20 septembre 2005

Un natif du bélier qui s'estimait diffamé par son horoscope est débouté

MONTBÉLIARD (AFP) - Un habitant de Montbéliard qui poursuivait en justice le journal L'Est-Républicain pour avoir publié un horoscope jugé diffamatoire à son égard a été débouté.

Le tribunal d'instance qui avait mis son jugement en délibéré, a jugé mardi sa demande irrecevable, estimant que le plaignant était "dépourvu d'interêt à agir".

Le plaignant qui estimait que cette interprétation du langage des astres pouvait lui nuire au niveau personnel et professionnel a par contre été condamné à verser 350 euros pour couvrir les frais d'avocat du quotidien.

Il n'a pas de possibilité de faire appel du jugement et ne pourrait que se pourvoir en cassation.

Le lecteur, natif du bélier, n'avait pas apprécié que ce signe soit, dans les pages du journal régional, associé à la prédiction suivante : "certains retrouveront les émois de l'adolescence, surtout dans le domaine sentimental où l'envie de s'amuser prend le pas sur le besoin de construire du solide".

Devant le tribunal d'instance de Montbéliard, il s'était présenté à l'audience du 28 juin comme "un père de famille sérieux" et avait estimé "qu'en tant que bélier" il pouvait être considéré par un employeur, au regard de cette prévision, comme "un coureur de filles", peu fiable professionnellement.

Le Montbéliardais -au chômage depuis deux ans- réclamait 51 euros d'indemnités au journal qui a diffusé l'horoscope et un avertissement contre l'astrologue à laquelle il recommandait "d'aller voir un médecin".


La judiciarisation à outrance, dérive à l'américaine, n'est pas une façon efficace de lutter contre la pseudoscience. Il faut réserver les procès à ceux qui escroquent leurs victimes, proposent des remèdes et des formations charlatanesques causant de véritables drames.

Les nouveaux traitements de la schizophrénie ne sont pas plus efficaces

Agence France-Presse, Washington
Les nouveaux médicaments pour traiter la schizophrénie ne sont pas plus efficaces que les anciens traitements nettement moins onéreux, selon une vaste étude du gouvernement américain publiée dans le dernier numéro du New England Journal of Medecine.
Cette étude, qui confirme ce que de nombreux psychiatres soupçonnaient depuis longtemps, a comparé la nouvelle génération de quatre médicaments dits antipsychotiques atypiques comme le Zyprexa produit par Eli Lilly au perphenazine, un traitement beaucoup plus ancien. Ces chercheurs ont conclu que les cinq médicaments neutralisaient les symptômes de la schizophrénie, une maladie mentale grave dont souffrent quelque trois millions d'Américains. Ils ont aussi découvert qu'à des doses plus faibles la perphenazine était tout aussi efficace que les nouveaux médicaments et présentait aussi moins de risques de provoquer des désordres neurologiques.
Près des trois quarts des 1493 malades ayant participé à cette étude ont cessé de prendre l'un ou l'autre des traitements prescrits après 18 mois en raison des effets secondaires ou de leur inefficacité, ont indiqué les auteurs de cette recherche. Les insomnies, le gain de poids et des symptôme neurologiques comme la raideur du corps sont les principaux effets secondaires liés à tous ces médicaments. Le Zyprexa, le dernier médicament sur le marché, a permis à davantage de schizophrènes de contrôler leurs symptômes beaucoup plus longtemps, ont toutefois relevé ces médecins. Mais ce traitement s'accompagne aussi de risques plus élevés de prise de poids et de diabète. Les coûts des médicaments utilisés dans cette recherche se sont élevés, à doses équivalentes, à 60 dollars par mois pour la perphenazine, 520 dollars pour le Zyprexa, 450 dollars pour le Seroquel, 250 dollars pour Risperdal et 290 dollars pour le Geodon. Les quatre nouveaux antipsychotiques objet de cette étude engendrent un montant de ventes de 10 milliards de dollars par an au total pour les laboratoires pharmaceutiques qui les fabriquent. Ils représentent 90 % de ce marché aux États-Unis.


On voit dans cette étude une nouvelle exigence. Non seulement un véritable médicament doit avoir un effet supérieur au placebo, mais il devrait aussi être plus efficace que les éventuels traitements précédents et moins onéreux. En ces périodes de déremboursement des médicaments à SMR faible, ce critère prend de l'importance.

L'Eglise mexicaine purifie les "narcopesos" qu'elle reçoit en aumône

AGUASCALIENTES (AFP) - L'évêque de la ville mexicaine d'Aguascalientes, Ramon Godinez Flores, a déclaré lundi que l'Eglise n'avait pas à enquêter sur l'origine des donations faites et que si des "narcopesos" étaient donnés en aumône, cet argent serait ainsi "purifié".Interrogé lors d'une conférence de presse pour savoir si l'Eglise devait accepter ou pas les dons des trafiquants de drogue, l'évêque a répondu : "Quelle que soit la personne qui donne aumône, je la reçois et je dis merci (...) Rien ne me dit que c'est de l'argent sale (...) L'argent peut être purifié si l'intention de la personne est bonne".
"Ce n'est pas parce que l'argent est sale qu'il faut le brûler, il vaut mieux le transformer, tout argent peut être transformé, comme une personne corrompue peut changer", affirme-t-il.
"Ce n'est pas à nous d'enquêter sur l'origine de l'argent, ajoute Mgr Godinez Flores. Nous suivons l'exemple du Seigneur. Quand cette femme (Marie Madeleine, ndlr) lui a lavé les pieds avec un parfum coûteux, Jesus ne lui a pas demandé: 'Où as-tu acheté ce parfum, d'où vient l'argent ?' Non, il a accepté simplement le don".
Les trafiquants de drogue mexicains sont réputés pour leur générosité envers l'Eglise, dont l'attitude vis-à-vis du trafic de drogue est parfois équivoque.


Il est intéressant de noter que le blanchiment d'argent de la drogue devient une bénédiction, pourvu qu'il soit donné à l'Eglise. L'Eglise deviendrait donc ainsi receleur des dealers de drogue, en toute moralite bien entendu.