21 avril 2010

Exercices d’entraînement cérébral : ils n’amélioreraient pas le QI

Grande-Bretagne - Selon une étude de la prestigieuse université de Cambridge, les exercices d'entraînement cérébral n'amélioreraient pas le quotient intellectuel, contrairement à ce qui est annoncé dans les publicités vantant ces produits.

Des icônes comme Nicole Kidman ont peut-être été utiles pour faire décoller les ventes des divers jeux d'entraînement cérébral, mais il semble que ces derniers ne contribuent pas, pour leur part, à faire décoller le QI des joueurs.En effet, même si les utilisateurs deviennent de plus en plus rapides, les chercheurs affirment que cet "entraînement" n'aide pas à lutter concrètement contre l'affaiblissement du cerveau, et notamment contre la maladie d'Alzheimer. Dans le cadre d'une émission de télévision britannique, 11.000 personnes âgées de 18 à 60 ans et en bonne santé ont ainsi été soumises à des tests de mémoire. Une partie des participants devait pratiquer des exercices d'entraînement cérébral trois fois par semaine, pendant au moins dix minutes. Les autres répondaient à des questions de culture générale en surfant sur le net.Au bout de six semaines, tous ont à nouveau été soumis aux tests de mémoire. Les deux groupes ont obtenu quasiment les mêmes résultats, ceux qui ne s'étaient pas exercés pouvaient même faire mieux que les entraînés. D'après les experts, conserver ses aptitudes cérébrales passe avant tout par une bonne alimentation et un mode de vie sain. L'étude est publiée dans la revue Nature.


Aussi récréatifs que soient ces gadgets, ce ne sont pas 10 minutes d'entraînement par jour qui rendront quelqu'un plus intelligent.

Rougeole : l’épidémie semble s’accroître en 2010

France - D'après le dernier bulletin de l'Institut de veille sanitaire (InVs), l'épidémie de rougeole qui sévit dans l'Hexagone depuis 2008 se serait intensifiée depuis le début de l'année 2010, avec déjà près de 660 cas déclarés.

Les populations les plus touchées par l'épidémie sont les jeunes enfants, les adolescents ainsi que les jeunes adultes, avec une incidence plus élevée chez les moins de 2 ans. Le milieu familial (70%) et l'école (12%) sont les principaux lieux de contamination. Parmi les 659 personnes atteintes de rougeole, 250 ont été hospitalisées, avec un pourcentage élevé chez les plus de 20 ans (57%). L'incidence de cas déclarés serait plus importante dans sept départements : la Vienne (14 cas pour 100.000 habitants), l'Aveyron (8,4 cas), le Cantal (8 cas), la Loire-Atlantique (7,5 cas), le Loir-et-Cher (6,4), la Haute-Vienne (5,5 cas) et le Cher (5,4 cas). Selon l'InVs, "cette situation reflète probablement une meilleure déclaration des cas mais elle témoigne surtout de la diffusion du virus et d'une augmentation du nombre de foyers de cas groupés". Ces foyers épidémiques se situeraient notamment dans les crèches et les collectivités scolaires, parmi les étudiants et les gens du voyage. D'après l'Institut, ils seraient le reflet d'une couverture vaccinale insuffisante et hétérogène. L'InVs recommande donc de mettre à jour la vaccination antirougeoleuse des sujets âgés de 12 mois (9 mois si en collectivités) à 30 ans. Elle préconise également de signaler aux autorités sanitaires les cas suspects afin de pouvoir prévenir la diffusion du virus. En Europe, plusieurs épidémies sévissent actuellement, notamment en Bulgarie, en Espagne, en Irlande et en Allemagne, mais la France est l'un des pays qui détient la plus forte incidence.

Le taux de couverture vaccinale continue de baisser, empêchant l'éradication complète de cette maladie. Cette régression sanitaire est en partie due à la négligence des parents et partiellement aux adeptes de l'anti-vaccination.