08 février 2007

Olivier Costa de Beauregard, physicien français

LE MONDE

Le physicien français Olivier Costa de Beauregard, directeur de recherche émérite au CNRS, est mort le 5 février, à l'âge de 95 ans.

Né le 6 novembre 1911, M. Costa de Beauregard a d'abord été ingénieur de recherche à la Société nationale de constructions aéronautiques du Sud-Est (SNCASE). A sa démobilisation, en 1940, il entre au CNRS, dans la section de physique théorique. Sa thèse de doctorat, soutenue en 1943, porte sur la théorie de l'électron de Dirac

Il fait partie de l'équipe de Louis de Broglie et consacre ses recherches à différents aspects des théories de la relativité et des quanta. Ses travaux le conduisent à s'intéresser aux relations entre l'esprit et la matière.

Ces interrogations culmineront lors du colloque de Cordoue, en 1979, intitulé "science et conscience", qui suscita de vives polémiques au sein de la communauté scientifique. Partant du paradoxe "Einstein Podolsky-Rosen" énoncé en 1935, qui interroge le fait qu'une information semble circuler plus vite que la lumière, il postule une symétrie entre passé et futur, propre à justifier la précognition, la télépathie et la psychokinèse.

Cette approche sera vivement combattue par ses collègues, notamment Jean-Claude Pecker et Jean-Pierre Vigier. Cette orientation vers la parapsychologie était assumée par Olivier Costa de Beauregard, qui, interpellé sur cette irruption de la métaphysique, citait Einstein : "La religion sans la science est boiteuse, mais la science sans la religion est borgne."


Costa de Beauregard n'est pas le premier scientifique à s'être égaré dans la pseudo-science. Benveniste, Brian Josephson et Linus Pauling l'ont précédé ou accompagné.

L'Indonésie dit non au timbre cochon

JAKARTA (AFP) - L'Indonésie lancera la semaine prochaine des timbres célébrant le passage à l'année chinoise du cochon, mais sans faire figurer cet animal considéré comme impur dans la religion musulmane.
La série de timbres représentera les autres animaux du zodiaque chinois, le cochon étant remplacé par un temple chinois, a expliqué à l'agence de presse Antara le directeur de la poste indonésienne, Hana Suryana.

Le nouvel an chinois est férié depuis 2003 en Indonésie où vivent environ six millions de personnes d'origine chinoise. Relégués à un statut de citoyens de seconde classe sous le régime autoritaire de Suharto, ils ont été les cibles d'une vague de violence en 1998, l'année de la chute du dictateur.

L'Indonésie est le plus grand pays musulman du monde, avec environ 90% de ses 220 millions d'habitants qui se réclament de l'islam et le pratiquent de façon tolérante dans leur immense majorité.


Le rejet de certaines nourritures est déjà curieux pour notre époque, mais là, on revient carrément dans la 'pensée magique' ou l'image d'un cochon est censée avoir une portion des propriétés de l'animal, ce qui la rendrait 'impure'... On comprend mieux l'effet des caricatures, sur des personnes dont certains pans de la pensée sont restés au niveau du Moyen Age.