30 octobre 2006

La justice fait un sort à la sorcière

MUNICH (AP) - Le tribunal administratif de Munich a ordonné lundi à une sorcière auto-proclamée de rembourser un client qui avait déboursé 1.000 euros pour un sort dans l'espoir de voir revenir vers lui sa compagne.

La justice a estimé que la "sorcière" avait proposé un service qu'il lui était "objectivement complètement impossible" de rendre. "La défenderesse a effectué le rituel correspondant pendant plusieurs mois, chaque fois à la pleine lune, mais sans résultat", note le tribunal. Il souligne que l'ensorceleuse avait garanti le succès alors qu'"un rituel d'amour n'est pas adéquat pour influencer une personne à distance".

Language center of brain not under control of subjects who 'speak in tongues'

Glossolalia, otherwise referred to as "speaking in tongues," has been around for thousands of years, and references to it can be found in the Old and New Testament. Speaking in tongues is an unusual mental state associated with specific religious traditions. The individual appears to be speaking in an incomprehensible language, yet perceives it to have great personal meaning. Now, in a first of its kind study, scientists are shining the light on this mysterious practice -- attempting to explain what actually happens physiologically to the brain of someone while speaking in tongues.

Researchers at the University of Pennsylvania School of Medicine have discovered decreased activity in the frontal lobes, an area of the brain associated with being in control of one's self. This pioneering study, involving functional imaging of the brain while subjects were speaking in tongues, is in the November issue of Psychiatry Research: Neuroimaging, the official publication of the International Society for Neuroimaging in Psychiatry.

Radiology investigators observed increased or decreased brain activity - by measuring regional cerebral blood flow with SPECT (Single Photon Emission Computed Tomography) imaging - while the subjects were speaking in tongues. They then compared the imaging to what happened to the brain while the subjects sang gospel music.

"We noticed a number of changes that occurred functionally in the brain," comments Principal Investigator Andrew Newberg, MD, Associate Professor of Radiology, Psychiatry, and Religious Studies, and Director for the Center for Spirituality and the Mind, at Penn. "Our finding of decreased activity in the frontal lobes during the practice of speaking in tongues is fascinating because these subjects truly believe that the spirit of God is moving through them and controlling them to speak. Our brain imaging research shows us that these subjects are not in control of the usual language centers during this activity, which is consistent with their description of a lack of intentional control while speaking in tongues."

Newberg went on to explain, "These findings could be interpreted as the subject's sense of self being taken over by something else. We, scientifically, assume it's being taken over by another part of the brain, but we couldn't see, in this imaging study, where this took place. We believe this is the first scientific imaging study evaluating changes in cerebral activity -- looking at what actually happens to the brain -- when someone is speaking in tongues. This study also showed a number of other changes in the brain, including those areas involved in emotions and establishing our sense of self."

Newberg concludes that the changes in the brain during speaking in tongues reflect a complex pattern of brain activity. Newberg suggests that since this is the first study to explore this, future studies will be needed to confirm these findings in an attempt to demystify this fascinating religious phenomenon.

From University of Pennsylvania School of Medicine


Et voilà un début d'explication pour ceux qui prétendent parler des langues qu'ils n'ont jamais apprise. Et pour ceux qui voudraient les brûler sur un bûcher pour pratiques satanistes.

Vampires et fantômes effraient les scientifiques américains

Horreur chez les scientifiques: de nombreux Américains croient vraiment aux fantômes, aux maisons hantées et autres vampires. A tel point que certains se sont fait chasseurs de zombies pour répéter ce que la science considère de longue date comme des évidences.

Effrayé par la crédulité des Américains pour les phénomènes paranormaux, le physicien Costas Efthimiou, de l'université de Floride centrale (UCF), a décidé d'utiliser les armes de la physique et des mathématiques pour démonter certaines croyances tenaces.

Ainsi, il prouve que les fantômes n'existent pas. Comment, en effet, pourraient-ils à la fois marcher et traverser les murs?, demande le scientifique dans un article à paraître. C'est impossible, car cela viole la deuxième loi de Newton, celle d'action-réaction: s'ils marchent, c'est qu'ils exercent une force sur le sol, tandis que s'ils traversent les murs, c'est qu'ils n'en exercent aucune, et les deux ne sont pas compatibles.

Quant aux vampires, ils sont définitivement détruits par un simple exercice de maths. Si un vampire doit sucer le sang d'un humain chaque mois, faisant de celui-ci un vampire qui doit à son tour trouver une nouvelle victime par mois, combien de temps aurait-il fallu à un seul vampire pour "contaminer" les 537 millions d'hommes qui vivaient sur terre en 1600? Moins de trois ans, répond Efthimiou, alors, soit nous sommes tous des vampires, soit ils n'existent tout simplement pas.

Ce sont des évidences, mais les gens ne les considèrent pas toujours comme telles, se justifie Costas Efthimiou. Ainsi, selon un sondage Gallup réalisé en 2005, plus d'un Américain sur trois pensent qu'une maison peut être hantée et plus de 20% d'entre eux croient aux sorcières ou à la communication avec les morts.

"Il s'agit d'une grande part du public qui croit à des choses que les scientifiques considèrent comme totalement hors de propos", commente le physicien. "Il y a des choses dont nous devons souligner que ce sont des idioties", renchérit le professeur Bob Park, auteur du livre "La Science vaudoue". Professeur de physique à l'université du Maryland, il est lui aussi persuadé que les scientifiques doivent rappeler certaines évidences.

Dans leur guerre contre les fantômes, les deux chercheurs respecteront pourtant une trêve mardi soir. Le jour d'Halloween, l'un comme l'autre ouvriront en effet leur porte à des petits vampires, zombies et autres sorcières, bien réels ceux-là. "Je leur donne des bonbons et je fais semblant d'avoir peur", dit Bob Park. "Ils aiment ça. Le problème, c'est ceux qui s'accrochent à ce truc."


Si on veut se faire encore plus peur, il suffit de regarder les pourcentages des croyants de l'astrologie, de l'homéopathie et autres charlataneries en France ou ailleurs.

27 octobre 2006

Latitude granted to homeopathy infuriates medical establishment

Alok Jha, science correspondent
The Guardian

New regulations allowing homeopathic remedies to put therapeutic claims on labels must be annulled, says the medical establishment. Lord Taverne, chairman of the charity Sense About Science, tabled a debate yesterday in the Lords on the rules, which he described as "disgraceful".

The rules allow remedies to be licensed based on observed symptoms and to be labelled to indicate what ailments they purport to treat. The Medicines and Healthcare products Regulatory Agency said the rules could improve consumer information. But hundreds of scientists, doctors and scientific societies have expressed concern. "It has come as a shock to the medical and scientific world," said Lord Taverne: "What is at issue here is the notion of trust between the public and drug regulation."

Catherine Collins, chief dietitian at St George's hospital, London, said the rules gave homeopathic products a legitimacy they did not deserve. "The only plausible explanation for any objectively determined benefit of homeopathy is a placebo effect. I assume the regulations would, therefore, legitimately be extended to cover Smarties used for similar treatment' purposes?"

Adrian Newland, president of the Royal College of Pathologists, said he did not oppose homeopathic remedies it if there was no evidence of detriment. "There is a special concern, however, that the endorsement of such therapies without appropriate pre-clinical tests and clinical trials and without rigorous safety and efficacy data may encourage patients to use them as an alternative to conventional treatments."

The British Homeopathic Association said it regretted Lord Taverne's debate. "The public will benefit by being able to read simple indications on the packaging for remedies for minor acute, self-limiting ailments such as nausea, headache, the common cold, skin conditions, digestive complaints, etc, based on bibliographic evidence accumulated over 200 years. Other preparations such as cough mixtures and expectorants are available over the counter without clinical trial evidence," it said in a statement.


Et encore, les Smarties, il y a du chocolat dedans. Rien ne permet de dire qu'elles n'ont pas une action thérapeutique, à ce titre !

Les animaux homosexuels font leur "coming out" dans une exposition à Oslo

OSLO (AFP) - Deux girafes qui s'acoquinent ici. Là, ce sont deux baleines qui s'accouplent. Plus loin, deux libellules qui se butinent. A priori familières, ces scènes de tendresse choquent pourtant certains esprits. Leur particularité: elles mettent toutes en scène des animaux... du même sexe.
Bousculant préjugés et tabous, le musée d'Histoire naturelle d'Oslo présente actuellement une exposition sur l'homosexualité animale, la première au monde consacrée à ce sujet, assurent ses concepteurs.

"Les personnes homosexuelles étant souvent confrontées à l'argument selon lequel leur mode de vie va à l'encontre des principes de la nature, nous avons pensé qu'en tant qu'institution scientifique, nous pouvions montrer que ce n'est pas le cas", explique à l'AFP Geir Soeli, l'organisateur de l'exposition.

"On peut penser ce qu'on veut des homosexuels mais on ne peut pas utiliser cet argument parce que l'homosexualité est très naturelle et très répandue dans le royaume des animaux", ajoute-t-il.

Du scarabée au cygne en passant par des animaux à l'image plutôt "macho", tels le lion ou le cachalot, des cas de comportements homosexuels ont été détectés au sein de quelque 1.500 espèces.

Intitulée "Contre nature?", l'exposition en présente quelques exemples à partir de photos et de reconstitutions.

Sur un cliché, deux bonobos adultes et femelles batifolent, stimulées par un jeune mâle.

Ces primates pacifiques --les plus proches de l'homme avec qui ils partagent environ 99% du patrimoine génétique-- utilisent le sexe comme un moyen de réduire l'agressivité au-delà des barrières d'âge et de genre.

Isolée, épisodique ou régulière, l'homosexualité ou la bisexualité animale sert différentes fins.

Un mouflon mâle peut être exclu du troupeau s'il se refuse à d'autres mâles. "Il lui faut donc s'accoupler avec ses petits camarades pour être accepté. Et en étant accepté, il se construit un réseau social très important qui lui donnera un plus large accès aux femelles ultérieurement", affirme Geir Soeli.

Chez les cygnes et les flamands, il arrive que deux femelles vivent en concubinage. "L'une des deux peut avoir une petite aventure avec un mâle qui fertilise ses oeufs et puis les deux femelles éduquent ensemble leurs oisillons. Comme une famille", ajoute le chercheur.

Dans le cas de certains oiseaux, des mâles, qui disposent d'un plus grand territoire que les femelles, s'installent parfois en couple pour contrôler une aire géographique élargie, ce qui a aussi pour effet d'accroître leur attrait aux yeux des femelles.

Les premières observations écrites d'homosexualité animale remontent à Aristote, le philosophe grec qui, plus de trois siècles avant Jésus-Christ, avait été intrigué par l'attitude équivoque de hyènes mâles entre elles.

Le sujet a ensuite été ignoré pendant de longs siècles, les cas d'accouplements homosexuels étant en général pudiquement considérés comme des rituels de combat entre mâles.

"Ils n'étaient pas décrits comme une activité homosexuelle en tant que telle, comme une pulsion de désir", commente Geir Soeli.

"Mais les animaux ont des instincts très forts (...) Peut-être s'accouplent-ils tout simplement parce que c'est agréable", ajoute-t-il.

Si les enfants des écoles traversent sans broncher la salle du musée d'Histoire naturelle, l'exposition a revanche fait froncer des sourcils dans les milieux chrétiens conservateurs.

Un pasteur de l'Eglise luthérienne a souhaité à ses concepteurs de "brûler en enfer". Un autre de l'Eglise pentecôtiste a estimé que l'argent des contribuables aurait été plus utile à aider les animaux à corriger "leurs perversions et leurs déviances".


Où certains réactionnaires apprennent que l'homosexualité n'est pas plus un choix que d'être gaucher.

The Shady Science of Ghost Hunting

By Benjamin Radford

Ghosts are big business. For entities that may or may not exist, they seem to be everywhere, especially during Halloween.

They are in books and on television shows, such as CBS's "The Ghost Whisperer" and NBC's "Medium." Dozens of "ghost hunter" organizations exist across North America, small groups of self-styled ghost buffs who lurk around reputedly haunted places, hoping to glimpse or photograph a spirit.

The most famous ghost hunters are two plumbers who moonlight as paranormal investigators, seen in the popular Sci-Fi Channel reality show/soap opera series "Ghost Hunters." They go to haunted places and find "evidence" of ghosts such as cold spots, photographic anomalies called orbs, and other such spookiness.

The two featured investigators, Jason Hawes and Grant Wilson, are proudly blue-collar workers, not egghead Ph.D. scientists, which adds to their strong "regular guy" appeal.

Where are the ghosts?

While one doesn't need to be a scientist to search for ghosts, the pair (like most ghost hunters) could benefit greatly from a little critical thinking. They claim to be skeptics but are very credulous and seem to have no real understanding of scientific methods or real investigation. (Audiences don't seem to wonder why these "expert" ghost hunters always fail: Even after two seasons and over ten years of research, they still have yet to prove that ghosts exist!)

Though most ghost investigators' worst crime is wasting time, sometimes they make nuisances of themselves and even break the law.

In October 2005, three ghost hunters in Salem, Massachusetts, were arrested for trespassing on private property in search of ghosts. They had entered an abandoned hospital reputed to be haunted. The group was so busy looking for spirits they failed to notice the police station across the street; all three were arrested, fined, and sent home. Trespassing or vandalizing ghost hunters have also been arrested in cemeteries in Illinois, Connecticut, and other states.

Ghost detectors

When it comes to searching for ghosts, you'd think that only the most reliable methods would be used in an attempt to get solid evidence for something as mysterious and elusive as a spirit. Yet in ghost hunting, often the less scientific the methods and equipment, the more likely a researcher is to find "evidence" for ghosts.

Ghost hunters use a variety of creative—and dubious—methods to detect their quarry's presence, including psychics. Psychics not only claim to locate ghosts but also to communicate with the spirits, who unfortunately don't provide any useful or verifiable information from the afterlife [see a séance].

Virtually all ghost hunter groups claim to be scientific, and most give that appearance because they use high-tech scientific equipment such as Geiger counters, Electromagnetic Field (EMF) detectors, ion detectors, and infrared cameras [and sensitive microphones]. Yet the equipment is only as scientific as the person using it; you may own the world's most sophisticated thermometer, but if you are using it as a barometer, your measurements are worthless.

Just as using a calculator doesn't make you a mathematician, using a scientific instrument doesn't make you a scientist.

Devices that don't work

In 2003, while I was investigating a haunted house in Buffalo, New York, the owner of the house asked me what equipment I planned to use. He had glanced in my duffel bag, which contained two cameras, a tape recorder, notebooks, a tape measure, a flashlight, and a few other items. Perhaps he was expecting to see a Negative Ionizer Ghost Containment backpack like the kind Bill Murray wore in Ghostbusters.

An EMF meter is among the most common devices used by ghost hunters today. I spoke to Tom Cook, of TomsGadgets.com, a British purveyor of "scientific" paranormal kits for the enterprising (and gullible) investigator. Starter kits begin at £105 (US$180) and reach up to £500 (US$850) for a custom ghost-hunting kit. (Negative Ionizer Ghost Containment packs were not listed.)

I asked Cook what, exactly, the scientific rationale was behind the equipment he sold.

"At a haunted location," Cook said, "strong, erratic fluctuating EMFs are commonly found. It seems these energy fields have some definite connection to the presence of ghosts. The exact nature of that connection is still a mystery. However, the anomalous fields are easy to find. Whenever you locate one, a ghost might be present.... any erratic EMF fluctuations you may detect may indicate ghostly activity."

In the final analysis, Cook admitted, "there exists no device that can conclusively detect ghosts."

Uncomfortable reality

The uncomfortable reality that ghost hunters carefully avoid—the elephant in the tiny, haunted room—is of course that no one has ever shown that any of this equipment actually detects ghosts.

The supposed links between ghosts and electromagnetic fields, low temperatures, radiation, odd photographic images, and so on are based on nothing more than guesses, unproven theories, and wild conjecture. If a device could reliably determine the presence or absence of ghosts, then by definition, ghosts would be proven to exist. I own an EMF meter, but since it's useless for ghost investigations—it finds not spirits but red herrings—I use it in my lectures and seminars as an example of pseudoscience. The most important tools in this or any investigation are a questioning mind and a solid understanding of scientific principles.

The ghost hunters' anti-scientific illogic is clear: if one area of a home is colder than another, that may indicate a ghost; if an EMF meter detects a field, that too may be a ghost; if dowsing rods cross, that might be a ghost. Just about any "anomaly," anything that anyone considers odd for any reason, from an undetermined sound to a "bad feeling" to a blurry photo, can be (and has been) considered evidence of ghosts.

I was even at one investigation where a ghost supposedly caused a person's mild headache. Because the standard of evidence is so low, it's little wonder that ghost hunters often find "evidence" (but never proof) of ghosts.

Reality check

The whole idea of ghosts runs into trouble as soon as a little logic is applied.

There's not even agreement on what ghosts are—or might be. A common claim is that ghosts are spirits of the dead who have been wronged or murdered. Let's inject some real-world statistics into that assumption and see what we get.

If murder victims whose killings remains unsolved are truly destined to walk the earth and haunt the living, then we should expect to encounter ghosts nearly everywhere. According to the Bureau of Justice Statistics, roughly a quarter of all homicides remains unsolved each year. (In fact, fewer homicides are solved now than in the past; in 1976, 79 percent of homicides were cleared, down to 64 percent in 2002.) There are about 30,000 homicides in America each year.

Using the most recent numbers, that's about 11,000 unsolved murders per year, and 110,000 over the course of only ten years, and probably well over million over the course of the twentieth century in America alone.

Where are all the ghosts?

And why aren't they helping to bring their killers to justice, with so many crimes unsolved? Why would they hang out in scary mansions instead of directing police to evidence that would avenge their murders?

For that matter, why are ghosts seen wearing clothing? It's one thing to suggest that a person's spirit has a soul that can be seen after death; but do shoes, coats, hats, and belts also have souls? Logically, ghosts should appear naked. The fact that they don't suggests that people's ideas of what ghosts are—and what they look like—are strongly influenced by social and cultural expectations. (For an excellent discussion of this, see Richard Finucane's book "Ghosts: Appearances of the Dead & Cultural Transformation.")

If ghosts exist, why are we no closer to finding out what they really are, after so much research?

The evidence for ghosts is no better today than it was a year ago, a decade ago, or a century ago. Ultimately, ghost hunting is not about the evidence (if it was, the search would have been abandoned long ago). Instead, it's about having fun with friends, telling ghost stories, and the enjoyment of pretending you are searching the edge of the unknown. (It's also about making money selling "Ghost Hunters" T-shirts, books, and videos.) Ghost hunters may be spinning their wheels, but at least they are enjoying the ride.

Benjamin Radford, of Skeptical Inquirer science magazine, has investigated ghosts and the paranormal for over a decade; you can read one of his haunted house investigations here.

23 octobre 2006

Polio : une éradication encore floue

"Le succès de l'éradication de la poliomyélite dans le monde ne dépend plus que de quatre pays : Afghanistan, Inde, Nigeria et Pakistan", souligne l'OMS. Aucune date pour le grand jour n'est cependant avancée par l'Organisation.

Cette dernière, sans doute instruite par l'échec, insiste sur l'importance de la volonté politique dans le résultat. "L'éradication n'est plus seulement une question technique. Le succès dépend désormais de la volonté politique d'assurer une administration efficace à tous les niveaux afin que tous les enfants reçoivent le vaccin".

C'est d'ailleurs une décision politique des autorités de Kano, un Etat dans le Nord du Nigeria, qui avait compromis voici 3 ans le succès de l'éradication. En 2003 en effet, une organisation confessionnelle musulmane avait suspendu les campagnes de vaccination au nom de risques supposés. Résultat, le nombre de cas était alors reparti à la hausse, 13 pays exempts de polio se trouvant à nouveau contaminés. Beaucoup de temps, d'argent et de vies perdus... Si aujourd'hui la situation s'améliore, l'éradication n'est pas encore en vue. Selon le Comité consultatif sur l'éradication de la poliomyélite, "ces pays mettront plus de 12 mois pour venir à bout de la poliomyélite".

Sources: OMS, octobre 2006


Les décisions politiques, lorsqu'elles sont alimentées par les rumeurs infondées et les théories farfelues sans aucun support scientifique peuvent être particulièrement dangereuses pour les populations. Le Nigéria, pour la polio, et l'Afrique du Sud, pour le SIDA, en sont de tristes illustrations. Mais gardons-nous de croire que ceci n'arrive qu'aux autres. Les rumeurs infondées sur le vaccin ROR, le thimerosal et autres, sont entretenues par des groupes de pression qui ont provoqué des épidémies de rougeole et de varicelle dans plusieurs pays européens.

20 octobre 2006

Prochaine comparution d'un musulman soupçonné d'avoir agressé le gynécologue soignant sa femme

PARIS (AP) - Un musulman présenté comme intégriste et accusé d'avoir agressé un gynécologue-obstétricien qui soignait sa femme en septembre dernier à l'hôpital Robert-Debré à Paris comparaîtra devant le tribunal correctionnel de Paris le 24 janvier 2007, a-t-on appris vendredi de sources judiciaires.

L'Assistance publique des hôpitaux de Paris (AP-HP) et le Collège national des gynécologues et obstétriciens français (CNGOF) vont se constituer partie civile.

Un soir de garde, en septembre dernier, le Pr Jean-François Oury, chef du service de gynécologie-obstétrique de l'hôpital Robert-Debré (XIXe arrondissement), "s'est fait agresser physiquement", a déclaré le Pr Emile Daraï, secrétaire général du CNGOF, interrogé vendredi par l'Associated Press. "On avait fait appel à lui, en salle de travail, pour un avis" concernant "un accouchement qui posait un problème", a-t-il ajouté.

Suite à cette agression, le Pr Oury a porté plainte, rapidement rejoint par l'AP-HP, a précisé Emile Daraï. Ce dernier n'a pas fourni davantage de détails sur l'agression présumée. Mais, d'après le président du CNGOF, Jacques Lansac, le mari aurait giflé le gynécologue. L'identité de l'agresseur présumé n'a pas été communiquée.

"Il y a un problème dont il faut parler", a estimé Emile Daraï. Favorable au dialogue qui, selon lui, permettrait "d'éviter les amalgames", "de désensibiliser une situation qui risque de poser un problème", le Pr Daraï a rappelé que le "but" du corps médical est de "soigner les patients, sans interférence de religion quelle qu'elle soit. Nous devons rester au-dessus des problèmes religieux".

Loin de vouloir "polémiquer", le Pr Daraï plaide plutôt pour un "consensus". Invitant à plus de "quiétude dans la prise en charge des patientes", il souhaite pouvoir les "traiter dans des conditions adéquates, sans être assujetti à des agressions physiques ou verbales".

Si, selon lui, "toute femme a le droit de demander à être suivie par une femme ou par un homme", ce spécialiste rappelle que, "dans le service public, il y a des urgences", notamment "des accouchements en urgence" et qu'il n'est pas possible de "faire en sorte qu'aux urgences, il y ait toujours un médecin femme". Dans le service public, a-t-il précisé, "les gens sont suivis au sein d'une équipe de garde 24 heures sur 24".

"Nous sommes dans un pays laïque, les gens font en fonction du système laïque. Aucune religion ne fait appel à une personne particulière, nous n'allons pas mettre une femme et un homme de garde", a ajouté le secrétaire général du CNGOF.

Pour sa part, le président de ce Collège a fait état d'incidents similaires déjà survenus en milieu hospitalier. "On m'a signalé à plusieurs reprises dans d'autres hôpitaux des altercations où il a fallu faire venir des vigiles pour faire partir le mari de patientes", a déclaré sur RTL le Pr Jacques Lansac, président du CNGOF, mais "c'est la première fois qu'un médecin se fait gifler par le mari d'un patiente à qui il devait porter des soins".


La dérive intégriste est ici manifeste et rappelle la violence exercée aux Etats Unis par les militants chrétiens intégristes contre l'IVG.

19 octobre 2006

Les suppléments de testostérone et de DHEA inutiles pour les aînés

Les suppléments de testostérone et de DHEA n'améliorent en rien la qualité de vie ou la santé des aînés, hommes et femmes, qui en prennent, conclut une des premières études scientifiques rigoureuses à avoir été menées sur la question.

"Il n'y a aucune raison d'administrer ces substances" aux aînés, a dit l'auteur de l'étude, le docteur K. Sreekumaran Nair de la prestigieuse clinique Mayo aux Etats-Unis.

La DHEA, un stéroïde précurseur de la testostérone et de l'oestrogène, est produit naturellement par l'organisme, mais la production chute rapidement après l'âge de 25 ans. Des suppléments de DHEA sont présentés comme ayant des effets rajeunissants, et les consommateurs américains en ont acheté pour 50 millions $ US l'an dernier. La testostérone, elle, n'est disponible que sur ordonnance.

Leur effet n'a toutefois fait l'objet que d'un nombre restreint d'études chez l'humain. En 2000, une étude française menée sur 280 sujets âgés avait décelé une faible augmentation de la libido chez les femmes qui prenaient de la DHEA. Et plus tôt cette année, une étude néerlandaise, qui portait elle aussi sur la DHEA, n'a détecté aucun bienfait chez 100 hommes âgés de 70 ans et plus.

La nouvelle étude, dont les résultats sont publiés dans le New England Journal of Medicine, a été réalisée sur une période de deux ans auprès de 57 femmes et 87 hommes âgés d'au moins 60 ans. Les participants ont pris des doses quotidiennes de DHEA, de testostérone ou d'un placebo, une substance inerte sans effets.

Les participants se sont ensuite soumis à différents tests, notamment des prises de sang et des mesures de leur gras corporel, de leurs hormones, de leur flexibilité, de leur densité osseuse et de leur performance sur un tapis roulant.

Même si les taux de testostérone et de DHEA ont augmenté chez les sujets qui ont pris de véritables suppléments, cela ne s'est pas traduit par une amélioration de leur qualité de vie, de leur performance physique ou de la capacité de leur organisme à réduire les taux de glucose sanguin.

Le seul effet significatif décelé aura été une petite réduction du gras corporel chez les sujets ayant pris de la testostérone, sans que cela n'ait entraîné une augmentation de la force musculaire.

Aucun effet secondaire néfaste n'est rapporté, mais certains experts soulignent que des doses élevées de testostérone peuvent accroître le risque de cancer de la prostate tandis que la DHEA pourrait augmenter le risque, pour certains patients, de souffrir d'un cancer du sein ou de la prostate.

=> DHEA in Elderly Women and DHEA or Testosterone in Elderly Men

09 octobre 2006

Attention aux études financées par l'industrie pharmaceutique

Les grandes études comparant les médicaments subventionnées par l'industrie pharmaceutique «doivent être lues avec précaution car elles sont moins transparentes» que celles relevant d'analyses indépendantes, selon des travaux publiés vendredi en ligne par le British Medical Journal (BMJ).

«Le principal problème avec les revues systématiques (NDLR des études globales comparatives) subventionnées par l'industrie réside dans la formulation des conclusions», préviennent les chercheurs danois.

Ils ont sélectionné, dans la base de données Cochrane sur les essais cliniques, 24 méta-analyses (synthèses comparatives) mettant en regard les effets de deux médicaments, puis les ont appariés avec 24 autres études sur les mêmes médicaments: 8 subventionnées par les laboratoires pharmaceutiques, 7 sans subvention ou financées par des organisations à but non lucratif et 9 au financement non précisé.

Sept des huit études subventionnées par l'industrie «recommandaient le médicament expérimental sans émettre de réserves» notamment sur son coût (par rapport aux médicaments déjà existants) alors qu'aucune étude de la base Cochrane n'arrivait à des conclusions aussi positives, d'après les auteurs.

En revanche, dans le groupe d'études non financées par l'industrie, les conclusions apparaissent plus prudentes et mentionnent en particulier les avantages et inconvénients des différents médicaments, relèvent Anders Jorgensen (Centre nordique Cochrane, Copenhague) et ses collègues.

Quant aux neuf études dont le financement n'était pas précisé, mais dont certains auteurs interrogés ont assuré après coup n'avoir pas été subventionnés par le secteur pharmaceutique, elles apportaient également des conclusions «plus prudentes» que celles des études comparatives soutenues par l'industrie. Mais leur analyse comparative reste de qualité plus discutable que celle des études indépendantes.

=> Cochrane reviews compared with industry supported meta-analyses and other meta-analyses of the same drugs: systematic review

03 octobre 2006

L'allaitement ne contribue pas a augmenter le QI d'un enfant

LONDRES (AFP) - Nourrir son enfant au sein n'a pas d'incidence sur son intelligence, selon une étude scientifique publiée mardi, et qui souligne en revanche l'influence de la famille et du milieu social.
"L'allaitement a très peu, voire aucun effet sur l'intelligence", concluent des chercheurs dans le British Medical Journal, une revue britannique.

L'idée selon laquelle l'allaitement augmentait le QI d'un enfant est apparue dès 1929 dans les revues scientifiques.

La dernière étude montrerait que l'éventuel écart de QI n'est pas dû à l'allaitement, mais au profil sociologique des mères qui allaitent et à l'environnement familial.

Les chercheurs se sont rendus compte que les mères qui allaitent appartiennent à des milieux plus aisés et plus éduqués, au sein desquels l'intelligence de l'enfant est plus stimulée.

Leur méthode s'appuie sur des études comparatives menées sur deux enfants d'une même famille, l'un nourri au sein et l'autre pas: "C'est la meilleure façon d'obtenir des résultats qui ne soient pas affectés par la variable familiale, on voit alors que l'enfant nourrit au sein n'est pas plus intelligent", selon Goeff Der, un staticticien qui a dirigé l'enquête.

La recherche menée par des chercheurs du Medical Research Council et de l'Université d'Edimbourg exploite des données collectées aux Etats-Unis, qui concernent 5.475 enfants nés entre 1979 et 1994 et 3.161 mères.


Exemple typique du risque qu'il y a à confondre corrélation et causalité. Il y a bien corrélation ici -- les enfants nourris au sein ont bien un QI plus élevé -- mais l'allaitement n'en est pas la cause. La variable cachée est le fait que les mères allaitantes ont statistiquement un meilleur profil sociologique que les non-allaitantes.