26 août 2005

L'homéopathie ne fait pas mieux que le placebo


Les médicaments homéopathiques ne sont pas plus efficaces que des placebos, c'est-à-dire des médicaments composés seulement d'eau distillée ou d'une autre substance neutre, affirme la revue médicale The Lancet dans sa livraison publiée aujourd'hui, 26 Aout 2005.

«Les effets cliniques de l'homéopathie sont des effets placebo», concluent crûment les auteurs, Aijing Shang, de l'Université de Berne, en Suisse, et ses collègues.

En gros, l'homéopathie consiste à combattre le mal par le mal. Selon les homéopathes, une maladie peut être traitée avec des substances capables de provoquer les symptômes de cette maladie chez une personne en santé, mais diluées à des doses infinitésimales.

La dilution est telle qu'il ne reste souvent plus aucune molécule de la substance active.

Mais, toujours selon les homéopathes, le pouvoir thérapeutique serait transféré aux molécules d'eau (ou d'alcool). La « mémoire de l'eau » n'a jamais été prouvée scientifiquement.

Pourtant, la théorie de l'homéopathie, publiée il y a deux siècles, devient de plus en plus populaire, souligne The Lancet. L'Organisation mondiale de la santé indique que l'homéopathie se trouve au deuxième rang des thérapies non traditionnelles les plus utilisées au monde.


Nième confirmation du pouvoir placebo de l'homéopathie. La seule légitimation qui lui reste encore, pour lui donner un semblant de crédibilité, étant une légitimation sociale par le nombre d'utilisateurs. Mais si cela suffisait, l'astrologie et la voyance auraient tout autant droit de cité.

Les cancers n'auraient rien à voir avec la dépression et la fatigue

Non, dépression et fatigue n'augmentent pas les risques de cancer. Une équipe danoise met ainsi les points sur les "i", tordant le cou à des idées reçues qui ont la vie dure. Et pour cela, les auteurs ont employé les grands moyens.

Le Dr Corinna Bergelt et ses collègues de la Danish Cancer Society à Copenhague, ont interrogé par questionnaire plus de 8 500 personnes âgées de 21 à... 94 ans ! Un "échantillon" considérable si on le rapporte aux 5,4 millions de Danois. Or leur travail n'a pas permis de mettre en lumière de nouveaux facteurs de risque de cancers.

"Les résultats de cette vaste étude prospective ne permettent pas d'accréditer l'hypothèse selon laquelle la dépression et la fatigue augmenteraient le risque de développer un cancer. Il n'existe donc aucun lien entre ces facteurs" a déclaré Corinna Bergelt dans la revue Cancer.

Sources: Cancer, 8 août 2005