21 février 2006

Etats-Unis: la science veut sauver Darwin

Soutenue par des religieux, une association se mobilise contre le «dessein intelligent».
par Laurent MAURIAC
LIBERATION, New York de notre correspondant

Darwin contre Dieu, la bagarre continue dans les écoles américaines. Dimanche, plus de 300 enseignants étaient invités par l'American Association for the Advancement of Science (AAAS), une grande association scientifique, pour l'épauler dans son combat. Leur objectif : bannir l'intelligent design (dessein intelligent) de l'enseignement. Cette théorie, défendue par certains groupes religieux, veut que la vie soit trop complexe pour ne pas avoir été aidée dans son développement par une force extérieure, Dieu par exemple.

En décembre, au terme d'un procès très attendu à Harrisburg (Pennsylvanie), un juge a décidé que cette théorie, n'étant pas de nature scientifique et visant à promouvoir le christianisme, devait être exclue des cours de biologie d'une école. Une victoire surtout symbolique, aucune décision ne pouvant contraindre l'ensemble des établissements scolaires américains. C'est ainsi que le Kansas a décidé, en août, d'introduire le «dessein intelligent» dans l'enseignement, au motif que «l'évolution est acceptée par beaucoup de scientifiques mais mise en doute par certains» et qu'il est «important que les élèves prennent connaissance de ces débats».

Alternatives. George Bush lui-même avait repris à son compte cet argument, estimant en août que «les deux côtés devraient être enseignés» pour que «les gens comprennent le sujet du débat». Ce week-end, l'AAAS a dénoncé toute action qui aurait pour conséquence de saper l'enseignement de la théorie de l'évolution et de «priver les étudiants de la formation dont ils ont besoin». L'association recense quatorze lois en préparation dans les Etats américains qui, selon son président Gilbert Omenn, un professeur de médecine, «affaibliraient l'enseignement de la science». Ces lois ont en commun, estime l'AAAS, soit de discréditer la théorie de l'évolution en pointant des faiblesses ou des dissensions entre scientifiques, soit d'encourager l'exploration de théories alternatives, en l'occurrence celle du dessein intelligent.

L'association compte également sur des soutiens religieux. La science et la religion «n'ont pas besoin d'être incompatibles», insiste-t-elle, chacune soulevant «des questions différentes au sujet du monde». C'est aussi l'argumentation développée dans une lettre ouverte par un collectif de prêtres et de pasteurs. Lancée à l'automne 2004 à l'initiative de Michael Zimmerman, doyen à l'université de Wisconsin Oshkosh, elle a recueilli 10 000 signatures. Remarquant que la majeure partie des chrétiens «ne lisent pas la Bible littéralement, comme un manuel de science», la lettre différencie la «vérité religieuse», dont le but est de «transformer les coeurs»,«vérité scientifique». Autrement dit, contrairement à ce que pense Bush, il ne peut y avoir de débat entre ces deux vérités «très différentes mais complémentaires». Les signataires affirment que la théorie de l'évolution est «une vérité scientifique fondamentale» et demandent aux écoles de préserver l'intégrité du curriculum scientifique.

«Mélange toxique». Le site web de cette initiative (1) recense plusieurs dizaines de sermons de prêtres qui la soutiennent. David Leininger, un pasteur à Warren (Pennsylvanie), voit dans cette controverse mêlant religion, science et politique un «mélange toxique». Près de 450 prêtres à travers le pays ont célébré à leur manière, le dimanche 12 février, l'anniversaire de la naissance de Darwin en persuadant leurs fidèles qu'ils n'avaient pas besoin de faire un choix entre leur foi en Dieu et leur confiance dans la science.

(1) www.uwosh.edu/colleges/cols/clergy_project.htm


Plus simplement, il est conseillé aux religieux de ne pas se mêler des affaires de la science dans la mesure où elle investit le domaine. Celà évitera des répétitions du procès de Galilée, du "Scopes Trial" et finalement ceux de tous les Boards of Education américains.

20 février 2006

"Les Bronzés 3" choquent un groupe représentant les hindous

LONDRES, (AFP) - Une organisation des résidents britanniques de confession hindoue a lancé lundi une campagne contre la comédie française "Les Bronzés 3, amis pour la vie", qui moque, selon eux, la déesse Shiva.

Le Forum hindou de Grande-Bretagne a demandé à ses membres de se plaindre par écrit au bureau londonien de Warner Brothers, la compagnie productrice de l'oeuvre qui caracole en tête de la fréquentation des salles en France.

La Warner a décliné tout commentaire.

D'après l'organisation, les personnages des Bronzés s'attaquent à l'image de Shiva, troisième membre de la Trinité hindoue avec Brahma et Vishnou.

Le Forum hindou s'en est pris aussi à des publicités grecques pour une marque de whisky, dans lesquelles figure Durga, la divinité aux bras multiples.

De telles images "manifestent une extrême intolérance et le mépris des pratiques hindoues", s'est indigné le groupe, formé de la coalition de 250 organisations locales représentant les quelques 560.000 résidents de religion hindoue au Royaume-Uni.


Dans la série "Evitons les provocations inutiles", il serait judicieux de censurer "Les Bronzés 3" et "Le Gendarme de Saint Tropez".

16 février 2006

Les limites du calcium dans la prévention de l'ostéoporose


WASHINGTON, 16 février - La prise de pilules de calcium et de vitamine D ne protège les femmes agées contre les fractures que de façon très limitée, selon une étude effectuée sur le long terme aux Etats-Unis et publiée jeudi dans le New England Jounal of Medicine.

Lors de cette étude réalisée à l'échelle nationale sur sept ans, 36 292 femmes ménoposées ont chacune reçu chaque jour 1.000 mg de calcium et 400 unités de vitamine D ou un placébo.

Les résultats ont montré une meilleure densité des os des hanches sur la moitié des cobayes à qui avaient été administrés les compléments alimentaires, mais aucune réduction significative n'a été notée du point de vue statistique concernant les fractures.

Les bénéfices des compléments ont uniquement été décelés chez les femmes de plus de 60 ans dont les risques de fracture de la hanche ont chuté de 21% après la prise des pilules.

D'après les chercheurs, cette étude pourrait permettre de corriger des erreurs commises par de nombreuses femmes qui considèrent que la prise de pilules de calcium et de vitamine D peut fournir une protection complète contre le développement de l'ostéoporose.
Par ailleurs, l'efficacité de ces compléments alimentaires sur la prévention du cancer du colon a été également testée lors de cette étude. L'incidence des pilules sur cette maladie s'est avérée être à peu de choses près la même dans chaque groupe.

Toutefois, le développement du cancer du colon pouvant prendre entre 10 et 20 ans, les chercheurs ont précisé qu'un suivi à plus long terme était nécessaire.

Enfin, cette étude américaine à mis en relief un effet secondaire des compléments alimentaires, qui font augmenter le risque de calcul rénal de 17%.

14 février 2006

La grippe aviaire, ennemie du vaudou

COTONOU (Reuters) - Les sacrifices vaudou de poulets vivants risquent de transmettre le virus de la grippe aviaire aux prêtres de ce culte animiste largement répandu au Bénin.

La présence du virus H5N1 est attestée depuis la semaine dernière au Nigeria. Au Bénin voisin, où est né ce culte, les autorités ont mis en garde les prêtres vaudou.

"Nous avons identifié les groupes à risque, y compris les féticheurs et les adeptes du culte vaudou qui parfois tuent les animaux avec les dents", annonce Guillaume Hounsou-vé, chargé de l'élevage au ministère de l'Agriculture, dans un entretien accordé à Reuters.

Des moutons, des chèvres et d'autres animaux sont parfois utilisés dans les cérémonies vaudou mais ce sont les poulets qui sont le plus souvent offerts en sacrifice aux dieux. Et les prêtres du rite les décapitent avec un couteau ou avec les dents. Dans les deux cas, ils s'exposent au sang des poulets, l'un des moyens de contamination des êtres humains par les oiseaux malades.

Depuis sa réapparition fin 2003, la forme humaine de la grippe aviaire a fait quelque 90 morts en Asie.

Ces derniers jours, Hounsou-vé et d'autres fonctionnaires béninois ont mis au point un plan d'action pour prévenir la maladie. "Nous ferons des messages ciblés et surtout dans les régions où il y a des 'couvents'", dit-il en allusion aux lieux sacrés utilisés pour les rites vaudou.

On estime que 60% des 7 millions de Béninois pratiquent le vaudou.


Comme quoi les superstitions peuvent être dangereuses à plus d'un titre.

L'Egypte veut un appui de l'UE à une résolution protégeant les religions

LE CAIRE (AFP) - L'Egypte a appelé mardi l'Union européenne à soutenir une résolution à l'Onu pour protéger les symboles religieux, lors d'une visite au Caire du haut représentant de l'UE pour la politique étrangère, Javier Solana.Cet appel a coïncidé avec la déposition à l'Onu d'un projet de texte visant à interdire l'intolérance contre les religions, par 57 pays musulmans.

Cette initiative et la tournée de M. Solana dans des pays arabes et musulmans s'inscrivent dans le cadre des mesures diplomatiques prises depuis la polémique née de la publication en Europe de caricatures du prophète Mahomet.Mais la colère continue de gronder au sein des populations musulmanes. Mardi encore, deux personnes ont été tuées par balles et plusieurs autres blessées à Lahore (est du Pakistan) lors d'une manifestation.
"Nous avons discuté d'un projet de résolution à l'Assemblée générale de l'Onu contre la diffamation des religions", a déclaré le ministre égyptien des Affaires étrangères Ahmed Aboul Gheit, après sa rencontre avec M. Solana.
Il a indiqué avoir demandé le soutien de l'UE à une telle résolution.
De son côté, le cheikh d'Al-Azhar, la plus haute autorité de l'islam sunnite, Mohammed Sayyed Tantaoui, a formulé la même demande lors d'une réunion avec M. Solana.
"Nous avons insisté sur la promulgation d'une résolution du Conseil de sécurité de l'Onu contraignante pour tous les pays, interdisant les atteintes aux prophètes, en particulier Mahomet", a-t-il dit aux journalistes, estimant que cette résolution devait contenir des "sanctions dissuasives".
Le responsable européen a répondu en disant qu'un mécanisme pour la mise en oeuvre des principes de la déclaration commune faite la semaine dernière par l'UE, l'Onu et l'Organisation de la conférence islamique (OCI) était à l'étude.
"Nous estimons que la liberté de la presse implique responsabilité et jugement et doit respecter les croyances et les principes de toutes les religions", avait indiqué le 7 février à New York cette déclaration commune.
Refusant de dire si une éventuelle résolution serait proposée à l'Assemblée générale ou au Conseil de sécurité, M. Solana a estimé que des mesures de protection des symboles religieux pouvaient "être concrétisées par le biais du nouveau Conseil des droits de l'Homme au sein de l'Onu".
Les pays musulmans dépositaires d'un projet de texte à l'Onu souhaitent son inclusion dans le projet de résolution créant un Conseil des droits de l'Homme, remplaçant l'actuelle Commission des droits de l'Homme.
Le texte proposé "interdit les cas d'intolérance, de discrimination, d'incitation à la haine et à la violence découlant de tout acte à l'encontre de religions, de prophètes et de croyances qui menace les droits de l'Homme et les libertés fondamentales".
"Nous travaillons ensemble depuis de nombreuses années et nous avons construit une relation très profonde", a déclaré M. Solana à la presse, à l'issue d'un entretien avec le président égyptien Hosni Moubarak.
"Nous souhaitons maintenir cette relation et même l'approfondir. Nous ne devons pas permettre aux développements récents de nous séparer", a-t-il ajouté.
Il a indiqué avoir discuté avec M. Moubarak des moyens de s'assurer que "le traitement des symboles religieux soit protégé".
M. Solana, qui est arrivé au Caire en provenance d'Arabie saoudite, doit rencontrer encore le secrétaire général de la Ligue arabe Amr Moussa. Il doit se rendre ensuite à Amman et à Ramallah (Cisjordanie), où il rencontrera le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas.


Ce serait là un dangereux précédent contre la liberté de la presse et la liberté de parole. La Scientologie est considérée comme une religion aux USA. La résolution égyptienne leur permettrait d'empêcher toute critique de leur prophète et de leurs rites pseudo-scientifiques. Sans compter qu'elle serait impossible à appliquer dans tous les pays où la séparation de l'Eglise et de l'Etat est inscrite dans la Constitution.

“Double Crystal Fusion” Could Pave the Way for Portable Device

Troy, N.Y. — Researchers at Rensselaer Polytechnic Institute have developed a tabletop accelerator that produces nuclear fusion at room temperature, providing confirmation of an earlier experiment conducted at the University of California, Los Angeles (UCLA), while offering substantial improvements over the original design.

The device, which uses two opposing crystals to generate a powerful electric field, could potentially lead to a portable, battery-operated neutron generator for a variety of applications, from non-destructive testing to detecting explosives and scanning luggage at airports. The new results are described in the Feb. 10 issue of Physical Review Letters.

“Our study shows that ‘crystal fusion’ is a mature technology with considerable commercial potential,” says Yaron Danon, associate professor of mechanical, aerospace, and nuclear engineering at Rensselaer. “This new device is simpler and less expensive than the previous version, and it has the potential to produce even more neutrons.”

The device is essentially a tabletop particle accelerator. At its heart are two opposing “pyroelectric” crystals that create a strong electric field when heated or cooled. The device is filled with deuterium gas — a more massive cousin of hydrogen with an extra neutron in its nucleus. The electric field rips electrons from the gas, creating deuterium ions and accelerating them into a deuterium target on one of the crystals. When the particles smash into the target, neutrons are emitted, which is the telltale sign that nuclear fusion has occurred, according to Danon.

A research team led by Seth Putterman, professor of physics at UCLA, reported on a similar apparatus in 2005, but two important features distinguish the new device: “Our device uses two crystals instead of one, which doubles the acceleration potential,” says Jeffrey Geuther, a graduate student in nuclear engineering at Rensselaer and lead author of the paper. “And our setup does not require cooling the crystals to cryogenic temperatures — an important step that reduces both the complexity and the cost of the equipment.”

The new study also verified the fundamental physics behind the original experiment. This suggests that pyroelectric crystals are in fact a viable means of producing nuclear fusion, and that commercial applications may be closer than originally thought, according to Danon.

“Nuclear fusion has been explored as a potential source of power, but we are not looking at this as an energy source right now,” Danon says. Rather, the most immediate application may come in the form of a battery-operated, portable neutron generator. Such a device could be used to detect explosives or to scan luggage at airports, and it could also be an important tool for a wide range of laboratory experiments.

The concept could also lead to a portable x-ray generator, according to Danon. “There is already a commercial portable pyroelectric x-ray product available, but it does not produce enough energy to provide the 50,000 electron volts needed for medical imaging,” he says. “Our device is capable of producing about 200,000 electron volts, which could meet these requirements and could also be enough to penetrate several millimeters of steel.”

In the more distant future, Danon envisions a number of other medical applications of pyroelectric crystals, including a wearable device that could provide safe, continuous cancer treatment.

Frank Saglime, a graduate student in nuclear engineering at Rensselaer, also contributed to the research. The work was funded through the U.S. Department of Energy’s Nuclear Engineering Education Research (NEER) Program.

13 février 2006

La mélatonine, sans danger et sans bienfaits

Selon une étude, cette hormone n'a pas d'effets sur le jet-lag et l'insomnie.

Vous achetez de la mélatonine aux Etats-Unis ou sur l'Internet pour soulager vos insomnies ou lutter contre les effets du décalage horaire ? Sachez que c'est sans danger, du moins à court terme, mais inefficace. C'est la conclusion d'une étude menée par l'équipe canadienne de Nina Buscemi, publiée dans le British Medical Journal du 10 février.

Naturellement produite la nuit par une glande du cerveau, l'épiphyse, la mélatonine joue un rôle important dans les cycles veille-sommeil. Très populaire en Amérique du Nord, où elle est en vente libre, cette hormone n'a jamais été commercialisée en France. Les autorités sanitaires considèrent que ses bénéfices sont insuffisamment démontrés, et ses effets à long terme mal connus.

Pour en avoir le coeur net, les médecins canadiens ont réanalysé 13 études testant la mélatonine dans différentes indications, publiées entre 1999 et 2003. Au final, l'hormone confirme sa bonne tolérance lors d'un usage court (moins de trois mois). Mais elle ne montre pas d'effet statistiquement significatif, ni sur les troubles du sommeil liés à un travail posté ou une cause médicale, ni sur le décalage horaire.

Il y a quelques semaines, l'Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps) avait mis en garde les consommateurs français contre les achats de médicaments sur l'Internet, en raison notamment du risque de mésusage et de contrefaçon. L'utilisation de produits contenant de la mélatonine ou de la DHEA «non soumis à l'évaluation des autorités sanitaires» est «fortement déconseillée», insistait l'agence.

- Efficacy and safety of exogenous melatonin for secondary sleep disorders and sleep disorders accompanying sleep restriction: meta-analysis - British Medical Journal

07 février 2006

Appel Allah tolérance

La polémique au sujet des caricatures de Mahomet parues dans un journal danois n'est pas qu'un nouvel avatar de l'extrémisme religieux. Bien sûr, ce sont les extrémistes des pays musulmans qui ont attaqué physiquement les personnes et les lieux associés aux européens. Mais les protestations et les appels au boycottage des produits sont le fait de musulmans dits 'modérés' voire de 'laïcs' de ces pays et même des autorités religieuses (pas seulement musulmanes d'ailleurs) de pays européens.
Le pire est que ces protestations se font au nom de la tolérance et du respect, alors qu'elles ne sont qu'une expression de l'intolérance religieuse des manifestants, de leur incapacité à tolérer les critiques de leur religion et de leurs représentants historiques. Qu'ils ne soient pas d'accord avec ces critiques est bien compréhensible, qu'elles génèrent un tel émoi et de telles violences est une preuve de l'incompatibilité de ces religions avec les libertés républicaines fondamentales, en l'occurrence la liberté de la presse et la liberté d'expression qui implique que l'on puisse critiquer ces religions sans pouvoir être inquiété pour cela.
En montrant ainsi leur intolérance face aux opinions d'un caricaturiste et en réagissant par un châtiment collectif de la nation danoise et d'autres pays européens totalement innocents dans l'histoire, les manifestants prouvent au monde qui les regarde que la caricature n'était pas si exagérée et que l'amalgame dénoncé par les religieux 'modérés' de notre pays n'en était pas un.

L'islam est-il une 'religion de paix' comme l'affirment ces derniers ? L'Histoire prouve que non. Mais il faut reconnaître que toutes les religions monothéistes sont au même niveau, de ce point de vue. On se rappellera les sanglantes croisades lancées les unes contre les autres, les "guerres saintes" et autres "djihads" au nom de Dieu et de ses prophètes, leurs soi-disant martyrs et leurs cortèges de véritables morts innocentes et de misères. Les textes sacrés de toutes ces religions sont édifiants et seule la lecture édulcorée qui en est faite aujourd'hui permet de parler de religion 'modérée'.
Mais quand on contemple le pitoyable spectacle de la fureur populaire, il devient clair qu'on est "religieux modéré" au même titre qu'on souffre d'une légère grippe, c'est-à-dire qu'on est atteint d'une forme plus légère de la même maladie grave. Entre deux maux, il faut choisir le moindre mais, si le choix existe vraiment, nous pouvons préférer ne pas être malade du tout.
Malheureusement, cette intolérance face à la critique n'est pas l'apanage des religions traditionnelles. La religion du "politiquement correct" interdit aujourd'hui de dénoncer les croyances farfelues (astrologie, homéopathie, etc.), sous prétexte que les critiquer revient à insulter les personnes qui y croient. Cette maladie d'identification des personnes avec leurs croyances est une des graves maladies de la société, contre laquelle il convient de se faire vacciner par des injections répétées de liberté d'expression.

Références :
Dessin du journal danois
Dessin de France Soir

01 février 2006

L'OMS prévoit l'éradication de la polio de la surface du globe d'ici 2 ans

GENEVE (AFP) - L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a annoncé mercredi qu'elle prévoyait l'éradication totale de la poliomyélite de la surface du globe au plus tard dans deux ans.Le virus de cette maladie grave communément désignée par l'abbréviation "polio", a été éradiqué en Egypte et ne frappe plus que 12 pays du monde, soit dix fois moins qu'il y a vingt ans.
"Les nouveaux vaccins vont nous amener un monde débarrassé de la polio dans les deux années qui viennent", a déclaré à Genève le Dr David Heymann, représentant du directeur général de l'OMS pour l'éradication de cette maladie.
"On pourait voir la plupart des pays interrompre la transmission (de la maladie) avant la mi-2006 mais le Nigéria aura plus de problèmes, cela prendra sûrement plus longtemps, peut-être même jusqu'à 2007", a-t-il pronostiqué lors d'une conférence de presse.
L'OMS a indiqué que la polio pouvait être considérée officiellement comme éradiquée en Egypte, aucun nouveau cas n'ayant été déclaré dans ce pays depuis un an.
"Les meilleurs outils de notre époque ont fini par abattre cet ennemi avec lequel nous vivions depuis le temps des pharaons", s'est félicité le ministre égyptien de la Santé, Hatem Mostafa El-Gabaly, cité dans un communiqué.
La souche autochtone du virus a également été éradiquée au Niger, mais ce dernier reste frappé par des flambées épidémiques en provenance du Nigéria voisin, selon le Dr. Heymann.
La polio reste autochtone dans seulement quatre pays: outre le Nigéria, il s'agit de l'Afghanistan, de l'Inde et du Pakistan. Un virus importé continue à circuler dans huit autres pays qui avaient auparavant éradiqué la polio: Angola, Ethiopie, Indonésie, Népal, Niger, Somalie, Tchad et Yémen.
L'OMS a lancé une grande campagne en faveur de l'éradication de la polio dans le monde en 1988, année où le virus paralysait encore 350.000 personnes par an dans 125 pays, pour la plupart des enfants de moins de cinq ans.
L'an dernier, ce nombre est revenu à 1.831.
La polio était sur le point d'être éradiquée en 2003, mais l'Etat de Kano, dans le nord du Nigéria, a interdit les vaccinations pendant 13 mois jusqu'en septembre 2004, alors que des dirigeants musulmans locaux soupçonnaient les vaccins de provoquer l'infertilité dans le cadre d'un supposé complot occidental visant à dépeupler l'Afrique.
La reprise de la maladie à partir du Nigéria s'était alors propagée en Afrique, faisant remonter le nombre de pays touchés à 21.
Les grandes campagnes de vaccinations entreprises depuis ont permis d'endiguer la maladie, tandis que l'OMS s'apprête à recourir à de nouveaux vaccins monovalents, plus efficaces que les vaccins trivalents en usage jusqu'à présent.
Le virus de la polio existe en effet sous trois formes (type 1, type 2 et type 3), mais le type 2 a disparu et le type 3 n'existe plus que dans quelques régions bien circonscrites d'Afghanistan, d'Inde, du Nigéria et du Pakistan. Il est donc possible de vacciner les enfants uniquement contre le type 1 ou le type 3, a expliqué le Dr Heymann.
Même si la polio est éradiquée définitivement, il faudra encore vacciner les enfants des régions à risque pendant trois ans, a-t-il précisé.
Un vaccin contre la polio coûte entre 0,10 et 0,15 dollar, mais la lutte contre la maladie va nécessiter encore 150 millions de dollars pour 2006, dont la moitié sont attendus au plus tard d'ici mars, selon l'OMS.


Pourvu que les tenants de l'anti-vaccination se tiennent tranquille pendant que les responsables de l'OMS travaillent ! La résurgence de la polio dans les pays africains et d'autres pays musulmans (grâce au pélerinage à La Mecque) a été causée par leurs 'services', rumeurs de complot fondés sur une désinformation d'inspiration néo-nazie et affirmations d'inefficacité du vaccin fondées sur des statistiques de pays riches mal interprêtées et appliquées à des pays pauvres où le virus est endémique.

All placebos not created alike

The debate about the existence of a placebo effect has heated up over the past year as more and more lab experiments are detecting immediate physiological responses to placebos. A new study takes placebo investigations out of the lab and into a clinical trial, showing a discernible placebo effect over time, according to an article in the Feb. 1 British Medical Journal.

While researchers usually use placebos in clinical trials to test the effectiveness of a new treatment, this trial pitted one placebo against another. "It's upside down research," said Ted Kaptchuk, assistant professor of medicine and associate director of the Division for Research and Education in Complementary and Integrative Medical Therapies and the Osher Institute at Harvard Medical School. "We investigated whether a sham acupuncture device has a greater placebo effect than an inert pill."

The study of 270 individuals with chronic arm pain had two phases. In the first phase, 135 patients were given sham acupuncture, and another 135 patients were given a placebo pill for two weeks. During this period, investigators found no strong evidence for an enhanced effect with placebo devices compared with placebo pills.

In the second phase of the study, the same patients were randomized again, with half the patients entered in a sham acupuncture device versus real acupuncture trial, and the other half in a placebo pill vs. real pain pill trial. The acupuncture trial extended four more weeks (the length believed needed to see improvement), and the pill trial lasted six more weeks (the length needed to have the real drug in the bloodstream).
In the second phase of the study, patients receiving sham acupuncture reported a more significant decrease in pain and symptom severity than those receiving placebo pills for the duration of the trials. The results of this study show that the placebo effect varies by type of placebo used.

"These findings suggest that the medical ritual of a device can deliver an enhanced placebo effect beyond that of a placebo pill. There are many conditions in which ritual is irrelevant when compared with drugs, such as in treatment of a bacterial infection," said Kaptchuk, "but the other extreme may also be true. In some cases, the ritual may be the critical component."

The enhanced placebo effect illustrated in this study applied only to subjective reports from patients about their perception of pain and the severity of their condition. More objective measures of grip strength showed no difference in improvements between the two placebos.

The results also provided evidence that what doctors tell patients about side effects directly influences their experience of them. Prior to participating in the study, doctors provided informed consent forms alerting the patients as to the side effects they might experience: temporary soreness for acupuncture and fatigue and dry-mouth for the pills. Of those receiving placebos, 25 percent of sham acupuncture and 31 percent of placebo pill patients reported experiencing the very side effects suggested to them even when nothing was administered to cause them.

This study takes the first step away from examining the placebo effect as a generalized phenomenon to one investigating how it varies in specific clinical environments. Kaptchuk and his colleagues have initiated other National Institute of Health funded studies that will explore the placebo phenomenon in clinical trials for different illnesses and in laboratory experiments that focus on underlying neurobiological, biochemical, genetic and psychological mechanisms.

Though the results of this study add evidence pointing to the existence of a placebo effect in a clinical environment, Kaptchuk does not recommend the use of placebos with patients or deception in the doctor-patient encounter. The aim is to understand how the ritual of healing affects health outcomes.

Sham device vs inert pill: randomised controlled trial of two placebo treatments - British Medical Journal


Intéressante étude qui montre bien que le taux de réponse placebo est loin d'être uniforme.