22 août 2007

Sida: la tactique des négationnistes

Agence Science-Presse – Difficile à croire pour un esprit rationnel, mais il existe encore des gens bien intentionnés et intelligents qui nient que le VIH soit le virus responsable du sida. Après trois décennies, ce virus continue d’entretenir sa légion de « sceptiques » dont les tactiques se révèlent être les mêmes que celles des créationnistes ou des « sceptiques » du réchauffement planétaire.
Le consensus scientifique quant à la cause du sida s’appuie sur des montagnes de recherches en provenance des cinq continents et menées avec des méthodologies nombreuses et parfois inédites. Or, comme ceux qui veulent s’y opposer n’ont aucune donnée scientifique solide à proposer, il ne leur reste que deux méthodes : « dénigrer la notion d’autorité scientifique en général, ou prétendre que la communauté du VIH est intellectuellement corrompue ».
C’est ce que résument une épidémiologiste et un neurologue dans une analyse qu’ils publient cette semaine sur cette « tactique de dénégation »; ce sont là, ajoutent-ils, exactement les mêmes tactiques qu’emploient les créationnistes lorsqu’ils veulent prétendre que l’évolution est une tromperie, ou les lobbystes de droite lorsqu’ils veulent prétendre que le réchauffement est un canular.
Le problème, c’est que ces mêmes personnes qui se présentent comme des « sceptiques » face à l’autorité, se jettent aveuglément dans les bras des « autorités » des médecines alternatives, écrivent Tara C. Smith et Peter Novella dans Public Library of Science - Medicine.
« Les négationnistes (deniers) arguent que parce que les scientifiques reçoivent des subventions, des appuis et du prestige grâce à leurs recherches, il est dans leur meilleur intérêt de maintenir le statu quo. Ce type de raisonnement est pratique, parce qu’il leur permet de choisir quelles autorités croire et lesquelles il faut rejeter parce que faisant partie du grand complot. En plus d’être sélective, cette logique est incohérente : par exemple, ils rejettent des études qui soutiennent l’hypothèse VIH parce que biaisée par « l’argent des pharmaceutiques », alors qu’ils acceptent inconditionnellement le témoignage d’un « anti-VIH » qui a d’importants intérêts financiers dans leur traitement alternatif. »
De fait, bien que les négationnistes condamnent le soi-disant « establishment scientifique », ils font de grands efforts pour promouvoir une liste de scientifiques et autres professionnels qui seraient, à les entendre, sur le point de pénétrer cet establishment. Le fait que la plupart de ces gens n’ont jamais étudié en virologie, en microbiologie ou même en médecine, ne les ébranle pas, au contraire.
Mettre toujours la barre plus haut
De toutes les caractéristiques des « sceptiques », la plus révélatrice est leur tendance, qu’ils soient anti-VIH, créationnistes ou « enviro-sceptiques », à toujours faire reculer le seuil ce qu’ils accepteraient comme preuve. La stratégie est simple, décrivent Smith et Novella : « toujours demander plus de preuves que ce qui peut actuellement être fourni. ».
A titre d’exemple, dans les années 1980, les anti-VIH prétendaient que les médicaments anti-sida étaient inefficaces, parce qu’ils ne prolongeaient pas l’espérance de vie et étaient même toxiques. Alors que ces médicaments se sont révélés au contraire de plus en plus efficaces, les anti-VIH ont commencé à simplement nier le lien entre VIH et sida.
Les méthodologies qu’ils accepteraient en d’autres lieux —par exemple, les arguments statistiques qui ont permis de démontrer un lien entre le tabac et certains cancers du poumon— sont rejetées dès lors qu’il s’agit du sida.
Réagir ou pas?
Faut-il s’en inquiéter? Oui, dans la mesure où cette attitude de méfiance fait des petits. « Des croyances plus fortes envers une théorie du complot sont associées avec des attitudes plus négatives envers l’usage du condom », par exemple.
Ces croyances « méritent une attention plus grande des chercheurs en médecine, à notre époque d’Internet », écrivent les deux auteurs, dont l’une entretient d’ailleurs un blogue de vulgarisation sur l'épidémiologie parmi les plus populaires du monde anglophone.
Pascal Lapointe


Les négationnistes du SIDA sont principalement des adeptes de "médecines parallèles" (c'est-à-dire sans le début d'un commencement de preuve d'efficacité), menant leur combat d'arrière-garde pour le bonheur de quelques vendeurs d'illusions.

19 août 2007

Un moteur pour OVNI inventé dans une cave ?

Claude Poher annonce sur son site internet www.universons.com avoir abouti dans sa recherche sur les "universons". Les universons seraient, selon cet ancien patron du GEPAN (le service public chargé d'étudier les OVNI), des particules créant la gravitation.

Après avoir essayé de convaincre les institutions puis les industriels de la validité de sa théorie, Claude Poher dut se résoudre à créer son propre laboratoire privé, afin de mettre au point ses expériences. Il vient de publier à destination de tous les résultats de ses travaux, et ça semble prometteur !

Cet objet noir, faussement banal, s'autopropulse en effet à une accélération de plus de 800 g !

Et il ne fait pas que s'autopropulser.

En effet, progressivement j'ai démontré expérimentalement tous les faits prévus par ma théorie :

L'autopropulsion de l'émetteur est démontrée expérimentalement. Elle est systématique et considérable.
L'accélération à distance de toute matière irradiée par le flux est démontrée expérimentalement.
La génération directe d'énergie électrique, à distance, est démontrée expérimentalement. Elle est très simple.
La création d'un champ électrique dans un diélectrique est démontrée expérimentalement.
La non absorption du flux anisotrope d'Universons par la matière est démontrée expérimentalement.
L'ionisation de l'azote par le flux et l'émission de lumière sont démontrées expérimentalement.

Mon invention permettra donc un jour de propulser un véhicule à de très fortes accélérations.

Elle constitue indirectement une confirmation scientifique expérimentale de la possibilité du voyage interstellaire. Il s'agit donc là d'une très importante réponse théorique et expérimentale à la question du "Comment ?" dansl'analyse de l'hypothèse de véhicules extraterrestres, pour tenter d'expliquer la nature de certains des plus étranges aspects du phénomène des observations fortuites d'OVNI.


Voila qui explique l'absence totale de résultat du GEPAN, malgré des longues années de travail, confié qu'il était à des personnes plus aptes à l'auto-illusion qu'à la science.

16 août 2007

La secte de Raël perd son procès contre un journal suisse

Le Monde.fr

Le quotidien suisse La Liberté a gagné le procès pour "tort moral" que lui avait intenté la secte raélienne, a annoncé jeudi le journal.

Le mouvement raélien s'était offusqué d'un article publié en 2005 par ce quotidien de Fribourg qui soulignait le message de soumission féminine promue par la secte et rappelait les positions raéliennes sur le clonage et ses relents d'eugénisme.

Le Tribunal civil de l'Est vaudois a estimé que chacune de ces dérives idéologiques était effectivement prouvée par la littérature raélienne. La secte a été condamnée à payer 6.800 francs suisses de dépens.

"La nécessité d'informer le public par voie de presse n'est pas en soi illicite ou répond à un intérêt prépondérant. Celui-ci passe avant le droit à l'honneur de la secte ou de ses membres", souligne le jugement cité par le journal.

Le mouvement raélien ainsi que deux de ses adeptes citées dans l'article avaient porté plainte contre La Liberté, réclamant chacun 15.000 francs (9.000 euros) de dommages et intérêts.

Le "guide national" pour la Suisse du mouvement raélien, M. Philippe Chabloz, a annoncé à l'agence de presse suisse ATS son intention d'introduire un recours contre la décision "inadmissible" du tribunal.

Nuit du 27 août, Un canular

Marilou Séguin
Le Journal de Montréal

Vous attendez avec impatience la nuit du 27 août pour voir la planète Mars «aussi grande que la pleine lune» dans le ciel, comme l'annonce un message circulant dans Internet? Oubliez ça, c'est un canular.

La planète Mars sera toujours trop éloignée pour apparaître autrement que comme un point brillant dans le ciel.

«Mars n'apparaîtra jamais au même diamètre que la pleine lune, c'est impossible», lance Louie Bernstein, astronome au Planétarium de Montréal.

Cette exagération provient vraisemblablement d'une erreur d'édition.

«Dans un texte publié en 2003, on disait qu'avec un grossissement de 75 fois avec un télescope, la planète Mars apparaîtrait aussi grande que la pleine lune à l'oeil nu, dit M. Bernstein. Mais lorsque ce texte a été repris, le début de la phrase a été oublié, donnant naissance à cette rumeur.»

De retour chaque année

Il y a une parcelle de vérité dans le message circulant dans Internet, mais elle est périmée depuis le 27 août 2003.

À l'époque, Mars se trouvait plus près de la Terre qu'à tout autre moment depuis 60 000 ans. Un tel phénomène ne se reproduira pas avant 2287. Toutefois, même à cette distance historique, le diamètre apparent de la planète rouge n'était qu'un centième de celui de la Lune.

«Le canular refait surface tous les mois d'août. Pourtant, ça serait le désastre si on voyait vraiment Mars aussi grosse que la Lune, dit M. Bernstein. Ça voudrait dire que la planète est sortie de son orbite et il y aurait sûrement une collision avec la Terre.»


Ce canular récurrent montre hélas les lacunes dans la formation scientifique générale, plus férue d'astrologie que d'astronomie.

15 août 2007

The age of endarkenment

Why is no one questioning the rise of new-age nonsense in the name of science, asks David Colquhoun.
Guardian Unlimited

Vials containing pills for homeopathic remedies

"Education: Elitist activity. Cost ineffective. Unpopular with Grey Suits. Now largely replaced by Training." Michael O'Donnell, in A Sceptic's Medical Dictionary (BMJ publishing, 1997)

The enlightenment was a beautiful thing. People cast aside dogma and authority. They started to think for themselves. Natural science flourished. Understanding of the real world increased. The hegemony of religion slowly declined. Real universities were created and eventually democracy took hold. The modern world was born. Until recently we were making good progress. So what went wrong?

The past 30 years or so have been an age of endarkenment. It has been a period in which truth ceased to matter very much, and dogma and irrationality became once more respectable. This matters when people delude themselves into believing that we could be endangered at 45 minutes' notice by non-existent weapons of mass destruction.

It matters when reputable accountants delude themselves into thinking that Enron-style accounting is acceptable. It matters when people are deluded into thinking that they will be rewarded in paradise for killing themselves and others. It matters when bishops attribute floods to a deity whose evident vengefulness and malevolence leave one reeling. And it matters when science teachers start to believe that the Earth was created 6,000 years ago.

A minor aspect of the endarkenment has been a resurgence in magical and superstitious ideas about medicine. The existence of homeopaths on the high street won't usually do too much harm. Their sugar pills contain nothing and they won't poison your body. The greater danger is that they poison your mind.

It is true that consulting a homeopath could endanger your health if it delays proper diagnosis, or if they recommend sugar pills to prevent malaria, but the real objection is cultural. Homeopaths are a manifestation of a society in which wishful thinking matters more than truth; a society where what I say three times is true and never mind the facts.

If this attitude were restricted to half-educated herbalists and crackpot crystal gazers, perhaps one could shrug it off. But the endarkenment extends to the highest reaches of the media, government and universities. And it corrupts science itself.

Even respectable newspapers still run nonsensical astrology columns and respected members of parliament seem quite unaware of what constitutes evidence. Conservative MP David Tredinnick advocated homeopathic treatment of foot and mouth disease and Lord Hunt, as health minister, referred to 'psychic surgery' as a "profession" in a letter written in response to question by a clinical scientist.

Under the influence of the Department of Health, normally sane pharmacologists on the Medicines and Health Regulatory Authority, which is meant to "ensure the medicines work", changed the rules to allow homeopathic and herbal products to be labelled with "traditional" uses, while requiring no evidence to be produced that they work.

Tony Blair himself created religiously divided schools at a time when that has never been more obviously foolish, and he defended in the House of Commons, schools run by "young-earth' creationists", the lunatic fringe of religious zealots.

The Blairs' fascination with pendulum wavers, crystals and other new-age nonsense is well known. When their elders set examples like that, is it any surprise that more than 30% of students in the UK now say they believe in creationism and intelligent design? As the biologist Steve Jones has pointed out so trenchantly, this makes it hard to teach them science at all.

Homeopaths and herbalists may be anti-science but they are not nearly as worrying as universities who try to justify the awarding of bachelor of science degrees in subjects that are anti-science to their core.

The University of Bedfordshire accredited a foundation degree course in nutritional therapy, at the Institute of Optimum Nutrition (IoN). The give-away is the term "nutritional therapy". Such therapists can claim, with next to no evidence, that changing your diet, and buying from them a lot of expensive "supplements", will cure almost any disease.

The IoN was founded in 1984 by Patrick Holford, whose qualification in nutrition is a diploma awarded by this institute in 1995. His advocacy of vitamin C as better than conventional drugs to treat Aids is truly scary.

The documents that relate to this accreditation are mind-boggling. One of the recommended books for the course, on "Energy Medicine" has been reviewed by the Skeptic magazine thus: "This book masquerades as science, but it amounts to little more than speculation and polemic in support of a preconceived belief."

The report of the university's Teaching Quality and Enhancement Committee (May 24th 2004) looks terribly official, with at least three "quality assurance" people in attendance. But the minutes show that they discussed almost everything about the course apart from the one thing that really matters, the truth of what was being taught. The accreditation was granted. It's true that the QAA criticised the university for this, but only because they failed to tick a box, not because of the content of the course.

The University of Central Lancashire's justification for its BSc in homeopathic medicine consists of 49 pages of what the late, great Ted Wragg might have called "world-class meaningless bollocks". All the buzzwords are there: "multi-disciplinary delivery", "formative and summative assessment", log books and schedules. But there is not a single word about the fact that the course is devoted to a totally discredited early 19th century view of medicine, not a word about truth and falsehood. Has it become politically incorrect to question things like this?

These examples, and many like them, result, I believe, from the bureaucratisation and corporatisation of science and education. Power has gradually ebbed away from the people who do the research and teaching, and become centralised in the hands of people who do neither.

The sad thing is that the intentions are good. Taxpayers have every right to expect that their money is well spent, and students have every right to expect that a university will teach them well. How, then, have we ended up with attempts to deliver these things that do more harm than good?

One reason is that the bureaucrats who impose these schemes have no interest in data. They don't do randomised tests, or even run pilot schemes, on their educational or management theories because, like an old-fashioned clinician, they just know they are right. Enormous harm has been done to science by valuing quantity over quality, short-termism over originality and, at the extremes, fraud over honesty.

Science, left to itself, and run by scientists, has created much of the world we live in. It has self-correcting mechanisms built in, so that mistakes, and the occasional bit of fraud, are soon eliminated. Corporatisation has meant that, increasingly, you are not responsible to your conscience, just to your line manager. The result of this, I fear, is a decrease in honesty, and in the long run, inevitably, a decrease in quality and originality.

If all we had to worry about was a few potty homeopaths and astrologers, it might be better to shrug, and get on with some real science. But now the endarkenment extends to parliament, universities and schools, it is far too dangerous to ignore.

David Colquhoun is a pharmacologist at University College London who writes the Improbable Science blog and website, where you can find more details on the issues discussed above.

14 août 2007

Mémoire de l'eau: les homéopathes la cherchent encore

(Agence Science-Presse) - La mémoire de l’eau, cette charpente sur laquelle s’appuie l’homéopathie, est un mirage. Et cette conclusion provient de la revue... Homeopathy.
Dans son dernier numéro, celle-ci publie une douzaine d’articles spécialement consacrés à la mémoire de l’eau : rappelons que la mémoire de l’eau est ce concept, hautement contesté, en vertu duquel les molécules d’eau conserveraient le « souvenir » des éléments chimiques avec lesquels elles ont été en contact.

C’est ce concept qui constitue la base même de l’homéopathie, parce que les produits homéopathiques sont si dilués que tout le monde s’entend, y compris les homéopathes, pour dire qu’après une demi-douzaine de dilutions, il ne subsiste plus la moindre trace, pas le moindre petit atome, du produit original. Par conséquent, pour justifier la vente de produits homéopathiques, il ne reste plus aux homéopathes qu’une explication, la mémoire de l’eau.

Or, dans ce numéro spécial, la douzaine d’articles n’arrivent nulle part à démontrer l’existence de la mémoire de l’eau. Et ce n’est pas faute d’avoir essayé.

La magie du 10

Le dogme homéopathique dicte que la dilution doit toujours être d’une portion dans 10 ou 100 portions. Vous prenez une goutte du produit original, vous le diluez dans 100 gouttes d’eau: c’est la première dilution. Vous prenez une goutte du mélange ainsi obtenu, et vous le diluez dans 100 gouttes d’eau, c’est la deuxième dilution. Et ainsi de suite jusqu’à la sixième dilution, ou 11e, ou 30e.

Or, pourquoi 1 dans 10 ou dans 100? Pourquoi pas dans 7, ou 8 ou 3,1416? Les homéopathes croient-ils que l’eau, en plus d’avoir de la mémoire, utilise le système décimal? Louis Rey, un chercheur suisse à son compte, a comparé les « signaux thermoluminescents » émis par des solutions de sel dans différentes dilutions homéopathiques, gelées puis réchauffées. Bohumil Vybiral et Pavel Voracek, de l’Université de Hradec Kralové, en république tchèque, ont testé des changements dans la visquosité de l’eau. Yolène Thomas, ancienne collaboratrice du Français Jacques Benveniste —l’auteur de la théorie de la mémoire de l’eau— a analysé la radiofréquence de l’eau lorsque mise en contact avec différents « comportements biomoléculaires », comme « l’inhibition de coagulation de protéines, et la dilatation des vaisseaux sanguins d’un coeur de cochon d’inde.

Tous ces chercheurs, parce qu’ils prenaient pour acquis qu’ils allaient trouver quelque chose « d’étrange », signalent inévitablement, de-ci de là, des anomalies statistiques. Mais aucune qui ne résiste à une analyse plus poussée. Qui plus est, on a souvent du mal à voir en quoi telle et telle expérience est liée à l’homéopathie et à son rituel de brassage (qu’ils appellent dynamisation) et de « magie du 10 » (voir encadré).

Plus simplement: aucune de ces expériences, reproche le chroniqueur de la revue Nature, ne va droit à l’essentiel : c’est-à-dire essayer de prouver que l’agent homéopathique dilué est toujours là, quand bien même ce n’est qu’à titre de souvenir, et qu’il a toujours l’effet qu’on veut lui attribuer.

C’est comme si ce fait ne pouvait en aucun cas être remis en question, même dans un numéro spécial pour lequel tant d’heures de travail et tant d’efforts ont été consacrés. C’est bien là la raison pour laquelle l’homéopathie est une croyance, et non une science.

Pascal Lapointe


Telle une religion, l'homéopathie repose sur un rituel reposant sur un dogme n'ayant connu aucune révision sérieuse ni remise en cause scientifique.

09 août 2007

USA: les enfants trouvent la nourriture meilleure avec le logo McDonald's

WASHINGTON (AFP) - Les Américains de trois à cinq ans trouvent la nourriture meilleure quand elle leur est présentée avec le logo de la chaîne de restauration rapide McDonald's, révèle une étude réalisée par des chercheurs américains.

Les scientifiques de l'université de Stanford et de l'hôpital pour enfants Lucile Packard en Californie ont donné à un groupe de 63 enfants deux échantillons de nuggets de poulet, hamburgers et frites provenant d'un McDonald's, et des carottes et du lait.

L'un des échantillons était présenté dans des emballages portant le logo de McDonald's et le second était emballé de façon standard.

Les enfants devaient goûter les deux échantillons de nourriture parfaitement identique et dire lequel ils préféraient ou si les deux avaient le même goût.

Dans le cas des nuggets, des frites, des carottes et du lait, un nombre conséquent d'enfants a dit que les produits siglés McDonald's avaient meilleur goût, selon les auteurs de l'étude, qui paraît dans l'édition du mois d'août d'Archives of Pediatrics & Adolescent Medicine.

"L'impact de la marque est très fort même chez des enfants qui n'ont que trois à cinq ans", a affirmé le Dr Thomas Robinson de l'hôpital Lucile Packard, principal auteur de l'étude.

Selon lui, cette préférence est le résultat du marketing intensif de McDonald's.

"Personne d'autre ne dépense autant d'argent pour promouvoir leurs produits de fast-food auprès des enfants", a-t-il déclaré.

Selon les auteurs de l'étude, McDonald's dépense plus d'un milliard de dollars par an en publicité aux Etats-Unis.

Près de 20% des petits Américains sont atteints d'obésité, une proportion qui a triplé en 40 ans.


Voila qui enterre la théorie infondée comme quoi les enfants ne seraient pas influençables par la suggestion et donc insensible à l'effet placebo, un des arguments favoris des croyants de l'homéopathie. S'ils sont même sensibles à la publicité bien avant de maîtriser la lecture, on peut facilement supposer qu'ils sont encore plus sensibles aux suggestions des parents dont dépend leur bien-être.