08 septembre 2006

Prison pour un gourou grec qui se faisait passer pour l'apôtre Paul

ATHENES (AFP) - Un Grec qui se faisait passer pour une réincarnation de l'apôtre Paul auprès de sept jeunes disciples a été condamné vendredi à 13 ans de prison pour escroquerie et chantage.
Selon l'agence de presse grecque Ana, la cour correctionnelle d'Athènes a reconnu Panayotis Kovas coupable d'avoir abusé de la naïveté des jeunes pour leur extorquer de l'argent, sous prétexte de monter une affaire de publications d'écrits religieux, et les convaincre de le suivre en Roumanie, où ils ont vécu en communauté de 1999 à 2004.

La mère de deux victimes a affirmé au tribunal avoir versé à Kovas quelque 46.000 euros pour qu'il laisse partir ses enfants, qu'il manipulait selon elle à son gré. Des victimes ont pour leur part affirmé que Kovas les tenait recluses et les menaçait.

"Je me demande comment vous et vos enfants avez pu croire aux dragons et n'êtes pas allés plus tôt à la police", a lancé aux victimes le procureur de la cour, rapporte le quotidien grec Elefthérotypia.

Kovas, qui a fait appel, a plaidé son innocence, affirmant que l'argent lui avait été donné volontairement par les jeunes.

En Grèce, où l'Eglise orthodoxe n'est pas séparée de l'Etat, celle-ci est traditionnellement très vigilante à l'encontre des mouvements spirituels non officiels, qu'elle range sous l'étiquette d'hérésies.


Une histoire de charlatanisme qui finit bien. Reste encore à se débarasser des amalgames entre le pouvoir religieux et politique, en Grèce.

Des signes de conscience chez une patiente en état végétatif (étude)

PARIS (AFP)- Une patiente de 23 ans se trouvant depuis cinq mois dans un état apparemment végétatif après un accident de la route s'est révélée capable de comprendre certaines consignes, selon les résultats d'examens d'imagerie cérébrale publiés vendredi dans la revue scientifique américaine Science.

L'état végétatif, qui désigne le cas de patients "émergeant d'un coma et semblant éveillés sans montrer de signes de conscience", est l'un des "moins bien compris" et qui pose le plus de problèmes éthiques à la médecine, relèvent Adrian Owen (Université de Cambridge, Royaume Uni) et des chercheurs de l'université de Liège (Belgique).

La patiente en état végétatif et 34 volontaires sains ont été soumis à des tests, tandis que les réactions de leur cerveau aux mots prononcés et aux consignes données verbalement (comme s'imaginer en train de jouer au tennis) étaient observées grâce à l'imagerie par résonance magnétique (IRM) fonctionnelle.

"Lorqu'on lui a demandé de s'imaginer en train de jouer au tennis" ou de "visiter toutes les pièces de sa maison", les réponses dans diverses zones du cerveau de la patiente en état végétatif "ont été impossibles à distinguer de celles observées chez les volontaires sains", ajoutent les chercheurs.

"Ces résultats confirment que, bien qu'elle ait rempli les critères de diagnostic définissant un état végétatif, cette patiente gardait la capacité de comprendre des consignes orales et d'y répondre par son activité cérébrale, plutôt que par la parole ou des mouvements", précisent-ils.

Ce type "d'acte intentionel" confirme "sans aucun doute qu'elle était consciente d'elle-même et de son environnement", poursuivent-ils, après l'examen de ce cas singulier.

Ces travaux pourraient ouvrir la voie à de nouvelles études d'imagerie cérébrale sur les patients dans le coma ou dans un état végétatif, estime dans un commentaire un neurologue de l'Inserm (recherche médicale) Lionel Naccache, tout en soulignant qu'il ne faut pas généraliser à partir d'un cas unique.

"Cette patiente avait souffert de relativement peu de lésions cérébrales par rapport à d'autres patients en état végétatif", note-t-il.

L'IRM fonctionnelle (IRMf) montre certes "l'existence d'une vie mentale riche" chez cette patiente victime d'un accident en juillet 2005, ajoute-t-il, tout en s'interrogeant sur la définition de l'état de conscience.


Encore une façon d'expliquer les "expériences de "mort imminente" lorsque certains patients se souviennent de ce qui s'est dit autour d'eux pendant qu'ils étaient dans le coma ou sous anesthésie générale.