10 octobre 2007

Homéopathie : Retrait de lots de Gingko biloba et Equisetum arvense

Une inversion d'étiquetage entre deux médicaments homéopathiques des laboratoires Boiron a été rapportée aux autorités sanitaires. Les flacons étiquetés "teinture-mère de Gingko biloba" contiennent de la teinture-mère d'Equisetum arvense et vice versa. Bien que cette inversion ne présente pas de risque particulier pour la santé, les produits non-vendus vont être retirés du marché. L'Afssaps invite à ne pas utiliser les lots S7051865, S7041309, S7051862, S7072624 et S7062040.

Les teintures-mère de Gingko biloba et d'Equisetum arvense sont des médicaments homéopathiques commercialisés par les laboratoires Boiron. L'inversion de l'étiquetage de deux cuves de teinture-mère de Gingko biloba et de teinture-mère d'Equisetum arvense a entraîné l'inversion d'étiquetage des flacons conditionnés à partir de ces cuves. En conséquence, deux lots de produits finis étiquetés Gingko biloba teinture-mère contiennent de l'Equisetum arvense teinture-mère et trois lots de produits finis Equisetum arvense teinture-mère contiennent du Gingko biloba teinture-mère.

Par mesure de précaution, les laboratoires Boiron, en accord avec l'Afssaps, procèdent au retrait des lots concernés. Les flacons mal étiquetés sont en vente dans les pharmacies depuis mai 2007. L'Afssaps précise que l'inversion de ces deux médicaments homéopathiques ne présente pas de risque particulier pour la santé hormis d'éventuelles réactions liées à une hypersensibilité à ces plantes. A ce jour, aucun cas de pharmacovigilance n'a toutefois été rapporté à l'Afssaps avec ces deux produits.

Les lots suivants sont concernés par la mesure de retrait :

- Gingko biloba : lot S7051865 (3548 unités) et lot S7041309 (126 unités)

- Equisetum arvense : lot S7051862 (883 unités), lot S7072624 (175 unités) et lot S7062040 (167 unités)

Les laboratoires Boiron ont demandé aux pharmaciens délivrant ces médicaments homéopathiques de signaler, dans la mesure du possible, l'inversion d'étiquetage aux médecins de leur environnement, susceptibles d'avoir prescrit ces deux spécialités entre mai et octobre 2007. Les pharmaciens devront également diffuser cette information aux patients connus pour avoir fait la demande de l'un ou l'autre de ces deux produits durant cette période.

Source : Communiqué de l'Afssaps du 10 octobre 2007


Inversion sans gravité, diront les mauvaises langues, dans la mesure où il ne reste rien du Gingko biloba dans l'un et rien de l'Equisetum arvense dans l'autre. Mais pour le principe l'inversion d'étiquettes sur un produit dont la composition est "q.s.p. 100%" est inacceptable.

Homéopathie : Douste-Blazy contre le déremboursement

David STRAUS

Pour Philippe Douste-Blazy, l'homéopathie doit rester remboursée par la Sécurité sociale. Quoiqu'en disent les sages de l'Académie de médecine, le ministre de la Santé y voit trois bonnes raisons comme il l'indiquait jeudi soir sur TF1. Primo, le ministre a rappelé que "dix millions de Français consomment" des médicaments homéopathiques et "30 000 médecins leur en donnent".

Ensuite, a expliqué Philippe Douste-Blazy, la part du budget de l'assurance maladie consacrée aux médicaments homéopathiques "ne représente pas une importante somme". "En tout cas si vous les enlevez, alors les patients prendront autre chose et ce seront des médicaments qui seront peut-être eux remboursés à 100%, avec des interactions médicamenteuses possibles", a-t-il abondé-il vendredi matin sur RTL.

"Sociétés savantes"

Enfin, a-t-il fait remarquer sur TF1, "la moitié des médicaments homéopathiques dans le monde sont fabriqués en France". Selon les laboratoires Boiron, l'homéopathie représente 2% du très juteux du marché du médicament français. Ainsi, pour l'instant, Philippe Douste-Blazy demande que soient faites "des études pour savoir si l'homéopathie est efficace ou pas". "Après on pourra décider", tranche le ministre pour qui cette décision ne relève "ni des sociétés savantes ni des médecins ni des hommes politiques ou des ministres, ni des sociétés industrielles" mais du Haut comité de santé publique créé en juillet dernier.

Mardi, l'Académie nationale de médecine avait réclamé le déremboursement total des produits homéopathiques ou, du moins, que l'on exige "la démonstration d'activité de ces produits comme le font tous les laboratoires diffusant des médicaments en France". L'homéopathie ne bénéficie d'aucune prise en charge par l'assurance maladie ou les mutuelles dans la plupart des pays européens. En France, le taux de remboursement de ces produits avait déjà été abaissé de 65% à 35% en décembre 2003.


Douste nous avait habitué, lorsqu'il était ministre, à son mépris politicien de l'avis de l'Académie de médecine. Il répète sans fin les arguments du lobby des Laboratoires Boiron: le coût soit-disant faible des potions homéopathiques (négligeant le coût du délai de mise en oeuvre des soins réels), l'argument d'appel à l'autorité du nombre ("50 millions de français ne peuvent se tromper") et celui d'absence d'effet secondaire (avant de savoir s'il y a seulement un effet primaire).
La requête de l'Académie de Médecine n'a pourtant rien de bien étonnant, réclamant pour les potions homéopathiques le même traitement que pour les médicaments.

Etats-Unis: il essaye d'obtenir du liquide contre un faux billet d'un million de dollars

WASHINGTON (AFP) - Un individu a été arrêté dans un supermarché de Pittsburgh, en Pennsylvanie, après avoir tenté de se débarasser d'un faux billet d'un million de dollars et d'obtenir du liquide contre cette contrefaçon, a annoncé la police de la ville.

"Il s'est présenté samedi soir au comptoir des services à la clientèle du supermarché pour demander du change sur un billet d'un million de dollars et il s'est énervé quand cela lui a été évidemment refusé", a déclaré mardi Diane Richard, porte-parole du bureau de polilce de Pittsburgh.

Aux Etats-Unis, les billets de un million de dollars n'existent pas, la plus haute coupure étant celle de 100 dollars. "C'était un faux billet avec six zéros", a confirmé la porte-parole.

L'individu, très en colère, a alors cassé une machine de transfert de fonds du supermarché et saisi un pistolet scanner de caissière. Il a été arrêté et incarcéré, inculpé de faux et usage de faux.


On se doute bien que quelqu'un d'aussi bête n'a pas pu fabriquer un billet aussi manifestement faux tout seul. Ca devrait lui valoir des circonstances atténuantes.