02 août 2005

Bush supports 'intelligent design'--President: Schools should teach idea

Myrtle Beach (South Carolina) Sun
By Ron Hutcheson
Washington Bureau
WASHINGTON - President Bush waded into the debate over evolution and "intelligent design" Monday, saying schools should teach both theories on the creation and complexity of life.
In a wide-ranging question-and-answer session with a small group of reporters, Bush essentially endorsed efforts by Christian conservatives to give intelligent design equal standing with the theory of evolution in the nation's schools.
Bush declined to state his personal views on "intelligent design," the belief that life forms are so complex that their creation cannot be explained by Darwinian evolutionary theory alone, but rather points to intentional creation, presumably divine.
The theory of evolution, first articulated by British naturalist Charles Darwin in 1859, is based on the idea that life organisms developed over time through random mutations and factors in nature that favored certain traits that helped species survive.
Scientists concede that evolution does not answer every question about the creation of life, and most consider intelligent design an attempt to inject religion into science courses.
Bush compared the current debate to earlier disputes over "creationism," a related view that adheres more closely to biblical explanations. While he was governor of Texas, Bush said students should be exposed to both creationism and evolution.
On Monday, the president said he favors the same approach for intelligent design "so people can understand what the debate is about."
The Kansas Board of Education is considering changes to encourage the teaching of intelligent design in Kansas schools, and some are pushing for similar changes across the country."
I think that part of education is to expose people to different schools of thought," Bush said. "You're asking me whether or not people ought to be exposed to different ideas. The answer is 'yes.'"
The National Academy of Sciences and the American Association for the Advancement of Science both have concluded there is no scientific basis for intelligent design and oppose its inclusion in school science classes.
Some scientists have declined to join the debate, fearing that amplifying the discussion only gives intelligent design more legitimacy.
Advocates of intelligent design also claim support from scientists. The Discovery Institute, a conservative think tank in Seattle that is the leading proponent for intelligent design, said it has compiled a list of more than 400 scientists, including 70 biologists, who are skeptical about evolution."
The fact is that a significant number of scientists are extremely skeptical that Darwinian evolution can explain the origins of life," said John West, associate director of the organization's Center for Science and Culture.


Bush Jr confirme ici son ignorance totale des questions scientifiques et son incapacité à écouter les conseillers fiables que sont la National Academy of Sciences et l'American Assocation for the Advancement of Science. Il n'est pas nécessaire d'être exposé à des idées saugrenues et non-scientifiques pour apprendre les sciences. L'Intelligent Design et le Créationnisme n'étant pas réfutables (c'est-à-dire qu'aucune expérience ne pourra jamais prouver u'elles sont fausses), elles ne sont pas scientifiques et n'ont donc pas à être exposées en cours de sciences.

La Corée du Nord loue la mémoire imbattable de son "Cher Leader"

SEOUL (Reuters) - Un article publié sur un site internet nord-coréen administré par l'Etat fait l'éloge des qualités du leader national Kim Jong-il, qui n'oublie jamais le moindre numéro de téléphone, le profil de carrière d'un de ses cadres ou une seule ligne d'un code informatique.

Kim Jong-il se lève à l'aurore chaque matin afin de s'adonner à ses exercices quotidiens de gymnastique mémorielle, pendant lesquels il s'assoit et récite avec enthousiasme des choses telles que les numéros de téléphone de tous les employés de l'Etat, peut-on lire sur le site "Uri-Min-jok-kiri" (www.uriminzokkiri.dprkorea.com), qui signifie "Parmi notre Peuple".

"Je connais toutes les lignes de code informatique et les numéros de téléphone que les employés utilisent actuellement", aurait déclaré le "Cher Leader".

En 2002, Kim Jong-il aurait surpris un groupe de responsables nord-coréens qui assistaient à une réunion en récitant par coeur leur numéro de téléphone "à la vitesse de l'éclair", précise le site.

Une autre fois, alors qu'il visitait un cimetière, il aurait suffit qu'il jette un coup d'oeil à chaque tombe pour se rappeler des actions, des caractéristiques, des goûts et des membres de la famille de chacun des morts inscrits sur des centaines de stèles.

La propagande nord-coréenne ne manque jamais de raconter les réussites ahurissantes de son "Cher Leader".

Ainsi Kim Jong-il pilote des avions de combat, écrit des opéras, produit des films et détient un record inégalé dans les annales du golf: avoir réussi onze trous du premier coup lors du premier parcours qu'il ait jamais fait.

La Corée du Nord s'assure qu'aucune critique n'est formulée à l'encontre du chef du régime communiste et qu'aucune loi n'est bafouée.


Il ne reste plus qu'à postuler pour l'attribution du million de dollars du prix de la Fondation Randi et à utiliser cet argent pour alléger la famine dans son pays.

Des abstractions et des faits

Dans le dictionnaire, la définition du mot «abstraction» tourne autour de «concept», de «théorie». Parfois ce mot prend un aspect péjoratif, désignant alors des idées n’ayant que peu de rapport avec la réalité physique, observable.
Au contraire, la définition du mot «fait» tourne autour de «réalité», «d’incontestable», «d’objectivité», etc.
Alors nous avons pris pour habitude d’opposer ces deux mots et de les considérer comme irréconciliables, en imposant ainsi un faux dilemme («ou bien c’est un fait, ou bien c’est une abstraction»), le plus souvent en considérant l’abstraction dans son sens péjoratif.
Ainsi, cette opposition plus ou moins explicite permet de considérer que les théories scientifiques (principalement des abstractions, donc) sont équivalentes aux autres théories (puisque ce sont également des abstractions). Par exemple, la théorie (scientifique) de l’Evolution serait équivalente à la théorie de l’Intelligent Design (existence d’un créateur ultime pour expliquer la complexité de l’univers) ou du Créationnisme (création du monde littéralement comme il est écrit dans la Bible des chrétiens). C’est d’ailleurs ainsi qu’aux USA, les tenants de ces deux dernières théories essayent de les imposer dans les livres et les cours de biologie.
Mettre au même niveau les abstractions scientifiques et celles des théories sans fondement autre que des croyances personnelles ne peut conduire qu’à des absurdités. Pour les sceptiques, cela peut devenir un véritable bâton pour se faire battre, comme conséquence logique du faux dilemme opposant abstractions et faits.
Pourtant, cette opposition est factice.
Personne n’ayant jamais observé un fait au microscope (façon de parler), il faut bien admettre la nature abstraite de ceux-ci. «2+2=4» est un fait arithmétique, pourtant cette formulation est très abstraite par rapport à la formulation «2 pommes et deux pommes font quatre pommes». «2+2=5» est également une abstraction, mais ce n’est plus un fait arithmétique.
Allons plus loin encore et considérons les faits de la vie courante, ce que nous appellerons plutôt «observations».Nous avons toujours tendance à considérer ces observations comme des réalités incontournables. Pourtant, celles-ci sont abstraites par nos sens (vision, audition, etc.) à partir d’une réalité physique plus complexe. Nous ne percevons pas directement la radioactivité, pourtant sa réalité physique peut nous tuer ou nous contaminer. Inversement, nous percevons certaines illusions d’optique, tout en sachant que ce ne sont que des illusions.
Ainsi, nos observations, nos faits de la vie courante, sont déjà des abstractions de la réalité physique, celle dont la science physique parle (très abstraitement) en termes de particules, d’ondes, etc. C’est encore plus vrai des faits qui ne sont pas directement liés à une observation.
Il n’existe donc pas de sac dans lequel on pourrait mettre l’ensemble de nos abstractions d’une part, l’ensemble des faits d’autre part. Ces deux ensembles ne sont pas séparables.
Pourtant certaines de ces abstractions se réfèrent à la réalité physique comme vérité ultime, véritable juge de paix qui nous mettra finalement tous d’accord. Elles font partie des sciences de la nature, physique, chimie, biologie moléculaire, etc. D’autres appartiennent au domaine des croyances et ne recherchent pas le support de la réalité physique, mais celui de la foi, religieuse, personnelle, ou de la tradition, allant jusqu’à nier toute réalité aux expériences démontrant la fausseté de ces croyances, tel l’Eglise Catholique demandant à Galilée de renier ses affirmations hérétiques, les créationnistes affirmant la présence humaine avant celle des animaux malgré les preuves des fossiles, les astrologues et leurs prévisions qui ‘réussissent’ aussi bien que le pur hasard.
C’est dans cette opposition-là qu’il convient de trouver ce qui différencie les sceptiques des croyants et non dans un faux dilemme «abstractions»/« faits».