29 décembre 2006

Vitamine E : aucun bénéfice sur les fonctions cognitives chez la femme âgée

PARIS (APM Santé) - Une supplémentation en vitamine E pendant 10 ans n'apporte aucun bénéfice en termes de performances cognitives chez une population de femmes âgées, selon les résultats d'une étude publiée dans la revue « Archives of Internal Medicine ».
Le stress oxydatif joue un rôle clé dans le développement des troubles cognitifs. Or, plusieurs études antérieures, conduites en laboratoire sur des cellules ou chez l'animal, ont montré que la vitamine E, une molécule aux propriétés antioxydantes, protégeait contre la destruction neuronale. Les résultats d'études cliniques ont par ailleurs suggéré qu'une thérapie antioxydante nécessitait d'être initiée à un âge jeune (avant le début du déclin cognitif) et conduite sur une longue période.

Jae Hee Kang, du Brigham and Women's Hospital, de la Harvard Medical School (Etats-Unis), et ses collègues, ont mené une étude auprès de 6.377 femmes en bonne santé, âgées de plus de 65 ans, ayant reçu aléatoirement de la vitamine E ou un placebo pendant 10 ans entre 1992 et 2002. Des tests cognitifs pour évaluer la performance cognitive globale et la mémoire verbale ont été effectués par téléphone chez toutes les volontaires en 1998, 2000 et 2002. Un score global a été calculé à partir des résultats aux différents tests.

Selon les résultats de l'étude, aucune différence significative dans la valeur du score global de performance cognitive n'a été constatée entre le groupe de femmes ayant reçu une supplémentation en vitamine E et le groupe contrôle, 5 et 9 ans après le début de l'étude. L'évolution des performances cognitives au cours du temps s'est également révélée similaire dans les deux groupes.

Finalement une consommation de vitamine E sur une longue période n'a procuré aucun bénéfice neuroprotecteur ni permis de ralentir l'évolution du déclin cognitif chez une population de femmes âgées, concluent les auteurs.

(Archives of Internal Medicine, 11/25 décembre 2006, vol.166, n°22, p.2462-2468)

Lancement d'une campagne de certification des sites web médicaux sérieux

Par Thomas Rousseau
News.fr

Société - La Haute autorité de santé française va certifier les sites délivrant de l'information médicale sérieuse. Elle va pour cela s'appuyer sur un label connu surtout des professionnels. Objectif: aider les internautes à distinguer le bon grain de l'ivraie.

«Hépatite B: les risques du vaccin sont confirmés. Respirez un grand coup et venez voir ce qui vous attend, vous et vos enfants, une merveille»: ce message lancé à la cantonade il y a quelques semaines dans le newsgroup fr.bio.medecine, est l'un des exemples de ce que l'on peut trouver sur le Net. Un message publié librement, comme l'intégralité des contributions apparaissant dans ce forum, sans qu'il soit forcément possible de vérifier le sérieux des informations.

C'est pour éviter ce genre de situation que la Haute autorité de santé va entamer début 2007 une campagne de certification des sites médicaux français. Une mission qui entre pleinement dans les prérogatives de la HAS, puisque cette institution a la charge de veiller à la qualité de la diffusion de l'information sanitaire (dans le cadre de la loi du 13 août 2004 sur la réforme de l'assurance maladie).

Il n'est pas question pour la HAS de créer et d'apposer son propre certificat, mais au contraire de relayer un label existant: Health On the Net (HON). Pour Denise Silber, consultante e-santé, «les internautes qui connaissent l'existence de HON sont une minorité. La promotion de la HAS ne peut être que positive, mais la normalisation n'est pas la solution miracle. Rien n'empêchera quelqu'un d'aller voir un marabout pour soigner un cancer. Je crois au bon sens. L'internaute sait regarder plusieurs sites pour voir si l'information est valable.»

Le respect de huit engagements

Créée en 1996 à Genève, la fondation HON couvre 29 langues et a déjà certifié quelque 5.000 sites de santé, consultables à partir d'un moteur de recherche dédié. Organisation non gouvernementale reconnue par les Nations unies, HON attribue gratuitement son label "HONcode" aux sites d'information qui respectent huit engagements. Parmi eux sont pris en compte la transparence de l'actionnariat, l'autorité médicale des intervenants, le respect de la relation patient-médecin ou encore la nécessité de justifier et de sourcer toutes les informations diffusées.

En France, pour le moment, seuls quelques sites arborent le sceau. C'est le cas de Atoute.org et de ses forums médicaux. «80% des messages postés sont effacés. Comme sur tous les forums médicaux sérieux, les demandes d'avis personnalisés ou de diagnostics sont interdites», explique le docteur Dominique Dupagne, initiateur et modérateur du site certifié par le HONcode depuis novembre 2005, et dont le sérieux a de nouveau été validé en octobre 2006.

Le contact avec le médecin essentiel

Inversement, Doctissimo, e-santé et aucun des autres grands sites éditeurs d'information médicale plébiscités par le grand public, n'affichent pour le moment le HONCode. «Une norme n'a d'intérêt que si elle est reconnue par le grand public. C'est pour cette raison que nous n'affichions pas jusqu'à maintenant cette certification, essentiellement connue des professionnels», estime Claude Friedrich, directeur général de e-santé. «Nous répondons d'ores et déjà à 90% des critères de HON», précise ce responsable qui a entrepris d'afficher les CV de ses rédacteurs pour combler les 10% restant.

Si la labellisation permet certainement d'apporter le crédit nécessaire à un contenu sensible, Denise Silber remarque que «la vraie attente des consommateurs n'est pas tant d'évaluer la qualité des sites web médicaux que de pouvoir discuter avec leur médecin des questions que ces informations suscitent». Très peu de praticiens se montrent en effet enclins à proposer à leurs patients d'échanger par e-mail entre deux consultations. Et pourtant, le conseil de l'Ordre des médecins autorise la pratique à partir du moment où le patient a déjà été reçu en cabinet.


Cette labellisation permettra peut-être de faire un premier tri dans les âneries qui se répandent sur Internet au sujet de la santé. A condition que les intérêts économiques ne viennent pas censurer les ardeurs de la Haute Autorité de la Santé. Il n'y a pas de miracle à attendre de cette initiative, mais elle ne peut être que bénéfique.

28 décembre 2006

Les sectes à l'assaut de l'entreprise

La 23e session de formation fut sans doute celle de trop. "Ça s'est terminé par la danse de l'orange", raconte l'un des douze participants, des cadres du centre d'appel de l'opérateur de téléphonie mobile Orange, situé dans le Nord. "Sans parler, les yeux bandés, nous tenions une orange du bout des doigts avec un partenaire et devions imaginer ce qui se passait dans le corps et la tête de l'autre." Le comité de direction de l'entreprise était en formation depuis deux ans. Petit à petit, avant cette énième excentricité, les sessions n'avaient cessé de dériver. Les liens supposés entre sexualité, management et psychanalyse justifiaient des séances de remises en cause publiques et intimes. Les esprits trop critiques étaient exclus du stage et se marginalisaient au sein de l'entreprise. Bel exemple de formation professionnelle...

Le marché est énorme. Il génère 22 milliards d'euros de flux financiers par an, selon le ministère du travail. 45 000 organismes prestataires sont recensés, dont 7 000 à 8 000 reconnus sur la place publique. Les risques de dérapage se mesurent à cette aune : il y a le psychothérapeute illuminé aux connaissances approximatives ; l'escroc à la recherche de budgets peu contrôlés ; ou encore la stratégie réfléchie d'une secte au fonctionnement souvent de type mafieux.

Chez Orange, la formation a pris fin grâce à un cadre rebelle. Sa supérieure hiérarchique soutenait le formateur. Elle-même participait à ces sessions marquées par la peur et les menaces de sanctions. L'intéressé s'adressa donc directement au président de France Télécom, qui diligenta une enquête interne. "Les références psychanalytiques étaient exagérées et déplacées", commente-t-on, gêné, au sein du groupe, avant d'ajouter plus discrètement à propos du formateur : "C'était plus un allumé qu'un prosélyte sectaire." L'entreprise prestataire, Equation, affirme pour sa part "être tombée de haut". "Nous avons appris l'existence du problème par hasard, dans un couloir de France Télécom." "Ce formateur agissait à notre insu," ajoute ce cabinet basé à Lyon. "Nous avons mis fin à toute collaboration dès que nous avons été informés."
L'affaire a été dévoilée il y a un an à la Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (Miviludes) et devrait figurer dans son rapport annuel 2006. Elle illustre bien les dérives auxquelles peuvent être confrontées les entreprises, estime Stéphane Rémy, directeur adjoint du travail à la Délégation générale à l'emploi et à la formation professionnelle (DGEFP). D'une part, parce que "les salariés étaient dans un état de double sujétion, vis-à-vis du formateur et de leur propre chef". D'autre part, en raison du contenu, qui a dévié vers la fin de la session "après une lente mise en condition, propre aux techniques de reformatage de personnalité présentes dans les démarches sectaires". Le risque de manipulation mentale dans l'entreprise, via la formation, est identifié depuis le milieu des années 1990. Mais il a fallu attendre 2006 pour que les responsables de la formation professionnelle et les acteurs publics anti-sectes se mobilisent réellement.

Deux types de dangers sont distingués : les organisations sectaires de type Scientologie, et les microstructures soudées par des théories douteuses, présentes surtout dans le domaine de la santé. "Les mouvements sectaires n'ont plus besoin d'adeptes pour faire de l'argent, le marché de la formation professionnelle peut suffire", explique Catherine Picard, présidente de l'Union nationale des associations de défense des familles et de l'individu (Unadfi), principale association anti-sectes en France.

Décrit par Danièle Gounord, porte-parole de l'Eglise de scientologie, comme un membre de son mouvement, Eric Ianna apparaît derrière plusieurs sociétés de formation professionnelle. Certitude, Key Concept ou Action Academy n'ont officiellement aucun lien entre elles mais emploient les mêmes méthodes, développées par la secte. Sociétés gigognes, elles ne diffèrent que par leurs adresses, mais certaines, dont celle de Certitude, ne sont que des boîtes aux lettres. Le danger existe lorsque le lien entre ces sociétés et la secte n'est pas mentionné aux clients.

Ainsi le groupe Ticona, émanation du géant de la chimie Hoechst, a eu recours aux services de M. Ianna. "Il avait travaillé par le passé pour Hoechst, dit-on au siège de Ticona, mais dès que nous avons su, par le biais d'un article de Paris Match, que la prestation qu'il vendait était inspirée des doctrines de la Scientologie, nous avons mis fin à son contrat."
Les établissements Cornet, une concession de tracteurs John Deere à Pithiviers, figurent eux aussi parmi les anciens clients de M. Ianna. Mais la direction agissait en conscience : elle savait qu'"il était à la Scientologie", le gérant de l'entreprise étant lui-même proche de ce mouvement. M. Ianna se borne pour sa part à indiquer que ses activités n'ont pas de lien avec la Scientologie. Pourtant, peu de temps après l'avoir contacté, Le Monde recevait un appel de Mme Gounord sans que celle-ci ait été sollicitée.

Les grands groupes ne sont pas à l'abri. Fin décembre 2005, Areva, le groupe Lagardère et la CNIL (Commission nationale de l'informatique et des libertés) ont annulé leur participation à un colloque à l'intitulé pourtant anodin sur "le correspondant CNIL". Ils avaient appris la veille que la société Dataclair, coorganisatrice du colloque, comptait parmi ses consultants "informatiques" un scientologue, ce que Mme Gounord confirme. "Personne n'a vérifié auprès de moi la réalité de ces liens et surtout leur influence sur le travail fourni," s'insurge Patrick Mensac, directeur de Dataclair. "Je n'ai, personnellement, aucun lien avec la Scientologie, et les croyances de mon consultant ne regardent que lui."
"Peu nous importent les doctrines et les croyances", assure Henri-Pierre Debord, de la Miviludes, qui identifie trois sujets d'inquiétude : "La ponction de fonds pour le financement de réseaux sectaires, l'éventuel détournement d'informations et l'accès à des données personnelles détenues par des entreprises." Autre source de craintes pour le gouvernement : l'explosion du marché du "développement personnel". Dès 2000, une circulaire du ministère du travail en parlait comme d'un "moyen privilégié de pénétration du milieu de la formation par les organismes sectaires". Même l'éducation nationale s'est retournée vers le ministère du travail pour savoir si elle devait financer certaines formations. En Aquitaine, un enseignant en difficulté avec ses élèves voulait ainsi devenir thérapeute en "guérison du passé". La méthode qui lui était proposée s'inspirait de la doctrine du docteur Ryke Geerd Hamer, condamné, en 2004, à trois ans de prison pour escroqueries et complicité d'exercice illégal de la médecine. "Selon les renseignements généraux, le nombre de méthodes de développement personnel est passé de 80 en 1996 à 200 en 2005", affirme Françoise Chalmeau, qui représente le ministère de la santé au sein de la Miviludes. Inquiet des dérapages, le gouvernement a invité tous les acteurs de la lutte anti-sectes à coordonner leurs efforts. Entre mai et septembre, les organismes qui gèrent les congés individuels de formation ont resserré les mailles du filet sur le risque sectaire.

Le Fonds unique de péréquation, qui finance ces congés, indiquait ainsi, le 15 juin 2006, à un organisme collecteur de fonds, le Fongecif du Languedoc-Roussillon, que "le caractère trop général des termes employés par le législateur oblige chacun de nous à faire preuve de la plus grande vigilance". A la mi-novembre, le ministère du travail et la Miviludes formaient l'organisme collecteur de Basse-Normandie aux failles du marché du "mieux-être". Une première. Et pourtant, les ressources humaines des entreprises sont de plus en plus séduites par ces formations.

Si le mieux-être individuel peut s'accorder avec un éventuel changement de métier, c'est aussi la porte ouverte à de véritables escroqueries et à l'embrigadement mental visant des stagiaires en état de faiblesse psychologique. "Il y a enseignement suspect lorsque le formateur veut faire de vous un homme nouveau et vous guérir d'un passé responsable de tous les maux," explique Mme Chalmeau. "Cette logique coupe peu à peu les gens de leur entourage familial et amical et les enferme dans une dépendance souvent très coûteuse." Les consultants ou thérapeutes en "développement personnel" se présentent désormais sous le visage de "coachs", phénomène à la mode. Et il n'est pas rare que la principale association anti-sectes, l'Unadfi, soit contactée par des victimes de leur emprise.

Les "coachs" prétendent aussi gérer l'assurance personnelle, le temps, les relations amoureuses, les changements de métier et le mieux-être en général. Ces nouveaux gourous peuvent à l'occasion servir certains desseins patronaux. Selon Mme Picard, présidente de l'Unadfi, "les entreprises utilisent parfois ces méthodes de développement personnel pour faire passer des pilules amères telles que des plans de restructuration ou de licenciement".

Jacques Follorou


Il faut faire attention à ne pas mettre tous les enseignements et les formateurs en "développement personnel" dans le même panier. Si on y trouve le pire, il y a aussi des formations de qualité. On peut regretter que des entreprises publiques utilisent l'argent du contribuable pour alimenter des organismes liés à des sectes. Une prudence particulière s'impose dans ce cas.

Popular supplement fails to lower cholesterol

NEW YORK (Reuters Health) - A dietary supplement said to lower cholesterol levels may not work as advertised, a new study shows.

The findings, which appear in the American Journal of Clinical Nutrition, add to evidence doubting the benefits of policosanol, a sugar-cane extract that has become one of the best-selling supplements in the U.S.

A number of studies have suggested that policosanol may be as effective as cholesterol-lowering statin drugs. However, those reports have come mainly from a single research group in Cuba, where policosanol has been popular for 15 years.

More recent studies in other countries have found the sugar cane extract to be no better at lowering cholesterol than an inactive 'placebo' pill.

In the new study, of 40 adults with mildly elevated cholesterol, North Carolina researchers found that policosanol again failed to outperform a placebo.

Over eight weeks, policosanol users showed no improvements in their levels of "bad" LDL cholesterol or "good" HDL cholesterol compared with placebo users, the study found.

The findings build on evidence from independent laboratories that conflicts with the earlier research from Cuba, according to the study authors, led by Dr. Michael F. Dulin of the Carolinas Medical Center in Charlotte.

"We hope to bring this discrepancy to the attention of healthcare providers and consumers of health supplements as a caution to use healthy skepticism when choosing supplemental products for lipid-lowering purposes," the researchers write.

SOURCE: American Journal of Clinical Nutrition, December 2006.


Encore un remède de grand-maman qui ne tient pas ses promesses. Bien que l'efficacité de certaines plantes en phytothérapie soit avérée, il reste encore beaucoup de ménage à faire dans le domaine.

Les serpents, une sonnette d'alarme en cas de séisme ?

PEKIN (Reuters) - Les Chinois ont recours à une "sonnette d'alarme" inédite pour détecter les séismes - les serpents, dont l'analyse du comportement permettrait de prévoir le phénomène.

A en croire le journal China Daily jeudi, le bureau de sismologie de Nanning, chef-lieu de la région autonome du Guangxi, dans le Sud, a mis au point une méthode associant la technologie moderne à l'instinct naturel des reptiles.

Les spécialistes observent ainsi le comportement des pensionnaires d'un élevage local de serpents grâce à un système de caméras fonctionnant 24 heures sur 24 et reliées au réseau internet.

"De toutes les créatures de la Terre, les serpents sont vraisemblablement les plus réceptifs aux secousses telluriques", affirme Jiang Weisong, directeur du bureau de Nanning, selon qui les reptiles peuvent sentir une secousse à 120 km de distance et trois à cinq jours à l'avance.

"A l'approche d'un tremblement de terre, les serpents ont un comportement bizarre et tentent de sortir de leurs nids, même en plein hiver. En cas de fort séisme, il n'est pas rare de les voir se jeter tête la première contre les parois pour tenter de s'échapper", ajoute-t-il.


Ces expériences de prévision de séisme via les comportements des animaux durent depuis des décennies, sans résultat probant. S'il est possible à des animaux rampants ou des éléphants de percevoir des vibrations du sol, il paraît difficile d'affirmer qu'ils peuvent avoir conscience de ces vibrations trois à cinq jours avant qu'elles ne se produisent. Et lorsqu'elles se produisent, n'importe quel sismographe sera aussi efficace, voire beaucoup plus, que les animaux.

27 décembre 2006

Soucoupes volantes: les archives du CNES lèvent un coin du voile

Par Frédéric GARLAN

PARIS (AFP) - Le Centre national d'études spatiales (CNES) va mettre progressivement en ligne à partir de fin janvier ses archives sur les soucoupes volantes, bien conscient que cette initiative ne suffira pas pour calmer les critiques qui entourent sa gestion du dossier.
"On va nous dire que cela a été mal fait, que l'on continue à cacher des choses", se résigne par avance Jacques Patenet, responsable au CNES pour les phénomènes aérospatiaux non-identifiés (PAN). "Beaucoup de passionnés se font des illusions sur le contenu de ces archives", relève-t-il.

Pour l'essentiel, ces documents consistent en plus de 3.000 procès-verbaux de gendarmerie. Plus de 100.000 pages qu'il a fallu numériser et traiter, pour en éliminer, comme le veut la loi, toutes les données nominatives.

"Il ne faut pas s'attendre à des scoops", prévient M. Patenet. "Les cas les plus curieux ont déjà fait l'objet de publications de la part d'associations et je ne pense pas que l'on puisse apporter grand chose de plus".

Pierre Lagrange, un anthropologue spécialisé dans les parasciences, estime que l'initiative va permettre "de faire la transparence sur le peu qui a été fait" au CNES sur les soucoupes volantes. "Les gens vont être vite ennuyés par cette succession de rapports de gendarmes", pronostique-t-il.

"Il ne s'est pratiquement rien passé depuis des années sur les PAN au CNES. Le poste était considéré comme un placard et personne ne voulait y toucher", a ajouté M. Lagrange, en rendant hommage aux efforts de M. Patenet.

Ces activités étaient d'autant plus discréditées au sein du CNES que leur responsable dans les années 80 et 90, Jean-Jacques Velasco, avait pris publiquement position en faveur de l'existence d'extraterrestres.

Le professeur Henri Broch, de l'Université de Nice, qui s'est spécialisé de longue date dans l'étude scientifique des phénomènes paranormaux, demandait depuis des années l'accès aux fameuses archives. "J'ai l'impression qu'on n'était pas les bienvenus. Mon opinion personnelle, c'est que ces archives doivent être très mal tenues, parce que le CNES s'en est toujours désintéressé et qu'il n'a jamais mené de véritables enquêtes sur le terrain".

S'il se félicite de l'initiative du CNES, Christian Morgenthaler, le président de l'association alsacienne Spica (Sciences et phénomènes insolites du ciel et de l'aéronautique), ne "se fait pas trop d'illusions" sur le contenu des archives.

Mais on ne sait jamais... "Le CNES, en tant qu'organisme officiel a plus de facilités que nous pour accéder à des sources d'informations officielles, comme l'armée et la gendarmerie", ajoute-t-il.

M. Morgenthaler apprécierait une attitude de plus grande coopération des autorités, lors des enquêtes menées par son association, comme c'est régulièrement le cas dans l'Allemagne voisine.

Le premier cas d'OVNI officiellement recensé en France remonte à 1937, mais le phénomène des objets volants non-identifiés a surtout pris de l'ampleur à partir de 1954. Une autre vague d'observations est intervenue en 1970.

Selon M. Patenet, les canulars sont extrêmement rares: un cas avéré en 1979, peut-être deux à trois cas au total. "Le témoin d'un tel phénomène est sincère même s'il se trompe dans l'évaluation de ce qu'il a vu".

Le CNES ne travaille pas sur les phénomènes de champs couchés (par l'atterrissage d'éventuelles soucoupes volantes), qui restent très rares en France, alors qu'ils sont extrêmement communs en Grande-Bretagne.

26 décembre 2006

Le Népal retrouve son "Petit Bouddha" mystérieusement disparu

KATMANDOU (AFP) - Un jeune Népalais présenté par ses adorateurs comme la réincarnation de Bouddha et dont la mystérieuse disparition il y a neuf mois avait suscité une vive inquiétude a été retrouvé dans l'est du royaume, a annoncé mardi la police.
"Une patrouille de police a découvert +Petit Bouddha+ assis sous un arbre dans la forêt de Piluwa après des rumeurs selon lesquelles des villageois avaient localisé l'enfant lundi après-midi", a indiqué Rameshwor Yadav, un policier du district de Bara (150 km à l'est de Katmandou).

C'est dans ce même district que Bahadur Bomjan, 16 ans, avait été aperçu pour la dernière fois en mars où il avait coutume de méditer en lotus sous un figuier banian comme le fit il y 2.500 ans le fondateur du bouddhisme, Siddhartha Gautama, à qui fut plus tard conféré par ses disciples le titre de "Bouddha" (éveillé).

Les motifs de cette disparition ne sont pas connus.

Présenté par ses fidèles comme méditant depuis mai 2005 sans boire ni manger, l'adolescent avait drainé des dizaines de milliers de bouddhistes, curieux et dévots, et la nouvelle de sa disparition les avait jetés dans les affres.

L'adolescent a eu un fort impact dans le royaume avec des visiteurs ne cessant de venir près du site et achetant CD et photographies "officielles".

La nuit tombée, un écran le cachait à la vue du public gardé à bonne distance faisant naître des doutes sur un possible canular et poussant le gouvernement à diligenter une enquête dont les conclusions n'ont pas été rendues.


Tant que ces charlataneries commerciales marcheront, il y a peu de chances de les voir cesser.

25 décembre 2006

When faith and medicine collide

By Michael Conlon

CHICAGO (Reuters) - Any nurse can walk into a bad situation. The one Luanne Linnard-Palmer can't forget came as she readied a little boy for a blood transfusion only to be told by his mother "You know you're damning his soul to hell!"

The child's mother was a Jehovah's Witness, a faith that rejects blood transfusions. Her son had sickle cell anemia and had become extremely weak.

"It blew me away," Linnard-Palmer recalls years later. "I worried not only about my own reaction but what was going to happen to this child with a lifelong disease."

The incident planted the seeds for a newly published book by the California nurse, "When Parents Say No: Religious and Cultural Influences on Pediatric Healthcare Treatment," published by Sigma Theta Tau International.

In the case that was seminal to the book, doctors went to court and got a four-hour guardianship of the child so they could carry out the transfusion against his mother's will.

The boy went home after the transfusion and the nurse who had been so affected by the case has no idea what happened to him after that.

"American families move, change jobs. There are no longitudinal studies looking at this, at what happens the next time they receive medical care," she said in an interview.

The challenges she recounts are both religious and cultural.

A 14-year-old Muslim girl with severe burns on her arm from a cooking oil spill was recovering after surgery until her parents heard the surgeon talk about a graft made with pig skin. They demanded it be removed and the girl was ultimately left with almost no function in her lower arm.

A preteen girl with a large and rapidly growing neck tumor was recommended for immediate chemotherapy but her family said they needed three to five days to pray with their Christian congregation beforehand. After officials threatened to take guardianship of the child, she was brought back for treatment after just one day.

"But the family had been willing to risk, not maybe death, but the need for immediate treatment in order to fulfill their duties spiritually," Linnard-Palmer said.

"Just recently we had an Hispanic mother who said through interpreters that in her background men were the decision makers. Her young son is a very brittle diabetic cared for by an uncle who loads him up with sugar after school," she said.

"So now he's very ill. But she said she couldn't go against the men in her house. If they're going to give him sodas and cookies they're going to do this," she added.

LAYING-ON OF HANDS

Linnard-Palmer, a pediatric nurse at California Pacific Medical Center in San Francisco and a professor of nursing at Dominican University of California in San Rafael, believes that more time, training and money are being spent these days on helping medical personnel deal with religious and cultural issues when it comes to caring for children.

Large urban hospitals, which tend to have more resources, have been out in front. Her hospital has an hour-long conference every two weeks to discuss such problems, she said, and when an incident occurs there is intervention by psychologists and chaplains as well as medical personnel.

While the Jehovah's Witnesses are often mentioned, Linnard-Palmer says she has found increasing complications involving fundamental Christians.

"Over and over I see people who say they won't consent until they speak to a minister or have a laying-on of hands," she added, causing delays in treatment but not necessarily refusals.

Gaining temporary guardianship through the courts is a well-established precedent, she said, though it does not happen all that often. It can have different results -- with some parents relieved that the matter has been taken out of their hands despite their wishes but others who are left in rage.

The extent of the problem in the United States has not been well documented. One often-quoted study published in the journal "Pediatrics" in 1998 found 141 deaths of children in the United States over a 20-year period who were denied medical treatment for religious reasons but whose survival rate with treatment would have exceeded 90 percent.

That study estimated that there were many more deaths which could not be documented.

Rita Swan, one of the authors of that study, told Reuters she believes the problem today is not as bad as it was in the United States 20 years ago. But she said the problem is still very difficult to measure since some religious groups are not forthcoming and deaths due to treatment delays are not always recorded with that as the cause.

"While we don't hear of as many deaths in faith-healing sects as we used to, opposition to vaccines, for example, is increasing and outbreaks of vaccine-preventable disease are increasing, some tied to religious exemptions and some not," she added.

Her group -- Children's Healthcare Is a Legal Duty (http://www.childrenshealthcare.org) -- tracks a wide range of cultural and religious problems affecting children.


Témoins de Jehovah, musulmans et chrétiens extrémistes, les ingérences des religions officielles et des sectes dans la santé de leurs adeptes sont de plus en plus nombreuses. Les enfants sont, comme d'habitude, les premières victimes des croyances irrationnelles des parents, comme celles des tenants de l'anti-vaccination.

22 décembre 2006

Homéo et animaux : pas de placebo !

Par Destination Santé

Depuis la fin du XVIIIème siècle, l'homéopathie est utilisée chez l'animal, comme chez l'homme. Or malgré des résultats apparemment bien visibles, les détracteurs de cette thérapeutique parlent encore d'effet placebo. Ont-ils tort ou raison ?

Pour Marie-Noëlle Issautier, vétérinaire chargée de cours à l'Ecole Nationale vétérinaire de Lyon et auteur de nombreux ouvrages, le doute n'est pas envisageable. Même chez nos amis les bêtes. « Le simple test du sucre chez un chien ayant le mal des transports est révélateur. S'il reçoit un médicament homéopathique, l'animal est paisible durant le trajet. Si on lui donne un sucre seul, il sera malade à coup sûr ! »

L'homéopathie n'est pas seulement réservée aux animaux de compagnie. Elle est également utilisée dans l'élevage intensif. Et là, il paraît difficile de parler d'effet psychologique ! Car ces traitements sont donnés aux animaux via leur alimentation et leur eau de boisson.

Nous l'ignorons souvent, mais les animaux d'élevage industriel souffrent de diverses pathologies, généralement liées au stress, que l'homéopathie permet de traiter efficacement. Les animaux, stressés, peuvent être atteints de diarrhées, de mammites chez les bovins, d'une baisse des défenses immunitaires, ou du syndrome de picage chez les volailles. » Le syndrome de picage ? C'est une mutilation. Les animaux se piquent les uns les autres. Ces troubles nuisent à la qualité de la viande.

Or en améliorant le soin des animaux, l'homéopathie concourt également à une meilleure qualité de la production, tout en évitant de charger les bêtes en antibiotiques. Ainsi donc l'homéopathie chez l'animal, ça marche ! Et c'est même, pour de nombreux éleveurs, une solution d'avenir, économiquement intéressante.

Source : interview de Marie-Noëlle Issautier, Docteur vétérinaire attachée de cours à l'Ecole nationale vétérinaire de Lyon


Un exemple typique du témoignage de foi, et du conflit d'intérêt. L'affirmation de la supériorité de l'homéopathie par rapport au placebo n'est étayée par aucune référence scientifique sérieuse, pas plus pour les animaux que pour les bébés. L'homéopathie est par contre régulièrement comparée au placebo pour les adultes, et défavorablement par rapport aux médicaments dans de nombreuses études scientifiques.

Référence; Canis Homeopaticus.

21 décembre 2006

Phobie du chiffre 13: Brussels Airlines ajoute une 14e pastille à son logo

BRUXELLES (AFP) - La compagnie aérienne Brussels Airlines, nouvelle bannière sous laquelle voleront à partir de mars les avions SN Brussels Airlines et Virgin Express, a modifié son logo, un "B" rouge formé de 14 pastilles au lieu de 13 auparavant, afin de rassurer certains passagers superstitieux.
Plusieurs passagers, notamment italiens et américains, ont ainsi fait remarquer à la compagnie que le logo qu'elle comptait faire figurer sur la queue de ses avions comportait 13 points, un chiffre qu'ils trouvaient de bien mauvaise augure.

La compagnie, qui n'a pas encore peint ses avions à ses nouvelles couleurs, a donc décidé d'ajouter une quatorzième pastille rouge pour former son logo, a expliqué une porte-parole du transporteur belge. "Cela n'aura aucune implication financière pour la compagnie", s'est-elle empressée d'ajouter. Les uniformes et le papier à en-tête sont encore à la fabrication.

L'ensemble du secteur touristique est confronté à la phobie du chiffre 13, qui selon certaines superstitions, porte malheur. Aux Etats-Unis par exemple, de nombreux immeubles n'ont pas de 13e étage. Mais la peur du chiffre 13 est également très répandue en Europe. Ainsi, certains grands hôtels passent directement de la chambre numéro 12 à la chambre numéro 14 pour ne pas avoir l'indélicatesse d'y mettre un client qui pourrait être superstitieux. Sur certaines compagnies aériennes (dont Air France), le chiffre 13 n'est pas utilisé pour la numérotation des sièges en cabine.


Si les accidents sont plus nombreux que pour les autres compagnies aériennes, il faudra trouver une explication plus sérieuse.

Un groupe de députés veulent proclamer Jésus-Christ "roi de Pologne"

VARSOVIE (AFP) - Un groupe de députés catholiques polonais ont déposé au Parlement un projet de résolution proclamant Jésus-Christ "roi de Pologne", initiative critiquée aussitôt par plusieurs évêques.
Le projet a recueilli 46 signatures d'élus de la Ligue des familles polonaises (LPR), du parti conservateur Droit et Justice (PiS) des frères jumeaux Kaczynski, et du parti paysan PSL.

Ses promoteurs se réfèrent à des arguments "théologiques et historiques", faisant valoir que la Vierge-Marie avait déjà été proclamée "reine de Pologne" il y a 350 ans par le roi Jean-Casimir.

"Le Christ n'a pas besoin d'une déclaration de la Diète pour être le roi de nos coeurs", a déclaré Mgr Tadeusz Pieronek, membre de l'épiscopat et recteur de l'Académie papale de théologie à Cracovie (sud). "Les députés feraient mieux de s'occuper de leurs prérogatives constitutionnelles et de laisser les institutions religieuses et l'Eglise faire le travail qui est le leur", a déclaré Mgr Pieronek cité par l'agence de presse PAP.

"Les députés devraient plutôt prier et faire pénitence, ça leur ferait du bien", a martelé l'archevêque Slawoj Leszek Glodz, alors que Mgr Jozef Zycinski, archevêque de Lublin (est), a qualifié l'initiative parlementaire de "totalement inacceptable".

Selon un sondage publié jeudi par le quotidien de droite Dziennik, 33% des Polonais se déclarent favorables à l'initiative des députés et 51% y sont opposés. La Pologne est un pays catholique à plus de 90% et son parlement est dominé par des catholiques conservateurs.


La séparation de l'Eglise et de l'Etat n'est pas encore entrée dans les moeurs de ces députés polonais.

20 décembre 2006

Virtual Mind Games Revive Controversial Experiment

By Charles Q. Choi
Special to LiveScience

Infamous experiments almost 50 years ago discovered that ordinary people—under orders from an authority figure—would deliver apparently lethal electrical shocks to complete strangers.

The disturbing findings both shed light on the limits of human behavior and the mind but also ignited an ethical controversy that has made it impossible nowadays to further explore this area directly.

Now scientists are conducting these experiments against computer-generated virtual people, where no real people appear to get hurt. The hope is to better understand why people commit horrific acts against their fellows, such as torture or genocide, while potentially overcoming the ethical concerns against the original experiments.

These new findings build off the pioneering work of psychologist Stanley Milgram at Yale University who began his controversial experiments in 1961, months after the trial of Nazi war criminal Adolf Eichmann began.

Eichmann, responsible for the mass deportations of Jews, gypsies and others purged during the Nazi reign furthered his notoriety by insisting he was only "following orders” when confronted with his crimes.

The Milgram experiment discovered that ordinary people could easily be persuaded to give what they believed to be lethal electrical shocks to randomly chosen strangers, even if it conflicted with their own consciences, if instructed to do so by a perceived authority figure. The stranger was at no time actually hurt.

"The line of research opened up by Milgram was of tremendous importance in the understanding of human behavior," said virtual reality researcher Mel Slater at University College London. However, it triggered a firestorm over the ethics of placing volunteers in deceptive and highly disturbing situations.

Slater and his colleagues have repeated the Milgram experiment with virtual people. Volunteers gave a series of memory tests to a virtual woman. They read out five words at a time, the first of which was a cue word, while one of the other four was a word linked with the cue. The virtual woman was supposed to have memorized the word associations beforehand.

When the virtual woman gave an incorrect answer, the participants were told to give a virtual 'electric shock' that buzzed to her, increasing the voltage each time she gave an incorrect answer. The experiment told volunteers 20 times to give shocks.

Of the 34 volunteers in the experiment, 11 communicated with the virtual woman who never protested only through a text interface. The other 23 saw and heard a life-sized, computer-generated woman via a virtual reality system. Over time, she responded with increasing discomfort and protests, eventually demanding the experiment stop. Near the end, her head would slump forward and she became unresponsive.

All the volunteers who communicated with the virtual woman solely through text messages gave all 20 shocks. However, when volunteers could see and hear the virtual woman, while 17 gave all 20 shocks and three gave 19 shocks, 18, 16 and 9 shocks were given by one person each.

When volunteers were asked whether they had considered aborting the experiment, nearly half of those who could see and hear the virtual woman indicated they had because of their troubled feelings about what was happening. In addition, their heart rates indicated that participants reacted as though the situation was real.

"The results demonstrate that even though all experimental participants knew that the situation was unreal, they nevertheless tended to respond as if it were," Slater said.

"This opens the door to the systematic use of virtual environments for laboratory style study of situations that are otherwise impossible whether for practical or ethical reasons -- for example, violence associated with football, racial attacks, gang attacks on individuals, and so on," Slater said. "Why do some people participate in such activities even though it is against their nature? The original Milgram experiment helps to explain this, and the exploitation of virtual environments may help to further research into these difficult and pressing questions."


L'expérience de Stanley Milgram, par qui le scandale est arrivé, baptisée "soumission à l'autorité" a fait l'objet d'une référence dans le film "I... comme Icare", avec Yves Montand. Les recherches psychologiques dans ce domaine sont une nécessité, si l'on veut un jour comprendre et prévenir ces comportements indésirables.

Sony pris en flagrant délit de blog bidon

Par Isabelle Boucq, 01net.

Le blog s'appelait « alliwantforxmasisapsp » (soit « tout ce que je veux pour Noël c’est une PSP ») et était rédigé par un certain « Charlie », un artiste de hip-hop amateur, et son cousin « Pete ». Son but : parler de la console portable de Sony. C'est un miniscandale qui l'a mis sur le devant de la scène. En effet, il s'est avéré que ce blog était bidon, car alimenté par une agence de communication payée par Sony.

Selon la newsletterJust an Online Minute, la manipulation a été mise au grand jour, car l’agence Zipatoni avait fait la grossière erreur d’enregistrer le nom de domaine du blog, lancé fin novembre, sous ses propres coordonnées. Il semble que le fabricant de la PSP ait voulu doper les ventes de sa console à l’approche de Noël en demandant à cette agence de marketing viral d’alimenter ce blog au nom suggestif.

La blogosphère ne s’est pas laissée longtemps abuser par ce blog dont le ton artificiellement branché a mis la puce à l’oreille de véritables bloggeurs. Forcé de confesser que le blog était bidon, le fabricant japonais a tenté une pirouette. « Sony Computer Entertainment America a développé le blog comme un site humoristique… Nous avons maintenant ajouté une clarification à l’attention des visiteurs », a annoncé la société dans un communiqué avant de faire disparaître le contenu de alliwantforxmasisapsp, devenu un blog fantôme.

Malgré ce mea culpa, la blogosphère est furieuse contre Sony. Plusieurs internautes l'ont fait savoir en postant sur YouTube une parodie et un montage vidéo qui se termine par ces mots : « Désolé, Sony. Nous ne sommes pas stupides à ce point-là. »

Multiplication des blogs à des fins publicitaires

L'idée d'alimenter un vrai faux blog n'est pas nouvelle, et Sony n’est pas le premier à se faire prendre la main dans le sac. Le phénomène a même déjà un nom : les « flogs », contraction de « fake »(faux) et de blogs. Au printemps dernier, la chaîne de magasins Wal-Mart avait ainsi lancé un carnet de bord Web racontant les aventures d’un couple américain qui traversait les Etats-Unis en camping-car et s’installait tous les soirs gratuitement sur des parkings de Wal-Mart.

En octobre, il fut révélé que le voyage avait été sponsorisé par une association montée par l’agence de relations publiques Edelman pour le compte du distributeur. Une façon déguisée de créer un « buzz » positif sur son client, souvent critiqué pour sa position hégémonique et ses pratiques sociales. La blogosphère avait été alors choquée qu’Edelman, une agence se vantant de comprendre les nouveaux « médias sociaux » et dont plusieurs dirigeants tiennent eux-mêmes des blogs, ait pu commettre une telle erreur d’appréciation. En 2005 déjà, McDonald’s avait été fustigé pour avoir créé un faux blog lié à une série de publicités télévisées dans le cadre du Super Bowl, le match le plus important de la saison de football américain.


L'utilisation de l'internet pour répandre des rumeurs de complot ou dans des buts mercantiles s'est ici heurté au scepticisme d'une communauté qui en a vu d'autres. La maladresse des prestataires de Sony leur a facilité le travail.

19 décembre 2006

La commission parlementaire sur les sectes présente son 3e rapport

PARIS (AFP) - La commission parlementaire d'enquête sur les sectes présente ce mardi son troisième rapport, intitulé "L'enfance volée. Les mineurs victimes des sectes", qui comporte 50 propositions visant à mieux protéger les enfants.

Plusieurs de ces mesures concernent vraisemblablement les conditions de scolarisation et le contrôle médical, ces sujets ayant été abondamment abordés au fil des 65 auditions qui ont rythmé le travail de la Commission mise en place le 28 juin 2006.

Présidée par Georges Fenech (UMP, Rhône), la commission a entendu des représentants de l'enseignement, des juristes, des spécialistes du phénomène sectaire, des défenseurs des victimes, le directeur du bureau central de Cultes du ministère de l'Intérieur, un pédopsychiatre et d'anciens adeptes.

La dernière audition a ainsi été consacrée à un couple d'anciens de la communauté biblique de Tabitha's place. Ils ont insisté à plusieurs reprises sur le fait que les enfants de cette communauté seraient beaucoup moins coupés du monde s'ils allaient à l'école à l'extérieur.

La question du suivi médical et de la transfusion sanguine a également été longuement étudiée par la Commission. Les témoins de Jéhovah, hostiles à la transfusion, s'en sont émus et ont écrit aux membres de la Commission pour rappeler qu'ils respectaient les lois de la République et que leurs enfants allaient à l'école publique, invoquant aussi la liberté de culte. Ils estiment devoir se trouver hors du champ d'investigation de la "commission d'enquête relative à l'influence des mouvements à caractère sectaire et aux conséquences de leurs pratiques sur la santé physique et mentale des mineurs". Les Témoins de Jéhovah avaient été considérés comme une secte dans un précédent rapport parlementaire en 1995.

D'autres associations ont exprimé leurs réserves sur les travaux de la Commission avant même qu'ils ne soient publiés, notamment l'Eglise de Scientologie, qui réfute toute référence au mouvement sectaire, et la Coordination des associations de particuliers pour la liberté de conscience (Caplc), qui conteste les statistiques qu'auraient utilisées les parlementaires.

Ce rapport parlementaire sera le troisième du genre : celui de 1995 était consacré au phénomène sectaire et celui de 1999 à l'argent des sectes.

La commission d'enquête compte 30 membres. Martine David (PS, Rhône) et Alain Gest (UMP, Somme) en sont les vice-présidents, Jean-Pierre Brard (app-PCF, Seine-Saint-Denis) et Rudy Salles (UDF, Alpes-Maritimes) les secrétaires, et Philippe Vuilque (socialiste, Ardennes) le rapporteur.


On remarquera les tentatives habituelles des mouvements sectaires de se réclamer de la liberté de conscience pour pouvoir continuer leur oeuvre de lavage de cerveau sur leurs adeptes les plus faibles, les enfants. Il y a quelques mois, des parents kinésiologues étaient condamnés pour avoir laissé mourir leur enfant par dénutrition. Faut-il que la "liberté de conscience" puisse aller jusqu'à coûter la vie d'une personne mineure et sans aucune défense ?

18 décembre 2006

Black Cohosh a Bust for Hot Flashes

Study Shows Herbal Supplement Doesn't Reduce Menopause Symptoms
By Salynn Boyles, WebMD Medical News
Reviewed By Louise Chang, MD

Dec. 18, 2006 -- Millions of women have taken black cohosh to reduce hot flasheshot flashes and other menopausemenopause-related symptoms, but the most rigorous study of the herbal supplement ever conducted shows no evidence that it works.

The federally funded trial was designed to compare black cohosh to other herbal supplements, traditional hormone therapy, and placebo treatment for menopausal symptoms.

Hormone therapy was the only treatment that clearly reduced hot flashes, night sweats, and other related symptoms.

The study appears in the Dec. 19 issue of the journal Annals of Internal Medicine.

"Our finding that black cohosh did not work will be disappointing news to many women," researcher Katherine M. Newton, PhD, tells WebMD. "It would be nice to find a clearly effective alternative to hormone therapy."

Looking for Alternatives

Most women experience hot flashes and related symptoms around the time of menopause, which typically occurs between ages 45 and 55.

Hormone therapy involving estrogen or estrogen plus progestin is very effective for reducing hot flashes, but concerns about safety have caused millions of women to abandon the treatment.

Those concerns appeared to be bolstered late last week with the news of a dramatic drop in breast cancers among American women.

Although the reason for the drop is not yet clear, many experts speculate that it is related to the decline in hormone use following the 2002 publication of the Women's Health Initiative study, which found an increase in both breast cancers and heart problems among users.

Many symptomatic women turned to black cohosh and other herbal supplements when they stopped taking hormones, but few well-designed clinical trials have been done evaluating the effectiveness of these products.

15 décembre 2006

L’Eglise de Scientologie : secte ou religion-business

L’Eglise de scientologie, en vedette à l’occasion du mariage de l’acteur Tom Cruise prévu samedi en Italie, est considérée comme une secte dans plusieurs pays européens où elle a connu des condamnations judiciaires.Dans d’autres pays, comme les Etats-Unis où elle a été fondée en 1954 par l’auteur de science-fiction Lafayette Ron Hubbard (1911-1986) et qui abrite son siège international, elle a obtenu les avantages fiscaux réservés aux cultes. Ailleurs, elle a souvent un simple statut d’entreprise commerciale.La Scientologie affirme vouloir oeuvrer à l’émergence d’une "civilisation sans folie, sans criminalité et sans guerre". Elle entend s’attaquer à la psychiatrie et ses adeptes rejettent toute drogue.

L’organisation affiche plusieurs millions de participants à ses stages dans le monde. En France, elle compte 45.000 personnes dans ses fichiers mais 10% seulement "suivent les cours régulièrement", selon sa porte-parole."Si un homme veut vraiment se faire un million de dollars, la meilleure manière serait de lancer sa propre religion", selon une citation attribuée à L. Ron Hubbard par le site anti-Scientologie xenu.net, qui tire son nom de Xenu, personnage de la doctrine scientologue.La Scientologie aime recruter dans les cercles influents et mettre en avant des adeptes renommés, comme Tom Cruise, John Travolta ou Chick Corea.

Il faut verser de fortes sommes d’argent pour suivre les cours et gravir les échelons hiérarchiques. Les scientologues utilisent la "dianétique", une méthode pour devenir "Clair" après s’être "purifié" des éléments négatifs de son mental grâce à un "électromètre", un appareil électrique rudimentaire.Aux Etats-Unis, la Scientologie a obtenu en 1993, après un long bras de fer avec le fisc, l’exonération réservée aux mouvements religieux. Elle se veut championne de la liberté religieuse et ses doléances, visant notamment la politique anti-sectes de Paris, alimentent le rapport annuel du département d’Etat.

En France, L. Ron Hubbard a été condamné par défaut en 1978 à quatre ans de prison et une amende pour escroquerie. L’antenne parisienne a été condamnée en 2002 pour violation de la loi informatique et libertés. Un procès emblématique s’est tenu en 1996 à Lyon, avec des condamnations pour homicide involontaire et escroquerie après le suicide d’un adepte.

En Belgique, où la Scientologie est aussi considérée comme une secte, un procès est attendu après plus de neuf années d’instruction.Très procédurière, l’organisation n’hésite pas à saisir la justice chaque fois qu’elle s’estime diffamée. Elle a bataillé des années durant pour finalement obtenir l’accès à des documents des Renseignements généraux français : "il n’y avait rien dans les dossiers", assure sa porte-parole.Selon ses détracteurs, la Scientologie préconise la "propagande noire" pour destabiliser ceux qui menacent de révéler ses agissements. Des magistrats, avocats, parlementaires ou journalistes qui se sont intéressés à son fonctionnement ont fait état de pressions voire d’exactions.

La Scientologie anime une nébuleuse d’associations — écoles de musique, de dessin, organisations à but humanitaire — comme en France la Commission des citoyens pour les droits de l’Homme, la Coordination des associations et particuliers pour la liberté de conscience (Cap-LC) ou Narconon (contre la drogue). L’organisation, qui a un centre européen à Copenhague, a ouvert en 2003 un bureau à Bruxelles où elle vient d’acheter d’autres locaux. En octobre, elle a ouvert un nouveau centre à Londres.


La scientologie, comme d'autres organisations de type sectaire, n'hésite pas à appeler ses adeptes à harceler les opposants par des méthodes douteuses, voire carrément illégales.

14 décembre 2006

La Flandre a proclamé son indépendance!

Par Amélie BOTTOLLIER-DEPOIS

BRUXELLES (AFP) - "La Flandre a proclamé son indépendance!", "le roi a quitté le pays!", "la Belgique n'existe plus!": la chaîne publique de télévision belge RTBF a interrompu mercredi ses programmes pour un exercice de politique fiction qui a fait exploser son standard téléphonique et scandalisé les dirigeants belges.

"Ceci n'est peut-être pas une fiction"... Ce message de quelques secondes --à la façon du célèbre tableau du surréaliste belge René Magritte "Ceci n'est pas une pipe"-- a précédé à 20H15 (19H15 GMT) le générique d'une édition spéciale du journal télévisé annonçant la sécession de la Flandre... Pas si surréaliste dans un pays où la partition entre Wallons et Flamands est désormais ouvertement évoqué.

Dès le début de l'émission qui voulait lancer un débat public sur la question, les réactions outrées de la classe politique ont commencé à pleuvoir.

"Dans le contexte actuel, il est irresponsable pour une chaîne publique de télévision de diffuser une telle émission dans laquelle on annonce la fin de la Belgique comme une réalité présentée par de vrais journalistes", a dénoncé le porte-parole du Premier ministre Guy Verhofstadt à l'agence Belga.

"C'est du très mauvais Orson Welles. C'est de mauvais goût", a-t-il encore ajouté.

En 1938, l'adaptation à la radio par Orson Welles du roman "la Guerre des mondes" de H.G. Wells avait provoqué la panique aux Etats-Unis, des dizaines de milliers d'Américains ayant vraiment cru à une invasion par les Martiens.

Diffusée mercredi à une heure de grande écoute, cette "Guerre des mondes" revisitée a semble-t-il elle aussi provoqué la stupeur, l'inquiétude, voire la panique de nombreux téléspectateurs.

Beaucoup ont visiblement été convaincus par les plateaux en direct, les reportages à chaud sur les trams bloqués à la nouvelle "frontière" et les réactions de véritables personnalités politiques belges se réjouissant ou dénonçant la proclamation unilatérale de cette indépendance par le parlement flamand.

Après la fin de cette politique fiction, la chaîne a enchaîné avec un débat et appelé les téléspectateurs à dire par SMS s'ils avaient cru au canular.

Selon le premier résultat annoncé, 5% n'y ont pas cru du tout, 89% y ont cru au début et 6% y ont cru jusqu'au bout, malgré l'affichage au bout d'environ 30 minutes d'une mention "ceci est une fiction" à la demande, a annoncé son cabinet, de la ministre de l'Audiovisuel de la Communauté francophone Fadila Laanan.

"Je trouve douteux l'utilisation d'un tel procédé qui a plongé les citoyens dans une crainte incroyable", a déclaré la ministre de tutelle de la RTBF, indiquant avoir reçu en début de soirée de nombreux appels et SMS "paniqués".

Le numéro d'appel donné par la RTBF dès le début de l'édition spéciale a été vite saturé, recevant plus de 2.600 appels pendant les près de deux heures de fiction. Le site internet de la chaîne était également inaccessible.

Même certains ambassadeurs à Bruxelles se sont laissés prendre au piège et ont envoyé des messages à leurs capitales, selon la présidente du sénat belge Anne-Marie Lizin.

"Nous nous excusons pour l'émotion de chacun", a déclaré en direct sur la chaîne l'administrateur général de la RTBF, Jean-Paul Philippot, précisant que l'événement avait demandé deux ans de travail.

Mais "cette émotion renvoie à un débat qui doit être au coeur de la cité et non pas dans les cercles d'intellectuels", s'est-il justifié.


Voilà qui rappelle la fameuse émission radio d'Orson Welles d'après la "Guerre des Mondes" d'Herbert G. Wells. Déjà à l'époque, l'émission avait presque provoqué une panique. Ces exercices de style ont un intérêt pour montrer la facilité avec laquelle 90% d'une population peut être dupée, tout spécialement en utilisant des moyens modernes d'information.

13 décembre 2006

Santé : une année de Wifi contre 20 minutes de mobile ?

par Vincent Hermann

Le London Times plonge dans la polémique murmurée que constitue l’impact sur la santé par le Wifi. Il y a longtemps que l’effet des ondes en tous genres sur le corps humain est étudié. Le cas du téléphone mobile est simplement le porte-parole d’un plus vaste échantillon d’inquiétudes liées à toutes ces choses invisibles qui nous traversent.

Le docteur Michael Clark de la Health Protection Agency indique que des études ont été réalisées sur les effets des ondes émises par les appareils Wifi. Des mesures ont été prises dans des écoles anglaises, où le taux de radiation ambiant était en fait vingt millions de fois moins élevé que la norme en vigueur. Par comparaison, le docteur Clark explique qu’un enfant utilisant un téléphone portable se situe déjà à la moitié de la norme.

La conclusion de l’étude faite par la Health Protection Agency est qu’une année entière passée à côté d’une borne Wifi revient à passer environ vingt minutes sur un téléphone portable. Côté santé, il y a de quoi pousser un soupir de soulagement devant le faible niveau de radiation produit par les appareils sans-fil. Le docteur Clark indique ainsi que si l’on devait supprimer le Wifi des écoles, il faudrait également enlever les télévisions, qui ont un niveau de radiation comparable (pour les tubes cathodiques).

Il y a bien entendu des dissonances dans l’histoire. Ainsi, Alasdair Philips, directeur de PowerWatch, qui vend des équipements de détection et de blocage des ondes, indique que les normes en vigueur au Royaume-Uni ne sont pas nécessairement à prendre au pied de la lettre. Elles servent principalement à définir un niveau de radiation électromagnétique acceptable, mais de manière ponctuelle. A contrario, elles ne prennent pas en compte la durée d’exposition.

Il faudra donc d’autres études basées sur l’influence à long terme de ces radiations. D’autant que toutes les personnes ne sont pas égales au regard de la sensibilité à ces ondes.

La prière musulmane bénéfique pour la santé

KUALA LUMPUR (AFP) - La position adoptée par les musulmans au cours de la prière est bénéfique pour la santé, indique une étude publiée mercredi en Malaisie.
La prière islamique, ou salât, est un bon exercice pour le coeur et la colonne vertébrale, et augmente les capacités de mémoire et de concentration, assure l'enquête, effectuée par la faculté biomédicale de l'Université Malaya.

La salât, qui doit être effectuée cinq fois par jour, commence par la position debout, suivie d'une inclinaison, puis d'une position accroupie. Le croyant touche par la suite le sol avec sa tête, puis répète les gestes, donnant à l'ensemble les vertus d'un exercice physique.


Cela rappelle les affirmations sur les bienfaits du vin rouge alors que l'étude portait sur le resveratrol. Ici, les bienfaits d'un l'exercice physique, même faible, sont confondus avec un soi-disant bienfait de la prière.

12 décembre 2006

Les buveurs de lait ne sont pas tous les mêmes

Si plus de 90% des Danois ou des Suédois peuvent apprécier pleinement un grand verre de lait, la moitié des Espagnols et la quasi totalité des Chinois risquent de l’avoir sur l’estomac. La capacité à digérer le lactose du lait ne persiste pas de la même façon chez tous les adultes. Une nouvelle étude menée en Afrique montre que cette évolution s’est produite à plusieurs reprises et de différentes manières au sein de la population humaine, en fonction du mode de vie.

La digestion du lactose repose sur l’action d’une enzyme, la lactate-deshydrogénase (LDH), qui le dégrade en d’autres sucres qui passent plus facilement dans le sang. Si les bébés sont capables de digérer le lait maternel, une fois sevrés les enfants perdent cette habitude et l’activité de la LDH décroît. Dans les populations d’éleveurs de bétail qui consommaient du lait, cette activité enzymatique a persisté jusqu’à l’âge adulte. En 2002 des chercheurs ont identifié une mutation génétique associée à cette tolérance persistante au lactose. Très répandue en Europe du Nord, elle diminue lorsqu’on va vers le sud de l’Europe, (50% en France ou en Espagne), le Moyen-Orient et surtout l’Asie.

La généticienne Sarah Tishkoff a étudié cette persistance de la tolérance au lactose chez plusieurs groupes ethniques d’Afrique de l’Est, où le pastoralisme a commencé il y a environ 7.000 ans. Les résultats génétiques coïncident avec les preuves archéologiques. Tishkoff et ses collègues ont trouvé trois mutations qui maintiennent l’activité de la LDH à l’âge adulte. Ces mutations sont apparues chez des populations de Tanzanie et du Kenya il y a entre 2.700 et 6.800 ans. On considère que les populations pastorales sont arrivées dans ces régions il y a 4.500 à 3.300 ans.

La capacité à digérer le lait à l’âge adulte représentait un avantage suffisamment fort pour opérer une forte sélection naturelle, soulignent les chercheurs. La mutation s’est en effet très vite répandue de génération en génération. Autre fait marquant : l’organisme humain a développé plusieurs tactiques face à cette pression de sélection. En effet les mutations identifiées se situent toutes sur la partie du génome qui contrôle l’activation du gène de la LDH mais elles sont différentes.

Ces travaux sont publiés dans la revue Nature Genetics du 10 décembre.

Cécile Dumas


Pour mettre un peu de rationnalité dans les délires paranoïaques des théoriciens du complot de l'inddustrie laitière.

11 décembre 2006

Des scientifiques ouzbeks disent avoir inventé un élixir de vie

L'Académie des sciences d'Ouzbékistan a défendu lundi l'invention de scientifiques ouzbeks d'un médicament à base de sang de tortue pouvant prolonger la vie humaine jusqu'à 100 ans et au-delà, moquée par des médias indépendants.

La préparation médicale, baptisée Tortezin par ses inventeurs, et ironiquement «élixir de vie» par le site Internet indépendant Uzmetronom, protègerait aussi de la radioactivité, selon les scientifiques ouzbeks.

L'Académie des sciences a pourfendu le «mépris de certains médias diffamant» ces recherches «en le présentant comme n'ayant aucune valeur scientifique», dans un courrier cité par l'agence pro-gouvernementale en ligne press-uz.info.

La lettre assure que la résistance à la radioactivité des tortues d'Asie centrale est prouvée depuis les années 1970.

«Nous considérons (...) que la Tortezin est un travail scientifique prometteur, mais son efficacité ne peut être prouvée qu'après des essais cliniques», concède, malgré tout, le courrier de l'Académie.

Les scientifiques ouzbeks, optimistes, ont d'ores et déjà breveté une technologie pour prélever le sang des tortues sans risque pour l'animal.


La défense de l'Académie paraît curieuse, lorsqu'elle concède que les essais cliniques n'ont pas été faits. Il faut éviter de faire des déclarations fracassantes avant d'avoir en main les éléments de preuve susceptible d'emporter la conviction.

10 décembre 2006

Trente-six mille couples se marient à New Delhi grâce aux astres

NEW DELHI (Reuters) - Grâce à un alignement parfait de planètes augurant d'un mariage heureux, plus de 36.000 couples vont se dire "oui" ce dimanche à New Delhi.

Les Indiens, peuple très superstitieux, se basent généralement sur l'astrologie Védique, qui remonte aux anciens textes hindouistes, pour fixer la date de décisions importantes dans leur vie comme le mariage ou l'achat d'une maison ou d'une voiture.

Les jours les plus propices sont ainsi déterminés par les "pandits" (religieux) au terme de calculs très élaborés.

"Jusqu'au 8 décembre, la position du soleil n'était pas propice pour se marier", explique ainsi un astrologue réputé, le dr Prem Kumar Sharma.

"Mais aujourd'hui tombe un dimanche, symbole da la bienveillance du Soleil personnifié, et Jupiter et Venus sont dans un alignement parfait".

La police, qui craint des embouteillages monstres à l'occasion de ces noces en série, a promis de tout faire pour rendre la circulation aussi fluide que possible dans la capitale indienne, qui compte 14 millions d'habitants.


Les Indiens sont aussi de grands consommateurs de produits homéopathiques. 1,2 milliards d'Indiens ne peuvent se tromper.

08 décembre 2006

Renowned cancer scientist was paid by chemical firm for 20 years

Sarah Boseley, health editor
The Guardian

A world-famous British scientist failed to disclose that he held a paid consultancy with a chemical company for more than 20 years while investigating cancer risks in the industry, the Guardian can reveal.

Sir Richard Doll, the celebrated epidemiologist who established that smoking causes lung cancer, was receiving a consultancy fee of $1,500 a day in the mid-1980s from Monsanto, then a major chemical company and now better known for its GM crops business.

While he was being paid by Monsanto, Sir Richard wrote to a royal Australian commission investigating the potential cancer-causing properties of Agent Orange, made by Monsanto and used by the US in the Vietnam war. Sir Richard said there was no evidence that the chemical caused cancer.

Documents seen by the Guardian reveal that Sir Richard was also paid a £15,000 fee by the Chemical Manufacturers Association and two other major companies, Dow Chemicals and ICI, for a review that largely cleared vinyl chloride, used in plastics, of any link with cancers apart from liver cancer - a conclusion with which the World Health Organisation disagrees. Sir Richard's review was used by the manufacturers' trade association to defend the chemical for more than a decade.

The revelations will dismay scientists and other admirers of Sir Richard's pioneering work and fuel a rift between the majority who support his view that the evidence shows cancer is a product of modern lifestyles and those environmentalists who argue that chemicals and pollution must be to blame for soaring cancer rates.

Yesterday Sir Richard Peto, the Oxford-based epidemiologist who worked closely with him, said the allegations came from those who wanted to damage Sir Richard's reputation for their own reasons. Sir Richard had always been open about his links with industry and gave all his fees to Green College, Oxford, the postgraduate institution he founded, he said.

Professor John Toy, medical director of Cancer Research UK, which funded much of Sir Richard's work, said times had changed and the accusations must be put into context. "Richard Doll's lifelong service to public health has saved millions of lives. His pioneering work demonstrated the link between smoking and lung cancer and paved the way towards current efforts to reduce tobacco's death toll," he said. "In the days he was publishing it was not automatic for potential conflicts of interest to be declared in scientific papers."

But a Swedish professor who believes that some of Sir Richard's work has led to the underestimation of the role of chemicals in causing cancers said that transparency was all-important. "It's OK for any scientist to be a consultant to anybody, but then this should be reported in the papers that you publish," said Lennart Hardell of University Hospital, Orebro.

Sir Richard died last year. Among his papers in the Wellcome Foundation library archive is a contract he signed with Monsanto. Dated April 29 1986, it extends for a year the consulting agreement that began on May 10 1979 and offers improved terms. "During the one-year period of this extension your consulting fee shall be $1,500 per day," it says.

Monsanto said yesterday it did not know how much work Sir Richard did for the company, but said he was an expert witness for Solutia, a chemical business spun off from Monsanto, as recently as 2000.


Un exemple typique de conflit d'intérêt tel qu'on aimerait en voir moins souvent. Ce type de conflit réduisant à néant la crédibilité des résultats des études scientifiques, il serait judicieux de faire une vérification en profondeur avant de confier des missions de recherche sur la santé publique à des scientifiques, si réputés qu'ils soient.

06 décembre 2006

Les téléphones cellulaires ne causent pas le cancer

Associated Press (AP)
Lauran Neergaard

Une gigantesque étude scientifique danoise semble démontrer que les téléphones cellulaires ne causent pas le cancer.

Les chercheurs ont étudié 420 000 Danois utilisateurs de téléphones cellulaires, y compris 52 000 qui les utilisaient depuis plus de 10 ans et certains autres depuis plus de 20 ans.

Ils ont comparé les comptes de téléphone au réputé Registre danois sur le cancer, qui enregistre toutes les incidences de cette maladie au pays. Les scientifiques ont déclaré mardi que les utilisateurs de téléphones cellulaires ne présentent pas un risque plus élevé que les autres de souffrir de différents types de cancer.

L'étude, dont les résultats sont publiés dans le journal du National Cancer Institute, est la plus importante à ce jour à conclure que les téléphones cellulaires sont sans danger.

Mais même l'auteur principal de cette étude ne croit pas que le débat est maintenant clos.

«Il n'y a aucune raison biologique d'être préoccupé par les ondes radio, a dit John Boice, un professeur de l'université Vanderbilt qui est aussi le directeur scientifique du International Epidemiology Institute de Rockville, au Maryland. Mais les gens sont quand même inquiets.»

M. Boice et ses collègues de l'Institut danois du cancer, à Copenhague, entendent continuer à étudier les utilisateurs danois jusqu'à ce que certains aient utilisé leurs téléphones pendant 30 ans.

La cohorte danoise est «probablement l'étude la plus solide à date en raison de la qualité de ses données», a déclaré Joshua Muscat, du Pennsylvania State University, qui s'est lui aussi penché sur le lien entre les téléphones cellulaires et le cancer. «Les preuves s'accumulent et les gens se rassurent, mais une preuve sans équivoque se fait encore attendre.»

L'énergie des téléphones cellulaires peut pénétrer l'extérieur du cerveau, provoquant des préoccupations au sujet des cancers de la tête et du cou, des tumeurs cérébrales et de la leucémie. La majorité des études n'ont décelé aucun risque, mais d'autres ont soulevé des interrogations. Et si les responsables américains insistent pour dire qu'il n'y a pas de raison de s'inquiéter, ils refusent aussi de déclarer que les téléphones cellulaires sont absolument sécuritaires, en attente de données à long terme sur des cancers à croissance lente.

Des 420 000 utilisateurs danois étudiés jusqu'en 2002, 14 249 ont souffert d'un cancer - soit moins que les 15 001 prédits en vertu de l'incidence nationale. L'étude n'a pas non plus décelé de risque accru pour des cancers particuliers.


Les points forts de cette étude sont la taille de l'échantillon étudié et l'absence de biais du fait de l'utilisation des données téléphoniques des utilisateurs.

05 décembre 2006

Des adeptes de la secte Tabitha's Place racontent six ans reclus

PARIS (Reuters) - Deux anciens adeptes de la communauté biblique Tabitha's Place ont exposé mardi à l'Assemblée nationale leurs six années passées reclus dans un château des Pyrénées-Atlantiques, avec leurs enfants, éduqués en dehors du système scolaire et non suivis médicalement.

Devant la commission d'enquête parlementaire sur les sectes, le couple, Michel et Anne-Marie, a raconté les longues journées de travail au rythme des saisons, les repas frugaux, l'absence de médicaments, la surveillance constante et le "compte en banque qui se vide au fur et à mesure".

"Ils disaient que c'était la foi qui les animait, mais c'est une très bonne idée de business en se servant de la naïveté de gens comme moi", a expliqué le père, qui a pris la décision de rejoindre la communauté en décembre 1998. "Tout était très subtil, en douceur, avec des gens qui ont toujours le mot Dieu à la bouche".

Les parents ont surtout été interrogés sur la situation de leurs quatre enfants, dont la petite dernière est née au château de Sus-Navarrenx, dans les Pyrénées-Atlantiques, où Tabitha's Place est installée depuis le début des années 80.

La commission, dirigée par le député UMP du Rhône Georges Fenech, doit rendre le 19 décembre un rapport sur "l'influence des mouvements sectaires et les conséquences de leurs pratiques sur la santé physique et mentale des mineurs".

Elle a réalisé pour cela une trentaine d'auditions, notamment d'anciens membres du Soka Gakkai, un mouvement bouddhiste prosélyte répertorié comme secte par plusieurs rapports parlementaires.

Le 21 novembre, des membres de la commission se sont rendus dans les Pyrénées-Atlantiques pour une visite surprise, découvrant 18 enfants en âge d'être scolarisés, ne connaissant ni internet, ni Zidane, ni Johnny Hallyday. Au total, la communauté compterait 120 membres, dont une soixantaine d'enfants mais les responsables de Tabitha's Place, également appelée "Ordre apostolique", n'ont pas fourni de chiffres exacts.

Ses membres ont eu plusieurs fois maille à partir avec la justice, notamment pour soustraction aux obligations légales des parents (refus de scolarisation et de vaccination). En 2001, un couple a été condamné à douze ans de réclusion criminelle pour avoir laissé mourir leur enfant de 19 mois. Il souffrait d'une malformation cardiaque et a été découvert en état de malnutrition avancée.

"ENFANTS PURS (...) À L'IMAGE DU CRUCIFIÉ"

"Le but de Tabitha's Place n'est pas de faire (des enfants) des citoyens mais des disciples de Yashuah", le nom hébreu de Jésus, a expliqué le père de famille, coordonnier-bottier avant d'être enrôlé. "Ils doivent être dans la soumission totale (...) des enfants purs, sans péché (...) des disciples à l'image du Crucifié".

On leur apprend notamment qu'ils "mourront avec joie" et à chaque "désobéissance", ils sont "corrigés" avec une baguette en osier.

Les membres de la commission ont voulu savoir pourquoi ils étaient restés si longtemps au détriment de l'éducation de leurs enfants, à qui des membres ont enseigné des rudiments de français et de mathématiques mais seulement l'histoire de l'Ancien Testament - "Cela a été très dur pour eux d'apprendre l'existence des hommes préhistoriques", a rapporté le père.

"On vivait comme si on était dans un pays étranger, on nous disait que la société autour était le mal personnifié, Satan etc... Vous n'avez pas envie de mettre vos enfants au monde dans les ténèbres", a avancé la mère de famille, qui a accouché sans assistance médicale, perdant deux litres de sang et mettant des mois à s'en remettre.

"Les croyances des uns et des autres, ce n'est pas notre problème. Notre problème c'est le problème citoyen et républicain que pose les enfants", a expliqué le rapporteur de la commission, le député PS des Ardennes, Philippe Vuilque, promettant une "réaction à la hauteur" dans le rapport à venir.

La commission envisage notamment de mieux encadrer, en accentuant les contrôles, la scolarisation à domicile, "qui ne doit pas être interdite parce qu'elle est vitale pour les enfants handicapés", a-t-il ajouté.

Les parents, qui étaient arrivés dans la communauté pour un "séjour de quatre jours", n'ont trouvé le courage de s'enfuir qu'à l'été 2004, rescolarisant leurs enfants en Bretagne.

Leur fils "parle parfois d'envie de vengeance", deux de leurs filles font des cauchemars où un avion militaire vient enlever tous les enfants sauf elles, un "comportement de bêtes traquées" que leur père attribue aux "litiges incessants avec l'inspection académique".


Un témoignage de plus sur la nocivité de ces mouvements sectaires.

04 décembre 2006

Les vaches plus nocives pour l'environnement que l'automobile

Rome (AFP)- L'élevage des bovins produit davantage de gaz à effet de serre que le trafic routier, affirme l'Organisation mondiale pour l'agriculture et l'alimentation (FAO) qui tire le signal d'alarme dans un rapport publié mercredi sur les dégâts provoqués par l'élevage dans le monde.

«Le secteur de l'élevage émet des gaz à effet de serre qui, mesurés en équivalent CO2, sont plus élevés que ceux produits par les transports», indique l'agence des Nations Unies.

L'élevage «représente 9 % du CO2 dérivant des activités humaines», mais il produit cependant «une bien plus grande part des gaz à effet de serre les plus nocifs».

Le secteur «est responsable de 65 % des émissions d'hémioxyde d'azote - imputables essentiellement au fumier - qui a un potentiel de réchauffement global (PRG) 296 fois plus élevé que le CO2», souligne-t-elle.

En outre, l'élevage représente 37 % de tout le méthane rejeté par les activités humaines (agissant sur le réchauffement 23 fois plus que le CO2) en grande partie produit par le système digestif des ruminants, et 64 % de l'ammoniac qui contribue sensiblement aux pluies acides.

Les terres et les eaux de la planète sont en outre détériorées à grande échelle par le surpâturage, note le rapport qui estime ainsi par exemple «que les animaux d'élevage sont devenus la principale source de contamination par le phosphore et l'azote de la mer de Chine du Sud contribuant à la perte de la biodiversité des écosystèmes marins».

D'après les estimations de la FAO , «la production mondiale de viande devrait plus que doubler, passant de 229 millions de tonnes en 1999/2001 à 465 millions de tonnes en 2050, tandis que celle de lait devrait grimper de 580 à 1 043 millions de tonnes».

Les animaux de boucherie et les animaux laitiers représentent désormais environ 20 pour cent de toute la biomasse animale terrestre, ajoute la FAO.

«Les coûts environnementaux par unité de production animale doivent être réduits de moitié, ne serait-ce que pour éviter d'aggraver le niveau des dégâts», avertit l'agence.

La FAO propose notamment d'améliorer l'alimentation des animaux pour réduire la fermentation dans leur système digestif et de mettre en place des usines de biogaz pour recycler le fumier.