16 février 2006

Les limites du calcium dans la prévention de l'ostéoporose


WASHINGTON, 16 février - La prise de pilules de calcium et de vitamine D ne protège les femmes agées contre les fractures que de façon très limitée, selon une étude effectuée sur le long terme aux Etats-Unis et publiée jeudi dans le New England Jounal of Medicine.

Lors de cette étude réalisée à l'échelle nationale sur sept ans, 36 292 femmes ménoposées ont chacune reçu chaque jour 1.000 mg de calcium et 400 unités de vitamine D ou un placébo.

Les résultats ont montré une meilleure densité des os des hanches sur la moitié des cobayes à qui avaient été administrés les compléments alimentaires, mais aucune réduction significative n'a été notée du point de vue statistique concernant les fractures.

Les bénéfices des compléments ont uniquement été décelés chez les femmes de plus de 60 ans dont les risques de fracture de la hanche ont chuté de 21% après la prise des pilules.

D'après les chercheurs, cette étude pourrait permettre de corriger des erreurs commises par de nombreuses femmes qui considèrent que la prise de pilules de calcium et de vitamine D peut fournir une protection complète contre le développement de l'ostéoporose.
Par ailleurs, l'efficacité de ces compléments alimentaires sur la prévention du cancer du colon a été également testée lors de cette étude. L'incidence des pilules sur cette maladie s'est avérée être à peu de choses près la même dans chaque groupe.

Toutefois, le développement du cancer du colon pouvant prendre entre 10 et 20 ans, les chercheurs ont précisé qu'un suivi à plus long terme était nécessaire.

Enfin, cette étude américaine à mis en relief un effet secondaire des compléments alimentaires, qui font augmenter le risque de calcul rénal de 17%.