14 octobre 2005

Si Jules Verne est mort il y a cent ans, c'était en quelle année ?

MADRID (AFP) - "En quelle année est mort Jules Verne, s'il est mort il y a cent ans ?" : la moitié des écoliers madrilènes entre 11 et 12 ans sont incapables de répondre à cette simple question, rapporte, consterné, le quotidien El Pais.Ce résultat d'une enquête menée par les responsables de l'éducation à Madrid est une des "pires nouvelles" de ces dernières années pour le pays, car il montre que ces jeunes élèves sont incapables du "moindre effort de déduction", selon le quotidien de centre gauche de vendredi.
Une étude de l'OCDE (Organisation pour la Coopération et le Développement Economique, basée à Paris) avait déjà indiqué en septembre dernier que 33 % des adolescents espagnols étaient incapables de passer le baccalauréat - contre 8 % en Irlande et 18 % en France - et que l'Espagne consacrait nettement moins d'argent à l'éducation que ses voisins, précise El Pais.
A Madrid, le niveau de connaissances mathématiques des jeunes écoliers est "catastrophique" et la majorité d'entre eux n'ont pas la moindre idée des "règles élémentaires de calcul", souligne le journal, qui appelle le gouvernement et les autorités locales à réagir.
Jules Verne, dont les romans ont souvent fait appel à de complexes calculs mathématiques pour aller autour du monde ou "De la Terre à la Lune", est mort en mars 1905 à Amiens (Nord de la France), à l'âge de 77 ans. Le centenaire de sa mort a été célébré cette année en France et à travers le monde.

Le syndrôme de Galilée

Parmi les 'génies' méconnus, qui croient à des théories sans fondement scientifique, et leurs supporters inconditionnels, la croyance d'être persécutés par la"science officielle" ou un lobby industriel quelconque n'est pas rare. C'est une sorte d'épouvantail des temps modernes, flou, tentaculaire et multiforme, qui constitue un bouc émissaire d'autant plus simple à frapper qu'il ne risque pas de se défendre.
Ainsi, on retrouvera, chez les supporters des charlatans des médecines douces, des théoriciens du complot des méchants lobbies pharmaceutiques. Avec les contradictions habituelles, par exemple lorsqu'ils recommandent la vitamine C (des laboratoires Roche) ou les produits homéopathiques (des laboratoires Boiron). Chez le Dr Rath, businessman des produits vitaminiques et charlatan du SIDA, cela prend même la forme d'accusations de génocides de type Nazi contre les laboratoires pharmaceutiques.
Chez ceux qui se réclament de la science plutôt que de la médecine, le grand Satan est la communauté scientifique, ou plutôt un mystérieux groupe censé la contrôler, qui naturellement s'oppose aux génies créateurs tels qu'eux-mêmes, et s'allie aux industriels frileux et cupides pour reléguer leurs inventions révolutionnaires aux oubliettes.
Ce portrait est à peine exagéré et montre le besoin forcené de reconnaissance de ces génies méconnus.
Il n'était que naturel que ces personnages se trouvent un saint patron pour les représenter. Galilée, harcelé par l'Inquisition, était le mieux placé pour ce rôle et convient encore mieux à leurs rêves de reconnaissance, fût-elle posthume.
Pour rétablir un peu la réalité historique, rappelons que Galilée était un scientifique, fondateur de la physique moderne, et qu'il n'a jamais été mis au ban de la communauté scentifique, qui a rapidement reconnu l'intérêt de ses recherches, en dépit des persécutions religieuses. C'est d'ailleurs un cas général : même les théories 'choquantes' d'Einstein se sont imposées en moins de dix ans à l'ensemble de la physique moderne. La science n'a pas fait de 'martyr'.
Evidemment, se présenter en martyr est flatteur : c'est une caractéristique de tous les religieux et autres terroristes fanatisés. Se comparer avec un géant intellectuel comme Galilée est encore plus flatteur et confine à la fatuité. Alors, restons modestes et parions que ces 'génies' méconnus le seront encore bien après leur disparition de cette vallée de larmes.

"Premières rencontres ufologiques européennes" dans la Marne

REIMS (AFP) - Quelque 200 spécialistes du phénomène ovni sont attendus de vendredi à dimanche à Châlons-en-Champagne (Marne) pour les "Premières rencontres ufologiques européennes", un événement présenté par ses organisateurs comme "unique au monde par son ampleur".Plusieurs milliers de visiteurs sont attendus durant trois jours au parc des expositions de Châlons, transformé en centre d'information sur les objets volants non identifiés et les soucoupes volantes, a expliqué Gérard Lebat, qui a mis sur pied cette manifestation avec l'association Ovni Marne.
Parmi les personnalités attendues: l'Américain Budd Hopkins, "spécialiste des enlèvements d'humains par les ovnis", le Pr Yves Lignon de l'université de Toulouse et le commandant Jean-Gabriel Greslé, ancien pilote de chasse.
Selon M. Lebat, la manifestation revêtira "un caractère scientifique": "les plus grands spécialistes européens du phénomène" doivent se réunir lors d'un colloque privé et publier à son issue "un communiqué de haute importance sur les dernières évolutions de la recherche".
"Premières rencontres ufologiques européennes", du 14 octobre 14H00 au 16 octobre 18H30 au parc des expositions de Châlons-en-Champagne. Programme détaillé sur www.les-repas-ufologiques.com. Entrée gratuite.


Comme d'hatude, le titre de "Pr" est attrbué à Yves Lignon. Il est peut-être "Professeur en phénomènes paranormaux". Au-delà de cette polémique sur le titre réel de Lignon, nous attendons avec une impatience mal dissimulée de comprendre le "caractère scientifique" de la manifestation et de prendre connaissance du comuniqué de "haute importance" sur les évolutions d'une recherche dont l'objet est plus évasif qu'un neutrino.