30 mars 2006

L'image de la crucifixion de Jésus peut-être erronée, selon une étude

PARIS (AFP) - L'image de la crucifixion de Jésus, le symbole le plus fort du christianisme, est peut-être erronée, selon une étude publiée par une prestigieuse revue scientifique britannique qui souligne qu'il n'existe aucune preuve que Jésus a été crucifié de cette façon.
L'image qui a traversé les siècles - celle d'un homme cloué sur la croix par les mains et les pieds, les bras étendus et la tête en haut - n'a jamais été étayée scientifiquement, relève le Journal of the Royal Academy of Medicine dans son numéro d'avril. "Les preuves disponibles montrent que les gens étaient crucifiés dans différentes positions et que différents moyens étaient employés pour les fixer sur la croix", selon cette étude.
Pour étayer leur argumentation, les deux scientifiques, Piers Mitchell et Matthew Maslen, tous deux de la Faculté de médecine de l'Imperial College, à Londres, ont passé au peigne fin l'ensemble des études et documents disponibles sur les causes médicales de la mort du Christ.
Les techniques de crucifixion étaient extrêmement variées, soulignent les deux auteurs de cette étude, toutes provoquant finalement la mort du supplicié.
"Les victimes n'étaient pas nécessairement positionnées la tête en haut, ni forcément fixées par des clous enfoncés dans le pied de l'avant vers l'arrière", expliquent les scientifiques, qui ajoutent qu'ils ne remettent pas en cause pour autant la crucifixion elle-même.
Les croix étaient érigées dans toutes les orientations possibles, avec les suppliciés parfois la tête en bas, attachés avec des cordes et non des clous, voire cloutés par les parties génitales. "Si le supplicié était crucifié la tête en haut, un support en bois pouvait être ajouté pour soutenir le poids de la victime et prolonger ainsi le supplice", précisent les auteurs.
Sur le plan archéologique, une seule preuve des méthodes de crucifixion employées à l'époque a été retrouvée en Israël: un squelette de pied avec un clou de 11,5 centimètres planté par le travers et qui était celui, si l'on en croit une inscription trouvée dans un ossuaire tout proche, d'un Juif nommé Yehonanan ben Hagkol. Aucune trace de clou n'avait été retrouvée en revanche au niveau des poignets et des avant-bras.
"Il n'existe à l'heure actuelle aucune preuve suffisante de la façon dont les gens mourraient sur la croix à l'époque romaine", résument les auteurs. "Et il est vraisembable que la position dans laquelle ils ont été crucifiés est déterminante pour établir les causes physiques de la mort", concluent-ils, appelant à de nouvelles recherches sur ce sujet.


Encore des croyances douteuses qui sont présentées comme des vérités révélées dans le dogme chrétien. Espérons qu'il ne faudra pas changer tous les crucifix, ça risquerait de coûter un peu cher.

29 mars 2006

Nus à Lyon dans des cercueils contre la grippe aviaire

LYON (Reuters) - Des membres d'un groupe de défense des droits des animaux se sont allongés pratiquement nus dans des cercueils mercredi en plein centre de Lyon pour inviter les consommateurs à ne pas manger de volaille.
Des militants de l'association d'origine américaine Peta (People for the Ethical Treatment of Animals) portaient des pancartes "la grippe aviaire tue, devenez végétariens".
Peta estime que manger de la volaille peut provoquer une pandémie de grippe aviaire.
"La grippe aviaire pourrait constituer à ce jour la pire menace sanitaire pour l'humanité de toute l'Histoire. Les experts estiment que la maladie pourrait tuer un humain sur huit et provoquer l'effondrement de l'économie mondiale", a déclaré Stéphanie Rébato, porte-parole du mouvement.
Peta considère que la grippe aviaire est "le résultat direct de l'élevage industriel où les animaux sont entassés dans leurs excréments et bourrés d'antibiotiques".
L'organisation a prévu de poursuivre ses opérations de sensibilisation du public cette semaine, jeudi à Genève et vendredi à Marseille.


Le résultat direct de l'élevage industriel ferait donc que les oiseaux sauvages seraient les principaux vecteurs de ce fléau et qu'il ait fait ses premières apparitions dans des zones peu industrialisées. C'est très curieux ! Quant aux effets des antibiotiques pour protéger ou pour encourager la diffusion des virus, il semble que PETA a quelques notions erronées en tête. Un cas typique de confusion entre désirs et réalités, même si l'on peut déplorer les techniques d'élevage industriel de cette filière.

27 mars 2006

Israël: un rabbin veut obliger les enfants à amputer un membre de leurs poupées

JERUSALEM (AFP) - Coup dur pour les enfants des familles orthodoxes: l'ancien Grand Rabbin sépharade d'Israël a promulgué un édit obligeant les parents à amputer leurs poupées d'un bras ou d'une jambe.S'appuyant sur l'interdiction stipulée dans la Bible de créer ou de posséder une idole, le rabbin Mordehaï Eliyahou a déclaré sur une radio religieuse qu'il fallait ôter l'un des membres des poupées.
"Il est très important que ces jouets ne soient pas intacts, car cela leur enlève leur caractère idolâtre", a-t-il expliqué.
Selon lui, si l'enfant possède un ours ou un chien en peluche, il faut lui ôter une oreille ou un oeil.
Son fils, Shmouel Eliyahou, rabbin de Safed, dans le nord d'Israël, a expliqué qu'il était malvenu de posséder des statues ou des poupées, même dans des buts ludiques ou artistiques. "Il faut les amputer ou en tout cas les altérer", a-t-il ajouté.
Il a confié à la presse que son père avait obligé l'un de ses fidèles à casser l'oreille d'une réplique de la statue de Moïse de Michel-Ange, qu'il avait achetée à un prix exorbitant.
Les édits religieux des rabbins n'ont aucune valeur juridique en Israël. Ils n'ont force de loi que pour leurs ouailles..


Les intégrismes de toutes les religions se ressemblent bigrement. Selon les mêmes règles, la lapidation des femmes adultères devrait s'imposer aux ouailles de ces intégristes.

25 mars 2006

Spinal manipulation doesn’t work for any condition, new research finds

A study to be published in next month’s issue of the Journal of the Royal Society of Medicine has raised serious questions about the efficacy of spinal manipulation treatment.

Spinal manipulation is commonly practiced by chiropractors and osteopaths. It is a popular form of manual treatment for back and neck pain with an estimated 16,000 licensed chiropractors in the UK.

“There is little evidence that spinal manipulation is effective in the treatment of any medical condition,” said Professor Edzard Ernst of the Peninsula Medical School at Exeter.

“The findings are of concern because chiropractors and osteopaths are regulated by statute in the UK.

“Patients and the public at large perceive regulation as proof of the usefulness of treatment. Yet the findings presented here show a gap and contradiction between the effectiveness of intervention and the evidence.”

Professor Ernst’s paper examined all systematic reviews published on spinal manipulation between 2000 and May 2005. Sixteen papers were included in the research relating to the following condition: back pain, neck pain, primary and secondary dysmenorrhoea, infantile colic, asthma, allergy and cervicogenic dizziness.

“Collectively these data did not demonstrate that spinal manipulation is an effective intervention for any of these conditions, except for back pain where it is superior to sham manipulation but not better than conventional treatments,” write the authors.

“Considering the possibility of adverse effects, this review does not suggest that spinal manipulation is a recommendable treatment.”

The study also highlights the risk of spinal manipulation treatment.

“Spinal manipulation [SM] has been associated with frequent, mild adverse effects and with serious, probably rare implications,” write the authors.

“Therefore the risk-benefit balance does not favour SM over other treatment options such as therapeutic exercise. This statement is not in agreement with several national guidelines…but we suggest that these guidelines be reconsidered in the light of the best available data,” they conclude.

Professor Ernst said the findings confirm fears that in ‘alternative’ medicine regulation often serves as a substitute for research.

“Previous studies have shown that regulation of chiropractors was followed by a decrease in research activity,” said Professor Ernst.

“The evidence presented here should be seen as a wake-up call to the chiropractic profession.

“One way forward is more rigorous clinical trials to test the efficacy of spinal manipulation, after all, the treatment is not without risk and chiropractors must demonstrate why it should be a recommendable medical treatment option,” Professor Ernst said.

- A systematic review of systematic reviews of spinal manipulation [PDF 70k]



Les chiropracteurs demeurent pourtant les "champions de la manipulation" ... médiatique s'entend.

A groundbreaking experiment ... or a sensationalised TV stunt?

A major BBC series claimed to show new evidence of the power of alternative medicine. Now scientists who worked on it say it was flawed and hyped

Simon Singh

The BBC series Alternative Medicine was widely regarded as a great success: its first episode, broadcast in January, attracted 3.8 million viewers, making it BBC2's second most watched programme of the week. There were glowing reviews and high profile news stories about it.

But this week scientists involved in the series have complained that elements of the programmes were misleading, the production team was uninformed, and scientists were used as "marionettes".

Last month it was suggested the series had a misleading sequence in which acupuncture was used instead of a general anaesthetic during open heart surgery in China. It was claimed the narration underplayed the role of the powerful sedatives and large doses of local anaesthetic that were used during the surgery, and exaggerated the role of the acupuncture.

The scientists say the programme culminated in an experiment that left viewers with the false impression they had seen a major step forward in the understanding of acupuncture.

Presenter Kathy Sykes introduced the programme by saying: "In a groundbreaking experiment I will discover something truly astonishing about acupuncture." She went on: "It's hugely ambitious, because of course we've got to be scientific and rigorous and plan it really carefully, but if it does work we could find powerful evidence that acupuncture is having a real effect on the body."

The experiment showed images of the brains of patients undergoing superficial and deep needling. Sykes summarised the results: "Acupuncture was having a real effect on the brain and it was doing something completely unexpected. It was a result that surprised us all ... The bit of the brain that helps us decide whether something is painful, we think perhaps is being affected by acupuncture and so maybe that helps to explain why acupuncture can help with chronic pain." The experiment was reported with national newspaper headlines such as "Acupuncture does combat pain, study finds".

However, Professor George Lewith of Westminster University, the most experienced acupuncture researcher on the team devising the BBC experiment, criticises the way the experiment was presented: "The interpretation of the science in this particular programme was not good and was inappropriately sensationalised by the production team. I think all of us on the experiment felt like that."

Although sympathetic about some of the claims of acupuncturists, he contradicts the way the experiment was described: "The experiment was not groundbreaking, its results were sensationalised and there was insufficient time to analyse the data properly and so draw any sound conclusions. It was oversold and over-interpreted. We were encouraged to over-interpret, and proper scientific qualifications that might suggest alternative interpretations of the data appear to have been edited out of the programme. Because the BBC had funded the experiment, they wanted their money's worth - that's not a good basis for science."

The series claimed to maintain the highest standards, and was subtitled "The Evidence". But Edzard Ernst, professor of complementary medicine at Exeter University, was dismayed by the shortage of hard evidence. The main consultant for the series says: "The BBC decided to do disturbingly simple storylines with disturbingly happy endings. But none of these stories is as simple as they presented, nor do they have such happy endings. Even when the evidence was outright negative, they somehow bent over backwards to create another happy ending.

"I feel that they abused me in a way. It was as if they had instructions from higher up that this had to be a happy story about complementary medicine without any complexity, and they used me to give a veneer of respectability."

Rationality

Prof Ernst, an experienced TV consultant, was disappointed by several sections of the series. The low point for him came last November, when he complained three times about the programme on faith healing, which he felt was creating a false impression. Having been ignored, he wrote to Martin Wilson, the series producer: "With any other subject this would simply be a false impression and an orgy in pseudo science, but with healing this cuts much deeper. Here we are touching on a very fundamental issue of rationality. If your programme undermines rationality in that unfortunate way, it does an enormous disfavour far beyond healthcare and promotes US-style anti-science."

Having seen the finished programme, he wishes he had not had his name attached to it.

According to Prof Ernst, the fundamental problem was the production team's lack of expertise and unwillingness to listen: "I would have expected that journalists doing a medical programme would be able to deal with medical evidence. But they were at a complete loss to understand the difference between an anecdote and real evidence. You need somebody on the team who is a scientist, particularly in the area that the programme is about. Also, there is no point having expert advisers if nobody is going to take on board what they say."

Despite the criticisms, the BBC is understood to be considering commissioning a second series. A spokesman said yesterday: "We take these allegations very seriously and we strongly refute them. We used two scientific consultants for the series, Prof Ernst and Dr Jack Tinker, dean emeritus of the Royal Society of Medicine, both of whom signed off the programme scripts. It seems extremely unusual that Prof Ernst should make these comments so long after the series has aired."

The spokesman said Dr Tinker said he remained happy with the tone and content of the films, stating: "Fellow medics at the Royal Society, including one eminent professor, said it was the best medical series they had seen on television."

The BBC had consulted other medical experts to ensure the series' integrity: "There was no pressure from anyone to distort the evidence. The results of the acupuncture experiment were not sensationalised. It was Prof Lewith who, in the programme, described the results as 'quite special' and 'something unique to acupuncture'. The results were not edited to give a distorted picture, any reservations scientists did have were fairly reflected in the programme.

"The BBC's science unit has a strong track record of making accurate, distinctive and high quality programmes which are rigorously scrutinised before being aired, and this series is no exception. We stand by the series."

Professor David Colquhoun, a pharmacologist at University College London, says he has already detected signs that the series has had an impact on public attitudes to alternative medicine.

The series visited South Africa to show the use of the plant sutherlandia in treating Aids. Prof Colquhoun says: "Sutherlandia is a totally unverified treatment for Aids. The programme gave a positive impression of what sutherlandia can do, even though no clinical trials have been done yet. The comments made in the programme about Aids were irresponsible and potentially dangerous. Sadly, but predictably, the programme on herbalism has already been exploited by vendors of unproven treatments. While it is true that the programme did not actually assert that this herb cured Aids, it certainly left the impression that it was good stuff."

One company now promotes sutherlandia tablets thus: "In South Africa, BBC2 TV presenter Professor Kathy Sykes learnt of the herb sutherlandia, which is being touted as a new weapon in the fight against HIV and Aids ... It is with thanks to programmes such as Alternative Medicine, shown on BBC 2 on Tuesday 7th February, and the work carried out by Professor Kathy Sykes that medicinal herbs can receive the acknowledgement they truly deserve, and this knowledge be passed on to the general public."

Prof Ernst says: "I see the impact of the programmes on the public because a lot of them write to me and want to be operated on by acupuncture anaesthesia because they think it is a realistic possibility, which it is not."

· Simon Singh is a science writer, and directed and produced programmes such as Tomorrow's World and Horizon


Le triomphe des acupuncteurs aura été de courte durée. Il est hélas fréquent de voir le public confondre sensationnalisme télévisuel et vérité scientifique. La réputation de la BBC ne sort pas grandie de cette histoire.

19 mars 2006

Cinq personnes accusées de sorcellerie décapitées en Inde

GUWAHATI - Cinq personnes accusées de sorcellerie ont été décapitées samedi en Inde par des villageois. Les victimes, un homme de 60 ans et quatre de ses enfants, ont été exécutées en public à la machette pour "apaiser les Dieux" après la mort inexpliquée de deux villagois.
Sa femme, qui était enceinte, et leur trois autres enfants ont réussi à s'échapper, selon un policier. L'exécution s'est déroulée dans le district de Sonitpur, dans l'Etat d'Assam (nord-est). Quelque 200 personnes accusées d'actes de sorcellerie ont été tuées dans cet état depuis cinq ans.
"Il y a eu un procès populaire pour prouver que Munda et sa famille avaient jeté un sort à la plantation entraînant une flambée d'épidémies dans le secteur. Les villageois ont expliqué que leurs sacrifices apaiseraient les Dieux", a ajouté le policier.
Les supersititions, la magie noire et les croyances démoniaques font partie des traditions de tribus de certaines régions de l'est et du nord est de l'Inde. Dans la plupart des cas, les familles des victimes et les villageois ne déclarent pas ces attaques à la police et les autorités tribales les traitent le plus souvent avec indifférence.


Il apparaît que le Moyen-Age n'a pas encore quitté certaines régions de la Terre. L'Inde est particulièrement propice aux croyances de toutes sortes. La plupart de celles-ci ne fait pas autant de victimes directes.

17 mars 2006

Des médecins mettent en garde contre le régime amaigrissant Atkins

PARIS (AFP) - Le régime Atkins, riche en protéines et en graisses et pauvre en hydrates de carbone, a entraîné de graves complications chez une patiente, et ce type de régime ne devrait pas être recommandé pour maigrir, mettent en garde des médecins dans la revue médicale britannique Lancet à paraître samedi.

Ils rapportent le cas d'une patiente obèse de 40 ans, hospitalisée en février 2004 dans le service de soins intensifs d'un hôpital de New York, après avoir suivi strictement pendant un mois le régime Atkins tout en prenant les vitamines recommandées. Elle avait déclaré avoir maigri de 9 kg en un mois.

Cinq jours plus tôt, la patiente avait perdu l'appétit, souffrant de nausées, et elle vomissait quatre à six fois par jour, explique le Pr Klaus-Dieter Lessnau (New York School of Medicine, Etats-Unis), précisant qu'à son arrivée aux urgences, elle avait une respiration accélérée et était déshydratée.

Quand le corps tire son énergie en brûlant en majorité des graisses, plutôt qu'essentiellement du glucose, cela entraîne la libération de grandes quantités de corps cétoniques (acétone et substances chimiques apparentées). L'acidocétose correspond à une acidité sanguine excessive lorsque les corps cétoniques, produits par le foie, s'accumulent dans le sang.

"Un régime pauvre en hydrates de carbone comme le régime Atkins peut entraîner la production de corps cétoniques", relèvent le Pr Lessnau et son équipe. L'acidocétose est aussi l'une des complications du diabète sucré.

Les livres expliquant le régime Atkins recommandent une surveillance régulière de la concentration des corps cétoniques dans les urines, "pour confirmer le suivi du régime", souligne le Pr Lessnau.

"Notre patiente avait une cétose sous-jacente causée par le régime Atkins et elle a développé une grave acidocétose vraisemblablement lorsque sa prise de nourriture a été compromise par une pancréatite ou une gastroenterite", ajoute-t-il, souhaitant que ce problème soit "mieux reconnu parce que ce régime devient de plus en plus populaire dans le monde".

"Les régimes amaigrissants à basse teneur en hydrates de carbone sont loin d'être bons pour la santé, compte tenu de leur association avec cétose, constipation, halitose (mauvaise haleine), maux de tête et fatigue générale pour ne citer que quelques effets secondaires", met en garde le Dr Lyn Steffen (Université du Minnesota, Minneapolis, Etats-Unis), dans un commentaire publié dans Lancet.

Le plus important critère d'un régime amaigrissant "devrait être une sécurité indiscutable, or les régimes pauvres en hydrates de carbones ne répondent pas à cette exigence", ajoute-t-il, arguant que le régime Atkins ne correspond pas à une alimentation équilibrée.

Lors du régime Atkins, viandes, poisson, oeufs, matières grasses peuvent être consommés en quantité illimitée, mais les aliments riches en sucres lents ou rapides (céréales, fruits...) sont interdits ou sévèrement limités.


Les régimes présentés comme "miracle" par leurs inventeurs ont souvent de graves effets secondaires, qui sont d'autant plus rares que ces régimes ne sont pas poursuivis très longtemps. Parfois, certains s'entêtent. Le régime Atkins n'a pas démontré une qualité supérieure aux autres, notamment sur les mesures à un an. L'effet "yo-yo" est un des effets négatifs les plus fréquents de ce type de régime.

Une gifle pour la fusion-presque-froide

(Agence Science-Presse) - La fusion (presque) froide est-elle sur le point de recevoir une autre gifle ? Celle qu'on a appelé en 2002 la "fusion à bulles" commence à sentir le roussi. Des collègues du chercheur d'alors émettent des doutes, le Bureau des brevets réexamine les données et l'université n'émet plus de communiqués.

Tout avait pourtant bien commencé. En mars 2002, une équipe dirigée par le physicien Rusi Taleyarkhan, du Laboratoire Oak Ridge, annonçait dans la revue Science avoir produit des bulles d'un millimètre de diamètre qui, grâce à des ondes sonores, envoient un infime jet de lumière lorsqu'elles éclatent. On appelle ça la sonoluminescence, et le phénomène n'est pas inconnu des scientifiques; seulement, ceux-ci affirment qu'il faudrait, pour y arriver, des températures et une pression extrêmement élevées, alors que ces chercheurs affirmaient y être arrivés à des températures avoisinant "seulement" le million de degrés. S'ils ont raison, c'est une révolution énergétique en vue.

Quatre ans plus tard, des millions de dollars ont été investis dans l'aventure, et personne n'est parvenu à reproduire les résultats. Au contraire, Brian Narajo, de l'Université de Californie, a publié récemment une analyse où on peut lire que le spectre de radiations décrit par Rusi Taleyarknan dans un article plus récent est le banal résultat des radiations émises par les instruments de laboratoire.
Le ministère de l'Énergie, pour qui travaillait à l'origine le Dr Taleyarkhan, vient d'abandonner sa demande de brevet relative à la fusion "à bulles".

En fait, d'après une enquête récente de la revue Nature, le message général est qu'il n'y a plus d'espoir de trouver quelque chose. On a essayé, on a échoué, rideau. Un jugement que ne partage pas la revue Science, qui publiait le 3 mars un éditorial défendant la validité de la publication initiale, il y a quatre ans.

Mais le fait qu'il n'y ait eu aucune confirmation indépendante d'un phénomène apparemment si facile à reproduire ?surtout quand on considère les millions investis? donne du poids au scepticisme. Des collègues du Dr Taleyarkhan à son nouveau port d'attache depuis2004, l'Université Purdue, ont essayé eux aussi de reproduire cette expérience, et sont mécontents, selon Nature, de voir leur collègue se fendre de déclarations publiques où il vante des résultats positifs que lui seul a vu.

14 mars 2006

La dangerosité des antennes relais de téléphonie en débat devant le tribunal

PARIS (AFP) - La question de la dangerosité des antennes relais de téléphonie mobile a fait mardi l'objet d'un vaste débat devant le tribunal correctionnel de Paris à l'occasion de la comparution d'un militant de l'association Robin des toits poursuivi en diffamation par Orange et SFR.Etienne Cendrier, porte-parole de cette association qui lutte contre l'implantation abusive des antennes relais des opérateurs de téléphonie mobile, est mis en cause par les deux sociétés pour avoir notamment déclaré dans les colonnes du Journal du Dimanche (JDD) du 9 novembre 2003 : "Les opérateurs dissimulent les vraies expositions pour des histoires de gros sous".
Mais au-delà de ces propos litigieux, le débat devant la 17e chambre du tribunal correctionnel de Paris, présidée par Philippe Jean-Draeher, a rapidement glissé vers une controverse sur la dangerosité réelle ou supposée des antennes relais.
"Nous ne luttons pas contre la téléphonie mobile mais pour faire établir une réglementation protégeant réellement la santé", a expliqué à la barre M. Cendrier, artiste-peintre de profession qui se définit comme "un lanceur d'alerte".
Dans une salle comble, remplie de ses supporteurs, le prévenu a mis en cause d'une voix assurée la plupart des rapports évoquant l'inocuité des antennes relais sur la santé, toujours rédigés par "le même noyau d'experts", financés en partie par les opérateurs, selon M. Cendrier.
Plusieurs témoins, cités par la défense, sont venus accréditer les propos du prévenu. M. Le Ruze, un expert spécialisé dans les effets des ondes électro-magnétiques qui assure des missions auprès des hôpitaux de Paris ou du ministère des Finances, a ainsi déploré que "tous les travaux qui ne vont pas dans le sens d'une innocuité des expositions soient purement et simplement jetés à la poubelle".
"On élimine systématiquement les chercheurs qui sont dans une problématique de santé", a-t-il précisé. Un autre chercheur cité par la défense a également salué le rôle d'alerte joué par M. Cendrier.
"Est-ce qu'on peut donner raison à un lanceur d'alerte face à différentes institutions telles que l'OMS qui disent qu'il n'y a pas de risque?" l'a alors interrogé l'avocat de SFR, Me Olivier Baratelli. "Je vous renvoie à l'exemple de l'amiante", lui a simplement répondu le témoin.
Les dangers de l'amiante étaient connus dès le début de XXe siècle mais il n'a été interdit en France qu'en 1997, a-t-il rappelé.
Le procès se poursuivait mardi en fin d'après-midi. Le jugement est attendu dans plusieurs semaines.

Il est intéressant de constater que le défendeur est artiste-peintre, sans compétence scientifque ni médicale particulière. Est-il "lanceur d'alerte" ou "mouche du coche" ou carrément "cinquième roue du carosse" ? Le dénigrement systématique des chercheurs qui ne sont pas d'accord avec lui est une technique qui a des limites, notamment lorsqu'on atteint la diffamation.

12 mars 2006

''Bouddha'' a disparu

KATMANDOU (AP) - Ram Bahadur Banjan a disparu. Ce jeune Népalais de 15 ans que certains présentent comme la réincarnation de Bouddha a soudainement quitté le pied de l'arbre de la jungle de Bara où il méditait depuis dix mois, apparemment sans boire ni manger, ont annoncé samedi les autorités népalaises.

Une équipe de la police népalaise a été envoyée dans la jungle de Bara, à environ 160km au sud de Katmandou, une fois sa disparition signalée, selon Santaraj Subedi, plus haut responsable gouvernemental de la région. Plusieurs centaines de personnes (des fidèles et des membres de sa famille) ont ivesti la jungle à sa recherche.

La date de sa disparition n'a pas été précisée mais il aurait été vu pour la dernière fois vendredi. Toutefois, selon le policier Gautam Raj Kattel des gens l'on vu partir vers le sud avant l'aube samedi. Ses vêtements ont été retrouvés près de l'endroit où il méditait.

La police enquête pour savoir s'il s'est simplement aventuré dans la jungle ou s'il a été enlevé. La région abrite des rebelles communistes népalais.

Ram Bahadur Banjan demeurait immobile, les yeux clos, niché dans la position du lotus au creux des racines d'un arbre depuis le 17 mai. Ses fidèles le dérobaient chaque nuit à la vue du public.

Depuis le début de sa méditation, plusieurs milliers de personnes sont venues l'observer, croyant se recueillir devant la réincarnation de Gautama Siddhartha, né dans le sud-ouest du Népal, non loin du site, aux environs de 500 avant Jésus-Christ, et vénéré ensuite comme Bouddha, "l'Eveillé".

Les visiteurs étaient maintenus par un cordon à une distance 25 mètres du méditant, qu'ils ne pouvaient apercevoir qu'en plein jour, de l'aube au crépuscule. Au coucher du soleil, ses proches le plaçaient derrière un écran, le protégeant des regards.


Avec ces restrictions, il est étonnant que quiconque ait pu croire à ce genre de sornettes.

09 mars 2006

L'acupuncture efficace dans le traitement de la migraine

(Le Monde - 08/03/06) - Quelles conclusions les personnes souffrant de crises migraineuses fréquentes tireront-elles d'une étude mise en ligne sur son site par The Lancet Neurology ? Selon un groupe de médecins et de chercheurs allemands, dirigés par le docteur Hans-Christoph Diener de l'université de Duisburg-Essen, l'acupuncture aurait une efficacité réelle dans le traitement des migraines.
Entre avril 2002 et juillet 2005, cette équipe a suivi un groupe de 1 295 patients souffrant de deux à six crises migraineuses par mois. Par tirage au sort, ils ont constitué trois sous-groupes. Le premier était traité par médicaments, le deuxième par une véritable acupuncture et le troisième par une acupuncture simulée.

Malgré quelques difficultés techniques et le retrait de 106 patients mécontents de faire partie du sous-groupe "médicaments antimigraineux", les auteurs de cette étude estiment être en mesure de publier leurs conclusions encourageantes obtenues sur la base de 794 observations semi-complètes et de 443 observations complètes.

Avec six mois de recul, il apparaît que la proportion des personnes qui ont observé une diminution d'au moins 50 % des jours de crise s'élève à 47 % dans le sous-groupe "acupuncture standardisée", à 40 % dans le sous-groupe "médicaments antimigraineux" et à 39 % dans le sous-groupe "acupuncture simulée". Ces différences ne sont pas statistiquement significatives.

"Cet essai bien construit confirme que la symbolique du geste de l'acupuncture, qu'elle soit réelle ou simulée permet, via l'effet placebo, d'obtenir de bons résultats chez les personnes souffrant de crises migraineuses", explique le professeur Jean-François Bergmann, spécialiste de thérapeutique à l'hôpital Lariboisière (Paris).

Les auteurs de ce travail rappellent quant à eux que l'acupuncture, très pratiquée en Allemagne, a l'avantage de réduire considérablement le risque d'une surconsommation chronique de médicaments chez les personnes exposées à des migraines récurrentes.

06 mars 2006

Le monstre du Loch Ness était un éléphant de cirque, affirme un chercheur

LONDRES (AFP) - Après deux ans de recherches, un paléontologue écossais est persuadé que le monstre mythique du Loch Ness était en fait un éléphant de cirque en train de nager, rapporte le Times lundi.
La trompe et le dessus du dos des pachydermes, seules parties de leur corps à surnager quand ils se baignent, peuvent facilement être confondues avec le monstre, argumente Neil Clark, qui a découvert que des cirques avaient stationné au bord du lac écossais pour permettre à leurs animaux de se reposer.

Personne n'a jamais pu prouver avoir vu "Nessie", une espèce de dragon sous-marin dont la légende remonte au 17e siècle. Des "apparitions" sont toutefois évoquées régulièrement - quatre en 2005 - et les canulars sont nombreux sur le sujet.

Neil Clark, conservateur au musée de Glasgow, publie ses conclusions dans l'édition de mars d'une revue scientifique, l'Open Society Geological Society Journal.

02 mars 2006

Une élève russe en désaccord avec Darwin poursuit le ministère de l'Education

MOSCOU, 2 mars 2006 (AFP) - Une élève de la ville russe de Saint-Pétersbourg (nord-ouest) et son père ont intenté une action visant à obliger le ministère de l'Education à promouvoir des alternatives à la théorie de l'évolution de Darwin, rapporte jeudi le quotidien Izvestia.

Macha Chraïber, 15 ans, et son père Kirill, estiment que l'enseignement de la seule théorie de l'évolution dans les cours de biologie lèse la liberté de conscience et de religion garantie par la Constitution.

Selon les Chraïber, le ministère de l'Education doit réécrire les manuels de biologie et y inclure des références au créationnisme et à d'autres thèses expliquant les origines de l'Homme.

"Je suis arrivé à la conclusion que la théorie du créationnisme est plus logique. La majorité des grandes religions partagent ce point de vue", affirme Kirill Chraïber, cité par le journal.

Trois avocats représentant les communautés orthodoxe, musulmane et juive assisteront Macha et son père pendant le procès.

Macha affirme ne pas avoir fait part de sa décision à son enseignante de biologie. "Je ne veux pas lui faire peine. Elle aime trop sa matière", a-t-elle dit.


Comme quoi la stupidité créationniste ne connait pas de frontières.

01 mars 2006

Mondial-2006 de football: le Mexique aurait recours à un hypnothiseur

MEXICO (AFP) - Nico, un préparateur mental assurant être capable d'hypnotiser des gens même à travers la télévision, a affirmé que l'entraîneur du Mexique, l'Argentin Ricardo Lavolpe, lui avait demandé de soumettre ses joueurs à des thérapies d'hypnose en vue du Mondial de football."J'ai présenté à Lavolpe un programme de travail qui lui est apparu intéressant. Il m'a dit +Faites-moi un essai+ (avec les joueurs) et nous sommes en train de le faire", a déclaré Nico mardi soir lors d'un programme télévisé.
Tout vêtu de noir avec un col mao blanc, les cheveux rassemblés en natte, dans le style de l'acteur Steven Seagal dans le film d'action et d'arts martiaux intitulé "Nico", ce préparateur mental assure qu'avec ces exercices d'hypnose "il a réalisé de gros progrès" avec les joueurs mexicains.
"Il s'agit avec ces exercices mentaux d'améliorer certaines de leurs capacités, de dominer leurs peurs sur le terrain de jeu", a ajouté Nico qui, pendant le programme télévisé, s'est employé à hypnotiser le public pour lui faire faire des choses inhabituelles comme crier, pleurer, danser ou retomber en enfance voire dans des vies antérieures.
Le Mexique est qualifié pour la Coupe du monde en Allemagne du 9 juin au 9 juillet et tête de série dans le groupe D qui comprend l'Iran, l'Angola et le Portugal.


Avec ça, on aura du mal à comprendre si le Mexique ne gagne pas le Mondial 2006. Mais il aura fort à faire contre les visions de Zidane.