12 août 2005

Malaisie, des prières contre les feux

En Malaisie, la pollution atmosphérique perturbe la vie des habitants de la péninsule. L’air est saturé de fumée provenant de feux allumés en Indonésie pour défricher, feux devenus incontrôlables. Les responsables religieux ont demandé aux Malaisiens de prier pour que la pluie tombe et rabatte les fumées.

Des prières ont été dites vendredi dans les mosquées de Malaisie pour que la pluie tombe et dissipe les fumées. Elles proviennent de feux de forêts allumés en Indonésie pour défricher, feux devenus incontrôlables. Le Premier ministre Abdullah Ahmed Badawi avait demandé aux musulmans, mais aussi aux chrétiens, aux bouddhistes, et aux hindous de son pays de prier leurs dieux pour faire tomber la pluie.

Depuis une semaine, un nuage de fumée recouvre une grande partie de la péninsule malaisienne. Vendredi, la situation s’est améliorée sur la côte mais le trafic dans le détroit de Malacca a été perturbé par le manque de visibilité. Des liaisons aériennes ont été suspendues. Vendredi, l’indice de pollution est retombé à 314 points après avoir franchi la barre des 500. La cote 300 est considérée comme le seuil dangereux. A 500 points, l’état d’urgence est automatiquement instauré.


Si cet épisode peut prêter à sourire, on peut se poser la question de savoir ce qui différencie un tel acte de foi de celui d'un chrétien, juif ou musulman vivant en Occident et priant dans son église, temple, synagogue ou mosquée afin d'intercéder auprès de son dieu. Qu'il s'agisse de prier pour voir tomber la pluie, avoir la santé, voir un de ses proches guérir ou réussir un examen, etc... l'acte même de demander une faveur à un être surnaturel, "très puissant", immortel et invisible est identique dans son irrationalité.

L'Occident aura donc beau jeu de se gausser de ces "sauvages" s'adonnant à une forme édulcorée de la "danse de la pluie", mais rien ne les distinguent, dans le fond, aux croyants occidentaux agenouillés et parlant à voix basse à un être imaginaire pour lui quémander quelque service, si ce n'est l'objet de leur requête.

La seule nuance notable pourrait, à la limite, venir de ce que le prieur occidental a quelque peu repoussé le caractère irrationnel de son acte au-delà des nuages. Et ceci, il le doit surtout à la "science des phénomènes atmosphériques et des variations du temps", la météorologie. Il tient désormais pour acquis que les causes de la pluie et de l'orage sont moins étranges qu'elles pourraient paraître. Un simple déplacement des compétences divines en somme, mais qui redeviennent bien vite terre-à-terre dès lors que les causes, les événements et leurs probabilités lui échappent de nouveau.

Psychic's crystal ball burns down his flat in unforeseen blaze

By Alan Hamilton

IF HERVE VANDROT, a French amateur psychic, took out a warranty on his crystal ball, he may soon be claiming on it. Instead of predicting that his flat would catch fire, the fortune-telling device was the cause of the blaze.
M Vandrot, 24, who is studying botanics at Edinburgh University, left the ball on his windowsill while he visited the city’s Royal Botanic Garden. By the time he returned, the ball had destroyed his own and two other flats, and had left several others uninhabitable.
The student, who uses the ball for psychic purposes, suffered blistering to his hand when he burst into his burning top-floor flat in the city’s Marchmont area in an effort to rescue his university course work. He was removed from the building by some of the 35 firefighters who had arrived to tackle the unforeseen inferno.
Marchmont’s streets of elegant Victorian tenements are popular with students. M Vandrot had moved in only two weeks ago.
M Vandrot, released from hospital after a night having his hand treated, denied that his crystal ball had been the cause of the blaze. “I don’t think it is capable of doing that. I think it was an electrical fault; the plug of my computer was melted.”
Edinburgh’s firefighters disagreed, and roundly blamed the ball. “Strong sunlight through glass, particularly if the glass is filled with liquid like a goldfish bowl, concentrates the sun’s rays and acts like a magnifying glass,” a spokesman said. The fire had been started by the ball concentrating a ray of sunshine on a pile of washing, he said.
One of M Vandrot’s friends, who was helping him to sift through the debris yesterday, said: “I don’t think it was the crystal ball. I have had crystal balls on my windowsills for years and nothing happened.”
One neighbour said: “I think he and his friends are all into fortune-telling and crystal-healing stuff. But I didn’t realise the crystals could have that effect. It was a terrible night for us.”


Un voyant qui ne voit pas l'incendie de son propre appartement dans sa boule de cristal, et dont l'outil de travail est lui-même dangereux, ne préfigure rien de bon !