Quatre bibliothèques de la Ville de Paris ont dû débrancher leurs bornes Wi-Fi face aux inquiétudes du personnel. Dernière en date : la bibliothèque interuniversitaire Sainte-Geneviève, dans le 5e arrondissement. La direction a pris cette décision après qu'un employé eut décidé d'exercer son droit de retrait, en vertu d'un moratoire sur le Wi-Fi, adopté en octobre 2007 par le comité d'hygiène et de sécurité.
Magasinier depuis quatre ans dans cet établissement, Gabriel Fondet témoigne : "Les douleurs se sont installées progressivement. Entre les téléphones portables activés, les ordinateurs portables connectés au Wi-Fi, les lampes à fort rayonnement, les antennes-relais de téléphonie à proximité, nous sommes exposés en permanence." D'autres témoignages lui ont permis de déterminer l'origine de ses troubles. Néanmoins, il reste prudent : "Les autres sources de pollution électromagnétiques sont à prendre aussi en compte. Le Wi-Fi seul n'est peut-être pas responsable de tous les maux", admet M. Fondet.
Le syndicat Supap-FSU et les associations Priartem, Agir pour l'environnement et Robin des toits soutiennent les employés. "Certains avancent que les douleurs seraient psychosomatiques. C'est un argument sans preuve ! Nous n'avons aucune prénotion sur le niveau d'exposition à partir duquel les gens souffrent", explique Stéphane Kerckhove, délégué général d'Agir pour l'environnement.
Janine Le Calvez, présidente de Priartem, fait le même constat : "Le Wi-Fi a été développé sans aucune étude d'impact sanitaire. Nous sommes passés du déni des effets à l'incertitude."
Les responsables de l'Association française de sécurité sanitaire de l'environnement et du travail (Afsset) ne partagent pas cet avis. "Nous ne pouvons pas nous permettre d'éliminer d'autres causes, comme le stress, lié à la présence d'antenne de rayonnement. Scientifiquement, on ne peut accorder foi à la thèse des malaises dus au Wi-Fi. Il n'y a aucun trouble connu à court terme", estime Olivier Merckel, chef de l'unité agent physique.
Face à ces interrogations, la connexion filaire traditionnelle fait son retour comme à la Bibliothèque nationale de France et dans les écoles de Courbevoie (Hauts-de-Seine).
Lucile Ageron
Magasinier depuis quatre ans dans cet établissement, Gabriel Fondet témoigne : "Les douleurs se sont installées progressivement. Entre les téléphones portables activés, les ordinateurs portables connectés au Wi-Fi, les lampes à fort rayonnement, les antennes-relais de téléphonie à proximité, nous sommes exposés en permanence." D'autres témoignages lui ont permis de déterminer l'origine de ses troubles. Néanmoins, il reste prudent : "Les autres sources de pollution électromagnétiques sont à prendre aussi en compte. Le Wi-Fi seul n'est peut-être pas responsable de tous les maux", admet M. Fondet.
Le syndicat Supap-FSU et les associations Priartem, Agir pour l'environnement et Robin des toits soutiennent les employés. "Certains avancent que les douleurs seraient psychosomatiques. C'est un argument sans preuve ! Nous n'avons aucune prénotion sur le niveau d'exposition à partir duquel les gens souffrent", explique Stéphane Kerckhove, délégué général d'Agir pour l'environnement.
Janine Le Calvez, présidente de Priartem, fait le même constat : "Le Wi-Fi a été développé sans aucune étude d'impact sanitaire. Nous sommes passés du déni des effets à l'incertitude."
Les responsables de l'Association française de sécurité sanitaire de l'environnement et du travail (Afsset) ne partagent pas cet avis. "Nous ne pouvons pas nous permettre d'éliminer d'autres causes, comme le stress, lié à la présence d'antenne de rayonnement. Scientifiquement, on ne peut accorder foi à la thèse des malaises dus au Wi-Fi. Il n'y a aucun trouble connu à court terme", estime Olivier Merckel, chef de l'unité agent physique.
Face à ces interrogations, la connexion filaire traditionnelle fait son retour comme à la Bibliothèque nationale de France et dans les écoles de Courbevoie (Hauts-de-Seine).
Lucile Ageron
Encore une fois, l'inversion de la charge de la preuve est présentée sous couvert du principe de précaution. Les bibliothèques souhaitant installer un système Wifi ne pouvant pas procéder à des études cliniques, l'interdiction est gagnée d'avance. Reste à faire croire aux employés des bibliothèques qu'on a installé un système Wifi et à les écouter se plaindre des maux de tête que ce système inexistant provoque chez eux. Un test en simple aveugle qui révèlerait les simulateurs psychosomatiques.