29 septembre 2006

La justice juge subjective la sensibilité d'une femme aux antennes relais

STRASBOURG (AFP) - Le tribunal d'instance de Strasbourg a jugé vendredi "subjectifs" les troubles ressentis par une femme se déclarant électro-sensible aux antennes-relais de téléphonie mobile, et l'a déboutée de sa plainte contre son bailleur social.
Sabine Rinckel, 42 ans, qui affirme être atteinte d'électro-hypersensibilité (EHS), une pathologie reconnue en Grande-Bretagne et en Suède, mais pas en France, accusait son bailleur social CUS Habitat de ne pas l'avoir mise à l'abri des effets des antennes-relais, malgré un premier relogement dans un autre quartier de Strasbourg en 2003.

Selon elle, ses troubles qui n'ont pas été reconnus par les médecins qu'elle a consultés, se manifestent notamment par des sifflements d'oreilles, des fourmillements dans les doigts et les jambes et des maux de tête.

Elle réclamait son relogement en zone dite "blanche", c'est-à-dire une zone non couverte par le réseau de téléphonie mobile.

Son avocate, Me Bénédicte Lagrandé, avait invoqué l'argument de la "jouissance paisible des lieux".

Le tribunal a estimé que les "troubles présentés par la plaignante sont inhérents à sa personne, étant donné que la nouvelle locatrice (du logement qu'elle occupait) ne présente aucun problème".

Il a jugé "subjectifs" les troubles invoqués, estimant que le bailleur ne pouvait pas être tenu pour "responsable de facteurs extérieurs".

Il a également retenu les conclusions d'une étude de l'Agence française de sécurité sanitaire environnementale et du travail (AFFSET) avancée par le bailleur, selon laquelle les ondes magnétiques émises par les mobiles ne sont pas plus élevées que celles des postes de télévision.

"Je suis très déçue que quelque chose de reconnu à l'étranger ne le soit pas en France. Déçue aussi parce que les opérateurs eux-mêmes reconnaissent qu'il y a des gens réceptifs, mais demandent au corps médical compétent d'en apporter la preuve", a déclaré Sabine Rinckel à l'AFP après l'annonce du jugement.

Marc Cendrier de l'association Robin des toits, qui milite pour une reconnaissance de la toxicité des ondes de téléphonie mobile, a rappelé qu'"une personne dite +électro-sensible+ (réagissait) plus fortement aux effets des ondes électromagnétiques et que même pour les gens en bonne santé, ce n'est qu'une question de temps."

"Les tribunaux qui ont à juger de ces sujets sensibles ne se tiennent pas au courant de l'actualité des faits publics", a-t-il regretté, citant un récent rapport de l'Inspection générale des affaires sociales (Igas) et de l'Inspection générale de l'environnement (Ige) dénonçant les "liens trop étroits entre expertise et industrie (opérateurs de téléphonie)".

L'Afom (Association française des opérateurs mobiles) s'est pour sa part refusée à s'exprimer sur cette affaire.

"Nous ne faisons que relayer les positions scientifiques prises au niveau mondial", a indiqué l'association, citant des textes de l'OMS selon lesquels "il n'existe ni critères diagnostiques clairs pour ce problème sanitaire, ni base scientifique permettant de relier les symptômes à une exposition aux champs électromagnétiques".

L'OMS reconnaît toutefois que "quelle qu'en soit la cause", cette hypersensibilité "peut être un problème handicapant".

28 septembre 2006

Un prof de philo sous protection de la DST

Par Gilbert LAVAL
LIBERATION.FR
Toulouse, de notre correspondant

«Pillard, massacreur de juifs et polygame, tel se révèle Mahomet à travers le Coran» et «Il faut appeler l’Occident «le monde libre» par rapport au monde musulman». La charge était signée, dans les pages Débats du Figaro du 19 septembre, par «Robert Redeker, professeur de philosophie au lycée Pierre-Paul Riquet de Saint-Orens-de-Gameville». Dès le lendemain, le répondeur téléphonique et la boîte mail de l’enseignant débordaient d’insultes et de quelques menaces de mort accompagnées de précisions sur son quotidien.

Résultat, Robert Redeker vit aujourd’hui caché «quelque part en France» et sous protection de la Direction de la surveillance du territoire (DST). S'il regrette cet isolement forcé, Redeker fait savoir qu’il ne regrette pas ses écrits –il n’a fait qu’exercer le droit républicain à la liberté d’expression– et en appelle à Voltaire. «Robert est souvent excessif, rapporte un de ses confrères philosophe enseignant à Toulouse. Je dirais même qu’il en fait sa manière d’enseigner.»

La Mosquée de Paris indique que si la liberté d’expression est essentielle, le respect des religions l’est tout autant. Les représentants toulousains de la fédération des Musulmans de France estiment pour leur part que «ce n’était pas la peine de mettre de l’huile sur le feu comme l’a fait ce professeur au moment où des croix gammées sont peintes sur la mosquée de Carcassonne». Si seulement Redeker n’avait pas donné son nom et son adresse..., regrette-t-on au commissariat de Toulouse.


Une fois de plus, les représentants religieux nient sans le dire la liberté d'expression. Les massacres commis au nom des trois religions monothéistes sont innombrables. Il faut croire que le rappeler en énerve certains.

27 septembre 2006

"C'est l'alchimie moderne!": plus fort que le bio, le champagne biodynamique

Par Samir TOUNSI

COURTERON (AFP) - "On est dans l'alchimie moderne!": trois viticulteurs champenois se démarquent de leurs 15.000 confrères avec la "biodynamie", une agriculture "bio" qui suit les rythmes cosmiques, dans un vignoble qui tente de réduire sa consommation de produits chimiques.
"La biodynamie donne des arômes plus prononcés, des champagnes plus gourmands et plus expressifs", assure Erick Schreiber en goûtant le moût d'une cuvée qui sort du pressoir à l'heure des vendanges à Courteron, aux confins de la Champagne et du Chablis.

Sur quelque 30 hectares de vignes, Jean-Pierre Fleury, Erick Schreiber et Alain Réaut cultivent du pinot noir sans engrais chimiques, pesticides, ni désherbants.

Ils étudient aussi les mouvements de la lune et du soleil, dans le respect des leçons de l'Autrichien Rudolf Steiner, qui a théorisé la biodynamie en 1924.

A la base de tout, cette recette: pour chaque hectare de vigne, répandre 240 grammes de bouse conservée dans des cornes de vaches, quatre grammes de préparation de silice ainsi que du cuivre, un fongicide naturel.

Avec cette dose homéopatique, "on n'est plus dans la matière, mais dans l'énergie", font remarquer les trois mousquetaires de Courteron.

"La bouse de corne accentue la vie microbienne du sol et va favoriser l'enracinement de la vigne", explique M. Schreiber. Précision: la corne doit venir d'une vache qui a déjà vêlé, afin de respecter "les forces de vie"...

Des vessies de cerf, voire des têtes de vache, sont aussi utilisées pour d'autres "préparations".

Attention: ces "préparations" ne doivent pas être pulvérisées n'importe quand mais "en fonction de la lune et du soleil qui passent devant telle ou telle constellation", précise Erick Schreiber.

Pour connaître les rythmes cosmiques ou terrestre, les trois viticulteurs disposent d'un "calendrier des semis" de l'Allemande Maria Thun, qui a identifié des jours favorables à la culture des fruits, des fleurs, des feuilles ou des racines.

"On est dans l'alchimie moderne!", convient Jean-Pierre Fleury, qui vend 200.000 bouteilles de champagne en France et dans 18 pays jusqu'au Japon.

"Il y a des forces de mort comme Monsanto (ndlr: le groupe américain d'agrochimie qui développe les OGM) sait les faire. Nous sommes les forces de vie", ajoute M. Fleury, pionnier de la biodynamie en 1989, avant de convertir ses deux voisins.

Issu d'une dynastie de vignerons depuis 1895, Jean-Pierre Fleury se disait dans les années 70: "on va tous crever!" en voyant son père utiliser des produits chimiques type DDT (un insecticide interdit depuis).

"Ils sont en avance", reconnaît Daniel Lorson, porte-parole du Comité interprofessionnel du vin de champagne (CIVC, qui réunit toute la filière). Mais aussi ultra-minoritaire: il n'y a que 10 à 20 viticulteurs "bio" dans toute la Champagne, d'après le CIVC.

Les 15.000 autres sont invités depuis 2001 à pratiquer "la viticulture raisonnée" pour limiter le rejet dans l'environnement des engrais, pesticides, désherbants. "L'utilisation de tous ces produits a diminué depuis de 45% depuis 2001", assure le CIVC.

En terme de rendements, les trois mousquetaires n'ont aucun problème pour récolter 13.000 kilos à l'hectare, la limite autorisée de l'appelation champagne.

Et leur champagne plaît: "Il ne ressent pas la fatigue d'une année qui manquait de fraîcheur", lit-on dans un magazine culinaire au sujet d'un millésime "Fleury brut" de 1997.


Il ne faudrait pas confondre "bio" et "bidon". La "biodynamie", issue de l'anthroposophie de Steiner, n'a rien de scientifique. On peut en attendre autant de réussite qu'avec l'astrologie dont elle s'inspire, c'est-à-dire une équivalence avec le pur hasard.

Références:
Article Wikipedia
Article du Skepdic sur Rudolf Steiner (en anglais)

26 septembre 2006

La chute du Premier ministre thaïlandais était inscrite dans les astres

BANGKOK (AFP) - Mauvais alignement des planètes, astres défavorables: les déboires du Premier ministre renversé de Thaïlande Thaksin Shinawatra étaient prévisibles, assurent des astrologues.
"J'ai consulté les étoiles l'an passé et elles m'ont dit que son gouvernement ne durerait pas", affirme Pinyo Pongcharoen, membre de l'Association astrologique de Thaïlande.

Et l'infortuné Thaksin ne le désavouerait sûrement pas, lui qui avait annulé une conférence de presse hebdomadaire en novembre 2005 en invoquant un positionnement néfaste de Mercure.

Pinyo ajoute: "Il n'est pas bon pour lui de revenir d'ici un bout de temps. S'il revient, il ne pourra pas faire de politique. S'il revient et décide de quand même de faire de la politique, le conflit continuera".

M. Thaksin, actuellement réfugié à Londres, a été renversé par un coup d'Etat militaire sans effusion de sang le 19 septembre alors qu'il était à l'étranger. Ce milliardaire de 57 ans était au pouvoir depuis 2001.

Une nouvelle commission anticorruption chargée d'enquêter sur les activités du gouvernement renversé a averti lundi que les avoirs de M. Thaksin pourraient être saisis en cas d'infraction.

Outre des ennuis politiques et financiers, Boonlert Pairin, ancien député et astrologue réputé, pense que M. Thaksin est tout simplement en danger. "Les étoiles montrent que sa vie est en danger du fait de menaces d'assassinats et d'accidents qui pourraient lui arriver. Il perdra également son honneur et sa popularité". Mais, assure Boonlert, les astres pourraient montrer plus de clémence à partir d'août 2007. Alors "sa vie s'améliorera".

L'astrologie est très populaire en Thaïlande où les leaders eux-mêmes, dont M. Thaksin, y ont recours avant toute décision importante.


Il est malheureux que l'homme le plus riche de Thaïlande, l'ex-premier ministre renversé Thaksin, n'ait pas pu se payer les services d'un si brillant astrologue qui l'aurait prévenu de ce qui allait lui tomber dessus. Il est intéressant de noter qu'on n'avait pas entendu parler de cette supposée prédiction avant le coup d'état. Evidemment, faire une prédiction après les événements, c'est beaucoup plus facile.

21 septembre 2006

Non, l'asthme ne contre-indique pas les vaccinations !

L'idée a le vent en poupe... mais du plomb dans l'aile. Les vaccins de l'enfant ne favorisent pas un asthme ultérieur ! C'est ce qu'affirment des chercheurs suisses et britanniques, qui ont planché sur la question. Avec des résultats inattendus.

Leur travail, réalisé auprès de 8 700 enfants de 1 à 4 ans suivis pendant 5 ans, montre que les vaccinations infantiles permettent de... réduire le risque d'asthme. Les auteurs ont volontairement centré leur travail sur la vaccination contre la coqueluche mais "nos résultats peuvent aussi s'appliquer aux autres vaccinations infantiles", précisent-ils.

Si 14% des 6-9 ans vaccinés selon les recommandations officielles ont effectivement une respiration sifflante, "ils sont moitié plus nombreux dans le groupe des enfants non vaccinés ou incomplètement vaccinés". Les auteurs ont aussi relevé que les petits de 1 à 4 ans, "vaccinés au-delà du septième mois, voient leur risque de respiration sifflante augmenté de 56%. Un chiffre qui grimpe même jusqu'à 84%, entre 6 et 9 ans !"

Pour Claudia Kuehni (Berne), l'un des auteurs de ce travail, le message à retenir pour les parents est le suivant : "les vaccinations infantiles ne sont très vraisemblablement pas à l'origine de l'asthme. Au contraire, lorsqu'elles sont effectuées au bon moment, elles auraient plutôt tendance à protéger contre un asthme futur".

Sources: 16ème Congrès de la Société européenne de Pneumologie (ERS), Munich, 2 au 6 septembre 2006

(Destination Santé)


L'asthme est encore une des maladies en hausse, avec les allergies, l'autisme, la SEP etc., que quelques irresponsables essayent de mettre sur le dos des vaccinations. Un par un, leurs arguments sont pulvérisés par les études scientifiques. Mais la rumeur fait des victimes parmi les enfants que les parents apeurés n'ont pas vacciné.

20 septembre 2006

Brain electrodes conjure up ghostly visions

Simple stimulation may underpin complex mental illusions.

Nature - Simple stimulation of the brain can cause the mind to play complex and creepy tricks on itself, neurologists have discovered. They found that, by inserting electrodes into a specific part of the brain, they could induce a patient to sense that an illusory 'shadow person' was lurking behind her and mimicking her movements.

Doctors treating the patient, a 22-year-old woman with epilepsy, found that when they stimulated a brain region called the left temporoparietal junction, the patient sensed the presence of a sinister figure behind her who copied her actions. They suspect that the effect is due to the mind projecting its own movements onto a phantom figure conjured up by the brain, an effect that is seen in some patients with serious psychiatric conditions.

"It was quite astonishing — she definitely realized the 'person' was taking the same posture as she did, but she didn't make the connection," says Olaf Blanke of the École Polytechnique Fédérale de Lausanne in Switzerland, who led the research. "To her it remained a different person, an alien — exactly what you find in schizophrenics."

The patient had no history of psychiatric problems. So the results suggest that this type of illusion, despite being an apparently complex psychiatric symptom, can be caused by a very simple switch in the brain. The mechanism might help to explain schizophrenic feelings such as paranoia, alien control, and the notion that parts of one's body belong to somebody else.

The phenomenon may also be linked to the 'out-of-body' experiences reported by many people. Previously, Blanke's group has shown that similar brain stimulation can induce a sensation that one is rising up out of one's body (see 'Electrodes trigger out-of-body experience').

Extrasensory perception

Doctors were investigating the patient's brain in preparation for an operation to remove scar tissue that was causing persistent epileptic fits. Up to a third of adult epileptics suffer in this way and cannot be helped by drugs.

The team inserted electrodes directly into the patient's brain to accurately pinpoint the regions that control language and right-hand movement, to ensure that these were not damaged during the subsequent operation. But in doing so, they accidentally interfered with a brain region that coordinates different sensory information to give a sensation of the body's location in space.

"There's a lot of information coming in from your body to your brain," Blanke explains. If you are talking on the telephone, for instance, you will hear your own voice, feel the handset in your hand, and have feedback from your arm muscles to tell you what position you are in. Your brain integrates the information and forms a picture of where your body is and what it is doing.

But in this patient such integration seems to have been scrambled, Blanke says. For the few seconds that the electrical stimulation was occurring, she described a sensation of a shadowy man hovering behind her. And, as the researchers report in this week's Nature1, when she was asked to lean forward and hug her knees, she said it felt as if the man was (unpleasantly) reaching around to grasp her.

The feeling persisted even though the researchers pointed out that it was her mind playing tricks and projecting its own movements. "She was aware of this, but said it remained quite scary. She still had to turn around to check [there was no one there]," Blanke recalls.

Not me

The work may provide some insight into schizophrenia. Blanke notes that this condition frequently includes problems with perceiving one's own body. In experiments in which subjects view an image of themselves in which one of their arms is rotated by an abnormal amount, for example, schizophrenics will readily declare that the appendage is not theirs. Normal volunteers will disown it only when the rotation reaches about 90° out of normal.

Others caution that this one experiment will have a limited impact on our understanding of such symptoms, however. "Schizophrenia is a syndrome and not a single phenomenon," says Sabine Bahn, a psychiatrist at the University of Cambridge, UK.

Blanke plans to try to replicate the result in other volunteers


Les ghostbusters, et autres parapsyphiles, vont finir par se retrouver au chomage.

15 septembre 2006

Can hearing voices in your head be a good thing?

University of Manchester

Psychologists have launched a study to find out why some people who hear voices in their head consider it a positive experience while others find it distressing.

The University of Manchester investigation – announced on World Hearing Voices Day (Thursday, 14th September) – comes after Dutch researchers found that many healthy members of the population there regularly hear voices.

Although hearing voices has traditionally been viewed as 'abnormal' and a symptom of mental illness, the Dutch findings suggest it is more widespread than previously thought, estimating that about 4% of the population could be affected.

Researcher Aylish Campbell said: "We know that many members of the general population hear voices but have never felt the need to access mental health services; some experts even claim that more people hear voices and don't seek psychiatric help than those who do.

"In fact, many of those affected describe their voices as being a positive influence in their lives, comforting or inspiring them as they go about their daily business. We're now keen to investigate why some people respond in this way while others are distressed and seek outside help."

Although the voices heard by psychiatric patients and members of the general population seem to be of the same volume and frequency, the former group tend to interpret the voices as more distressing and negative.

The team believes that external factors such as a person's life experiences and beliefs may be the key to these differences: for example, the presence of childhood trauma or negative beliefs about themselves could have an affect.

"If a person is struggling to overcome a trauma or views themselves as worthless or vulnerable, or other people as aggressive, they may be more likely to interpret their voices as harmful, hostile or powerful," said Aylish.

"Conversely, a person who has had more positive life experiences and formed more healthy beliefs about themselves and other people might develop a more positive view of their voices.

"People being treated for hearing voices are usually given medication in an attempt to eliminate the problem. By investigating the factors influencing how voices are experienced we hope to contribute to the development of psychological therapies to help people better understand and cope with their voices."


Si seulement Paul de Tarse avait pu consulter...

14 septembre 2006

La rumeur, un obstacle à la vaccination dans certains pays en développement

KANO, Nigeria (AP) - Les équipes sanitaires internationales qui tentent de vacciner les populations des pays les plus pauvres ont à lutter contre la rumeur. Au Nigeria par exemple, nombreux sont ceux qui croient que ces vaccins ne serviraient qu'à stériliser les petites filles.

Outre les subventions à trouver, le matériel et le personnel, les équipes de vaccination ont à faire face à ces rumeurs qui se propagent au sein de populations vulnérables, et créent un obstacle aux campagnes sanitaires urgentes. Dans une bonne partie de l'Afrique, la croyance la plus largement répandue est que ces vaccins propagent le sida.

A Kano (Nigéria), la rumeur a vu le jour en 2003: les hommes politiques locaux de cet Etat du nord, qui a adopté la charia, déclarant que le vaccin contre la polio contenait des produits stérilisants, ont suspendu la vaccination pendant un an.

Depuis, les autorités sanitaires ont désespérément cherché à convaincre le gouvernement régional et la population de l'inocuité du vaccin.

Les craintes concernant le vaccin contre la polio ont été telles que les villageois ont même fui leurs maison quand les équipes de vaccination sont arrivées.

Le coût total de cette peur au Nigeria et dans les pays où la rumeur s'est répandue est de 200 millions de dollars. Et surtout, elle a fait perdre à l'Organisation mondiale de la santé (OMS) et à ses partenaires au moins deux ans sur la date prévue d'éradication de la polio, a déclaré le Dr David Heymann, responsable de l'éradication à l'OMS.

Au Nigeria, des mères ont essayé de faire croire aux soignants que leurs enfants avaient été vaccinés, en leur mettant du vernis à ongle sur les doigts, tentative pour imiter les marques d'encre témoins de l'immunisation des enfants lors des campagnes de vaccination.

Au Pakistan, une pétition a récemment été envoyée à la Haute Cour de Peshawar, demandant au gouvernement de mettre fin au programme d'éradication de la polio dont le coût s'élevait à 167 million de dollars. La pétition faisait référence aux documents nigérians selon lesquels le vaccin était sensé renfermer des oestrogènes. A Quetta, des équipes de vaccination ont par le passé été reçues à coups de pierre par la population locale.

Et au Kenya, les campagnes de vaccination contre la polio ont été compromises par la peur du démon: des parents ont exprimé leurs craintes de voir leurs enfants perdre la langue par magie, au moment où ils ouvraient la bouche pour boire le vaccin oral.

Une partie du problème, selon les experts, réside dans le fait que les personnels sanitaires ont mal informé les populations locales de ces pays pauvres des réels dangers du vaccin.

Mais pour Claire Hajaj, qui travaille sur le programme d'éradication de la polio à l'UNICEF, parler des risques de la vaccination à des populations illettrées et isolées n'est pas toujours possible. Selon elle, dans les régions touchées par différentes épidémies mortelles, il est même parfois difficile de leur faire comprendre l'intérêt de la vaccination.

"Nous nous rendons dans des familles qui n'ont ni électricité, ni sanitaires. Elles voient leurs enfants mourir du paludisme ou de diarrhées. Et on leur apporte un vaccin contre la polio dont elles n'ont pas besoin", a déclaré Michael Galway, responsable de la communication de l'UNICEF sur la polio en Inde.

Sans compter que les responsables sanitaires se gardent bien de parler du risque majeur du vaccin: attraper la polio, un accident qui survient une fois sur trois millions de doses. Pour les défenseurs de l'éthique médicale, cette omission est une erreur, compte tenu des difficultés dans ce domaine. "Il n'y a aucun motif à vouloir contrôler les maladies infectieuses si vous violez le droit et la dignité des communautés", a estimé le Dr Ross Upshur, spécialiste d'éthique médicale, Université de Toronto.


D'un côté les champions de la morale médicale et de l'autre des adversaires qui n'hésitent devant rien pour les salir. Etre les deux, le virus de la polio à de beaux jours devant lui.

Entretiens de bichat. Santé. Deux chercheuses font le point sur les édulcorants, riches en idées reçues.

Souvent accusé, le faux sucre est blanchi
Par Emmanuelle PEYRET, Libération

Thema d'importance mardi matin aux entretiens de Bichat à Paris, après des mois d'été arrosés aux sodas light et autres barres glacées sucrées aux édulcorants. Ceux-ci, diversement accusés de tous les maux, entre autres de flanquer le cancer ou de faire grossir, furent disséqués par France Bellisle, chercheuse à l'Institut national de la recherche agronomique (Inra) et Dominique Parent-Massin, professeure de toxicologie alimentaire à l'université de Brest. Le point sur quelques idées reçues.

Ça désorganise l'organisme
Quand on ingère du sucre, le pancréas, bon gars, sécrète illico de l'insuline. Du coup, depuis des années, circule la rumeur, abondamment relayée par les diététiciens, les magazines féminins et ta meilleure copine, qu'en absorbant un truc sucré à l'édulcorant, on va leurrer le corps qui va prendre le produit sans calorie pour du sucre, donc sécréter de l'insuline comme avec tout produit sucré, et du coup le corps réclamerait du sucre. Donc l'édulcorant appellerait le sucré et, partant, ferait prendre du poids. Pas du tout, rétorque la chercheuse à l'Inra, «le pancréas ne se trompe pas avec un Coca light et le cerveau non plus». La preuve par l'imagerie cérébrale, «qui n'était pas au point avant l'an dernier», poursuit France Bellisle. En 2005, «on a proposé quatre stimuli au cerveau : eau pure, glucides au goût non sucré, qu'on appelle des maltodextrines, eau avec de l'édulcorant, eau sucrée. L'hypothalamus n'a réagi qu'à cette dernière». Non, les édulcorants n'appellent pas le sucré, conclut la chercheure à l'Inra.

Ça fait maigrir
Il n'y a pas de magie, explique France Bellisle, l'édulcorant en soi ne fait maigrir personne. En revanche, dans le cadre d'un régime, si l'édulcorant signifie réduction de sucre (en clair, si tu ne compenses pas la sucrette dans le café par une religieuse) alors oui, on perd du poids. Question de bon sens. Une quinzaine d'études ont été menées sur le rapport entre édulcorant et perte de poids. Quand il y a réduction d'environ 10 % des apports énergétiques quotidiens en recourant aux édulcorants, ça représente, chez quelqu'un qui ingère en moyenne 2 200 calories par jour, une économie de 220 calories. Soit environ 200 g par semaine. Cela dit, pas besoin d'édulcorants : il suffit de supprimer le sucre.

C'est cancérigène
Cette rumeur, que l'on entend depuis des années, a été relancée l'an dernier par une étude italienne effectuée par une fondation privée, mais contredite par les conclusions de l'Autorité européenne de sécurité des aliments (Efsa). En mai, rappelle la toxicologue Dominique Parent-Massin, l'Efsa, a conclu que cette étude ne comportait pas de données significatives et qu'elle n'était pas recevable. L'Efsa a confirmé la dose journalière acceptable, calculée selon «des protocoles établis rigoureusement, soit la dose sans effet chez l'animal le plus sensible divisée par cent» : soit 40 mg par jour et par kilo. Ce qui représente 30 canettes de soda light, ou une centaine de sucrettes par jour. Un bémol cependant à ce chant d'amour pour l'édulcorant : les études ne sont menées que sur les animaux.


Qu'on se rassure, ça n'empêchera pas les enragés du tout 'naturel' de prétendre que tous leurs maux ont été provoqués par ce diabolique ingrédient. Lorsque toute maladie est vécue comme une injustice et non une fatalité, il faut bien lui trouver une 'cause' pour donner du sens à ce qui nous arrive. Quitte à l'inventer.

13 septembre 2006

Black-white IQ gap has narrowed

In a paper to be published in the October issure of the journal Psychological Science, William Dickens and James Flynn show that the gap in measured cognitive ability between blacks and whites has narrowed by at least a quarter since 1972. The researchers analyzed nationally representative samples of blacks and whites on four different tests of cognitive ability. On all four tests, blacks show large gains relative to whites with results varying somewhat across the different tests. Pooling the results, the researchers find that blacks have gained an average of .18 IQ points a year on whites from 1972 to 2002 for a total gain of 5.4 IQ points. Further, blacks have gained on whites at all points in the distribution of ability, with gains being only modestly lower for those in the top 10 percent.

These gains in cognitive ability have come during a time when blacks have made notable progress towards social and economic equality in some areas and suggest the possibility that further progress will bring further IQ gains.


Sans doute les tenants de l'hypothèse génétique vont-ils prétendre que le génôme des Noirs américains a muté radicalement en 30 ans, pour expliquer ces diffétences. Pour les autres, ils se contenteront de noter la corrélation entre l'amélioration des résultats aux tests de QI et l'amélioration des conditions sociales et éducatives.

Médicaments, le piège Internet

Plus de 50% des médicaments achetés en France sur le web sont en fait des faux ! Ainsi même si la vente de médicaments sur Internet est interdite, nous n'en sommes pas préservés. Car par principe, la toile ne connaît pas de frontières.

Christophe Zimmermann s'occupe du dossier contrefaçon à l'Organisation mondiale des Douanes. Pour lui, la vente de médicaments sur Internet " est un problème qui prend des proportions assez terrifiantes. En Europe, les dernières statistiques font état d'une progression de 241% du nombre de produits contrefaits interceptés aux frontières. Pour 2004, les douanes européennes ont saisi plus de 800 000 contrefaçons de produits médicamenteux ".

C'est par ailleurs un commerce très difficile à contrôler. Car la durée de vie moyenne d'un site de vente de contrefaçons est de deux mois. Souvent l'hébergeur se trouve dans un pays, avec un nom de domaine enregistré dans un autre et l'entreprise dans un troisième. Pour eux-mêmes, les contrefacteurs ne prennent pas de risques.

Autre problème et de taille, il est extrêmement difficile pour les douaniers de contrôler le trafic sur la toile. Tous les médicaments arrivent par la poste. Aujourd'hui l'Union européenne dispose de 150 000 douaniers, pour un volume annuel qui porte sur des dizaines et des dizaines de millions de colis postaux. Impossible de tous les contrôler ! Le constat s'impose : la mondialisation des échanges a eu pour corollaire celle de la contrefaçon. Sous toutes ses formes.

(Destination Santé)

11 septembre 2006

Cinq ans après le 11 septembre 2001, 9/11 : Les théories du complot sur Internet

Dominic Arpin
Le Journal de Montréal

La poussière des tours du World Trade Center n'était pas encore retombée que les théories du complot circulaient déjà sur Internet. Tel un catalyseur, tel le souffle sur les braises, le Web a joué un rôle primordial dans la propagation de ces idées. Il a permis aux sceptiques, à ceux qui doutent de la version officielle, de se retrouver, de s'échanger de l'information, de s'encourager. Bref, d'alimenter le feu qui couvait.

Faites l'exercice. Tapez «9/11 conspiracy theories» dans Google et voyez par vous-même. Les théories de la conspiration entourant les attentats du 11 septembre 2001 déchaînent les passions sur le Web. Le moteur derecherche nous renvoie à plus de 200 000 références. Rien que ça!

Visiter ces sites, visionner les nombreux documentaires en ligne, c'est entrer dans un monde dérangeant. Un monde où les médias, le gouvernement et les grandes corporations mentent, conspirent, grenouillent. Résultat : selon un récent sondage, 36 % des Américains croient aujourd'hui que l'administration Bush a joué un rôle dans les attentats.

Mais force est d'admettre que certaines théories proposées sur Internet sont troublantes. Du moins, à première vue.

Loose Change, un succès

Un bon point de départ pour embrasser les plus véhiculées demeure le documentaire Loose Change, un film à petit budget écrit et réalisé par un jeune de 22 ans, Dylan Avery. À sa sortie en avril 2005, Loose Change a connu un succès aussi instantané que fulgurant. Il s'est propagé comme une traînée de poudre, occupant même la première position du site Google Video jusqu'à dernièrement (une version française de la deuxième mouture est disponible depuis peu sur le site).

En gros, Loose Change suggère que les attentats du 11 septembre n'ont pas été perpétrés par un groupe de terroristes, mais bien par le gouvernement américain lui-même.

Ainsi, selon le documentaire, ce n'est pas un avion de ligne qui s'est écrasé sur le Pentagone, mais plutôt un missile. Le réalisateur s'appuie sur la grosseur du trou laissé dans le mur de l'immeuble et sur l'absence de débris de l'appareil pour expliquer sa théorie. En laissant de côté les nombreux témoins qui affirment avoir vu l'avion d'American Airlines, mais bon, une omission est si vite oubliée...

Et les deux tours ?

L'effondrement des deux tours du World Trade Center rend aussi les internautes perplexes.

Dans Loose Change, comme dans une dizaine d'autres documentaires ou sites Web consultés ces dernières semaines, ils sont nombreux à croire qu'elles ont été détruites à l'aide d'explosifs. Sur plusieurs séquences vidéo, des bruits de détonation se font entendre quelques secondes seulement avant l'effondrement.

Ajoutez à cela les témoignages de nombreux experts qui affirment que les tours n'auraient pas dû tomber si rapidement et de manière verticale, qu'une autre tour, la WTC 7, est aussi tombée sans avoir été vraiment endommagée, et voilà que l'idée d'une démolition contrôlée commence à germer...

Théories loufoques

Reste le vol 93. Que s'est-il réellement passé avec l'appareil ? Là-dessus, les théories sur Internet vont des plus sérieuses aux plus loufoques. Plusieurs sites proposent que l'avion ne se soit pas écrasé, mais qu'il ait plutôt atterri dans un aéroport de Cleveland, d'où les passagers auraient ensuite été déplacés dans un centre de recherche inoccupé de la Nasa avant de mystérieusement disparaître. Et après on se surprend que certains croient encore Elvis vivant...

Dommage que la série X-Files soit terminée. Tous ces mystères auraient pu faire de sacrés bons épisodes télé. Et du temps supplémentaire pour les agents Scully et Mulder !

«Behind every terrorist, there is a Bush»

(derrière chaque terroriste se cache Bush)

Les adresses

Pour se retrouver dans tout ce fatras, quelques sites plus rigoureux et sérieux sont à conseiller. En tête de liste, www.911.thruth.org, un site de sceptiques qui déboulonnent les théories débiles sans toutefois endosser la version officielle. Le site www.debunking911.com se charge quant à lui de démythifier la théorie de la démolition contrôlée. Screwloosechange (www.screweloosechange.com) comme son titre l'indique, ne fait quant à lui qu'une bouchée des théories de complot proposées par le documentaire Loose Change (www.loosechange.com). Une visite sur l'encyclopédie en ligne Wikipedia mérite aussi le détour. Un article fouillé sur les théories du complot autour du 9/11 constitue un excellent tour d'horizon de la question. Vous trouverez le texte (en anglais) à l'adresse suivante :
http://en.wikipedia.org/wiki/9/11_conspiracy_theories
http://www.911blogger.com


N'oublions pas non plus les inepties publiées par Thierry Meyssan, reprenant in extenso les théories loufoques que l'on peut lire sur Internet, sans jamais aller les vérifier sur place.

10 septembre 2006

Personne ne veut publier des résultats négatifs...

(Agence Science-Presse) - Une recherche préliminaire sur les dangers du mercure se méritera la Une des journaux. La recherche complète, qui concluera quelques années plus tard qu’il n’y a pas de danger, n’obtiendra par contre aucune attention des journalistes.

On a coutume de blâmer les médias pour cette tendance à ne parler que d’un type de recherche scientifique –celui qui introduit des mauvaises nouvelles, qui suscite la controverse, qui jongle avec le sensationnel. Mais étonnamment, la littérature scientifique tombe elle aussi dans le même travers!

Imaginons par exemple que votre équipe vienne de compléter une étude concluant à l’efficacité sur des souris d’un médicament contre la tuberculose. Les plus prestigieuses revues, comme Nature ou Science, s’empresseront de la publier, une fois qu’ils auront vérifié qu’elle satisfait aux règles de l’art.

Si, à l’inverse, votre étude conclut à l’inefficacité du même médicament, peu de revues se bousculeront au portillon. Vos résultats aboutiront, au mieux, dans une obscure revue régionale. Et même là, c’est à supposer que vous vous soyez donné la peine de les coucher sur papier: les chercheurs préfèrent souvent vaquer à d’autres occupations que de passer des jours à rédiger une étude ayant abouti à des résultats négatifs.

Or, si personne n’annonce publiquement que cet agent actif (extrait d’une plante, d’une protéine animale, ou de poisson, etc.) ne fonctionne pas, d’autres chercheurs, ailleurs dans le monde, referont peut-être la même expérience, gaspillant du coup leurs efforts et leur argent.

Enfin, les compagnies pharmaceutiques accroissent le biais. Ces dernières années, plusieurs études ont démontré que les études financées par l’industrie pharmaceutique ont plusieurs fois plus de chances de publier des résultats positifs que négatifs. Quelle surprise, n’est-ce pas?

Contre tout cela, que faire? Divers groupes ont proposé, depuis aussi loin que les années 1960, un registre international des études sur les tests: tout médicament testé y serait obligatoirement recensé, que les résultats soient publiés ou non. Les compagnies pharmaceutiques, mais aussi des universités, s’y sont régulièrement opposées, craignant tantôt la lourdeur bureaucratique, tantôt le risque de dévoiler aux concurrents les expériences, encore à un stade préliminaire, qui sont menées.

De tels répertoires ont tout de même été créés, mais nationaux, institutionnels (Conseil médical de recherche des États-Unis, par exemple) ou sur une base volontaire (Current Controlled Trials).

Lueur d’espoir: en juin, l’Organisation mondiale de la santé, après des années de consultation, annonçait un répertoire des répertoire d’essais cliniques.

08 septembre 2006

Prison pour un gourou grec qui se faisait passer pour l'apôtre Paul

ATHENES (AFP) - Un Grec qui se faisait passer pour une réincarnation de l'apôtre Paul auprès de sept jeunes disciples a été condamné vendredi à 13 ans de prison pour escroquerie et chantage.
Selon l'agence de presse grecque Ana, la cour correctionnelle d'Athènes a reconnu Panayotis Kovas coupable d'avoir abusé de la naïveté des jeunes pour leur extorquer de l'argent, sous prétexte de monter une affaire de publications d'écrits religieux, et les convaincre de le suivre en Roumanie, où ils ont vécu en communauté de 1999 à 2004.

La mère de deux victimes a affirmé au tribunal avoir versé à Kovas quelque 46.000 euros pour qu'il laisse partir ses enfants, qu'il manipulait selon elle à son gré. Des victimes ont pour leur part affirmé que Kovas les tenait recluses et les menaçait.

"Je me demande comment vous et vos enfants avez pu croire aux dragons et n'êtes pas allés plus tôt à la police", a lancé aux victimes le procureur de la cour, rapporte le quotidien grec Elefthérotypia.

Kovas, qui a fait appel, a plaidé son innocence, affirmant que l'argent lui avait été donné volontairement par les jeunes.

En Grèce, où l'Eglise orthodoxe n'est pas séparée de l'Etat, celle-ci est traditionnellement très vigilante à l'encontre des mouvements spirituels non officiels, qu'elle range sous l'étiquette d'hérésies.


Une histoire de charlatanisme qui finit bien. Reste encore à se débarasser des amalgames entre le pouvoir religieux et politique, en Grèce.

Des signes de conscience chez une patiente en état végétatif (étude)

PARIS (AFP)- Une patiente de 23 ans se trouvant depuis cinq mois dans un état apparemment végétatif après un accident de la route s'est révélée capable de comprendre certaines consignes, selon les résultats d'examens d'imagerie cérébrale publiés vendredi dans la revue scientifique américaine Science.

L'état végétatif, qui désigne le cas de patients "émergeant d'un coma et semblant éveillés sans montrer de signes de conscience", est l'un des "moins bien compris" et qui pose le plus de problèmes éthiques à la médecine, relèvent Adrian Owen (Université de Cambridge, Royaume Uni) et des chercheurs de l'université de Liège (Belgique).

La patiente en état végétatif et 34 volontaires sains ont été soumis à des tests, tandis que les réactions de leur cerveau aux mots prononcés et aux consignes données verbalement (comme s'imaginer en train de jouer au tennis) étaient observées grâce à l'imagerie par résonance magnétique (IRM) fonctionnelle.

"Lorqu'on lui a demandé de s'imaginer en train de jouer au tennis" ou de "visiter toutes les pièces de sa maison", les réponses dans diverses zones du cerveau de la patiente en état végétatif "ont été impossibles à distinguer de celles observées chez les volontaires sains", ajoutent les chercheurs.

"Ces résultats confirment que, bien qu'elle ait rempli les critères de diagnostic définissant un état végétatif, cette patiente gardait la capacité de comprendre des consignes orales et d'y répondre par son activité cérébrale, plutôt que par la parole ou des mouvements", précisent-ils.

Ce type "d'acte intentionel" confirme "sans aucun doute qu'elle était consciente d'elle-même et de son environnement", poursuivent-ils, après l'examen de ce cas singulier.

Ces travaux pourraient ouvrir la voie à de nouvelles études d'imagerie cérébrale sur les patients dans le coma ou dans un état végétatif, estime dans un commentaire un neurologue de l'Inserm (recherche médicale) Lionel Naccache, tout en soulignant qu'il ne faut pas généraliser à partir d'un cas unique.

"Cette patiente avait souffert de relativement peu de lésions cérébrales par rapport à d'autres patients en état végétatif", note-t-il.

L'IRM fonctionnelle (IRMf) montre certes "l'existence d'une vie mentale riche" chez cette patiente victime d'un accident en juillet 2005, ajoute-t-il, tout en s'interrogeant sur la définition de l'état de conscience.


Encore une façon d'expliquer les "expériences de "mort imminente" lorsque certains patients se souviennent de ce qui s'est dit autour d'eux pendant qu'ils étaient dans le coma ou sous anesthésie générale.

06 septembre 2006

Telepathy work dismissed as fantasy

Alok Jha
The Guardian

Ever had a call from someone who you were thinking about just moments before? While many people would put it down to mere coincidence, a researcher claims to have found scientific evidence for the phenomenon of telephone telepathy.

Rupert Sheldrake, of Trinity College, Cambridge, presented his results yesterday at the British Association festival. But Peter Atkins, a chemist at the University of Oxford, said that work in telepathy was a waste of time.

"In this case there is absolutely no reason to suppose that telepathy is anything more than a fantasy," he said. "Whenever positive results have been reported in the past - and such reports are also feeble, down in the noise of chance - close scrutiny has revealed conventional explanations."

Dr Sheldrake asked volunteers, who claimed they had had experience of telephone telepathy, to give researchers the names and phone numbers of four friends or relatives. These people then phoned the volunteer at random. The volunteer was asked to guess the identity of the caller before picking up the phone.

"The hit rate was 45%, well above the 25% you would have expected," said Dr Sheldrake. "The odds against this being a chance effect are 1,000 billion to one."

Richard Wiseman, a psychologist at the University of Hertfordshire who specialises in debunking the paranormal, said that "it would be interesting to see what happens if Sheldrake tries to re-run the experiment in collaboration with a more sceptical researcher".

Professor Atkins criticised organisers of the festival for allowing Dr Sheldrake's work to be presented.

Tout un salon pour une rentrée... zen

Du 14 au 18 septembre se tiendra le 19ème salon "Rentrez zen !", à l'espace Champeret de Paris dans le 17ème arrondissement. Méditation, médecine ayurvédique, yoga... Tout un programme pour "le bien-être et le développement personnel".

Pendant 5 jours, vous pourrez vous familiariser avec ces médecines traditionnelles. Mais la vedette de l'édition 2006 sera à coup sûr l'ayurveda, présentée comme une médecine du corps et de l'esprit. Elle représente l'une des plus anciennes écoles médicales au monde. A la fois médecine, philosophie et art de vivre, l'ayurveda vise à prévenir mais aussi à traiter les dysfonctionnements liés à nos modes de vie et notre environnement. De nombreux ateliers lui seront consacrés.

Vous aurez aussi la possibilité de rencontrer des professionnels, de tester des techniques de massage. Bref tout pour la détente. Que demander de mieux pour la rentrée ? L'accès au bien-être a tout de même un prix. Vous devrez en effet débourser 8 euros pour entrer...


Sans compter ceux dépensés en vain dans des médecines placebo.

05 septembre 2006

Une exposition élevée aux champs magnétiques semble accroître le risque d'Alzheimer

Presse Canadienne - Une exposition à une charge électromagnétique élevée peut à long terme augmenter le risque de contracter la maladie d'Alzheimer. C'est ce qui ressort d'une étude de l'Université de Berne sur la mortalité des employés des chemins de fer suisses, a annoncé lundi l'Office fédéral de la santé publique (OFSP).

Afin de déterminer si les champs électromagnétiques basse fréquence représentaient un risque pour la santé, les chercheurs de l'Université de Berne ont analysé les causes de 5.413 décès parmi les 20.000 employés des Chemins de fer fédéraux suisses (CFF) entre 1972 et 2002, en tenant compte du degré d'exposition aux charges magnétiques dans le cadre de leur métier.

Il en ressort que le risque de contracter la maladie d'Alzheimer est plus élevé chez les conducteurs de locomotive, le groupe le plus exposé aux champs magnétiques. Sur 1.644 décès analysés depuis 1995, 14 cas d'Alzheimer ont été diagnostiqués dans ce groupe.

On ignore cependant la façon dont les champs magnétiques influent sur le risque de contracter la maladie d'Alzheimer et il n'est pas exclu que d'autres facteurs contribuent à augmenter ce risque, souligne l'OFSP. Le personnel d'accompagnement n'est pas concerné, ni, par conséquent, les passagers.

Aucun lien n'a en revanche été établi entre l'exposition aux champs magnétiques et les autres causes de décès étudiées, comme la démence, le cancer ou la maladie de Parkinson. Le risque élevé de leucémie constaté autrefois n'apparaît par ailleurs plus de manière significative.

Une étude menée dans les années 1990 par l'Université de Berne avait constaté qu'entre 1972 et 1993, le taux de mortalité par leucémie des employés CFF fortement exposés aux champs magnétiques était plus élevé que celui des groupes professionnels moins exposés. Sur mandat de l'OFSP et de l'Office fédéral des transports, l'étude a été élargie en se fondant sur une meilleure saisie des expositions et sur une période d'examen plus étendue.



Où une étude chasse les conclusions d'une autre, dès lors qu'est mieux maitrisée l'erreur souvent rencontrée entre corrélation et causalité.

Israël: des rabbins kabbalistes à la rescousse de la Sécurité sociale

JERUSALEM (AFP) - Des rabbins ont organisé une prière collective dans les locaux de la Sécurité sociale israélienne à Tel-Aviv pour conjurer une malédiction prétendument jetée sur ses employés par des personnes privées d'allocations.
La Sécurité sociale est l'organisme chargé de verser des allocations en Israël, notamment aux familles nombreuses, aux personnes âgées et aux handicapés.

Suite à la mort subite du directeur du bureau de Tel-Aviv et à la maladie de plusieurs employés, des membres du comité du personnel, croyant à une malédiction, se sont tournés vers des rabbins kabbalistes pour qu'ils la conjurent.

Le rabbin David Basri et son fils Itzhak, tous deux connus pour leurs connaissances en Kabbale (mystique juive) ont organisé lundi une prière en présence de 200 employés et ont sonné du schofar (instrument en forme de corne de bélier utilisé dans les rituels juifs) pour chasser la malédiction.


Entre ceux qui jettent les malédictions, ceux qui les combattent et ceux qui se contentent d'y croire, on se demande où est bien passé l'esprit critique.

01 septembre 2006

Homeopathic licensing alarms doctors

Alok Jha, science correspondent
The Guardian

Packaging on homeopathic products will be allowed to describe the illnesses they claim to be able to treat under a controversial licensing scheme introduced by the government today. The National Rules System is designed to bring homeopathic remedies into line with licensed medicines - but doctors and scientists say it will legitimise products that have no scientific evidence to support their claims.

Kent Woods, chief executive of the Medicines and Healthcare Products Regulatory Agency (MHRA), the government agency responsible for licensing medicines and ensuring they are safe, said: "This is a significant step forward in the way homeopathic medicines are regulated. Products authorised will have to comply with recognised standards of quality, safety and patient information."

But Liberal Democrat MP Evan Harris, on the Commons science committee, said the rules "diluted and polluted" regulation of medicines.

"The multi-million pound homeopathy industry should not be allowed to make health claims for its products without proper evidence of effectiveness," he said.

Since 1971, medicines have required scientific data to show that they work to get a licence.

Because homeopathic products lacked this evidence, they were not allowed to be classed as medicines or allowed to put any claims on packaging about conditions they claimed to treat.

To get around this lack of evidence, the MHRA will license remedies based on "homeopathic provings", observations of the symptoms (such as watering eyes or headaches) a person gets when given a particular substance. Michael Baum, emeritus professor of surgery at University College London said: "This is like licensing a witches' brew as a medicine so long as the bat wings are sterile."

Penny Viner, of the British Association of Homeopathic Manufacturers, said the scheme would encourage growth in the range of products on the market, and enhance the consumer's understanding of their benefits".


Une nouvelle étape vient d'être franchie au Royaume Uni dans la vente légale des pseudo-médecines, sans le recours aux preuves scientifiques de leur efficacité. Cela ne risque pas d'encourager l'industrie pharmaceutique à faire des recherches coûteuses et des études cliniques longues et fastidieuses.