09 janvier 2007

Researchers see bias in private-funded studies

Polly Curtis, health correspondent
The Guardian

Research into the health benefits of drinks including fizzy pop, juices and milk may be severely biased in favour of food industry funders, American doctors say today. A survey of research on the nutritional value of drinks found that studies funded entirely by food and drink companies were approximately eight times more likely to produce results favourable to their funders, compared with studies which had no industry funding.

The findings threaten to revive the row which started in the pharmaceutical industry about how independent scientists can be when they receive funding from a commercial source. The authors of the review of research conclude: "Industry funding of nutrition-related scientific articles may bias conclusions in favour of sponsors' products, with potentially significant implications for public health."

The researchers, based in Boston, reviewed 206 articles which examined the nutritional effects of drinks and found a "significant" bias towards positive results in the research which was funded by the food industry.

"Whereas bias in pharmaceutical research could have an adverse effect on the health of the millions of individuals who take medications, bias in nutritional research could have an adverse effect on the health of everyone," they said.

David Ludwig, lead researcher and specialist in childhood nutrition at the Children's Hospital in Boston, said: "We found that the industry-funded studies were up to eight times more likely to be positive than the publicly-funded ones. In the aggregate we now have evidence of a bias and that bias could have a substantial impact on human health."

The paper, which was published in the peer-reviewed public access journal PLOS Medicine, suggested that companies were more likely to sponsor research which would show their product in a good light; investigators might consider a question which would "sell" to the funders when starting a study; authors might be selective in what they include to meet their funders' agendas or may over- or under-represent findings accordingly.

But other scientists said that the high incidence of positive results in industry-funded research was because they were more likely to fund research that was useful to their aims.

Susan Jebb, a senior scientist at the Human Nutrition Research department at Cambridge University, which receives taxpayer funding via the Medical Research Council, said that industry funding was "essential" as long as there was a strong understanding that it did not influence the outcomes of the research.

"There isn't enough public funding around so we welcome industry funding to help. The public should be able to have faith in the scientists to do research properly and fairly," she added.


Rappelons une fois de plus que le mélange des genre n'est jamais bon en sciences. L'origine des fonds qui financent une étude scientifique fait partie des critères d'évaluation de la qualité de ces études. Le conflit d'intérêt est une des sources importantes de biais positif et de biais de publication.

Du lait dans le thé ruinerait les effets bénéfiques de la plante

PARIS (AFP) - Mauvaise nouvelle pour les nations de buveurs de thé tels les Britanniques ou les Indiens: mettre du lait dans sa tasse de thé ruinerait les effets bénéfiques pour le coeur de cette plante millénaire, affirment des chercheurs allemands.
Ces derniers dont les travaux paraissent mardi en ligne dans l'European Heart Journal étayent leur avertissement par des tests effectués sur des volontaires humains adeptes de ce breuvage et sur des rats.

Selon ces tests, le thé noir améliorerait significativement la capacité des artères à se détendre ou se dilater, au rythme des besoins du flux sanguin, mais cet effet apparaît totalement contrecarré par l'ajout de lait (10% environ du liquide).

Les résultats conduisent les auteurs de l'étude, des cardiologues et des chercheurs du Charité Hospital, de l'université de Berlin, à suggèrer aux buveurs de thé ayant coutume d'ajouter du lait dans leur tasse, d'oublier cette habitude de temps en temps.

Seize femmes en bonne santé, ayant dépassé la cinquantaine, ont participé à ces tests consistant à leur faire avaler du thé noir, ce même thé avec du lait ou encore de l'eau bouillie. Les effets vasculaires ont été mesurés par ultrasons à haute fréquence au niveau de l'avant-bras.

"Nous avons constaté que comparé à l'eau, boire du thé augmente significativement la capacité de l'artère à se relaxer ou se dilater pour s'adapter à l'accroissement du flot sanguin, mais l'ajout de lait empêche complètement cet effet biologique", commente le Dr Mario Lorenz, biologiste moléculaire, premier auteur de l'article. Les tests chez les rongeurs ont donné les mêmes résultats.

Selon l'étude la faute revient à des protéines du lait, trois caséines, qui interfèrent avec le thé en réduisant la concentration de catéchines. Ces composés du groupe des polyphénols contribuent pour beaucoup aux propriétés favorables du thé sur le système cardiovasculaire, selon l'université.

Ces résultats fournissent une "possible explication au manque d'effets bénéfiques du thé sur les maladies cardiaques au Royaume-Uni, pays où l'on ajoute volontiers du lait", estime le Dr Verena Stangl, professeur de cardiologie, qui évoque les propriétés "anti-oxydantes, anti-inflammatoires et vasodilatatrices" du thé.

L'étude ne concerne pas le thé vert, dont la concentration en catéchines est supérieure, et qui se boit, of course, sans lait, soulignent les auteurs.


Encore une étude qui rappelle la complexité des conditions expérimentales sur les propriétés de certains composés dans l'alimentation. Hier, c'était le resvératrol qui était confondu avec le vin, aujourd'hui cette étude montre qu'il ne faut pas confondre les polyphénols et le thé tel qu'il est consommé. Rappelons également que les bienfaits du thé, même sans lait, sont faibles comparés à la pratique d'une activité physique et l'arrêt du tabagisme par exemple.