22 février 2007

Un blogueur égyptien condamné à la prison pour atteinte à la religion

ALEXANDRIE (AFP) - Un tribunal d'Alexandrie (nord) a condamné jeudi un jeune blogueur égyptien, Abdel Karim Souleimane, à quatre ans de prison pour atteinte à la religion et diffamation du président, a-t-on appris auprès de son entourage.
"Le tribunal a condamné M. Souleimane, connu sous le pseudonyme de Karim Amer, à trois ans de prison pour atteinte à la religion et à un an pour diffamation du président" Hosni Moubarak, a déclaré la militante des droits de l'Homme, Dalia Ziyada.

Le tribunal a condamné le blogueur de 22 ans "après qu'il a été prouvé qu'il a créé un site internet à travers lequel il a attaqué l'islam", a affirmé son président, le juge Aymane Okkaz, selon une source judiciaire.

"Sur son site, il a prétendu que l'islam appelait au terrorisme, à la haine et au meurtre" et il a répandu "des idées erronées sur l'islam parmi ses camarades d'université", a ajouté le juge.

Il "a également attaqué le régime et ses symboles", a affirmé le juge en allusion au président Moubarak.

Les avocats de M. Souleimane ont annoncé leur intention de faire appel samedi, selon Mme Ziyada, elle-même rédactrice d'un blog.

M. Souleimane est le premier blogueur jugé et condamné en Egypte, alors que plusieurs autres ont été arrêtés l'an dernier avant d'être relâchés. L'un d'entre eux, Mohamed al-Charquaoui, avait été battu et soumis à des sévices sexuels pendant sa détention, selon des organisations des droits de l'Homme.

Dans son dernier message affiché le 28 octobre sur son blog, M. Souleimane s'en était pris à l'université Al-Azhar, siège des plus hautes autorités de l'islam sunnite, d'où il avait été expulsé l'an dernier en raison du contenu de son blog.

L'organisation de défense des droits de l'Homme Amnesty International a appelé à sa libération "immédiate", dénonçant "un nouveau coup porté à la liberté d'expression en Egypte".

"Les autorités égyptiennes doivent protéger l'exercice pacifique de la liberté d'expression, même si les opinions exprimées peuvent être considérées offensantes", ajoute l'organisation.

Pour Reporters sans frontières (RSF), ce verdict est "une honte". "La condamnation de Souleimane est un message d'intimidation à tous les blogueurs égyptiens qui se se sont imposés ces dernières années comme un rempart efficace contre les excès autoritaires du régime", affirme l'organisation de défense de la liberté de la presse.

Même réaction de l'organisation Human Rights Watch, basée à New York, selon laquelle le verdict représente "un précédent effrayant dans un pays où les blogs ont ouvert une fenêtre pour la liberté d'expression".

Le procès de M. Souleimane s'était ouvert le 25 janvier.

Son arrestation, le 7 novembre à Alexandrie, avait coïncidé avec un rapport de l'organisation Reporters sans Frontières (RSF) citant l'Egypte parmi 13 pays "ennemis de l'internet".


Et si on prétend que l'islam égyptien est intolérant à la critique, on en prend pour combien pour nous le prouver ?

L'auteur de la lettre anonyme indiquant les ossements présumés de Marie-France Godard s'est identifié

Un homme originaire du département de la Manche s'est identifié auprès des gendarmes de Tilly-sur-Seulles (Calvados) comme l'auteur de la lettre anonyme indiquant au maire de la commune voisine de Lingèvres que les ossements supposés de Marie-France Godard se trouvaient dans le cimetière communal.

Selon Christian Marie, le maire de Lingèvres, qui a confirmé jeudi cette information, l'homme est un radiesthésiste "qui à l'aide de la photo de Madame Godard et de son pendule est parvenu jusqu'au cimetière et m'a indiqué par lettre anonyme que les ossements de cette dernière s'y trouvaient". Des analyses graphologiques ont confirmé que l'homme était bien l'auteur de la lettre, selon lui.

Le 18 janvier dernier, Christian Marie avait reçu une lettre anonyme postée de Granville (Manche) et accompagnée d'un plan et de la situation de la tombe. C'est à l'endroit exact indiqué dans la lettre que des ossements ont été exhumés le 30 janvier et envoyés au procureur de la République de Saint-Malo (Ille-et-Villaine) qui depuis attend les résultats des analyses ADN.

"C'est en lisant dans la presse que c'est un corbeau qui avait envoyé cette lettre que l'homme s'est identifié auprès des gendarmes" ajoute Christian Marie. "Il est entré libre à la gendarmerie, il en est ressorti libre. Il a indiqué qu'il avait voulu aider la justice à avancer grâce à son don pour la radiesthésie où il a expliqué qu'il ne se trompait jamais".

Dans cette affaire, une information judiciaire est ouverte depuis le 10 septembre 1999. La famille du docteur [Yves] Godard a disparu depuis le 1er septembre 1999. Le docteur est parti ce jour-là du port de Saint-Malo à bord du "Nick" un voilier de location.

Depuis des ossements du médecin et de sa fille ont été repêchés en mer mais la justice n'a toujours aucune trace du fils et de Marie-France, l'épouse du Dr Godard.


Dommage pour ce radiesthésiste extra-lucide "qui ne se trompe jamais", l'ADN des ossements a parlé et il n'y a aucun rapport avec la famille de l'acupuncteur de Caen.