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03 juillet 2009

Trois académies défendent la qualité de l'eau du robinet

Maxisciences

France - Après la mise en garde du Dr David Servan-Schreiber quant aux risques que présenterait l'eau potable pour les personnes atteintes d'un cancer, l'Académie nationale de médecine, l'Académie nationale de pharmacie et l'Académie de l'eau s'élèvent contre ce qu'elles estiment être "un déni de la science".

Les recommandations de David Servan-Schreiber sont "un déni de la science, un mépris de la médecine et une atteinte au respect des patients" ont déclaré dans un communiqué les trois académies.
Le Dr David Servan-Schreiber avait publié mardi un texte signé par le WWF, plusieurs oncologues et des épidémiologistes, conseillant aux personnes fragilisées par un cancer de préférer l'eau minérale en bouteille à l'eau du robinet afin d'éviter une trop grande exposition à un taux de nitrate élevé.

Selon les trois académies concernées par la question de la qualité de l'eau et de la santé, "les risques potentiels de l'eau potable dans la survenue éventuelle de cancers et l'aggravation de l'état des personnes atteintes de cancer ne reposent que sur des hypothèses". Et d'ajouter que l'eau est "un des composants les plus surveillés, les plus sains et les plus sûrs de notre alimentation". Affirmer que l'eau du robinet présente un risque pour la santé "relève de l'imposture" estiment les signataires du communiqué.

La Direction générale de la santé a elle aussi réagi au texte publié à l'initiative de David Servan-Schreiber affirmant que l'eau du robinet pouvait être consommée sans inquiétude.


Par contre, on peut consommer les affirmations de David Servan-Schreiber avec beaucoup de modération.

18 février 2009

Le docteur Guéniot est blanchi en appel

Nord Eclair

Douze ans de procédure et, au final, une relaxe prononcée par la cour d'appel de Douai hier. Le docteur Gérard Guéniot, médecin homéopathe qui exerçait dans la métropole lilloise, avait été condamné à deux ans de prison avec sursis et interdit définitivement d'exercer la médecine.
Une décision du tribunal correctionnel de Lille en juin 2006 suite à une plainte de la famille d'Évelyne Marsaleix. Cette mère de deux enfants est décédée d'un cancer du sein qui avait été traité par homéopathie. Paniquée à l'idée de devoir endurer une chimiothérapie, Évelyne Marsaleix, une ingénieure, avait consulté le docteur Saint-Omer et le docteur Guéniot, tous deux adeptes des médecines douces et, par ailleurs, ex-membres du Graal, un mouvement prônant les médecines parallèles. Il avait été classé comme secte dans le rapport parlementaire daté de 1995.

Gélules de gui 
Évelyne Marsaleix, pour tous soins, s'était vu prescrire des gélules à base de gui, avait suivi un jeûne de 21 jours chez un couple de Tourquennois, également membres du Graal, qui l'avait hébergée pendant ce jeûne. On lui avait également conseillé des cataplasmes à base d'argile.
Quand, enfin, Évelyne Marsaleix était revenue vers la médecine classique, elle était dans un état épouvantable. Le Dr Coscas, lors du procès en appel à Douai en février dernier, avait confié « n'avoir jamais vu une situation comme celle-là (...) Cette femme souffrait le martyre » . Il était trop tard pour sauver Évelyne, morte à 31 ans, peu après avoir écrit au procureur de la République pour dénoncer ce qu'elle qualifiera de « manipulation ».
La cour d'appel a confirmé les dommages et intérêts auxquels avait été condamné le Dr Saint-Omer qui l'avait suivie régulièrement. Il n'avait pas fait appel de la condamnation pénale prononcée à Lille (deux ans de prison avec sursis).
Le Dr Guéniot, lui, a été relaxé pour la non-assistance à personne en danger (le TGI de Lille l'avait déjà fait pour homicide involontaire, relaxe confirmée en appel). Dans un arrêt de 84 pages, la cour estime que le Dr Guéniot n'ayant vu qu'une fois Évelyne Marsaleix en consultation ne pouvait avoir connaissance de la situation de péril dans laquelle elle était. Un arrêt qui « déçoit » Me Lequay, avocat de l'ADFI, une association qui milite contre les dérives sectaires qui était partie civile. 

FLORENCE TRAULLÉ
Jean-Yves Nau

Le jugement paraît équilibré. Le principal responsable est condamné et l'irresponsable de service relaxé. Quant à la victime, elle ne peut plus se plaindre d'avoir cru aux vertus imaginaires de l'homéopathie.

17 novembre 2008

Vitamins do not reduce cancer risk, says study

James Randerson, science correspondent (The Guardian)

Taking vitamin A and E supplements does not lower your risk of cancer, according to the results of a large clinical trial involving nearly 15,000 men in the US.

Both vitamins are powerful antioxidants - substances that can tackle harmful byproducts of the body's metabolism which can cause DNA damage and hence trigger cancer. However, the study shows that taking the vitamins in supplement form has no effect at all on cancer.

"There have been a number of previous studies that have suggested that vitamin E and vitamin C might be important in the prevention of cancer," said Dr Howard Sesso, an epidemiologist at Brigham and Women's hospital in Boston, Massachusetts. These were mostly small lab studies or research on animals. But a 1998 study of men in Finland suggested that vitamin E supplements reduced prostate cancer cases by 32% and deaths by 41%.

"The lack of an effect that we observe for vitamin E or C on cancer does convince us that these particular doses that we tested really have no role for recommendation for cancer prevention," said Sesso.

His team recruited 14,641 male doctors and assigned them to four groups which took a different combination of the supplements or their placebos. The team looked at the number of deaths from cancer and found no statistical differences.

Sesso reported the results of the Physicians Health Study II trial at the American Association for Cancer Research's meeting in Prince George's county, Maryland.

Ed Yong, health information manager at Cancer Research UK, said there was growing evidence vitamin supplements did not prevent the risk of cancer. He said having a healthy diet was more important.


Voilà qui déplaira aux adeptes des théories de Linus Pauling, qui prétendait que des mégadoses de vitamine C permettait de lutter contre le cancer. Ces théories ont influencées des générations de parents éblouis par l'autorité du Prix Nobel de Chimie dans un domaine où il n'avait pas d'expertise. Il n'existe plus grand monde pour soutenir ces théories aujourd'hui, sauf les adeptes de la pseudo-médecine "orthomoléculaire", tels Matthias Rath et son lucratif business de cocktails vitaminés pour malades du tiers-monde.

17 juin 2008

ACADEMIE DE MEDECINE: Les risques du téléphone portable, Mise au point

COMMUNIQUE DE L'ACADEMIE NATIONALE DE MEDECINE, le 17 juin 2008

Les risques potentiels des téléphones portables ont fait l’objet de très nombreuses études, justifiées par le développement massif de la téléphonie mobile depuis 1993. Ces études relèvent soit d’une approche expérimentale (sur l’animal, sur des cultures cellulaires, voire sur des végétaux) soit d’une approche épidémiologique fondée sur des études cas-témoins.

L’étude internationale Interphone a été lancée car la plupart des études épidémiologiques antérieures apportent en réalité peu d’informations en raison d’une faible puissance statistique (peu de cas de la pathologie suspectée), d’un faible recul dans le temps (la plupart des cancérogènes connus ont des délais d’action d’environ 10 à 15 ans) et surtout, du fait de la difficulté principale des études cas-témoins, d’incertitudes importantes sur les expositions.
Ces incertitudes sont liées, en effet, au fait que l’estimation de l’exposition repose le plus souvent sur l’interrogatoire des cas et des témoins. On se heurte alors à la difficulté objective de se rappeler quel usage on faisait de son portable 5 ou 10 ans avant (ce type d’incertitude pourrait être pris en compte par des techniques statistiques adéquates, mais ce n’est presque jamais fait) et surtout à d’éventuels « biais d’anamnèse », les cas ayant tendance à mieux se rappeler leurs expositions que les témoins. Ce biais ne peut être corrigé de manière fiable sans mesure objective de l’exposition.
L’étude Interphone, conduite dans 13 pays, aura une puissance statistique importante puisqu’elle repose sur 6.600 cas de tumeurs (2.700 gliomes, 2.400 méningiomes, 1.100 neurinomes de l’acoustique et 400 tumeurs de la parotide). La publication de ses résultats globaux a été plusieurs fois annoncée et ajournée mais certains résultats partiels ont été publiés concernant le Danemark, la Suède, la Norvège, le Japon, l’Allemagne, la Grande-Bretagne et la France.
Les résultats de ces études partielles sont pour le moment rassurants :
- les six études qui examinent les cas de neurinomes de l’acoustique ne montrent pas d’augmentation du risque, avec une incertitude à lever pour les utilisateurs depuis plus de dix ans ;
- les cinq études sur les méningiomes ne montrent pas d’augmentation du risque ;
- aucune des six études concernant les gliomes ne montre de risque significatif d’utilisation du portable mais le regroupement des études anglaises et nordiques montre un risque relatif de 1,39, à peine significatif (intervalle de confiance à 95% : 1,01 – 1,92) pour une utilisation du portable supérieure à 10 ans et du même côté que la tumeur.

L’étude Interphone France n’a pas montré d’excès de risque statistiquement significatif et ses auteurs ne font que suggérer la possibilité d’un risque pour des utilisations de 10 ans ou plus.
Ces résultats doivent être consolidés par le regroupement de toutes les études partielles, mais Interphone n’échappe pas à de sérieuses réserves méthodologiques : les expositions des cas et des témoins ont été estimées à partir d’interrogatoires sources d’incertitudes (non prises en compte dans les analyses statistiques) et de biais possibles d’anamnèse (pratiquement impossibles à corriger) ; les multiples tests statistiques devraient se fonder sur des techniques statistiques adéquates (pour ne pas augmenter le risque de résultat positif par simple hasard), ce qui n’est pas le cas.

Il sera donc important que la communauté scientifique dispose des données de base de cette étude pour pouvoir en vérifier la validité méthodologique.
L’Académie de médecine rappelle :
- que la médecine n’est ni de la publicité ni du marketing, et qu’il ne peut y avoir de médecine moderne que fondée sur les faits. Inquiéter l’opinion dans un tel contexte relève de la démagogie mais en aucun cas d’une démarche scientifique. On ne peut pas raisonnablement affirmer qu’ « un risque existe qu'il favorise l'apparition de cancers en cas d'exposition à long terme » et, en même temps, qu’ « il n'y a pas de preuve formelle de la nocivité du portable » ;
- que le principe de précaution ne saurait se transformer en machine alarmiste, surtout quand plusieurs milliards de portables sont utilisés dans le monde sans conséquences sanitaires apparentes depuis 15 ans.

L’Académie de médecine recommande :
- d'évaluer sérieusement les risques régulièrement évoqués, en privilégiant dans chaque cas une grande étude inattaquable sur sa méthodologie (ce qui n'est le cas ni d'Interphone ni du grand nombre d'études sur le même sujet qui l'ont précédée), plutôt que de nombreuses études de moindre envergure dotées de moyens et d’une puissance statistique insuffisants ;
- de privilégier les études de cohorte qui permettent une estimation beaucoup plus fiable des expositions et évitent les biais d’anamnèse entre les cas et les témoins ;
- de mettre systématiquement à la disposition de la communauté scientifique les données de base des études épidémiologiques, après un délai raisonnable pour ne pas priver ses auteurs de la priorité de leurs publications, afin de pouvoir faire l’analyse pertinente de leur fiabilité.

Contact Presse / Nicole Priollaud
01 45 25 33 17 ou 06 09 48 50 38 nicole.priollaud@wana....fr

06 juin 2008

Laboratoire clandestin de médicaments: quatre personnes, dont deux pharmaciens, mis en examen

AP - Quatre personnes, dont deux pharmaciens, ont été mises en examen et laissées en liberté sous contrôle judiciaire dans le cadre de la découverte à Messimy (Rhône) d'un laboratoire clandestin de fabrication de médicaments alternatifs destinés à soigner des maladies lourdes, a annoncé vendredi le procureur de la République de Marseille Jacques Dallest.

Au terme de deux ans d'enquête, le parquet de Marseille, qui compte l'un des deux pôles français de santé publique avec Paris, a été désigné pour mener les investigations sur cette affaire. La juge d'instruction Véronique Imbert a procédé jeudi soir à la mise en examen des deux dirigeants d'une association baptisée "Choisis la vie", qui distribuait ces substances. "Vita", "Vitoral" et "Sovita", confectionnées sous forme de comprimés, crèmes, sirops ou suppositoires, étaient présentées comme permettant de soigner des maladies comme les cancers ou la sclérose en plaques.

Les qualifications retenues contre le couple de responsables associatifs sont celles d'"exercice illégal de la pharmacie" pour l'homme, d'"exercice illégal de la médecine" pour son épouse. Ils sont âgés de 70 et 67 ans. La juge a également retenu contre eux la "tromperie sur une marchandise entraînant un danger pour la santé de l'homme", les "blessures involontaires" et la "mise en danger d'autrui".

Une plaignante de Roanne (Loire) s'est plainte de l'aggravation de son état de santé, après avoir consommé les substances visées. L'enquête doit aussi déterminer les effets potentiels d'une substance baptisée "Uréthane", suspecte de nocivité.

L'association "Choisis la vie", qui a réalisé en 2007 et 2008 un chiffre d'affaires de plusieurs centaines de milliers d'euros, a fait l'objet d'une mise en examen pour "exercice illégal de la pharmacie par personne morale".

Deux pharmaciens de 51 et 55 ans, qui fabriquaient clandestinement les produits qui n'ont jamais obtenu d'autorisation de mise sur le marché (AMM), ont également été mis en examen jeudi soir pour "exercice illégal de la pharmacie, tromperie, mise en danger d'autrui et préparation de médicaments sans respect des bonnes pratiques".

Les deux responsables associatifs doivent verser chacun une caution de 35.000 euros, les pharmaciens chacun 50.000 euros.

Le procureur Dallest a dénoncé vendredi "une pratique illégale, discutable et parallèle" aux allures d'"entreprise humanitaro-commerciale".

Les mis en examen encourent quatre ans de prison et 75.000 euros d'amende.


Les affaires de ce genre se multiplient, les escrocs se masquant derrière des associations profitant de la naïveté des adeptes des pseudo-médecines. Ainsi, on a vu se multiplier les vendeurs de ces pseudo-medecines miracles, y compris en para-pharmacie. La plupart des vendeurs évitent soigneusement d'affirmer leurs effets miracles, comptant sur leurs adeptes pour répandre leur foi, principalement via Internet. Ils évitent ainsi les foudres de la justice tout en faisant une fortune facile.

27 mai 2008

Une étude falsifiée sur la nocivité des téléphones portables

Courrier International

En 2005 et 2008, des chercheurs de l'université de Vienne avaient fait sensation en révélant que les champs électromagnétiques générés par les antennes de téléphones portables pouvaient causer des ruptures dans les brins d'ADN des cellules. Conséquence possible : le cancer. Les pourfendeurs des antennes relais de téléphones portables s'étaient empressés d'exploiter ces études.

Seul problème : les résultats utilisés par les chercheurs étaient faux. Une technicienne de laboratoire les avait falsifiés, rapporte le magazine allemand Der Spiegel.

Le coup est dur pour Franz Adlkofer, l'un des superviseurs des recherches. Régulièrement cité par les médias, ce professeur munichois coordonnait également l'étude européenne REFLEX, qui avait également conclu, en 2003, à la nocivité des téléphones portables. Selon un autre spécialiste cité par Der Spiegel, il n'a pas pu ne pas s'apercevoir que les données étaient truquées.


Une preuve de plus que les valeureux défenseurs auto-proclamés de notre santé peuvent faire aussi 'bien' que ceux qu'ils dénoncent, pour essayer de prouver leurs théories, au mépris de l'éthique scientifique la plus élémentaire.

10 décembre 2007

Avis de tumeurs sur les téléphones portables !

Par Destination Santé

Le discours rassurant de l'OMS sur les risques liés à l'utilisation des téléphones portables est bousculé par une nouvelle étude israélienne, partiellement financée d'ailleurs par l'organisation onusienne. Les radiations émises par les appareils augmenteraient clairement les risques de cancer des glandes parotides, situées près de l'oreille.

Le Dr Sigal Sadetski et ses collègues du Centre médical Tel Hashomer de Tel Aviv (Israël) se sont penchés sur 402 tumeurs bénignes de la glande parotide, et 58 tumeurs malignes diagnostiquées chez des adultes israéliens. Interrogés sur leurs habitudes téléphoniques, ils ont vu leurs résultats comparés à ceux de personnes en bonne santé.

Sans ambigüité aucune, les auteurs relèvent « un lien de cause à effet entre l'utilisation des portables et le développement de tumeurs des glandes parotides ». Et plus l'usage du téléphone est prolongé, plus le danger paraît important. « Le risque est (ainsi) augmenté de 50% chez les personnes qui utilisent leur portable pendant plus de 22 heures par mois » poursuivent les auteurs. Autre point d'importance, l'exposition est plus dangereuse en milieu rural (où les émetteurs sont plus puissants) qu'en milieu urbain.

C'est un pas important qui vient d'être franchi. Car jusqu'à ce jour, les conclusions contradictoires sur les éventuels dangers des champs électromagnétiques étaient légion. Plus de 600 études ont en effet déjà été réalisées sur le sujet… dont la majorité financée par les opérateurs eux-mêmes ! Pour le Dr Sadetzki, « nous devons à la fois inciter les gens à utiliser plus systématiquement les kits main-libres, et ré-évaluer les normes en matière de téléphonie mobile. Une nouvelle technologie devrait (en effet) rapidement être mise au point afin de réduire les risques de tumeurs liées aux radiations ».

Source : American Journal of Epidemiology, 6 décembre 2007


Une étude qui a le mérite d'être claire et publiée dans un journal scientifique sérieux. La progressivité de la nocivité en fonction de la durée et de la puissance dissipée est un argument en faveur d'une relation causale. On remarquera simplement que les solutions sont simples. L'utilisation d'un kit mains-libres ou piéton permet d'éviter les risques.

15 octobre 2007

On meurt moins du cancer aux Etats-Unis, selon un rapport

Par Lauran Neergaard, AP

WASHINGTON - Bonne nouvelle sur le front du cancer: aux Etats-Unis, le taux de décès des suites de cette maladie a diminué plus rapidement que jamais entre 2002 et 2004, selon un rapport publié lundi, qui pointe notamment les bénéfices du dépistage précoce du cancer colorectal.

Selon ce rapport, fruit de la collaboration de la Société américaine du cancer (ACS), de l'Institut national du cancer (NCI) et des Centres pour le contrôle et la prévention des maladies (CDC), la diminution enregistrée dans le domaine du cancer n'est certes que de 2,1% par an, mais ce pourcentage a augmenté puisqu'il était de 1,1% par an entre 1993 et 2001.

Alors que le cancer colorectal se situe au deuxième rang en terme de mortalité, on en meurt moins que de n'importe quelle autre tumeur maligne, près de 5% par an parmi les hommes et 4,5% parmi les femmes.

Cela s'explique en partie par le fait que le cancer du colon frappe moins de personnes, selon le rapport. Les nouveaux cas diminuent de près de 2,5% par an, hommes et femmes confondus. Une diminution liée au dépistage qui permet de détecter à temps des tumeurs précancéreuses, leur retrait évitant le développement du gonflement pathologique.

Toutefois, la moitié seulement des personnes qui nécessitent un dépistage, soit la population des plus de 50 ans, le fait pratiquer.

"Si nous observons un impact, nous pensons qu'il serait encore plus important que davantage de personnes soient dépistées", souligne le Dr Elisabeth Ward, de l'ACS, qui a coécrit le rapport avec des scientifiques du gouvernement américain.

L'autre avancée vient des traitements, qui ont à leur actif de doubler l'espérance de vie de personnes traitées à un stade avancé de la maladie.

En 1996, il n'existait qu'un seul traitement efficace du cancer du côlon. Aujourd'hui, il en existe sept, ce qui fournit aux patients différents cocktails chimiothérapiques. Un réel progrès dans le contrôle de la tumeur, de l'avis du Dr Louis Wiener, chef du service d'oncologie au Centre du cancer Fox Chase de Philadelphie et spécialiste du cancer colorectal.

"Je peux vous dire que les cabinets des gastro-entérologues, partout dans le pays et d'ailleurs dans le monde, sont plus occupés que jamais, parce que nos malades vont mieux", observe-t-il.

Autre fait majeur: la mortalité par cancer recule plus rapidement chez les hommes, le taux de décès diminuant de 2,6% par an aux Etats-Unis, comparé à 1,8% chez les femmes. Une différence expliquée en partie par le cancer du poumon: les morts masculines chutent de 2% par an, alors que, chez les femmes, ce taux est stable après plusieurs années d'augmentation. La consommation de tabac a chuté chez les hommes avant de diminuer chez les femmes.

Au total, le nombre de nouveaux diagnostics de cancers diminue de 0,5% par an. Ceux du cancer du sein baissent de 3,5% par an, un chiffre à mettre en relation avec la diminution du nombre de femmes prenant le traitement hormonal substitutif de la ménopause ou avec un nombre moins important de mammographies.

Le rapport jette un regard spécifique sur les cancers dépistés chez les Indiens d'Amérique et les natifs d'Alaska. L'incidence du cancer est moins importante chez ces populations que parmi les Américains blancs, à l'exclusion des cancers de l'estomac, du foie, du rein, de la vésicule et du col de l'utérus.


Cette chute des diagnostics contredit l'alarmisme de certains groupes concernant la soit-disant "multiplication des cancers" qui seraient dues à des facteurs environnementaux. Il devient de plus en plus clair que la pollution volontaire et évitable (tabagisme, alcoolisme, traitements hormonaux) est un facteur beaucoup plus important que les ondes électromagnétiques, si tant est qu'elles aient la moindre influence.

30 avril 2007

Electric Fields May Not Cause Cancer

Study Shows No Increased Risk of Leukemia, Brain Cancer, or Breast Cancer in Utility Workers

By Miranda Hitti
WebMD Medical News
Reviewed by Louise Chang, MD

April 30, 2007 -- Electromagnetic fields may not increase cancer risk, a Danish study shows.

The study included more than 28,000 workers at 99 utility companies in Denmark.

The researchers included Christoffer Johansen, MD, of the Danish Cancer Society's Institute of Cancer Epidemiology in Copenhagen, Denmark.

They used Danish medical records to track new cases of leukemia, breast cancer, or brain cancer among the utility workers over nearly 23 years, on average.

Johansen's team noted whether the workers had normal, medium, or high levels of on-the-job exposure to electromagnetic fields.

The researchers found "no compelling evidence" of links between cancer and the workers' exposure to electromagnetic fields.

The vast majority of the workers didn't develop leukemia, brain cancer, or breast cancer during the study period.

On-the-job exposure to electromagnetic fields apparently didn't affect cancer risk in the 70 men who developed leukemia, the 188 women who developed breast cancer, and the 110 men and women who developed brain cancer, the study shows. Since there were so few cases of women who developed leukemia and men who developed breast cancer, the researchers did not include them in the study analysis.

"The results do not support the hypothesis of an association between occupational exposure to magnetic fields in the electric utility industry and risks for leukemia, brain cancer, and breast cancer," write the researchers.

Their findings appear in Occupational and Environmental Medicine.

SOURCES: Johansen, C. Occupational and Environmental Medicine, May 1, 2007; advance online edition. News release, BMJ Specialist Journals.

© 2007 WebMD, Inc. All rights reserved.


Les Danois se singularisent à nouveau comme révélateurs des mythes pseudo-écolos, que ce soit ceux des anti-vaccinations (anti-thimerosal, ROR) ou des anti-magétisme (lignes à haute tension, micro-ondes, téléphones portables, etc.)/

21 février 2007

Remise en cause des traitements naturels de la ménopause et plainte des unions de consommateurs

Australie
Le gouvernement australien va revoir une loi permettant aux pharmaciens de prescrire des thérapies naturelles pour soulager les symptômes de la ménopause. Une enquête va examiner l'efficacité de traitements homéopathiques à base d'hormone animale pour déterminer si certains ne sont pas responsables de cancers ou de caillots chez les femmes suivies. Une plainte a été déposée par les unions de consommateurs pour insuffisance d'information du public.

Des centaines de milliers de femmes suivant des traitements aux hormones naturelles pour gérer la ménopause risqueraient des caillots et des cancers, selon un expert de la santé. L'accès à ces thérapies naturelles, qui représentent un milliard de dollars avec l'industrie de la médecine alternative, pourrait être bloqué. Une faille légale permet aux pharmaciens de prescrire des thérapies naturelles et devrait être supprimée.

Cette décision pourrait renvoyer les femmes ménopausées vers le traitement de remplacement de l'hormone (HRT) pour soulager les symptômes de la ménopause. Une enquête fédérale va examiner l'efficacité des thérapies alternatives telles que les vitamines, l'homéopathie, l'aromatothérapie ou les remèdes asiatiques.

Le ministère de la Santé a déclaré que la faille légale, qui permet aux laboratoires de composer des médicaments pour la ménopause, allait être comblée. Pourtant, la moitié des Australiennes suivant le traitement de remplacement hormonal avant 2002 avaient plus de risque de cancer du sein. C'est pour cette raison que les femmes se sont tournées vers les thérapies naturelles avec des hormones animales ou de la testostérone. Mais les experts, comme Elena Teed de la fondation Jean Hailes, craignent que ces thérapies ne soient pas sûres et pensent qu'elles peuvent accroître les risques de caillots et de cancers de l'utérus.

La commission australienne du consommateur et de la concurrence a déjà déposé un recours contre l'institut de la ménopause pour avoir mal informé les gens à propos de l'efficacité des traitements naturels.

(Sunday Telegraph, "Therapies under fire - Menopausal women at risk", 04/02/07)


Combien de temps avant que le bon sens traverse la Terre ? Rappelons que "naturel" ne veut pas dire "sans effet secondaire" et que les pseudo-médecines ne sont pas nécessairement inoffensives.

26 janvier 2007

Study hints at tumour link to mobiles

Alok Jha, science correspondent
The Guardian

Long-term use of mobile phones could be linked to brain tumours, a new study by scientists suggests. People who have used a mobile for 10 years or more seem to have a 39% higher risk of developing a type of tumour called a glioma on the side of their head where they hold their phone.

But scientists have urged caution in interpreting the results as a warning against using mobile phones. They argue that the results are of "borderline statistical significance" and that much of the supporting evidence does not show an overall link between phones and brain cancers.

In the biggest study of its kind, an international team of researchers interviewed 1,522 glioma patients and 3,301 cancer-free participants in Denmark, Finland, Norway, Sweden and the UK. Their results, published recently in the International Journal of Cancer, found no overall increase in the risk of developing a glioma with regular mobile use.

The only anomaly was recorded when researchers asked people with gliomas, who had also used their phones for 10 years or more, on which side of their head they normally used their phones. The chance that the tumour would be on that side of the head was 40% greater than average. In contrast, long-term users are 2% less likely than average to develop a glioma on the side of the head where they do not hold their phone.

Anthony Swerdlow, of the Institute of Cancer Research in London, who took part in the research, said there were inherent biases in the study. "People's recall of use 10 years ago and which side of the head they used the phone on might be biased by their knowledge that they have a tumour on one side." He said more research was needed.


Le dernier paragraphe nous dispensera de commentaire.

17 janvier 2007

La baisse des décès par cancer s'accélère aux États-Unis

Mike Stobbe

Atlanta (AP)-Les décès par cancer aux États-Unis sont en baisse pour la deuxième année consécutive, et ce déclin s'accélère avec un recul de 3014 entre 2003 et 2004 contre «seulement» 269 sur la période 2002-2003, comme le montre une nouvelle étude de la Société américaine du cancer (ACS).

La baisse de 2002-2003 était la première sur un an depuis 1930. Mais elle était légère et pas forcément significative aux yeux des experts. Celle enregistrée entre 2003 et 2004 est huit fois plus importante et semble confirmer la tendance, selon l'ACS. «Non seulement cela continue, mais la décrue pour la deuxième année est beaucoup plus forte», souligne Ahmedin Jemal, un chercheur de l'organisation.

Les décès par cancer sont passés de 557 271 en 2002 à 556 902 en 2003, puis à 553 888 en 2004, selon l'ACS, qui a fondé son étude sur l'examen des certificats de décès aux États-Unis.

Les experts attribuent ce succès au recul du tabagisme, à une détection plus précoce et à un traitement plus efficace des tumeurs. On note ainsi une chute des décès causés par les cancers du sein, de la prostate et colorectaux, trois des plus répandus.

Le taux de mortalité par cancer du poumon est également en baisse chez les hommes, mais stagne chez les femmes. La diminution la plus forte parmi les cancers les plus répandus concerne le cancer colorectal: le nombre de décès a chuté de 1110 chez les hommes et 1094 chez les femmes.

Les responsables de l'ACS attribuent cette baisse à un dépistage précoce et un meilleur traitement. «Le principal facteur dans le déclin de la mortalité par cancer du côlon est le dépistage, qui a permis de sauver des vies», précise le Dr Otis Brawley, chercheur en épidémiologie à l'université Emory.

Depuis plus d'une décennie, les statistiques de santé révèlent des baisses annuelles d'environ 1% du taux de mortalité par cancer. Mais les décès ont malgré tout continué à grimper sous l'effet de l'augmentation de la population totale et du nombre de personnes âgées. Cependant, en 2003 et en 2004, le taux de mortalité par cancer a régressé d'environ 2% compensant ainsi ces facteurs démographiques.

Selon des projections de l'ACS, 1,4 million de nouveaux cas de cancer et 559 650 décès devraient être enregistrés cette année, ce qui signifierait une remontée du nombre de morts. Cette estimation pessimiste se fonde sur 35 ans de données, mais ne prend pas pleinement en compte la nouvelle tendance à la baisse, tempère l'organisation, qui pense désormais que les décès par cancer vont continuer à reculer.


Un résultat qui ne manquera pas d'étonner les apôtres de la théorie du complot des fabricants de téléphones portables, des lobbies pharmaceutique et de l'alimentation industrielle. Malgré toutes les catastrophes qu'ils nous annoncent depuis tant d'années, les cancers diminuent aux Etats Unis, patrie de la téléphonie mobile, de l'obésité et des OGM.

Tomate-brocoli, un duo de choc

Par Destination Santé

Des chercheurs américains confirment les vertus protectrices de la tomate et du brocoli, particulièrement contre les cancers de la prostate. Et ce cocktail serait encore plus efficace lorsque ces deux légumes sont associés.

Le Pr John Erdman et son équipe (Université de l'Illinois) ont travaillé sur des rats dont la prostate était porteuse de cellules malignes. Après 22 semaines, ils ont observé une prolifération moins rapide de la maladie chez les animaux qui avaient bénéficié au quotidien, d'un régime à base de tomates et de brocoli.

« Consommés ensemble, ils ont un effet positif » explique le Pr Erdman. C'est au point qu'il les recommande « aux hommes âgés souffrant d'un cancer de la prostate, un cancer à la progression plutôt lente ». A condition de préférer les vraies tomates (non pelées) et les vrais brocolis à leurs dérivés.

Source : Cancer Research, janvier 2007

15 janvier 2007

No longevity benefit with growth hormone

By ED SUSMAN

PHILADELPHIA, Jan. 15 (UPI) -- Doctors said Monday their analysis of 31 scientific papers found that human growth hormone -- oft-touted as an anti-aging wonder -- does nothing to help a person live longer.

However, the papers do show that use of the expensive therapy has the potential to create adverse side effects.

"There is certainly no data out there to suggest that giving growth hormone to an otherwise healthy person will make him or her live longer," said Dr. Hau Liu, a research fellow in the Division of Endocrinology and in the Center for Primary Care and Outcomes Research at Stanford University School of Medicine in Stanford, Calif.

Liu and colleagues' conclusions will be published in Tuesday's edition of the Annals of Internal Medicine, the journal of the Philadelphia-based American College of Physicians.

"We did find that there was substantial potential for adverse side effects," Liu said, including such problems as joint swelling and pain, carpal tunnel syndrome and a trend toward increased new diagnoses or pre-diabetes. "You're paying a lot of money for a therapy that may have minimal or no benefit and yet has a potential for some serious side effects," Liu said. "You've got to really think about what this drug is doing for you."

"Growth hormone has been touted by people practicing fringe medicine for decades," Dr. Barry Horowitz, co-director of the Metabolic Research Institute in West Palm Beach, Fla., told United Press International. "They say growth hormone is an anti-aging therapy, can make your skin look better and improve your sex drive.

"But there is no proof -- as Dr. Liu has demonstrated -- that growth hormone does anything to extend a person's life," Horowitz said. "Our great fear is that in patients with occult, asymptomatic cancer, the administration of growth hormone may cause that cancer to grow and spread."

He said that growth hormone has been approved for treating children who have growth hormone deficiencies and to treat some adults with growth hormone deficiencies due to injury or disease to the pituitary gland.

"In many anti-aging clinics, growth hormone is prescribed willy-nilly off-label, without any proof that patients are better off," he told UPI. He also noted that the drug is highly expensive, and is not reimbursed for its off-label (unapproved) use.

Growth hormone is widely promoted on the Internet, and its use as a purported anti-aging drug has caught the attention of the popular media, ranging from the "Today Show" to Business Week. Between 20,000 and 30,000 people in the United States used growth hormone as an anti-aging therapy in 2004, a ten-fold increase since the mid-1990s, according to the authors of an unrelated study published in the Journal of the American Medical Association in 2005.

Growth hormone is naturally produced by the pituitary gland, a pea-sized organ at the base of the brain. Growth hormone is critical to proper development in children, particularly their height, and injections of growth hormone are considered a legitimate treatment for short children and for adults whose pituitary glands don't produce enough growth hormone to maintain normal metabolism. But most promoters of growth hormone as an anti-aging therapy target the healthy elderly.

Liu's team undertook a systematic review and analysis of published studies, excluding any that looked at diseases for which growth hormone is an accepted therapy. They focused solely on studies using growth hormone to treat the elderly, specifically those whose main maladies were nothing worse than age and being mildly to moderately overweight. They also included only studies that evaluated the use of the hormone in randomized, controlled clinical trials.

Of all the papers contained in two of the largest databases of medical literature in the world, only 31 met the team's criteria. The 31 studies had a combined total of slightly more than 500 participants, and the average duration of therapy was about six months, said Liu, adding that he was surprised at the limited amount of data in the literature.

"These studies were designed to look at what happens when you give growth hormone to a healthy elderly person," said Liu. "For example, what happens to their bone density, to their exercise levels and to their exercise capacity."

The researchers found that growth hormone had a modest effect on body composition, increasing lean body mass, or muscle, by slightly more than 2 kilograms and decreasing body fat by roughly the same amount.

But, Liu said, "It did not change other clinically important outcomes, such as bone density measurements, cholesterol and lipid measurements, and maximal oxygen consumption." In short, the studies provided no real evidence that the therapy resulted in increased fitness.

"From our review, there's no data to suggest that growth hormone prolongs life, and none of the studies makes that claim," said Liu.

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Inutile de se précipiter vers des produits miracles qui ne présentent aucune justification scientifique et qui ont probablement des effets secondaires.

08 décembre 2006

Renowned cancer scientist was paid by chemical firm for 20 years

Sarah Boseley, health editor
The Guardian

A world-famous British scientist failed to disclose that he held a paid consultancy with a chemical company for more than 20 years while investigating cancer risks in the industry, the Guardian can reveal.

Sir Richard Doll, the celebrated epidemiologist who established that smoking causes lung cancer, was receiving a consultancy fee of $1,500 a day in the mid-1980s from Monsanto, then a major chemical company and now better known for its GM crops business.

While he was being paid by Monsanto, Sir Richard wrote to a royal Australian commission investigating the potential cancer-causing properties of Agent Orange, made by Monsanto and used by the US in the Vietnam war. Sir Richard said there was no evidence that the chemical caused cancer.

Documents seen by the Guardian reveal that Sir Richard was also paid a £15,000 fee by the Chemical Manufacturers Association and two other major companies, Dow Chemicals and ICI, for a review that largely cleared vinyl chloride, used in plastics, of any link with cancers apart from liver cancer - a conclusion with which the World Health Organisation disagrees. Sir Richard's review was used by the manufacturers' trade association to defend the chemical for more than a decade.

The revelations will dismay scientists and other admirers of Sir Richard's pioneering work and fuel a rift between the majority who support his view that the evidence shows cancer is a product of modern lifestyles and those environmentalists who argue that chemicals and pollution must be to blame for soaring cancer rates.

Yesterday Sir Richard Peto, the Oxford-based epidemiologist who worked closely with him, said the allegations came from those who wanted to damage Sir Richard's reputation for their own reasons. Sir Richard had always been open about his links with industry and gave all his fees to Green College, Oxford, the postgraduate institution he founded, he said.

Professor John Toy, medical director of Cancer Research UK, which funded much of Sir Richard's work, said times had changed and the accusations must be put into context. "Richard Doll's lifelong service to public health has saved millions of lives. His pioneering work demonstrated the link between smoking and lung cancer and paved the way towards current efforts to reduce tobacco's death toll," he said. "In the days he was publishing it was not automatic for potential conflicts of interest to be declared in scientific papers."

But a Swedish professor who believes that some of Sir Richard's work has led to the underestimation of the role of chemicals in causing cancers said that transparency was all-important. "It's OK for any scientist to be a consultant to anybody, but then this should be reported in the papers that you publish," said Lennart Hardell of University Hospital, Orebro.

Sir Richard died last year. Among his papers in the Wellcome Foundation library archive is a contract he signed with Monsanto. Dated April 29 1986, it extends for a year the consulting agreement that began on May 10 1979 and offers improved terms. "During the one-year period of this extension your consulting fee shall be $1,500 per day," it says.

Monsanto said yesterday it did not know how much work Sir Richard did for the company, but said he was an expert witness for Solutia, a chemical business spun off from Monsanto, as recently as 2000.


Un exemple typique de conflit d'intérêt tel qu'on aimerait en voir moins souvent. Ce type de conflit réduisant à néant la crédibilité des résultats des études scientifiques, il serait judicieux de faire une vérification en profondeur avant de confier des missions de recherche sur la santé publique à des scientifiques, si réputés qu'ils soient.

06 décembre 2006

Les téléphones cellulaires ne causent pas le cancer

Associated Press (AP)
Lauran Neergaard

Une gigantesque étude scientifique danoise semble démontrer que les téléphones cellulaires ne causent pas le cancer.

Les chercheurs ont étudié 420 000 Danois utilisateurs de téléphones cellulaires, y compris 52 000 qui les utilisaient depuis plus de 10 ans et certains autres depuis plus de 20 ans.

Ils ont comparé les comptes de téléphone au réputé Registre danois sur le cancer, qui enregistre toutes les incidences de cette maladie au pays. Les scientifiques ont déclaré mardi que les utilisateurs de téléphones cellulaires ne présentent pas un risque plus élevé que les autres de souffrir de différents types de cancer.

L'étude, dont les résultats sont publiés dans le journal du National Cancer Institute, est la plus importante à ce jour à conclure que les téléphones cellulaires sont sans danger.

Mais même l'auteur principal de cette étude ne croit pas que le débat est maintenant clos.

«Il n'y a aucune raison biologique d'être préoccupé par les ondes radio, a dit John Boice, un professeur de l'université Vanderbilt qui est aussi le directeur scientifique du International Epidemiology Institute de Rockville, au Maryland. Mais les gens sont quand même inquiets.»

M. Boice et ses collègues de l'Institut danois du cancer, à Copenhague, entendent continuer à étudier les utilisateurs danois jusqu'à ce que certains aient utilisé leurs téléphones pendant 30 ans.

La cohorte danoise est «probablement l'étude la plus solide à date en raison de la qualité de ses données», a déclaré Joshua Muscat, du Pennsylvania State University, qui s'est lui aussi penché sur le lien entre les téléphones cellulaires et le cancer. «Les preuves s'accumulent et les gens se rassurent, mais une preuve sans équivoque se fait encore attendre.»

L'énergie des téléphones cellulaires peut pénétrer l'extérieur du cerveau, provoquant des préoccupations au sujet des cancers de la tête et du cou, des tumeurs cérébrales et de la leucémie. La majorité des études n'ont décelé aucun risque, mais d'autres ont soulevé des interrogations. Et si les responsables américains insistent pour dire qu'il n'y a pas de raison de s'inquiéter, ils refusent aussi de déclarer que les téléphones cellulaires sont absolument sécuritaires, en attente de données à long terme sur des cancers à croissance lente.

Des 420 000 utilisateurs danois étudiés jusqu'en 2002, 14 249 ont souffert d'un cancer - soit moins que les 15 001 prédits en vertu de l'incidence nationale. L'étude n'a pas non plus décelé de risque accru pour des cancers particuliers.


Les points forts de cette étude sont la taille de l'échantillon étudié et l'absence de biais du fait de l'utilisation des données téléphoniques des utilisateurs.

14 septembre 2006

Entretiens de bichat. Santé. Deux chercheuses font le point sur les édulcorants, riches en idées reçues.

Souvent accusé, le faux sucre est blanchi
Par Emmanuelle PEYRET, Libération

Thema d'importance mardi matin aux entretiens de Bichat à Paris, après des mois d'été arrosés aux sodas light et autres barres glacées sucrées aux édulcorants. Ceux-ci, diversement accusés de tous les maux, entre autres de flanquer le cancer ou de faire grossir, furent disséqués par France Bellisle, chercheuse à l'Institut national de la recherche agronomique (Inra) et Dominique Parent-Massin, professeure de toxicologie alimentaire à l'université de Brest. Le point sur quelques idées reçues.

Ça désorganise l'organisme
Quand on ingère du sucre, le pancréas, bon gars, sécrète illico de l'insuline. Du coup, depuis des années, circule la rumeur, abondamment relayée par les diététiciens, les magazines féminins et ta meilleure copine, qu'en absorbant un truc sucré à l'édulcorant, on va leurrer le corps qui va prendre le produit sans calorie pour du sucre, donc sécréter de l'insuline comme avec tout produit sucré, et du coup le corps réclamerait du sucre. Donc l'édulcorant appellerait le sucré et, partant, ferait prendre du poids. Pas du tout, rétorque la chercheuse à l'Inra, «le pancréas ne se trompe pas avec un Coca light et le cerveau non plus». La preuve par l'imagerie cérébrale, «qui n'était pas au point avant l'an dernier», poursuit France Bellisle. En 2005, «on a proposé quatre stimuli au cerveau : eau pure, glucides au goût non sucré, qu'on appelle des maltodextrines, eau avec de l'édulcorant, eau sucrée. L'hypothalamus n'a réagi qu'à cette dernière». Non, les édulcorants n'appellent pas le sucré, conclut la chercheure à l'Inra.

Ça fait maigrir
Il n'y a pas de magie, explique France Bellisle, l'édulcorant en soi ne fait maigrir personne. En revanche, dans le cadre d'un régime, si l'édulcorant signifie réduction de sucre (en clair, si tu ne compenses pas la sucrette dans le café par une religieuse) alors oui, on perd du poids. Question de bon sens. Une quinzaine d'études ont été menées sur le rapport entre édulcorant et perte de poids. Quand il y a réduction d'environ 10 % des apports énergétiques quotidiens en recourant aux édulcorants, ça représente, chez quelqu'un qui ingère en moyenne 2 200 calories par jour, une économie de 220 calories. Soit environ 200 g par semaine. Cela dit, pas besoin d'édulcorants : il suffit de supprimer le sucre.

C'est cancérigène
Cette rumeur, que l'on entend depuis des années, a été relancée l'an dernier par une étude italienne effectuée par une fondation privée, mais contredite par les conclusions de l'Autorité européenne de sécurité des aliments (Efsa). En mai, rappelle la toxicologue Dominique Parent-Massin, l'Efsa, a conclu que cette étude ne comportait pas de données significatives et qu'elle n'était pas recevable. L'Efsa a confirmé la dose journalière acceptable, calculée selon «des protocoles établis rigoureusement, soit la dose sans effet chez l'animal le plus sensible divisée par cent» : soit 40 mg par jour et par kilo. Ce qui représente 30 canettes de soda light, ou une centaine de sucrettes par jour. Un bémol cependant à ce chant d'amour pour l'édulcorant : les études ne sont menées que sur les animaux.


Qu'on se rassure, ça n'empêchera pas les enragés du tout 'naturel' de prétendre que tous leurs maux ont été provoqués par ce diabolique ingrédient. Lorsque toute maladie est vécue comme une injustice et non une fatalité, il faut bien lui trouver une 'cause' pour donner du sens à ce qui nous arrive. Quitte à l'inventer.

05 septembre 2006

Une exposition élevée aux champs magnétiques semble accroître le risque d'Alzheimer

Presse Canadienne - Une exposition à une charge électromagnétique élevée peut à long terme augmenter le risque de contracter la maladie d'Alzheimer. C'est ce qui ressort d'une étude de l'Université de Berne sur la mortalité des employés des chemins de fer suisses, a annoncé lundi l'Office fédéral de la santé publique (OFSP).

Afin de déterminer si les champs électromagnétiques basse fréquence représentaient un risque pour la santé, les chercheurs de l'Université de Berne ont analysé les causes de 5.413 décès parmi les 20.000 employés des Chemins de fer fédéraux suisses (CFF) entre 1972 et 2002, en tenant compte du degré d'exposition aux charges magnétiques dans le cadre de leur métier.

Il en ressort que le risque de contracter la maladie d'Alzheimer est plus élevé chez les conducteurs de locomotive, le groupe le plus exposé aux champs magnétiques. Sur 1.644 décès analysés depuis 1995, 14 cas d'Alzheimer ont été diagnostiqués dans ce groupe.

On ignore cependant la façon dont les champs magnétiques influent sur le risque de contracter la maladie d'Alzheimer et il n'est pas exclu que d'autres facteurs contribuent à augmenter ce risque, souligne l'OFSP. Le personnel d'accompagnement n'est pas concerné, ni, par conséquent, les passagers.

Aucun lien n'a en revanche été établi entre l'exposition aux champs magnétiques et les autres causes de décès étudiées, comme la démence, le cancer ou la maladie de Parkinson. Le risque élevé de leucémie constaté autrefois n'apparaît par ailleurs plus de manière significative.

Une étude menée dans les années 1990 par l'Université de Berne avait constaté qu'entre 1972 et 1993, le taux de mortalité par leucémie des employés CFF fortement exposés aux champs magnétiques était plus élevé que celui des groupes professionnels moins exposés. Sur mandat de l'OFSP et de l'Office fédéral des transports, l'étude a été élargie en se fondant sur une meilleure saisie des expositions et sur une période d'examen plus étendue.



Où une étude chasse les conclusions d'une autre, dès lors qu'est mieux maitrisée l'erreur souvent rencontrée entre corrélation et causalité.

05 mai 2006

L'UE ne trouve pas de lien entre l'aspartame et le cancer

ROME (AP) - L'Autorité européenne de sécurité alimentaire a conclu vendredi que l'aspartame, le sucre de substitution, n'augmente pas les risques de cancer.

Un comité de scientifiques qui travaillent pour cette instance européenne a confirmé une étude officielle américaine publiée le mois dernier qui n'avait pu établir aucun lien entre la substance synthétique et le cancer.

Le comité européen estime que cette découverte pourrait clore les années de débat sur ce produit doux que l'on trouve dans des milliers de produits, notamment dans les boissons, chewing gum, produits laitiers et autres aliments "light" ainsi que dans certains médicaments.

"Il n'y a aucune raison d'entreprendre une nouvelle évaluation de l'inocuité de l'aspartame", selon Iona Pratt, toxicologue qui dirige le comité.

L'Agence européenne, basée dans le nord de la ville italienne de Parme, refuse les conclusions d'une étude italienne selon laquelle l'aspartame aggraverait les risques de certains cancers, notamment les leucémies et les lymphomes.

L'an dernier, des chercheurs de Bologne avaient rendu publics les résultats de la plus importante étude jamais réalisée sur l'aspartame, incluant 1.800 rats de laboratoire. Les rongeurs étaient divisés en sept groupes et nourris avec des doses différentes d'aspartame tout au long de leur vie. Certains d'entre eux, notamment les femelles, ont développé plus de lymphomes et de leucémies que ceux qui n'en prenaient pas.

Mais le comité européen a conclu que l'augmentation du nombre de tumeurs n'était pas en relation avec la dose d'aspartame elle-même, et a évoqué d'autres causes possibles: d'après Iona Pratt, beaucoup des rats de l'étude avaient souffert de maladie respiratoire chronique, et c'est probablement la cause principale de ces tumeurs.


Les amateurs de 'nature' ont encore perdu un de leurs combats. L'aspartame qu'ils décriaient s'avère inoffensif. Mais l'absence de toute preuve clinique ne les empêchera pas de continuer à clamer leur 'vérité'.

24 janvier 2006

Pas plus de leucémies infantiles autour des sites nucléaires français

Pas plus de leucémies infantiles autour des sites nucléaires français

PARIS (AFP) - Aucune hausse anormale du nombre de cas de leucémie infantile n'a été relevée dans un rayon de 2O km autour des sites nucléaires français, concluent les auteurs d'une étude portant sur les années 1990-1998, paraissant mardi dans le Bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH).Au total, 670 cas de leucémies ont été observés (contre 729 cas "attendus") entre 1990 et 1998 chez les moins de 15 ans habitant dans un rayon de 20 km autour d'un des 29 sites nucléaires en France.
"En accord avec la majorité des études récentes sur le sujet, notre étude ne montre pas d'excès d'incidence de leucémie", relèvent Mélanie White-Koning (Inserm) et les autres auteurs.
"On n'a pas dit qu'il n'y avait aucun risque", a précisé à l'AFP Mme White-Koning, notant que "des points d'interrogation demeurent".
L'analyse par site montre un excès d'incidence autour des centrales de Chinon (14 cas, contre 6,6 attendus) et Civaux (7 cas, au lieu de 3). Mais "aucune de ces différences n'est significative" après application d'une méthode de correction de tests multiples, selon les auteurs.
Cette étude, dont une version longue a été publiée en 2004 dans la revue médicale British Journal of Cancer, "représente la première analyse de l'incidence portant sur 29 sites nucléaires français, y compris l'ensemble des 19 centrales nucléaires de production d'électrité, et reposant sur des données d'incidence plutôt que de mortalité", soulignent-ils.
Pour les 19 centrales, un total de 125 cas est recensé pour 137 "attendus" durant la période considérée.
Les cas attendus ont été calculés à partir des données du registre national des leucémies et lymphomes de l'enfant.
Un "déficit" de cas (471 enregistrés pour 521 "attendus") est relevé autour des sites de recherche nucléaire de Bruyères/Saclay/Fontenay, situés dans une région d'Ile-de-France densément peuplée. Si l'on exclut ces trois centres, l'étude enregistre 199 cas de leucémies pour 208 attendus.
Dans les 20 km autour du surgénérateur de Creys-Malville, 8 cas de leucémie infantile sont observés entre le 1er janvier 1990 et le 31 décembre 1998, contre 4,20 attendus.
Autour du centre de retraitement de La Hague, 2 cas de leucémie (pour 0,3 attendu) sont relevés dans un rayon de 0 à 5 km, 1 cas (pour 1,16 attendu) dans un rayon de 5 à 15 km et 2 cas (pour 5,22 attendus) dans un rayon de 15 à 20 km. Au total, on aboutit à 5 cas pour 6,7 attendus.
"Les analyses globales des 29 sites et les analyses par site n'ont pas montré de différences statistiquement significatives entre les nombres de cas observés et attendus", selon les chercheurs.
Ils rappellent qu'un "excès d'incidence de leucémies diagnostiquées avant l'âge de 25 ans" avait été "suggéré autour du site de La Hague" par une étude publiée en 1993, mais notent que des travaux plus récents (2001) "n'ont pas confirmé d'excès".


Encore une fois (même genre d'accusations pour les lignes à haute tension, les antennes-relais du téléphone mobile, les fours à micro-ondes et autres), les impressions personnelles des soi-disant 'victimes' et de leurs parents sont battues en brèche par les statistiques. Reste à blâmer le statisticien par qui le 'scandale' arrive.