06 septembre 2005

Rapport Tchernobyl: une honteuse opération d'étouffement, selon Greenpeace

AMSTERDAM (AFP) - L'organisation écologiste Greenpeace International a dénoncé mardi comme une honteuse opération d'étouffement le rapport des Nations unies présenté lundi, selon lequel le bilan final de l'accident nucléaire de Tchernobyl devrait être de quelque 4.000 morts, nettement moins que redouté par les experts."C'est une honte que l'AIEA (Agence internationale de l'énergie atomique, ndlr) étouffe l'impact de l'accident industriel le plus grave de l'histoire de l'humanité", a déclaré le responsable du nucléaire pour Greenpeace International, Jan Van de Putte, dans un communiqué diffusé depuis le siège de l'organisation à Amsterdam.
"Nier les conséquences réelles n'est pas seulement insultant pour les milliers de victimes -à qui l'on assure qu'elles sont malades de stress ou de peur irrationnelle- mais cela conduit aussi à des recommandations dangereuses, à reloger des gens dans des zones contaminées", poursuit-il.
"Ce qui est remarquable, c'est que les conclusions ne sont pas soutenues par ces rapports", explique Greenpeace dans son communiqué.
"Souvent, des recherches ont été omises, et lorsqu'il y a incertitude scientifique, la conclusion est que l'impact est nul", dénonce l'organisation.
Selon Greenpeace, une lecture plus attentives des 600 pages du rapport est nettement moins réjouissante.
L'Organisation mondiale de la santé (OMS) fait ainsi référence à une étude sur 72.000 travailleurs russes chargés des travaux après l'explosion, et a établi que 212 étaient morts des suites de radiation, alors que quelque 600.000 personnes ont été employées sur le site après la catastrophe, selon Greenpeace.
Greenpeace critique également, entre autre, le fait que les études aient ignoré l'impact de l'explosion sur l'ensemble de l'Europe.
Ce rapport sera discuté ce mardi et mercredi lors d'une conférence au siège de l'AIEA à Vienne par des experts du nucléaire, de la santé et du développement de huit agences spécialisées onusiennes, dont l'AIEA, l'OMS et le PNUD.
L'accident avait répandu un nuage radioactif sur une grande partie de l'Europe.
Le rapport, intitulé, "Le legs de Tchernobyl: conséquences sur la santé, l'environnement et socio-économiques", souligne "l'impact sur la santé psychique des personnes affectées". Selon ce rapport, les désordres psychologiques s'expriment sous forme de "manque de confiance dans son propre état de santé, de craintes exagérées pour l'espérance-vie", de manque d'initiative et de dépendance de l'assistance de l'Etat.
Pour ce qui est de l'environnement, "le rapport est rassurant", car "l'évaluation scientifique démontre que les niveaux de radiation sont retombés à des niveaux normaux, exception faite de la zone interdite, toujours hautement contaminée de 30 km autour du réacteur, et plusieurs lacs et forêts à l'accès restreint".
Le rapport redoute en revanche la dégradation du sarcophage en ciment construit autour du réacteur endommagé et qui risque de s'écrouler, en libérant des poussières radioactives. Il s'inquiète aussi du stockage des déchets radioactifs.
Des travaux vont commencer prochainement pour construire un sarcophage en acier qui devrait être terminé en 2008 ou 2009.


Il est intéressant de voir que Greenpeace ignore que l'accident industriel le plus grave de l'histoire de l'humanité est probablement celui de Bhopal, en Inde, qui a tué plus de 7.000 personnes et contaminé de 150.000 à 600.000 autres. Mais le nucléaire fait plus peur que le chimique. Le coût humain de l'exploitation des mines de charbon en Chine dépasse celui de Tchernobyl, tous les ans (7.000 morts au moins en 2004), sans que cela soit compté comme un accident industriel majeur.

B vitamins do not protect hearts

BBC News
Taking B vitamins to ward off heart attacks and stroke does no good and may even be harmful, say experts.
Scientists had thought that these drugs might be useful by lowering levels of a blood substance called homocysteine which has been linked heart risk.
However, a large study looking at this has found no benefit even though homocysteine went down with these supplement pills.
The work was revealed in Stockholm at a European Society of Cardiology meeting.
Professor Peter Weissberg, medical director of the British Heart Foundation
The Norwegian Vitamin Trial (NORVIT) researchers from the University of Tromsø looked at 4,749 heart attack survivors who had been divided into four groups.
In addition to their standard heart medicines, the groups received either daily folic acid (itself a B vitamin), daily vitamin B6, both folic acid and vitamin B6 or a dummy drug for three years.
After three and a half years, those who had been taking either folic acid or vitamin B6 alone had only a small increase in the risk of cardiovascular disease (heart attack or stroke), compared with those who had received the placebo.
However, those who had taken both folic acid and vitamin B6 each day had a 20% increased risk of heart attack and stroke, despite their homocysteine levels going down by up to 30%.
No protection
The results also showed there was a 40% increase in the risk of new cancers in the group taking folic acid, which the researchers said warranted further investigation.
Author Professor Kaare Harald Bønaa said: "The results of the NORVIT trial are important because they tell doctors that prescribing high doses of B vitamins will not prevent heart disease or stroke.
"B vitamins should be prescribed only to patients who have B vitamin deficiency."
Professor Peter Weissberg, medical director of the British Heart Foundation, said: "People should not be taking folic acid and vitamin B6 to stop them having a heart attack because it won't.
"The study shows a significant increase in heart attacks and strokes."
However, he said there was no reason for pregnant women and those hoping to conceive to stop taking folic acid by itself. Folic acid is recommended for such women to reduce the risk of birth defects.


Après les illusions sur la vitamine C, voici celles sur les vitamines du groupe B qui tombent. Apparemment, seuls les suppléments en vitamines A et D risquent de survivre à cette hécatombe, à cause de la mode des produits à faible teneur en lipides et qui ont donc perdu une grande partie de ces vitamines.

Un nouveau rapport minimise le coût humain de l'accident de Tchernobyl

VIENNA, Austria (AP) - Seulement 56 décès ont pu être directement attribués aux radiations causées par l'accident de la centrale nucléaire de Tchernobyl (Ukraine), ont annoncé lundi des chercheurs travaillant pour le Forum Tchernobyl, et le bilan humain total, évalué à 4.000 victimes, pourrait être inférieur de plusieurs milliers aux prévisions initiales.
L'anxiété liée à la peur de la mort et les maladies causées par les radiations provoquent de sérieux problèmes mentaux au sein de la population touchée et de telles inquiétudes "ne montrent aucun signe de recul et pourraient même s'étendre", selon un nouveau rapport rédigé par 100 chercheurs travaillant pour 8 agences des Nations unies.
L'Ukraine a déjà annoncé avoir enregistré 4.400 décès liés à la catastrophe nucléaire et les premières évaluations prévoyaient des dizaines de milliers de victimes liées aux radiations.
Le président du Forum Tchernobyl, le docteur Burton Bennett, a déclaré que les bilans précédents avaient été exagérés, peut-être "pour attirer l'attention sur l'accident, pour accroître l'empathie."
Le rapport et une conférence scientifique de deux jours qui lui est consacrée à partir de mardi doivent permettre "d'atteindre un consensus sur les différentes questions pour qu'on puisse avancer de manière plus positive", a expliqué Bennett lors d'une conférence de presse.
Les habitants de la région de Tchernobyl n'ont reçu aucune information compréhensible sur les effets de la catastrophe nucléaire, a estimé Kalman Mizsei, du programme de développement des Nations unies, ajoutant que "les gens ne savent toujours quels sont les effets".
Selon le rapport, les problèmes psychiatriques sont "le plus grave problème de santé publique causé par l'accident".
Kalman Mizsei a suggéré que les programmes d'aide aux victimes de Tchernobyl se consacrent aux personnes touchées par les plus hauts niveaux de radiation. Jusqu'à présent, entre 5 et 7 millions de personnes auraient reçu de la documentation, alors que seulement 200.000 personnes ont été exposées aux radiations les plus fortes.
En 1991, le Belarus consacrait 22% de son budget national à des dépenses liées à Tchernobyl, ce chiffre étant de 6% actuellement, selon les statistiques des Nations unies.
Le taux de survie pour les 4.000 cas de cancer de la thyroïde liés à l'accident est d'environ 99%, selon les scientifiques. Parmi les 56 décès recensés, figurent seulement 9 enfants victimes d'un cancer de la thyroïde.
Le cancer du poumon provoqué par le tabagisme devrait provoquer trois fois plus de décès que les cancers liés à Tchernobyl, a ajouté le docteur Burton Bennett.