09 février 2007

DÉSINFORMATION - OGM en stock

Canal + aurait bloqué la diffusion d'un reportage sur les OGM. Sur le net c'est la ruée pour visionner (enfin) le documentaire interdit d'antenne...

Initialement prévu dans le cadre de l'émission 90 minutes proposée par Paul Moreira, un documentaire dénonce les OGM... Jusque là, personne n'a pu le voir, mais heureusement Internet veille au grain et c'est ainsi qu'il se retrouve en diffusion sur google video.

Depuis que l'information circule via les messageries électroniques, c'est la folie. Tout le monde veut voir le fameux reportage sur les OGM censuré tantôt par la chaîne cryptée, tantôt par l'état (en fonction des versions et des affinités de chacun). En effet, grâce à internet, c'est le double effet kiss kool :

- on peut voir un documentaire interdit (nous en sommes tous friands, il recèle forcément des vérités qu'on nous cache)
- on peut constater que les médias sont effectivement à la botte des marchands de maïs transgénique et des gouvernements (genre, "Et voilà ! Même Canal est bien dressée")

Internautes de tous pays, unissez-vous contre la censure... Oui, seulement voilà, après investigations, il s'avère que le reportage en question n'a pas du tout été censuré, ni interdit. Laure Noualhat, journaliste à Libération, est d'ailleurs la première à nous confirmer par e-mail que "le film a bien été diffusé le 15 novembre". Chacun pourra le constater en consultant le programme de l'émission "90 minutes", ou en vérifiant les archives du Monde.
Paul Moreira, ancien rédacteur en chef de l'émission et actuel directeur de la campagne "liberté d'informer", qu'on peut difficilement soupçonner d'être aux ordres (viré par canal), est le premier a reconnaître que le reportage en question n'a jamais fait l'objet d'une quelconque censure.

Méga intox donc, qui profite finalement au reportage, puisque depuis la mise sur le marché de ce hoax télévisuel, il aura été regardé par deux fois plus de monde que lors de ses différentes diffusions sur Canal +.

Que l'auteur du hoax se rassure, en publiant cet article, nous allons forcément contribuer à ce qu'il soit encore plus vu. Mais au moins, ce sera en toute connaissance de cause et non pour une raison qui n'en est définitivement pas une.

Article par Guillaume - HoaxBuster.com


Et voila comment les conspirationnistes arrivent à piéger les médias 'indépendants' (comprenez "qui n'ont pas les moyens de vérifier les (dés-)informations"), avec un reportage 'censuré' qui avait été en fait diffusé deux mois plus tôt. Mais, comme il est tentant de croire que nos dirigeants censurent les informations qui confirment nos croyances.

The Reality of Recent UFO Sightings

By Benjamin Radford
Special to LiveScience

America has seen a spate of alleged UFO sightings in recent weeks and months. Eyewitnesses in Arizona, Illinois, Arkansas, North Carolina, and other states have reported seeing mysterious lights and objects in the sky.

Among the sightings:

  • In November 2006, United Airlines employees reported seeing a large, dark, “saucer-shaped” craft over a terminal at Chicago’s O’Hare airport. It hovered for a while, then suddenly rose and shot up into the sky.
  • In January 2007, multiple eyewitnesses reported seeing a formation of mysterious bright lights in the sky over western Arkansas, moving too slowly to be aircraft.

Could such sightings be alien spacecraft? Of course it’s possible; many things are possible. The question is not what is possible but what is probable—what evidence and logic suggest. Before jumping to conclusions about ETs in spacecraft, we must look at the most likely explanations.

What's more likely?

Without some independent confirmation or other evidence, it’s hard to know what the United Airlines employees might have seen. But is it more likely that they saw an optical illusion, or that a large, unknown object hovered over one of the country’s busiest airports without being seen by anyone else or appearing on radar?

The lights over Arkansas and Arizona had something in common: they were both seen near military bases, at a time when Air Force pilots were dropping very bright flares from parachutes during training. The flares, producing in some cases nearly 2 million candlepower, would be visible for miles.

So is it more likely that the mysterious lights were actually alien spacecraft, or that people simply saw the aerial magnesium flares released at the same time and place? (It would in fact be much more mysterious if no one had reported seeing lights in the sky at that time!)

Any object seen in the sky, especially at night, can be very difficult to identify because of the limitations of human perception. Knowing how far away something is helps us determine its size and speed; that’s why we know that moving cars seen at a distance aren’t really smaller, nor are they moving slowly; it’s simply an optical illusion. If the eyewitness doesn’t know the distance, then he or she cannot determine the size. Is that thing in the sky twenty feet long and 200 yards away, or is it 200 feet long and a mile away? It’s impossible to know, and this makes estimates of size, distance and speed very unreliable.

Recipe for a UFO

There is a more fundamental problem with such sightings, and it is revealed in the acronym UFO: unidentified flying object.

All that is needed to create a UFO sighting is one person who may not recognize a light or object in the sky. But just because one person—or even several people—can’t immediately identify or explain something they see doesn’t mean that someone else with more training or experience (or even the same person seeing the same object from a different angle) may not instantly recognize it.

Astronomers, who spend the most time looking at the sky, rarely report UFOs. This is because they often recognize aerial phenomena (odd clouds, comets, etc.) that the average person would consider strange or unexplainable.

Benjamin Radford is an investigator with the Committee for Skeptical Inquiry, and author of three books and hundreds of articles on UFOs, Bigfoot, psychics, and other mysterious phenomena.

Voyance. Lecture d'aura ou cymbales du Tibet... : c'est le vingt et unième salon Parapsy.

Par Emmanuèle PEYRET
LIBERATION.FR
Salon Parapsy, Espace Champerret (Paris XVIIe), jusqu'à dimanche (www.salonparapsy.com)

Ça sent l'arnaque dès la cafet : 2,90 euros une petite bouteille d'eau ? Ensuite, il n'y a qu'à se balader entre les stands du village du destin installés au 21e salon Parapsy, au milieu des tarots, boules de cristal, taches d'encre, lecture d'aura (oui, lecture d'aura) pour piocher dans le n'importe quoi. Lecture du subconscient avec les cloches tibétaines, clairaudience vibratoire avec les coquillages des Philippines, voyance par les bols chantants du Népal ou par les cymbales du Tibet, sans parler des confs' sur les anges gardiens et les contacts avec les ovnis, et allez donc. Au moins c'est drôle, pas comme cette étrange tribune où se succèdent divers «voyants» ou parapsys, donc, pratiquant ce qui semble une vision flash et gratuite dans une bougie, des fleurs en plastique ou dans le vague.
Bateleur. En direct sur la tribune, le ou la voyante fait la démonstration de ses talents de lecture du futur, présenté par une sorte de bateleur qui recommande vivement, une fois faite la preuve des talents de l'artiste, d'aller sur son stand raquer la consultation. De la pub, quoi. Celle-ci, qui se dit «astrologue pluridisciplinaire», est assez revêche, demande à la dame de tirer une carte sur la table posée sur le podium, ricane, «oui, vous êtes très petite mais vous allez y arriver», et lui intime de poser sa question : «Vais-je trouver du travail dans la bijouterie ?» Réponse : «Oui.» Rachid : «Est-ce que j'aurai le concours que je passe ?» Réponse : «Oui.» Jean-Marie : «Vais-je retrouver du travail ?» Réponse : «Oui.» La dame n'est pas contrariante mais n'aime pas être contrariée : «J'ai dit une question, c'est une seule question», rétorque-t-elle au consultant qui lui demande «quand ?».
Un peu plus loin, au village du destin, une géomancienne (on renonce vite à comprendre l'abscons salmigondis que servit la dame pour expliquer son art divinatoire) parle chiffres. «Nous, au village du destin, la consultation est fixée par les organisateurs à 50 euros, nous touchons dessus 15,24 euros mais ne payons rien pour l'emplacement. De l'autre côté du salon, vous avez tous ceux qui ont payé environ 3 000 euros pour un box et dix jours de salon», explique obligeamment la jeune femme. «Et il leur faut bien cinq jours de consultation à 70 euros pour rentabiliser.» On comprend pourquoi l'ensemble de la profession, «ici environ 130 voyants», poursuit la géomancienne, racole avec tact dans les ruelles du salon, chacun devant son stand, «Je vous offre un stylo ?», «Un petit renseignement ?», «Je vous donne ma carte ?».
Podium. Tiens, une nouvelle artiste sur le podium qui lit l'avenir à très grande vitesse dans une bougie où elle passe une allumette. On choisit les gens pour les questions, curieusement ce sont les mêmes que tout à l'heure mais avec d'autres interrogations. Ce coup-ci, Rachid veut savoir s'il va trouver l'amour, Martine, qui tout à l'heure demandait si ça allait coller avec Roland, cherche du boulot dans le commerce... Des figurants ? Assise devant son box, une dame d'un certain âge au regard fixe confie avoir hérité son don de son arrière grand-mère bretonne qui guérissait les brûlures par imposition des mains. Alléchée, on s'assit près d'elle, pour entendre une fascinante complainte contre l'euro et la vie qui se déglingue, qu'en général elle prend 70 euros par consultant, «sauf à ceux qui ont vraiment du mal, quelque part je suis humaine», et sur cette activité qu'elle ne pratique pas à plein temps : «pas envie de payer plein de charges». Manifestement tout à fait extralucide, elle conclut l'entretien par un «vous y croyez pas, vous, hein, à la voyance». Bien vu.