ALEXANDRIE (AFP) - Un tribunal d'Alexandrie (nord) a condamné jeudi un jeune blogueur égyptien, Abdel Karim Souleimane, à quatre ans de prison pour atteinte à la religion et diffamation du président, a-t-on appris auprès de son entourage.
"Le tribunal a condamné M. Souleimane, connu sous le pseudonyme de Karim Amer, à trois ans de prison pour atteinte à la religion et à un an pour diffamation du président" Hosni Moubarak, a déclaré la militante des droits de l'Homme, Dalia Ziyada.
Le tribunal a condamné le blogueur de 22 ans "après qu'il a été prouvé qu'il a créé un site internet à travers lequel il a attaqué l'islam", a affirmé son président, le juge Aymane Okkaz, selon une source judiciaire.
"Sur son site, il a prétendu que l'islam appelait au terrorisme, à la haine et au meurtre" et il a répandu "des idées erronées sur l'islam parmi ses camarades d'université", a ajouté le juge.
Il "a également attaqué le régime et ses symboles", a affirmé le juge en allusion au président Moubarak.
Les avocats de M. Souleimane ont annoncé leur intention de faire appel samedi, selon Mme Ziyada, elle-même rédactrice d'un blog.
M. Souleimane est le premier blogueur jugé et condamné en Egypte, alors que plusieurs autres ont été arrêtés l'an dernier avant d'être relâchés. L'un d'entre eux, Mohamed al-Charquaoui, avait été battu et soumis à des sévices sexuels pendant sa détention, selon des organisations des droits de l'Homme.
Dans son dernier message affiché le 28 octobre sur son blog, M. Souleimane s'en était pris à l'université Al-Azhar, siège des plus hautes autorités de l'islam sunnite, d'où il avait été expulsé l'an dernier en raison du contenu de son blog.
L'organisation de défense des droits de l'Homme Amnesty International a appelé à sa libération "immédiate", dénonçant "un nouveau coup porté à la liberté d'expression en Egypte".
"Les autorités égyptiennes doivent protéger l'exercice pacifique de la liberté d'expression, même si les opinions exprimées peuvent être considérées offensantes", ajoute l'organisation.
Pour Reporters sans frontières (RSF), ce verdict est "une honte". "La condamnation de Souleimane est un message d'intimidation à tous les blogueurs égyptiens qui se se sont imposés ces dernières années comme un rempart efficace contre les excès autoritaires du régime", affirme l'organisation de défense de la liberté de la presse.
Même réaction de l'organisation Human Rights Watch, basée à New York, selon laquelle le verdict représente "un précédent effrayant dans un pays où les blogs ont ouvert une fenêtre pour la liberté d'expression".
Le procès de M. Souleimane s'était ouvert le 25 janvier.
Son arrestation, le 7 novembre à Alexandrie, avait coïncidé avec un rapport de l'organisation Reporters sans Frontières (RSF) citant l'Egypte parmi 13 pays "ennemis de l'internet".
"Le tribunal a condamné M. Souleimane, connu sous le pseudonyme de Karim Amer, à trois ans de prison pour atteinte à la religion et à un an pour diffamation du président" Hosni Moubarak, a déclaré la militante des droits de l'Homme, Dalia Ziyada.
Le tribunal a condamné le blogueur de 22 ans "après qu'il a été prouvé qu'il a créé un site internet à travers lequel il a attaqué l'islam", a affirmé son président, le juge Aymane Okkaz, selon une source judiciaire.
"Sur son site, il a prétendu que l'islam appelait au terrorisme, à la haine et au meurtre" et il a répandu "des idées erronées sur l'islam parmi ses camarades d'université", a ajouté le juge.
Il "a également attaqué le régime et ses symboles", a affirmé le juge en allusion au président Moubarak.
Les avocats de M. Souleimane ont annoncé leur intention de faire appel samedi, selon Mme Ziyada, elle-même rédactrice d'un blog.
M. Souleimane est le premier blogueur jugé et condamné en Egypte, alors que plusieurs autres ont été arrêtés l'an dernier avant d'être relâchés. L'un d'entre eux, Mohamed al-Charquaoui, avait été battu et soumis à des sévices sexuels pendant sa détention, selon des organisations des droits de l'Homme.
Dans son dernier message affiché le 28 octobre sur son blog, M. Souleimane s'en était pris à l'université Al-Azhar, siège des plus hautes autorités de l'islam sunnite, d'où il avait été expulsé l'an dernier en raison du contenu de son blog.
L'organisation de défense des droits de l'Homme Amnesty International a appelé à sa libération "immédiate", dénonçant "un nouveau coup porté à la liberté d'expression en Egypte".
"Les autorités égyptiennes doivent protéger l'exercice pacifique de la liberté d'expression, même si les opinions exprimées peuvent être considérées offensantes", ajoute l'organisation.
Pour Reporters sans frontières (RSF), ce verdict est "une honte". "La condamnation de Souleimane est un message d'intimidation à tous les blogueurs égyptiens qui se se sont imposés ces dernières années comme un rempart efficace contre les excès autoritaires du régime", affirme l'organisation de défense de la liberté de la presse.
Même réaction de l'organisation Human Rights Watch, basée à New York, selon laquelle le verdict représente "un précédent effrayant dans un pays où les blogs ont ouvert une fenêtre pour la liberté d'expression".
Le procès de M. Souleimane s'était ouvert le 25 janvier.
Son arrestation, le 7 novembre à Alexandrie, avait coïncidé avec un rapport de l'organisation Reporters sans Frontières (RSF) citant l'Egypte parmi 13 pays "ennemis de l'internet".
Et si on prétend que l'islam égyptien est intolérant à la critique, on en prend pour combien pour nous le prouver ?