 juillet pour dire "oui" à Stanley, son petit ami depuis 10 ans. "C'est plutôt sympa, surtout avec toute l'hystérie autour de cette date", explique cette Californienne: "lorsque j'irai au travail lundi, tout le monde va trouver ça intéressant".


En tous cas, il y a une industrie du mariage à qui cette date va porter chance. L'histoire ne parle même pas de Tony Parker et d'Eva Longoria, qui convoleront à Vaux-le-Vicomte, dans le 77, mettant ainsi toutes les chances de leur côté.

29 juin 2007

Science Not to Blame for Non-Religious Scientists

By Dave Mosher, LiveScience Staff Writer

Scientists are less religious than the general population, a new study shows, but the reason has little to do with their study of science or academic pressures.

The findings challenge notions that science is responsible for a lack of faith among researchers, indicating that household upbringing carries the biggest weight in determining religiousness.

"Our study data do not strongly support the idea that scientists simply drop their religious identities upon professional training, due to an inherent conflict between science and faith, or to institutional pressure to conform," said Elaine Howard Ecklund, a sociologist at the University at Buffalo and co-author of the study.

"It is important to understand this, because we face religious-scientific controversies over stem-cell research and evolution,” Ecklund said today.

Detailed in the latest issue of the journal Social Problems, the study is based on a survey of 1,646 scientists at 21 elite research universities and in-depth interviews with 271 of the scientists. Specifically, the survey contacted researchers specializing in physics, chemistry, biology, sociology, economics, political science, psychology and other fields.

Ecklund said nearly 75 percent of the subjects responded, which she said is extremely high for a faculty survey.

So why are scientists less religious? The data indicate that being raised in a religious home is the best predictor of how religious someone will be—scientist or member of the general population.

For general population information, Ecklund used data from the 1998 and 2004 General Social Survey (GSS), which is a national survey conducted by the National Opinion Research Center at the University of Chicago. Ecklund then compared the data to the scientists’ set, which was modeled after the GSS.

Among the study’s findings:

* 52 percent of scientists surveyed said they had no religious affiliation, compared with only 14 percent of the general population.
* Of the religious scientists, however, 15 percent identified themselves as Jewish compared to 2 percent of the religious general population.
* 14 percent of the general population described themselves as "evangelical" or "fundamentalist.” Less than 2 percent of scientists, however, identified themselves as either of these.

Curiously, younger scientists were more likely to believe in God and attend religious services than older scientists.

If these young and religious scientists continue to stay religious, Ecklund said, "it could indicate an overall shift in attitudes toward religion among those in the academy."


Cette étude donne une idée de la compatibilité relative des différentes religions avec des théories scientifiques. Il est clair que certaines pratiques religieuses telles que le fondamentalisme chrétien sont particulièrement intenables pour une personne travaillant dans un domaine scientifique. D'autres religions coexistent plus pacifiquement avec ce type d'activités. On ne s'étonnera donc pas de trouver relativement plus de ces religions dans la population scientifique. Mais le fait que la population scientifique soit nettement moins croyante que la population générale reste significatif, contrairement à ce que voudrait suggérer l'article.

28 juin 2007

Des traces de pesticides retrouvés jusqu'au coeur de Paris

PARIS (AFP) - Les pesticides sont présents dans l'air jusqu'au coeur de Paris et des villes qui l'entourent, selon une première étude de la société Airparif sur les traces de produits phytosanitaires dans l'air en Ile-de-France.
"Sur 80 pesticides recherchés, une trentaine ont été retrouvés en zone rurale et une vingtaine dans l'agglomération francilienne", conclut cette étude publiée jeudi qui confirme le caractère voyageur des composants, bien après leur application.

Les mesures se sont déroulées au printemps 2006 sur cinq sites différents et ont donné lieu à plus de 5.200 analyses, souligne Airparif, qui surveille la qualité de l'air en Ile-de-France.

Pour la première fois, Airparif s'intéresse à la pollution due aux pesticides, dont 3.200 tonnes environ sont employées chaque année dans la région pour des usages agricoles (48% du territoire régional est dévolu à l'agriculture) ou domestiques et urbains (jardins, parcs, voirie, cimetières...).

Bien qu'il n'existe aucune obligation réglementaire de mesurer les pesticides dans l'atmopshère, l'étude a été commandée par la direction régionale des affaires sanitaires et sociales (Drass) dans le cadre du plan cancer et par les départements agricoles de Seine-et-Marne et du Val-d'Oise.

Globalement, conclut Airparif, plus l'activité agricole est importante, plus le nombre de pesticides retrouvés dans l'air est élevé et les concentrations mesurées sont plus faibles en agglomération qu'en zone très agricole, comme la Beauce. Cependant, certaines molécules utilisées spécifiquement dans les jardins vont se retrouver en concentrations plus importantes en agglomération.

Par ailleurs, les composants retrouvés le plus fréquemment dans l'air ambiant - la trifluraline, le chlorothalonil et la pendiméthaline - ne sont pas nécessairement ceux retrouvés dans l'eau. Ainsi, certains produits comme le lindane (désormais interdit) persistent dans l'atmosphère alors que l'atrazine (interdite depuis 2003) persiste dans les eaux de surface, mais pas dans l'air.

Enfin, selon les modes d'application, 25 à 75% des produits appliqués se retrouveraient dans l'atmosphère, soit au moment du traitement soit après, en se volatilisant.


Voici qui expliquera pourquoi les produits "bios" ne sont pas nécessairement plus sains que les autres et pourquoi une députée européenne "Verte" s'est retrouvée avec un sang nettement plus pollué par certains polluants que ses collègues moins pointilleux sur leur alimentation.

25 juin 2007

Le Conseil de l'Europe souligne les dangers du créationnisme dans l'éducation

LE MONDE

Les discussions qui ont accompagné la rédaction du rapport du Conseil de l'Europe sur "Les dangers du créationnisme dans l'éducation" ont été houleuses. "Nous avons eu affaire à de violentes oppositions de la part d'un parlementaire russe, soutenu par des Hongrois ; il assimilait l'évolutionnisme au stalinisme, au nazisme et au terrorisme !", assure le rapporteur, l'ex-député français (PS) Guy Lengagne, qui devait présenter mardi 26 juin, une résolution invitant les 47 pays membres du Conseil de Strasbourg "à s'opposer fermement à toutes les tentatives de présentation du créationnisme en tant que discipline scientifique".

Apparu dans la seconde moitié du XIXe siècle, le courant créationniste rejette la théorie darwinienne de l'évolution des espèces par la sélection naturelle et défend l'idée que le monde a été créé par Dieu ; soit en six jours selon le récit de l'Ancien Testament, soit grâce à l'intervention d'un "dessein intelligent" pour les néocréationnistes.

"La cible première des créationnistes contemporains, essentiellement d'obédience chrétienne ou musulmane, est l'enseignement, s'inquiète le rapport. Nous sommes en présence d'une montée en puissance de modes de pensée qui, pour mieux imposer certains dogmes religieux, s'attaquent au coeur même des connaissances." En France, l'offensive la plus récente remonte à janvier : un Atlas de la création venu de Turquie - "l'un des principaux berceaux du créationnisme islamique", selon le rapport - visant à démontrer que "la création est un fait" et l'évolution une "imposture" a été distribué aux établissements scolaires, avant d'en être retiré.

"REFLUX DE LA SCIENCE"

L'offensive turque n'est pas un fait isolé. Dans plusieurs pays européens, les ministres de l'éducation ont remis en question l'enseignement du darwinisme. Le rapport cite la Pologne où, à l'automne 2006, le vice-ministre de l'éducation a déclaré : "La théorie de l'évolution est un mensonge, une erreur qu'on a légalisé comme une vérité courante". En 2004, en Italie, la ministre de l'enseignement a proposé d'abolir cet apprentissage dans le primaire et le secondaire. Sa collègue serbe a dû démissionner après avoir ordonné aux écoles d'abandonner l'enseignement de cette théorie. En 2005, la ministre néerlandaise a proposé l'organisation d'un débat sur l'enseignement des théories de l'évolution. Aux Etats-Unis, 38 % des citoyens prônent un abandon de l'enseignement des thèses évolutionnistes et le président George Bush défend l'idée d'un double apprentissage.

"Tous ces faits correspondent à un reflux de la science au profit du religieux ; or, vouloir priver les citoyens de l'accès à la connaissance scientifique est une des atteintes les plus graves aux droits de l'homme", assure M. Lengagne. Le rapport, qui reconnaît que les institutions des trois grands monothéismes se démarquent de ces positions radicales, n'exclut pas un enseignement des thèses créationnistes "dans le cadre d'un apprentissage du fait religieux" mais il insiste : "Ces thèses ne peuvent prétendre à la scientificité."

20 juin 2007

Tribunal de Saint-Etienne: des allégations trompeuses sur les bienfaits du magnétisme?

Le catalogue de cette société vantait les bienfaits pour la santé de produits magnétiques et promettait des résultats. Méthodes « empiriques », allégations mensongères selon l'accusation pour qui aucune expérimentation ne donnait crédit à ces dires.

En 2005, un catalogue publicitaire de la société stéphanoise Auris (1) vantait les mérites de huit articles ayant pour corollaire l'utilisation de champs magnétiques aux multiples bienfaits. Les aimants et « l'eau aimantée » avaient un effet bénéfique, selon ce document dans le domaine du bien-être et de la santé. C'était la « brosse magnétique » entraînant une « repousse vigoureuse des cheveux », le « coffret magnétique », « foudroyant la douleur », la « casquette magnétique » « idéale pour les maux de tête ». Et le texte ne manquait pas de prétentions. C'est bien là que le bât blesse, surtout dans le domaine médical puisqu'il « promettait des résultats » a noté le président Cuer. C'était le cas en matière de traitement des lombalgies, et de glaucomes, (un « masque oculaire ») ce qui a quelque peu stupéfait le tribunal. Or, si une action de nature à soulager peut bénéficier de la tolérance des pouvoirs publics, il n'en est pas de même d'une « action curative ». Ou alors, seulement si le produit a bénéficié de toutes les expérimentations.

« Publicité mensongère »

« C'est le principe des données acquises de la science » a rappelé le procureur, « avant la mise sur le marché, il y a un champ expérimental. Ce n'était pas le cas là ». Voila ce qui expliquait les poursuites contre ce chef d'entreprise pour « publicité mensongère », suite à la plainte d'un client mécontent à la DGCCRF (2) qui a enquêté.

Alors, il est vrai que des clients ont loué les bienfaits de ces produits, a noté Me Maisonnas pour la défense. Son client a tenté maladroitement de faire passer sa conviction, sa foi même dans le magnétisme, s'appuyant sur la thèse d'un scientifique. Thèse brillante certes, mais prudente quant aux effets réels d'une pratique aux « vertus millénaires » pourtant « saluée par la presse » a dit le défenseur.

« Charlatanisme »

Alors « charlatanisme aux fins d'appâter les gens crédules », pour l'accusation, ou costume bien trop grand pour un prévenu de bonne foi ? Non sans humour, la défense a bien voulu faire une concession : « Je ne dis pas que le délit n'existe pas, sinon j'aurais des cheveux sur la tête, mais ramenons cette affaire à de justes proportions : huit produits sur quatre cents c'est peu ». Le parquet a requis une amende de 30 000 euros pour la personne morale, quatre mois avec sursis et 5 000 euros d'amende pour la personne physique.

Délibéré au 30 juillet.

(1) Installée à Saint-Étienne, dix-huit salariés : vente par correspondance de quelque quatre cents produits.
(2) Direction générale de la consommation, de la concurrence et de la répression des fraudes.


19 juin 2007

Rushdie: manifestations de rue et protestation officielle du Pakistan

ISLAMABAD, Pakistan (AP) - Le Pakistan ne décolère pas. Sur fond de manifestations de rue à Lahore et Karachi, le ministère des Affaires étrangères a convoqué mardi l'ambassadeur britannique à Islamabad pour lui remettre une protestation officielle après le titre de chevalier accordé à l'écrivain Salman Rushdie par la reine Elizabeth.

De son côté, l'ambassadeur Robert Brinkley a lui aussi transmis aux autorités d'Islamabad une protestation de son pays au lendemain des déclarations d'un ministre pakistanais ayant suggéré qu'un tel honneur accordé à l'auteur des "Versets sataniques" pourrait justifier un attentat-suicide.

Lors de cette convocation, les autorités d'Islamabad ont officiellement protesté auprès de l'ambassadeur de Grande-Bretagne contre "le manque total de sensibilité" de Londres dans cette affaire, a fait savoir la porte-parole du ministère pakistanais des Affaires étrangères Tasnim Aslam.

L'ambassadeur a été reçu par un représentant du ministère qui lui a expliqué qu'aux yeux du Pakistan, Rushdie était "une personnalité controversée qui est moins connue pour ses contributions à la littérature que pour ses écrits offensants et insultants qui ont profondément blessé les sentiments des musulmans à travers le monde entier", a rapporté Mme Aslam.

Pour sa part, le diplomate britannique a protesté contre les déclarations faites devant les députés par le ministre pakistanais des Affaires religieuses, Ejaz ul-Haq. Lundi, ce dernier avait en effet déclaré que, "si quelqu'un faisait exploser une bombe sur son corps, il aurait raison de le faire, à moins que le gouvernement britannique ne s'excuse et ne retire le titre de 'sir'" à Salman Rushdie.

Lors de sa convocation au ministère, l'ambassadeur "a exprimé clairement la profonde préoccupation du gouvernement britannique face à ce que le ministre des Affaires religieuses aurait dit", a indiqué le Foreign Office à Londres dans un communiqué. "Le gouvernement britannique est très clair sur le fait que rien ne peut justifier des attentats-suicide."

Mardi, le ministre concerné a nuancé quelque peu ses propos en expliquant qu'il avait voulu dire qu'une telle récompense pour un homme comme Rushdie pourrait servir de justification pour des attentats-suicide.

Honorer l'auteur d'un "livre blasphématoire" pourrait nuire à l'harmonie interreligieuse et porter atteinte aux efforts pakistanais dans la lutte contre le terrorisme, a ajouté M. Ul-Haq. "Même une seule mauvaise mesure, comme la récompense accordée à cet homme Salman Rushdie, équivaut à gâcher ces efforts", a déclaré le ministre pakistanais aux journalistes à Islamabad.

Pour la deuxième journée consécutive, des manifestations de faible ampleur se sont déroulées dans des villes pakistanaises. A Lahore (est), une grosse centaine de partisans de groupes religieux sunnites et chiites ont manifesté devant le press club de la ville en criant "Pendez Salman Rushdie", "A bas la Grande-Bretagne", et en brûlant des drapeaux britanniques. A Karachi (sud), quelques dizaines de partisans d'un parti politique religieux ont scandé des slogans tels que "A mort Salman Rushdie" et ont brûlé une effigie de l'auteur.

Samedi, le palais de Buckingham a annoncé que la reine Elizabeth II d'Angleterre avait décidé de faire chevalier l'écrivain britannique d'origine indienne Salman Rushdie, auteur des "Versets sataniques". Jugeant cet ouvrage "blasphématoire" pour l'islam et le prophète Mahomet, l'ancien guide suprême de la Révolution islamique iranienne, feu l'ayatollah Khomeini, avait lancé en 1989 une "fatwa" (édit religieux) condamnant à mort le romancier.

A la suite de cette fatwa, l'écrivain avait été obligé de vivre dans la clandestinité pendant des années. Rushdie est considéré comme l'un des grands romanciers de langue anglaise de la fin du 20e siècle et a reçu de nombreuses récompenses littéraires.


La réaction des extrémistes religieux ne s'est pas faite attendre. Contrairement aux propos de M. Ul Haq, ce ne sont pas les "blasphèmes de Salman Rushdie qui favorisent le terrorisme mais les extrémistes qui justifient le meurtre de ceux qui n'ont pas le bonheur de penser comme eux et le disent librement, comme les y autorise la démocratie.

18 juin 2007

La coqueluche ? Une vieille maladie, mais qui tue encore en France

Par Destination Santé

Avec 35 décès depuis 1996, la coqueluche constitue de nouveau un problème de santé publique en France. Cette maladie oubliée touche particulièrement les nourrissons de moins de 3 mois, dont elle met en jeu le pronostic vital. La solution ? Une meilleure couverture vaccinale, et un diagnostic plus rapide.

Certes depuis l'introduction il y a 40 ans de la vaccination généralisée, le nombre de cas de coqueluche a connu en France une chute spectaculaire. Mais depuis une dizaine d'années, on observe une réémergence de la maladie chez les nourrissons. Celle-ci serait due à un changement de sa transmission, elle-même conséquence de l'absence de rappel vaccinal après 18 mois. Elle tiendrait également au faible taux de souches circulantes dans la population. Or ces dernières sont à l'origine de « rappels naturels ».

Résultat, la transmission ne se fait plus d'enfant à enfant comme autrefois, mais d'adulte à nouveau-né… Réunis récemment près de Nantes, des spécialistes de l'Institut Pasteur de Paris et des biologistes du CHU de Nantes ont fait le point sur cette pathologie. « Le problème, c'est la difficulté de diagnostiquer à temps la coqueluche », a expliqué le Dr Sophie Gibaud du Laboratoire de bactériologie et d'hygiène au CHU de Nantes. « Chez les tout-petits, elle est encore trop souvent confondue avec une rhinopharyngite ».

Or la coqueluche n'a rien à voir avec la rhino ! « Elle est beaucoup plus dangereuse, en particulier chez les moins de 3 mois, qui se retrouvent avec une détresse respiratoire sévère pouvant entraîner la mort ». D'où l'intérêt d'une nouvelle technique de diagnostic moléculaire, la PCR (Polymerase Chain Reaction), beaucoup plus rapide et efficace que la traditionnelle mise en culture.

« Cette technique est utilisée dans le cadre de l'étude nationale DIAMOCOQ lancée en mai 2006 » précise Sophie Gibaud. « Notre première évaluation est encourageante et nous pensons qu'il faudrait la généraliser ». Le seul problème… c'est son coût, « beaucoup trop élevé » selon elle, même si elle ne communique pas de prix.

Aujourd'hui en France, la coqueluche est la première cause de décès par infections bactériennes chez les moins de 2 mois. Et la 3ème, tous âges confondus.

Source : Conférence La coqueluche en 2007, réémergence d'une maladie oubliée, Westotel, La Chapelle sur Erdre, 24 mai 2007


Encore un exemple de l'effet nocif des théories des adeptes de l'anti-vaccination. La baisse de la couverture vaccinale, provoquée par des parents apeurés par les rumeurs absurdes propagées par ces adeptes, est responsable de plus de 3 décès par an, en France. On attend encore de voir un vaccin qui soit aussi nocif que ça.

14 juin 2007

Dans les champs d'OGM, les mauvaises herbes font de la résistance

Par Jean Etienne, Futura-Sciences

100 millions d'hectares de plantes OGM ont été cultivées dans le monde en 2006, dont 75 % partagent la même caractéristiques : elles sont résistantes au glyphosate , un désherbant total. Mais un constat alarmant vient d'être révélé : les mauvaises herbes deviennent, elles aussi, résistantes au glyphosate.

Comment cela est-il possible ? Lorsqu'en 1980 la société Monsanto a mis au point ce gène de la résistance et l'a implanté dans diverses plantes, notamment le maïs, le soja, le coton, le colza, la betterave et la luzerne, cela a été considéré comme une véritable bénédiction par les agriculteurs qui pouvaient ainsi éviter de répandre de coûteux herbicides sélectifs sur leurs récoltes, et le remplacer par le glyphosate, meilleur marché. La vingtaine de produits utilisés jusqu'alors sont pratiquement tombés en désuétude, tandis que la quantité de glyphosate pulvérisée annuellement passait de 4500 à 45000 tonnes. Bien entendu, l'innocuité de cet herbicide envers les plantes OGM donnait aussi la possibilité d'augmenter considérablement les doses pour un effet encore plus efficace sur les plantes parasites, astuce qui n'échappa pas aux cultivateurs…

Mais l'avenir s'assombrit quelque peu. Pour certains, le temps tourne même à l'orage car on découvre de plus en plus d'exemples où des plantes sauvages ont développé une forme de résistance au glyphosate. Le phénomène ne s'est pas encore généralisé mais s'étend de façon alarmante, non seulement aux Etats-Unis, mais aussi au Brésil, en Argentine et en Chine, et surtout en Australie où les autorités considèrent que cette évolution deviendra un problème majeur d'ici trois ou quatre ans.

L'Europe échappe complètement au problème, la culture d'OGM résistants au glyphosate y étant interdite. Ce qui fait dire à certains que le Vieux continent pourrait devenir dans un proche avenir un réservoir de plantes saines… Toutefois, des cas de résistance locaux ont été constatés en certains endroits où ce désherbant est utilisé, comme les vignobles et oliveraies du bassin méditerranéen, dénonce Christian Gauvrit, spécialiste des herbicides à l'Inra de Dijon.

La mutation des plantes parasites semble donc bien être une forme de défense naturelle face à une agression. En 1997 pourtant, la revue spécialisée américaine Weed Technology avait affirmé dans ses colonnes que "Les mutations qui confèrent la résistance au glyphosate sont tellement complexes qu'elles ne sont pas susceptibles d'être copiées par la nature". Nature aux réactions une fois de plus sous-estimées, comme on peut le constater aujourd'hui…

Mais les semenciers n'entendent pas en rester là. C'est ainsi que Monsanto travaille à la mise au point de plantes OGM résistantes à un autre herbicide, le Dicamba, et promet une commercialisation d'ici quatre ou cinq années. Seule ombre au tableau, celui-ci est beaucoup plus toxique que le glyphosate (dont la dose létale est de 0,2 gramme) et aussi moins efficace, ce qui pourrait contraindre à une utilisation à plus forte dose.

Note

Le glyphosate est commercialisé sous plusieurs noms, dont le plus connu est le Roundup. Il s'agit d'un herbicide efficace, pratique et sans doute moins dangereux que d'autres pesticides. Néanmoins, ses effets toxiques pour l'homme sont évidents, ainsi que les nombreux impacts négatifs pour la faune et la flore sauvages. Une étude effectuée en Californie, dans le programme de suivi des maladies causées par les pesticides, a démontré que les herbicides à base de glyphosate étaient la 3ème cause de maladie chez les agriculteurs et la première chez les gestionnaires d'exploitation. (Source Pesticide Action Network asbl, Belgique).

Le Muséum va revoir ses relations avec la Fondation Teilhard de Chardin

PARIS (AFP) - Le Muséum national d'histoire naturelle va reconsidérer la nature de ses liens avec la Fondation Teilhard de Chardin, a indiqué jeudi son directeur général Bertrand-Pierre Galey, en prenant acte de l'émotion du personnel face à un projet de réaménagement de l'établissement.
"Nous allons revoir nos relations avec la Fondation, qui est présente au Muséum depuis fort longtemps, dans un esprit de clarification. Tout sera réexaminé", a précisé M. Galey, interrogé au téléphone par l'AFP.

Les membres élus du conseil d'administration du Muséum avaient adopté quelques jours plus tôt une motion dénonçant "la confusion de fait entre cette fondation et l'association des Amis de Pierre Teilhard de Chardin dont les activités portent atteinte au principe de laïcité". Ils avaient à cette occasion demandé le réexamen par le conseil de "la question de sa présence au Muséum".

La source de cette émotion était un projet de réaménagement de la médiathèque pour que celle-ci puisse accueillir la Fondation. Les surfaces consacrées à l'accueil du public s'en seraient retrouvées amputées d'environ 85 m2, selon un élu du personnel.

Ce projet ne se fera pas, a assuré M. Galey. "Faire aujourd'hui ces aménagements serait une manière de manifester que les choses vont continuer comme avant", a-t-il ajouté. "Nous allons profiter d'un tel évènement, un peu circonstantiel et technique, pour remettre les choses à plat".

Le Jésuite Pierre Teilhard de Chardin (1881-1955) était à la fois un paléontologue, un géologue et un philosophe, dont les travaux ont fait polémique au sein de l'Eglise. La fondation qui porte son nom, reconnue d'utilité publique, est chargée de mettre ses écrits à la disposition des chercheurs. L'association, conçue comme le "prolongement organique" de la fondation, affiche en revanche clairement son orientation religieuse.

La Fondation est présidée par Henry de Lumley, le dernier directeur du Muséum issu des rangs de l'institution. M. Galey a indiqué qu'il s'était ouvert auprès de son prédécesseur de cette confusion entre la fondation et l'association. "Des activités à caractère confessionnel n'ont rien à faire au sein d'une institution de l'Etat", lui a-t-il dit.

Teilhard de Chardin, qui a contribué à la découverte de l'homme de Pékin, a travaillé plusieurs années au Muséum. "C'est une personnalité importante, même dans une vision purement laïque des choses", a reconnu M. Galey.

13 juin 2007

Au delà des gènes, le reste de l'ADN voit son rôle revalorisé

PARIS (AFP) - Au delà des gènes eux-mêmes, d'autres éléments de l'ADN jouent un rôle important, selon des travaux scientifiques publiés mercredi qui soulignent la complexité des interactions et remettent en cause certains dogmes.
La communauté scientifique va devoir réviser sa vision "de ce que sont les gènes et de ce qu'ils font" avec de possibles conséquences sur l'identification "des séquences d'ADN impliquées dans de nombreuses maladies humaines", résume le Dr Francis Collins, directeur de l'Institut américain de recherche sur le génome humain (NHGRI).

Réhabilitant ainsi une grande partie de l'ADN, hâtivement qualifiée par le passé "d'ADN poubelle", c'est-à-dire inutile, parce que sa fonction n'avait pas été identifiée, ces travaux conduisent à détrôner le gène, jusque là mis au premier plan.

Ces découvertes remettent en question la vision d'un génome "consistant en un petit ensemble de gènes définis, à côté d'une grande quantité d'ADN +poubelle+ non biologiquement actif", souligne le consortium ENCODE (the ENCyclopedia Of DNA Elements) qui publie ces travaux dans les revues scientifiques Nature et Genome Research.

Fruit de quatre années de recherches auxquelles ont participé 35 groupes de chercheurs de 80 organismes dans le monde, ces résultats "promettent de transformer notre compréhension du fonctionnement du génome humain": "l'image traditionnelle" de notre génome, comme une "collection bien ordonnée de gènes indépendants" est remise en cause, ajoute le consortium.

Ces résultats laissent entrevoir "un réseau complexe dans lequel les gènes, des éléments régulant leur activité et d'autres types de séquences d'ADN" interagissent, résume le consortium ENCODE dans un communiqué.

Le génome humain (ADN) compte quelque 3 milliards de paires de bases programmant, "directement ou indirectement, les instructions pour synthétiser presque toutes les molécules qui forment chaque cellule, tissu ou organe humains", rappellent les chercheurs.

Les gènes codant pour des protéines, c'est-à-dire programmant la formation de ces briques élémentaires de l'organisme, ne constituent qu'une très faible fraction du génome humain.

Le séquençage de celui-ci dans le cadre du Human Genome Project en 2003 a permis d'identifier quelque 22.000 gènes et les séquences régulant leur activité, soit environ 3 à 5% du génome, note le Wellcome Trust Sanger Institute associé à ces travaux.

Remettant en cause l'épithète d'ADN "poubelle", les nouvelles données montrent "que le génome contient très peu de séquences inutilisées, les gènes sont juste un des nombreux types de séquences d'ADN ayant un impact fonctionnel", selon le consortium et le Laboratoire européen de biologie moléculaire et de bioinfomatique (EMBL-EBI) qui a piloté l'analyse.

Selon ces travaux ayant porté sur près de 30 millions de paires de bases, soit 1% du génome humain, les séquences d'ADN situées hors des gènes "ont un rôle de régulation essentiel", commente un expert dans Nature.

La majorité de l'ADN (acide désoxyribonucléique) humain est transcrit sous forme d'ARN (acide ribonucléique), mais cet ARN (sorte de papier-calque de l'ADN) ne sert pas toujours à fabriquer des protéines.

Des études avaient déjà montré qu'à partir d'un même gène, différentes protéines pouvaient être produites, et non pas une seule comme on l'avait longtemps pensé.


Voila un nouvel exemple de la capacité des scientifiques à revoir leurs théories en douceur, très loin de la caricature de rigidité qu'en font les adeptes des croyances pseudo-scientifiques. Evidemment, leurs théories ne sont pas modifiées sans raison, comme le font les pseudo-scientifiques, pour imposer des absurdités sans aucune preuve.

11 juin 2007

Testostérone : une hormone qui fourre son nez dans notre espérance de vie !

Par Destination Santé

« Chez les hommes de plus de 50 ans, une baisse anormale du taux de testostérone est susceptible d'augmenter le risque de mortalité ». En revanche, une supplémentation en testostérone n'a pas permis de diminuer ce risque.

C'est la conclusion d'un travail américain qui a englobé près de 800 patients. Le Pr Gail Laughlin et son équipe (University of California, Sans Diego) ont analysé les dossiers de 795 patients de sexe masculin qui tous, avaient participé dans les années 1970 à une vaste étude épidémiologique. L'objectif était de déterminer si une baisse particulièrement importante de leur taux de testostérone -l'hormone sexuelle masculine- avait pu influer sur leur espérance de vie.

Résultat « sur 18 ans, les hommes présentant les baisses de taux les plus prononcées ont eu un risque de mortalité plus élevé que la moyenne », précise Gail Laughlin. Un sur-risque qui peut monter jusqu'à… 33% dans certains cas. En revanche et c'est peut-être là le plus intéressant, la supplémentation hormonale en testostérone n'a entraîné « aucune » diminution de ce sur-risque. D'autres travaux seront donc nécessaires pour lever le voile sur l'influence exacte de la testostérone sur l'espérance de vie des plus de 50 ans.

Source : The Endocrine Society' ENDO 07 Research Summaries Book, 5 juin 2007


Voici un exemple de 'surprise' que peut provoquer la confusion entre corrélation et causalité. La baisse anormale de la testostérone est corrélée à un risque de surmortalité. Si la baisse de l'hormone était liée causalement à cette surmortalité, la supplémentation de testostérone résoudrait le problème. Or, ce n'est pas le cas. Il y a donc un ou plusieurs facteurs inconnus, qui provoquent cette baisse de la testostérone et qui eux sont liés causalement à la surmortalité observée. Mais ce n'est pas une supplémentation de testostérone qui règlera le problème réel.

07 juin 2007

Des sectes derrière un parti français qui présente 475 candidats

Agence France-Presse

Paris -- Le président de la commission d'enquête parlementaire sur les sectes en France a dénoncé jeudi «les liens» existant entre un parti qui présente 475 candidats aux législatives et des sectes comme la scientologie, les raéliens, Moon ou l'Ordre du temple solaire (OTS).

«Je tiens à informer l'opinion et les électeurs des liens existants entre le parti "France en action", qui présente des candidats dans la quasi totalité des circonscriptions françaises, avec des organisations à caractère sectaire tels que l'OTS (Ordre du temple solaire), le mouvement raélien, la scientologie, la kinésiologie, Moon et Krishna», a déclaré à l'AFP Georges Fenech, député du parti de droite UMP.

La «France en action, dirigée par Jean-Marc Governatori, ancien chef d'entreprise, est l'émanation de plusieurs mouvements sectaires», a-t-il affirmé, à quatre jours du premier tour des législatives.

M. Fenech a identifié plusieurs candidats de ce parti qui ne sont que des «faux nez de sectes».

Ainsi, à Lille (nord), Thierry Beccourt, président de la Coordination des associations de particuliers pour la liberté de conscience, représente selon M. Fenech la scientologie.

Le député, également magistrat, souligne que «ce n'est pas la première fois que les sectes utilisent le financement des partis politiques à l'occasion des élections».


Les thèmes soutenus par Governatori sont typiquement ceux que développent ces groupes à caractères sectaires, notamment les théories fumeuses des adeptes de l'anti-vaccination.

06 juin 2007

La malédiction de la rue Katif …

Raphael Aouate
Arouts7

Une partie de ses résidents ne souhaite qu’une chose : un changement de nom pour leur rue Katif. Beaucoup trop de tragédies se sont déroulées dans cette rue de la ville de Carmiel … Superstition ou … ?

Ils sont venus en groupe, il y a quelques jours, taper aux portes de la municipalité de Carmiel. Leur intention : changer le nom de la rue Katif. La raison est simple et inquiétante : durant ces dernières années, bon nombre de ses résidents ont rendu l’âme, et pour une bonne part, dans des accidents de la route.
« Il s’agit d’une série d’accidents ou d’événements mortels » a déclaré hier (mardi) Sharon Yossef (33 ans), l’une des personnes à l’origine de cette doléance particulière. « Un cycliste qui habite ici a été tué, percuté par une voiture. Deux bébés sont décédés quelques instants après leur naissance. Une autre jeune fille est morte des suites d’une méningite. Un autre petit garçon est tombé du toit et a succombé. Ma fille et moi nous sommes cassés la jambe, mon fils a heurté une fenêtre et a souffert des nombreux éclats de verre ».
Depuis quelques jours, les résidents de la rue Katif ont souhaité mettre en place une prière collective de grande envergure sous la supervision du rabbin de la ville de Carmiel. « Le rassemblement fut très émouvant » a déclaré le rabbin Avraham Tsvi Margalit. « Nous avons récité des prières afin de recevoir des bonnes nouvelles et nous avons également lu des Tehilim (Psaumes du Roi David). Ces actions ont été entreprises afin d’éloigner le mal de cette rue, afin de ne plus entendre de lamentations ni de pleurs dans cette rue. Je suis pour un changement de nom de cette rue. S’il y a un moyen de mettre fin à la détresse des habitants. Et devant de telles évidences, on ne peut pas discuter. » a-t-il ajouté.
Ainsi, le maire de Carmiel, Adi Eldad a fait savoir aux plaignants qu’il souscrivait à leur requête, et que le changement de nom était envisagé. Seulement, suite à la lettre envoyée par la municipalité, certains résidents ont signifié leur opposition à ce projet.
Une porte parole de la ville, Lévia Fisher, a en effet expliqué que plusieurs personnes s’étaient exprimées par écrit ou oralement contre l’intention de changer le nom de leur rue. « La ville ne peut ignorer une opposition, conséquente, à un tel projet ».
Affaire à suivre donc …


Juives, chrétiennes ou musulmanes, la superstition et la bêtise humaine sont toujours des malédictions.

04 juin 2007

Un million de livres à qui prouvera l'existence de "Nessie"

LONDRES (Reuters) - Un bookmaker anglais offre depuis lundi un million de livres sterling (1,47 millions d'euros) à quiconque sera en mesure de prouver que le légendaire monstre écossais du Loch Ness existe réellement.

Le bookmaker William Hill va fournir pour l'occasion aux spectateurs d'un festival de musique ayant lieu sur place le week-end prochain quelque 50.000 appareils photographiques.

"Nous espérons que ce butin d'un million de livres sterling va aider à résoudre l'une des grandes énigmes de notre époque", a indiqué un porte-parole.

A l'heure actuelle, les parieurs estiment à 250 contre un que l'énigme restera entière cette année.


Parions que la cote augmentera rapidement, une fois que la publicité autour de cet événement se sera calmée. Il y a cependant peu de chances que ce prix permette de résoudre l'énigme, vu que la preuve de l'inexistence est une impossibilité logique.

03 juin 2007

Power Plate: attention aux risques

CHICAGO (AP) - Après l'engouement, les réserves. Le Power Plate, cette machine qui vous promet un corps de rêve en stimulant vos muscles, ne serait pas sans risque. Les experts déplorent l'absence de recul sur une méthode qui repose sur d'intenses vibrations.

Outre les douleurs et les lésions du cartilage que son utilisation peut entraîner, certains experts mettent en garde contre d'éventuels dangers pour le cerveau.

Ce qui n'empêche toutefois pas la NASA de s'intéresser de près à cet appareil qui pourrait contribuer à réduire l'atrophie musculaire et la perte osseuse dont sont victimes les astronautes pendant leurs longs séjours en apesanteur dans l'espace.

Les utilisateurs de l'appareil adorent la sensation vibratoire et la rapidité de la séance d'entraînement dont la durée est réduite des deux tiers, selon ses défenseurs. Une séance écourtée qui plaît aux salariés très occupés, aux mères d'enfants en bas âge et à toute personne qui veut éviter les exercices.

Le Power Plate vibre 20 à 50 fois par seconde dans trois directions différentes, augmentant les forces de la gravitation sur le corps, selon la firme du même nom, basée à Northbrook (Illinois). La firme assure que son appareil améliore l'efficacité des mouvements réalisés sur l'appareil. L'entraînement, qui n'est pas aérobique, s'apparente plus à du "soulever de poids sans poids".

Power Plate vend différents modèles à usage individuel ou collectif à des prix allant de 2.500 euros à 8.000 euros. Les machines pèsent de 120 à 230 kilos et sont dotées de sangles.

Une étude menée par le centre spatial Johnson de la NASA souligne que l'utilisation d'un plateau vibratoire pendant des exercices faits accroupis renforce le travail musculaire, mais ne dit pas si les vibrations permettent aux athlètes de courir plus vite ou de sauter plus haut.

"La vibration marche, mais nous cherchons à savoir comment l'utiliser au mieux, et je pense que nous sommes loin d'atteindre ce but", admet Bill Amonette, un des auteurs de l'étude et expert dans le domaine de la forme à l'université de Houston-Clear Lake. "Je pense que nous devons être prudents."

Des chercheurs s'inquiètent des dangers à terme d'une vibration de grande amplitude qui envoie des secousses dans tout le corps, note Andrew Abercromby, lui aussi du centre spatial Johnson.

Clinton Rubin, professeur d'engineering biomédical à l'université d'Etat de New York, a mis au point un appareil -que la FDA vient d'approuver- indiqué dans la prévention et la réversibilité de la perte osseuse observée dans l'ostéoporose mais qui délivre des vibrations bien moins fortes que celles du Power Plate.

Car si la société Power Plate avertit du danger que fait courir son appareil pour les femmes enceintes, les personnes souffrant de décollement de la rétine, de phlébite ou de tumeurs osseuses, elle ne prévient pas le public de la possibilité de douleurs, de lésions du cartilage, de la vision qui peut devenir floue, de la perte auditive et même des effets sur le cerveau.


Et n'oublions pas que les allégations sportives, ou contre la cellulite, que mettent en avant les centre de soins avec la Power Plate, n'ont jamais été démontrées.

02 juin 2007

Pays-Bas: l'émission de télé-réalité proposant un don d'organe était un canular

Les présentateurs d'une chaîne publique néerlandaise qui s'apprêtaient vendredi à diffuser une émission de télé-réalité dans laquelle une femme atteinte d'une tumeur au cerveau devait choisir un candidat pour lui faire don d'un de ses reins, ont déclaré à la dernière minute qu'il s'agissait d'un canular.

Les présentateurs du "Big Donor Show" ("grande spectacle de donateur") ont déclaré que la femme de 37 ans n'était pas en fait atteinte d'une tumeur, et affirmé que l'affaire entière avait été destinée à pousser le gouvernement néerlandais à réformer la législation sur le don d'organe et à alerter l'opinion sur le besoin d'organes pour les greffes aux malades.

Les trois patients qui étaient supposés être candidats au don des reins de la femme, sont en revanche malades et ont besoin d'une greffe, ont précisé les présentateurs, selon lesquels ils avaient participé au canular de leur plein gré.

29 mai 2007

Un parc d'attractions sur les ovnis prochainement à Roswell

AP - Véritable lieu de culte pour ufologues, la petite ville de Roswell, dans le désert du Nouveau-Mexique, entrée dans l'histoire grâce au prétendu crash d'un objet volant non identifié (ovni) en 1947, espère attirer toutes sortes de visiteurs avec son futur parc d'attractions dédié aux soucoupes volantes et aux extraterrestres.

Le site envisagé, d'une trentaine d'hectares, comprendra notamment une montagne russe "indoor", où, frisson ultime, les touristes pourront se faire [kidnapper] par des être venus d'ailleurs...

"Personne ne sera blessé et tout le monde sera de retour, sous sa forme initiale, du moins nous l'espérons", a assuré le concepteur du projet, Bryan Temmer.

Une salle consacrée à l'exploration scientifique de l'univers est également prévue dans ce parc unique en son genre, qui "ne sera pas seulement centré sur l'incident de Roswell et la question de savoir si c'est vraiment arrivé", a expliqué Temmer.

Le futur parc, baptisé Alien Apex Resort, pourrait ouvrir ses portes dès 2010. Il sera entièrement construit et géré par une entreprise privée. L'appel d'offres pour la construction débutera le mois prochain.

La construction du parc devrait coûter "plusieurs centaines de millions de dollars", selon les estimations de Zach Montgomery, planificateur urbain à Roswell.

Cette bourgade du sud-est du Nouveau-Mexique est devenue célèbre du jour au lendemain, en 1947, après le supposé crash d'un ovni dans un ranch des environs. L'armée américaine a révélé ultérieurement qu'il s'agissait plutôt d'un ballon-sonde météorologique.

Le concepteur du projet est un fanatique des parcs d'attractions et des romans de science-fiction. Il a présenté son projet à la mairie de Roswell il y a deux ans et touche aujourd'hui à son but. "Je savais qu'il n'y avait qu'un seul endroit au monde, et probablement dans l'univers, où cette idée pouvait se concrétiser", a-t-il résumé.

Les commerçants locaux voient bien sûr d'un très bon oeil l'arrivée du parc. Reste qu'à l'exception d'un musée et de boutiques à souvenirs, la ville a encore peu à offrir aux centaines de milliers de touristes attendus dans ce bout de désert

"Le principal reproche que nous font les touristes lors de notre festival annuel consacré aux ovnis, c'est qu'il n'y a pas assez de choses à faire", admet Zach Montgomery. Tout devrait changer avec les extraterrestres.


Et ainsi finira la farce de Roswell, en Disneyland pour frappés d'OVNI/ET.

Scientists divided over alliance with religion

· Rees sees main faiths as help in extremism fight
· Dawkins warns against 'buying into fiction'

Alok Jha, science correspondent
The Guardian

Scientists should form a closer alliance with mainstream religion in order to better fight extremism, the president of the Royal Society said yesterday.

Speaking at a debate at the Guardian Hay festival, Martin Rees, the Astronomer Royal who heads the Royal Society, said that science needed as many allies as it could find in the current climate. "If we give the impression that science is hostile to even mainstream religion, it will be more difficult to combat the kinds of anti-science sentiments that are really important," he said. "We need people like that as allies in dealing with extreme fundamentalism."

His fellow panellists, evolutionists Richard Dawkins and Steve Jones, disagreed. Prof Dawkins said that, though he had cooperated with the recently-retired Bishop of Oxford, Richard Harries, to complain about allowing creationists to set up schools, he urged a limit. "If we are too friendly to nice, decent bishops, we run the risk of buying into the fiction that there's something virtuous about believing things because of faith rather than because of evidence. We run the risk of betraying scientific enlightenment."

Bishops themselves never killed anybody, but possibly made the world safer for "people who do kill people by extolling the virtues of faith as opposed to reason and evidence".

Prof Jones discussed the problems he comes across when teaching students with Islamic backgrounds. "To a man and to a woman, there are parts of science they will not accept.

"That means that, in their early lives, they have been told deliberate lies by people who, I'm sure, know they are deliberate lies. I don't care how charming they are, I don't care how pleasant they are, these people are evil.

"What's true for imams is, more or less, true for bishops."

Lord Rees went on to point out potential threats to science. "There are new kinds of extreme views that are separate from religion - there are many strange cults that I find potentially terrifying." He cited the Raelian cult as an example, members of which believe that their leader came from outer space and are attempting to clone humans, saying: "They would say they are on the side of science. People like the Raelians show that we're kidding ourselves if we think that a scientific education makes people rational."

Cults allied to technology in this way could be dangerous. "You can imagine eco-groups who imagine the world would be better off without human beings. We need to combat these new irrationalities and, in doing this we should seek allies wherever we can, and I think allies do include people who call themselves religious. We should strive for peaceful co-existence with the mainstream religions."

· This article was amended on Tuesday May 29 2007. Homophone corner: "If we are too friendly to nice, decent bishops, we run the risk of buying into the fiction that there's something virtuous about believing things because of fate rather than because of evidence." This has been corrected.


On peut discuter avec des religieux mais certainement pas négocier avec eux sur les connaissances scientifiques, même sous prétexte de lutter contre l'intégrisme. Il s'agit ici d'un sophisme de modération: la Terre n'a pas 6000 ans comme le prétendent les intégristes, mais faut-il pout autant faire plaisir aux religieux 'modérés' en prétendant qu'elle n'a pas plus de 100000 ans, par exemple ?