05 juillet 2005

Le placebo évacue le stress

(Agence Science-Presse) - Une fausse pilule, ou placebo, ne guérit peut-être pas grand-chose mais au moins, elle contribue à évacuer le stress.
Les chercheurs suédois qui se sont livrés à cette expérience ont suivi une démarche originale: ils ont montré à des volontaires des séries d'images "déplaisantes" (dont des corps mutilés) et ont comparé leur niveau d'anxiété avant et après leur avoir donné un vrai médicament contre l'anxiété, et un placebo. Dans les deux cas, les effets furent similaires.
Les résultats sont parus dans le journal américain Neuron. Tout au long de l'expérience, le cerveau des volontaires était analysé au moyen de la technologie d'imagerie par résonance magnétique. Là encore, pas de différence significative dans l'influx sanguin: les deux pilules, la vraie et la fausse, ont toutes deux contribué à réduire l'activité dans les centres du cerveau associés à l'émotion.
C'est surtout cette dernière partie de l'étude qui intéressait les chercheurs de l'Institut Karolinska. Car ce n'est que depuis les années 1980 que l'on commence tout doucement à "voir" ce qui se passe dans notre cerveau.
Or, c'est en apprenant à mieux voir ce qui se passe dans les différentes zones de cette matière grise, notamment dans des situations de stress, que l'on pourra éventuellement mieux cibler les traitements. Pour l'instant, rappellent les auteurs de l'étude, il reste à comprendre pourquoi l'effet placebo agit dans certaines circonstances et pas du tout dans d'autres.


L'anxiété est donc un symptôme éminement susceptible à l'effet placebo. Un résultat qui ne surprendra que peu. Depuis 1980, les études du fonctionnement cérébral in vivo grâce à l'IRM ont permis d'améliorer les conditions expérimentales de ces études.

De nouvelles empreintes humaines remettent en cause la théorie de peuplement de l'Amérique

Associated Press (AP)

Des scientifiques britanniques ont annoncé mardi avoir mis au jour des empreintes humaines vieilles de 40 000 ans dans le centre du Mexique, une découverte qui remet en cause les études précédentes qui estiment que l'arrivée des premiers hommes sur le continent américain a eu lieu il y a environ 13 500 ans.

Les empreintes de pas ont été découvertes en 2003 dans une carrière abandonnée près du volcan Cerro Toluquilla, non loin de Puebla au sud de Mexico, ont annoncé Silvia Gonzales de l'Université John Moores de Liverpool et Matthew Bennett, de l'université de Bournemouth.

Les traces ont été conservées comme des fossiles dans la cendre du volcan le long de ce qui était autrefois un lac volcanique, a expliqué Silvia Gonzales.Les empreintes, désormais aussi dures que le béton, ont été trouvées sans qu'une excavation soit nécessaire, les travailleurs de la carrière ayant déjà enlevé entre deux et trois mètres de sédiments qui s'étaient déposés au-dessus de la couche de cendre.

La datation au laser des empreintes remet en cause les théories sur le peuplement du continent américain. Les scientifiques ont longtemps pensé que les premiers hommes étaient arrivés en Amérique du Nord lors de la dernière époque glaciaire il y a 13.500 ans, en traversant un bras de terre dans le détroit de Béring.

Selon Silvia Gonzales, ces découvertes étayent la théorie selon laquelle les premiers Américains sont arrivés par la mer, du côté Pacifique.

«Nous pensons qu'il y a eu plusieurs vagues de migration vers les Amériques à différentes époques et organisées par différents groupes», a-t-elle précisé. Les découvertes seront exposées cet été à la Royal Society à Londres.


Voila qui jette aussi un pavé dans la marre créationniste, figée sur ses 6000 ans d'existence de l'espèce humaine, et qui prend l'eau de toutes parts. Mais cela rend aussi bancal l'historiographie mormone déclarant que les indiens d'amérique étaient les "ancêtres des hébreux". Preuve, s'il en fallait, que contrairement aux dogmes religieux, la science est toujours capable de remettre en cause ses théories face aux faits nouveaux.