24 juillet 2006

De faux médicaments contre le paludisme affluent en Afrique

HONG KONG (Reuters) - Déjà responsables de nombreuses morts en Asie, de faux médicaments contre le paludisme fabriqués en Chine débarquent sur le continent africain où, selon un spécialiste de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), ils pourraient faire beaucoup plus de victimes.

Le paludisme tue chaque année 1,3 à 3 millions de personnes et 90% des décès ont lieu en Afrique.

Depuis 2001, l'OMS recommande des traitements contenant de l'artésunate, un dérivé d'extraits de plantes chinoises.

Mais ces dernières années, des contrefaçons d'artésunate ont envahi les marchés asiatiques, au Cambodge, au Viêt-Nam, au Laos ou en Birmanie, provoquant des décès. Même si leur nombre n'a pu être estimé, les victimes du paludisme vivant traditionnellement dans des régions reculées, les spécialistes pensent qu'ils sont nombreux.

"Les gens meurent. Nous avons de nombreux exemples de personnes ayant pris ces faux médicaments et qui en sont morts", affirme Kevin Palmer, expert en paludisme à l'OMS pour le Pacifique Ouest.

Ces contrefaçons "apparaissent aussi en Afrique. C'est ce pourquoi nous sommes inquiets (...). Il y a un marché immense là-bas et le paludisme y est très dangereux".

ENQUETE EN COURS

C'est dans des usines de la ville de Guilin, dans le sud- ouest de la Chine, que sont produits à la chaîne ces médicaments. Mais au moins 12 types différents de copies, contenant trop peu ou pas du tout d'artésunate pour être efficace, ont été retrouvés dans le pays.

"Ils peuvent produire des emballages identiques à ceux fabriqués à Guilin. Ils ont même l'hologramme qui correspond (...) c'est une copie très sophistiquée. Les cachets semblent les mêmes", précise Palmer.

"Nous travaillons avec Interpol et la police chinoise pour tenter de les localiser. L'enquête est en cours", a-t-il ajouté.

Mais il craint que les copies ne continuent à affluer.

"Même si nous fermons une des usines qui les fabriquent, rien ne dit que d'autres personnes ne recommenceront pas demain car il y a beaucoup d'argent à se faire. C'est un marché de l'ordre du million de dollar, ce ne sont pas des contrefaçons fabriquées dans une arrière-cour".

Alors qu'un traitement avec huit comprimés coûtent 2,20 dollars, les détaillants vendent les contrefaçons à environ 0,40 dollar.

"La plupart d'entre elles tombent dans les mains de gens pauvres, ils n'ont pas le choix. Ils achètent ces médicaments avec le peu d'argent qu'ils ont et ils meurent".

"Ils n'ont aucun moyen de savoir qu'il y a une différence, ils ne le soupçonnent même pas".

22 juillet 2006

Un remède contre le sida, objet d'une arnaque par mail

Par Marc Rees, rédaction de PC INpact

Nouvelle escroquerie par mail au goût douteux. Ce scam promet sans sourciller un remède à base de plantes qui guérit le SIDA. « Ces courriels, provenant d’une adresse Yahoo, prétendent que l’expéditeur de 19 ans a découvert une racine qui peut guérir le SIDA, et que des hôpitaux ont confirmé que des patients ayant testé ce remède ne seraient plus positifs au HIV ». Evidemment, le mail demande de l’aide financière pour pouvoir importer ce remède vers les pays développés.

« C’est particulièrement désolant de voir des escrocs se servir de la maladie pour arnaquer les internautes » indique sans trop de mal l’éditeur de solution antivirale Sophos, par la voix d’Annie Gay, Vice-Présidente de Sophos Europe Continentale, Moyen-Orient et Afrique. Une version beaucoup moins morale des scams ‘nigérians’ ou « 419 », déjà assez bas dans l’échelle des valeurs humaines…


Il d'agit peut-être d'une nouveauté pour le spam, mais ce genre d'escroquerie existe en boutique et sur Internet depuis plusieurs années. Le Dr Matthias Rath répand, à travers ses boutiques, ses cocktails de mégadoses de vitamines contre le cancer et le VIH, avec pour conséquence la mort des gens qui abandonnent les thérapies efficaces.

21 juillet 2006

Médicaments à base de plantes : vigilance !

Communiqué de l’Afssaps - Suite à une quarantaine de cas d’atteinte hépatique associés à la prise d’actée à grappes (Actaea racemosa ou Cimicifuga racemosa), plante médicinale utilisée pour les troubles de la ménopause, l’Agence européenne du médicament (EMEA) alerte les patients et les professionnels de la santé.

En France, deux cas d’atteinte hépatique ont été rapportés, sans toutefois que la responsabilité de la plante ait été totalement établie. Par mesure de précaution, l’Afssaps (Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé) recommande cependant l’arrêt des médicaments ou produits à base d’actée à grappes en cas d’apparition de symptômes évoquant une atteinte hépatique, à savoir fatigue, perte d’appétit, jaunisse, douleurs abdominales, nausées, vomissements, coloration foncée des urines.

Faut-il le redire ? Ce n’est pas parce qu’il s’agit de plantes qu’elles sont forcément inoffensives ! Bannissez l’achat de tout produit à base de plantes sur internet ou tout magasin hors circuit officiel, et informez votre médecin de la prise de tout produit à base de plantes.

Caricatures de Mahomet: citation directe visant Charlie Hebdo

PARIS (AFP) - La Grande Mosquée de Paris (GMP) a déposé lundi une citation directe visant l'hebdomadaire satirique Charlie Hebdo pour la publication en février de caricatures représentant le prophète Mahomet, a-t-on appris vendredi de source proche du dossier.
La citation pour "injure publique à l'égard d'un groupe de personnes à raison de la religion" fera l'objet d'une première audience de fixation le 22 septembre.

La GMP demande la publication d'un communiqué judiciaire en une de Charlie Hebdo et la somme de 30.000 euros de dommages et intérêts.

La procédure vise trois caricatures du prophète: un dessin de Cabu publié en une avec la légende "c'est dur d'être aimé par des cons" et deux dessins déjà publiés dans le journal danois Jyllands-Posten en septembre 2005 représentant pour l'un Mahomet portant un turban contenant une bombe et pour l'autre le prophète accueillant des kamikazes au paradis avec la légende "arrêtez, arrêtez, nous n'avons plus de vierges".

Pour la GMP, la publication des caricatures est un "acte délibéré d'agression visant à heurter les personnes de religion musulmane dans leur attachement communautaire à leur foi".

La citation est délivrée à l'encontre des éditions Rotative et de Philippe Val, directeur de la publication de l'hebdomadaire.

En février, au moment de la parution des caricatures dans la presse française, le CFCM avait intenté en vain une action en référé. Il avait alors annoncé son intention de saisir la justice par le biais de ses fédérations.

La Fédération de la Grande Mosquée de Paris avait annoncé en mai vouloir agir en justice.

Par ailleurs, Me Ouassini Mebarek, avocat de l'Union des organisations islamistes de France (UOIF), a fait part de l'intention de cet organisme de se joindre à cette procédure.


La preuve de l'intolérance à l'humour, même impertinent, des religieux même ceux dits 'modérés', est faite. Espérons que les juges de la République Française auront à coeur de leur rappeler que les croyances ne sont pas le monopole de ceux qui y croient. Sans parler du simple droit à la liberté d'expression.

15 juillet 2006

Homeopaths 'endangering lives' by offering malaria remedies

Alok Jha, science correspondent. Friday July 14, 2006 - The Guardian

Doctors and scientists have warned holidaymakers not to use homeopathic remedies for malaria and other serious tropical diseases or their lives could be put at risk.

The warning follows an investigation by the BBC which found 10 homeopathic clinics and pharmacies allegedly went against government guidelines by recommending unproven remedies for malaria and other tropical diseases such as typhoid, dengue fever and yellow fever.

Scientists said the homeopaths' advice was reprehensible and likely to endanger lives. Professor Geoffrey Pasvol, a tropical medicine expert at Imperial College London, said: "Medical practitioners would be sued, taken to court and found guilty for far less. What this investigation has unearthed is appalling."

Malaria is a major risk to people travelling in the tropics and can kill within days of the first symptoms. Almost 2,000 people returned to Britain with malaria last year and 12 died. According to the Department of Health, most cases resulted from people not taking the appropriate protective drugs.

Dr Ron Behrens, director of the travel clinic at the Hospital for Tropical Diseases, said: "We have treated people ... who thought they were protected by homeopathic medicines and contracted malaria."

In 2005 the Health Protection Agency issued a warning because of people falling seriously ill when using homeopathic remedies. Its advisory committee on malaria said: "Herbal remedies have not been tested for their ability to prevent or treat malaria and are not licensed for these uses ... There is no scientific proof that homeopathic remedies are effective in either preventing or treating malaria."

In the BBC's Newsnight investigation, an undercover researcher went to 10 alternative health clinics. She asked for advice on protecting herself from malaria on a holiday to Africa and each time was recommended homeopathic products instead of being directed to a GP or conventional travel clinic. Among the clinics and pharmacies visited were the Vale Practice in East Dulwich, Helios in Covent Garden, and Nelsons off Oxford Street in London.

A spokesperson for Nelson's said staff were trained to provide responsible advice about malaria protection, and to advise that patients should consult a GP before deciding on treatments. "We are concerned to hear that this may not have happened in this case and have taken immediate steps to reiterate to the pharmacy team that this advice must be given."

A statement from Helios said: "We give advice on traditional homeopathic remedies which have been used by people for many decades in their attempt to avoid conventional treatment for malaria. There are many bibliographic references to the use of these remedies."

The Vale Practice said it was "a complementary therapy centre that does exactly that - complement the medical model. This, however, can only be done after a thorough consultation. In this instance a consultation was refused and direct and leading questions were put to the homeopath which can be taken out of context. Unfortunately this example is unrepresentative of practice policies. The Vale Practice ... has a policy of referring to the GP whenever indicated."


Finalement, contrairement à ce qu'on entend partout, l'homéopathie a bien des effets secondaires : la mort de ceux qui y croient.

13 juillet 2006

Un oeuf de poule kazakhe au nom d'Allah?

ALMATY (Reuters) - Une poule du village de Stepnoi, dans l'est du Kazakhstan, a pondu un oeuf sur lequel est inscrit le mot "Allah" en arabe, rapportent les médias kazakhs.

"Notre mosquée a confirmé que l'inscription 'Allah' en arabe figurait bien sur la coquille de l'oeuf", a déclaré Bites Amantayeva, le propriétaire de la poule, à l'agence de presse officielle Kazinform.

"Nous allons garder cet oeuf et nous pensons qu'il ne pourrira pas", a-t-il ajouté.

L'agence de presse précise que l'oeuf a été pondu peu de temps après qu'un violent orage de grêle se soit abattu sur le village.


Si l'oeuf ne pourrit pas, ils pourront peut-être réclamer le prix Randi. Parions qu'ils devront enlever l'oeuf de sa place avant peu. Après les apparitions de la Vierge Marie sur une fenêtre ou celle du Christ sur un toast, voici maintenant l'apparition du mot "Allah" sur un oeuf. En toute logique, ce n'est pas une représentation d'Allah qui serait blasphématoire, conformément au principes d'apparition de la paréidolie.

Référence:
Entrée Pareidolia du Skepdic

09 juillet 2006

Sophisme "affirmer la conséquence"

Nous avons déjà vu dans ce blog quelques-uns des sophismes utilisés, à dessein ou par simple ignorance, par les tenants de croyances irrationnelles (voir les références en fin d'article).
Un autre sophisme, assez fréquent et dénotant une méconnaissance des mathématiques, consiste à affirmer la conséquence. De quoi s'agit-il ? D'un argument de la forme:
1. Si affirmation1 alors affirmation2
2. Or
affirmation2; donc affirmation1
Par exemple:
1. Si je suis un fervent catholique, alors je fréquente assidûment l'église
2. Or je fréquente assidûment l'église; donc je suis un fervent catholique
On constate qu'il s'agit d'un sophisme, car il ne fonctionne pas correctement. En effet, si je fréquente l'église, cela peut être pour des tas de raisons autres que celles d'être un fervent catholique: je peux être un spécialiste d'art médiéval, un conservateur du patrimoine, le curé peut être un ami, etc.

En mathématiques, cette erreur se résume à confondre une implication (A => B) avec une équivalence (A <=> B).

Pourtant, il est possible de déduire correctement quelque chose d'une simple implication en utilisant la négation mathématique: la négation de (A => B) est (non-B => non-A) et pas (non-A => non-B), qui correspondrait à un sophisme "négation de l'antécédent". Dans le cas de notre exemple:
1. Si je suis un fervent catholique, alors je fréquente assidûment l'église
2. Or je ne fréquente pas assidûment l'église, donc je ne suis pas un catholique fervent
On constate maintenant que la conclusion est correcte.

Dans bien des cas d'utilisation de ce sophisme, la conclusion n'est que sous-entendue afin de laisser celle-ci à la responsabilité du lecteur ou de l'auditeur. Ainsi, le Dr Jean-Pierre Willem, grand croyant en l'effet des huilles essentielles et autres fariboles, nous propose, au sujet des téléphones portables et du cancer du cerveau:
S’il y a un lien entre portable et cancer, il doit se retrouver dans les statistiques. C’est le cas. En France, le nombre de décès par tumeur maligne du cerveau, pour les deux sexes, a augmenté de 31 % en dix ans. Aux Etats-Unis, on dénombre une vingtaine d’études épidémiologiques qui ont prouvé la multiplication des tumeurs. Il devient donc de plus en plus difficile de balayer d’un revers de la main les preuves qui s’accumulent.
On voit bien la structure:
1. Si il y a un lien positif entre portable et cancer, alors le taux de cancer augmente.
2. Or, le taux de cancer augmente, donc...
Même si la conclusion n'est pas affirmée explicitement, on comprend fort bien de quel côté conclut l'auteur.

Or le taux de cancer du cerveau peut augmenter pour un tas d'autres raisons (pollution atmosphérique urbaine, exposition professionnelle à certains polluants, dopage, etc.). Impossible donc d'obtenir une conclusion logique correcte avec un sophisme pareil.

Ce qui ne permet pas non plus d'invalider l'existence d'un lien entre téléphone portable et cancer du cerveau. Mais ce n'est pas à coup de raisonnements boîteux qu'on arrivera à prouver quoi que ce soit, ce que savent parfaitement les véritables scientifiques.

Articles précédents de ce blog sur les sophismes:
Le biais d'alternance et les confusions entre corrélation et causalité.

06 juillet 2006

Scientist supporting herbal HIV remedy suspended

Researcher faces university investigation after work with unproven AIDS treatment.

Natasha Bolognesi

Mysterious medicine: Secomet V is made from the red clover, Trifollium pratense.
The University of Cape Town in South Africa has closed down the laboratories of one of its top scientists, who has been supporting an unproven herbal AIDS remedy.

Girish Kotwal, head of medical virology at the university's Institute of Infectious Disease and Molecular Medicine, has been temporarily suspended from his research duties so the university can investigate his association with the plant extract Secomet V, which is manufactured and distributed by the Stellenbosch-based company Secomet.

Secomet V has found a champion in Kotwal (see 'Bad Medicine'). But there have as yet been no clinical trials of the product.

Kotwal has published some data from a trial with four individuals showing that the herbal extract, which comes as a Coca-Cola-coloured liquid, acts as a broad-spectrum inhibitor of viral entry. But Kotwal's work has also shown that it can be toxic to cells, at least in the test tube. He acknowledges that much more testing is needed before the product should be used clinically.

Two AIDS patients in Stellenbosch died earlier this year after sudden liver failure. Neither had been on antiretroviral drugs (ARVs), says their doctor Lisa Hellstrom, but both were taking Secomet V. Another of Hellstrom's patients, who has taken both ARVs and Secomet V, has been found to have abnormal liver enzymes.

The product does not seem to be properly registered in the country as a herbal or complementary medicine, and some have raised potential ethical concerns about the university's sales royalty agreement with Secomet.

This royalty agreement will be reviewed by the university on completion of their investigation, says the university's manager of marketing and communications, Skye Grove.

Taking action

The institute's director Greg Hussey has said that Kotwal was dealing with Secomet in a personal capacity, and has said that his behaviour regarding the product is unacceptable. The matter was brought to the attention of higher university authorities by the investigations of Nature Medicine, which first reported on Kotwal's involvement with Secomet on 28 June 2006 (see 'Bad medicine').

Cheryl de la Rey, deputy vice-chancellor of the university, told news@nature.com they are taking the matter seriously.

Certain allegations of possible professional misconduct in respect of Kotwal are under investigation, says Grove. "The preliminary investigation committee convened on Monday 3 July to decide what the charges against him will be. He has been temporarily suspended from his research duties, and his laboratory has been closed, pending the outcome of this," says Grove.

Kotwal told news@nature.com that he cannot communicate with the press until the investigation has been completed.

Secomet, meanwhile, continues to sell their product. Their website says that the herbal extract "is not intended to diagnose, treat, cure or prevent any disease" but adds that: "patients generally experience a lowering of viral load, which allows their CD4 count to stabilize and then to start improving."

Chairman of South African Medicine's Control Council (MCC), Peter Eagles, told news@nature.com that "Secomet cannot trade making medicinal claims. The company's conduct will be discussed at an MCC meeting on Friday 7 July when the matter will be put forward for further clarity and investigation." Secomet refused to comment to news@nature.com.


L'Afrique du Sud est un havre pour les médecines 'alternatives' contre le SIDA soutenues par certains politiques, dont le président Mbeki et son Ministre de la Santé, Manto Tshabalala-Msimang. On se rappellera notamment le cas des pilules multivitaminiques du Dr Rath censées combattre le SIDA, des cancers, etc. Il est donc intéressant de constater qu'il n'est quand même pas possible d'y faire du n'importe quoi médical, comme de recommander des produits potentiellement dangereux sans tests scientifiques, avec en plus un lien financier pouvant générer un conflit d'intérêt.

Référence:
Article du Skepdic sur le Dr Rath

05 juillet 2006

Measles Mumps Rubella and mercury-based immunizations cleared as causes of autism

Montreal 4 July 2006 -- Pervasive developmental disorders (PDD) like autism and Asperger Syndrome have been on the rise for years. Measles Mumps Rubella (MMR) vaccines and thimerosal–containing vaccines (which are approximately 50 percent ethylmercury) have been suggested as possible causes. A new MUHC study published in the scientific journal Pediatrics tomorrow, assesses the link between childhood immunizations and PDD in 28,000 Quebec children and finally clears MMR vaccines and thimerosal–containing immunizations as risk factors.

"There is no relationship between the level of exposure to MMR vaccines and thimerosal–containing vaccines and rates of autism," says Dr. Eric Fombonne, Director of Pediatric Psychiatry at The Montreal Children's Hospital of the MUHC and lead investigator of the new study. Thimerosal was used to prevent bacterial and fungal contamination in the manufacture of various vaccines until its elimination from vaccine formulas in 1996 in Quebec. "According to our data, the incidence of autism was higher in children who were vaccinated after thimerosal was eliminated from vaccines," says Dr. Fombonne.

"In the past, concern about a potential link between MMR vaccinations and autism led some parents to take the drastic step of refusing to inoculate their children against dangerous childhood diseases like measles," says Dr. Fombonne. "This action resulted in resurgence of the measles, which caused the deaths of several young children in Europe." Dr. Fombonne's study indicates that autism rates continued to increase even with reductions in the use of MMR vaccinations. "We hopes this study will finally put to rest the pervasive belief linking vaccines with developmental diseases like autism," says Dr. Fombonne.

Autism is a neuropsychiatry disorder that impairs a child's ability to communicate and interact with others. The prevalence is about 65 cases per 10,000 people (about 1 child in 155) making autism one of the most common childhood disorders. The Psychiatry Department at The Montreal Children's Hospital sees about 350 new cases of autism each year. However, Dr. Fombonne stresses that there is no demonstrated autism epidemic. He attributes the rise in autism rates to a broader definition of autism and greater awareness of the disorder.


Si on suivait le 'raisonnement' des adeptes de l'anti-vaccination, il faudrait remettre du thimerosal dans les vaccins pour faire diminuer les cas d'autismes (puisque l'enlever a 'provoqué' une augmentation des cas). On voit ici toute la vacuité intellectuelle des confusions entre corrélation et causalité, ainsi que l'importance de lutter contre ceux qui répandent des rumeurs faisant perdre du temps aux scientifiques et gaspillent l'argent de la Recherche.

29 juin 2006

La Roumanie "victime d'une guerre météorologique": le Sénat enquête

BUCAREST (AFP) - Le Sénat roumain a ouvert une enquête pour vérifier des "indices" selon lesquels les graves inondations enregistrées l'été dernier seraient le fait d'une "guerre météorologique menée par une puissance étrangère".
"Nous nous proposons de vérifier des indices et des informations selon lesquels les phénomènes météorologiques extrêmes enregistrés en juillet et août 2005 ont été provoqués par des technologies humaines dirigées de l'étranger", a indiqué le sénateur Dan Carlan, à l'origine de cette initiative.

Selon lui, cette "hypothèse troublante" est apparue lors de discussions avec des experts du département anti-grêle du ministère de l'Agriculture, qui ont laissé entendre que les "pluies torrentielles atypiques tombées en Moldavie" l'année dernière étaient le résultat d'un "circuit dirigé de l'humidité de la mer Noire vers cette région" de l'est de la Roumanie.

"Les sénateurs ont interprété de manière erronée les propos de nos experts, qui n'ont absolument pas fait état d'une telle possibilité", a déclaré le porte-parole du ministère de l'Agriculture, Adrian Tibu.

Le leader de l'extrême droite Corneliu Vadim Tudor s'est toutefois déclaré "convaincu" de l'hypothèse évoquée par M. Carlan, assurant que "la Roumanie est bien victime d'une attaque météorologique". S'il s'est refusé à nommer le pays qui serait derrière une telle attaque, il a laissé entendre qu'il pourrait s'agir d'une "grande puissance de l'est de la Roumanie (ndlr: la Russie), de plus en plus agacée par la politique de Bucarest à l'égard de la région de la mer Noire".

Les sénateurs se sont donné deux mois pour éclaircir cette question.


Voici un nouvel exemple de relation entre le conspirationnisme et les extrêmes, de droite ou de gauche. Il est amusant de constater le quiproquo provoqué par l'expression verbale "curcuit dirigé" (d'où la question "dirigé par qui ?", comme s'il ne s'agissait pas d'un flux naturel). Ceci constitue aussi un bon exemple de comment l'interprétation hors contexte d'une phrase peut paraître supporter une hypothèse irrationnelle.

27 juin 2006

Draw line under MMR scare, plead top doctors

· 'More children will die' unless jabs get all-clear
· Warning as England faces big measles epidemic

Ian Sample, science correspondent
Tuesday June 27, 2006
The Guardian

A group of Britain's leading paediatricians and childhood vaccination experts has warned that more children will die unless a line is drawn under the autism and MMR (measles, mumps and rubella) vaccine controversy.

In an open letter, 30 scientists, including some of the country's most eminent child health experts, say that an overwhelming body of evidence shows the vaccine is safe. They add that urgent immunisations are necessary to prevent potentially devastating outbreaks among schoolchildren.

The warning comes as England faces its biggest measles outbreak in 20 years, fuelled by the refusal of some parents to have their children immunised because of now discredited claims linking the MMR jab and autism.

The letter, whose signatories include Patricia Hamilton, president of the Royal College of Paediatrics and Child Health, and Professor Sir David Hall, a paediatrician at Sheffield University, says: "The time has come to draw a line under the question of any association between the MMR vaccine and autism. The UK's children are in danger of serious illness or death if they are left unimmunised."

This month, the Health Protection Agency reported 449 cases of measles so far this year - more in just six months than the 438 reported cases in 2003. In 2005, there were only 77 reported cases.

Confidence in the MMR vaccine slumped in 1998 when a team led by Andrew Wakefield at the Royal Free hospital, north London, published research in the Lancet on bowel disease and autism. Dr Wakefield later suggested that there might be a link between autism and the MMR jab. He now faces professional misconduct charges brought by the General Medical Council.

In the letter, the scientists raise concerns that many children born during the height of the MMR scare are now set to enter schooling without the immunisation. "We are now faced with a potentially serious situation. Years of low uptake mean large numbers of unprotected children are now entering school. Unless this is rectified urgently, and children are immunised, there will be further outbreaks and more unnecessary deaths," it says.

Although immunisation rates are rising, they are still below the 95% level the World Health Organisation says is needed for "herd immunity". A year ago MMR uptake stood at 70.8% in London and 83% for the whole of the UK. The letter adds: "It is not too late to avert this predictable tragedy. It is time that due weight is given to the overwhelming body of scientific evidence in favour of the vaccine. Misguided concepts of "balance" have confused and dangerously misled patients. We all, media, politicians and health professionals, have a responsibility to protect the health of our children."

David Elliman, a consultant in community child health at Great Ormond Street Hospital, and a signatory of the letter, said that a vast body of research now vindicated the MMR vaccine, but he added that some media reports remained "partisan" in their coverage of research into the vaccine.

"Parents should be wary of simplistic headlines and information they read on the internet," he added.


On ne répètera jamais assez l'effet terriblement néfaste des affirmations péremptoires des adeptes de l'anti-vaccination. Jouant ignominieusement sur les peurs irrationnelles de parents dans la détresse, ces irresponsables causent de graves préjudices à des enfants et des parents qui viendront grossir les rangs d'autres groupes de pressions de l'irrationnel (comme ils ne pourront pas incriminer le vaccin ROR, ils trouveront une autre cause, tout aussi irrationnelle).

20 juin 2006

Mondial de foot: Nostradamus aurait prédit une victoire de l'Espagne...

BERLIN (AFP) - Les supporteurs espagnols les plus acharnés en sont convaincus: Nostradamus aurait prédit la victoire de l'Espagne au Mondial de football en Allemagne.
Le quotidien gratuit "20 minutos" a rapporté la prédiction du mage à l'appui de cette conviction: "Quand le sixième mois de 2006 sera terminé, le roi d'Espagne passera les Pyrénées avec son armée. Les légions de Belzébuth les attendront pour la bataille dans les plaines d'Europe centrale. La destruction et la défaite s'abattront sur les malins. Le Saint-Graal reviendra en Espagne, avec le Roi Triomphant".

Toutefois, selon le quotidien, cette prédiction interprétée très librement, n'est peut-être pas l'oeuvre du médecin-astrologue français Nostradamus (1503-1566).


De la prédiction (posthume !) des attentats du 11/9/2001 à celle du Mondial 2006, en passant par plusieurs annonces de fin du monde qui auraient déjà dû avoir lieu, le pauvre Nostradamus est mis à toutes les sauces. Ce qui prouve surtout qu'on peut faire dire à peu près n'importe quoi à un texte suffisamment vague, en supposant généreusement qu'il soit bien de l'infortuné Nostradamus. Espérons pour l'Espagne que les 'prédictions' en question auront plus d'effet que les hallucinations auditives de Zidane ou l'hypnotiseur du Mexique. Si ça continue comme ça, il y aura bien un charlatan qui pourra dire qu'il a fait gagner son équipe favorite ! On oubliera alors miséricordieusement tous ceux qui se seront plantés.

19 juin 2006

Jean Paul II ne voulait pas que Stephen Hawking étudie l'origine de l'univers

Associated Press (AP)
Par Min Lee

L'astrophysicien de renommée internationale Stephen Hawking a indiqué jeudi dernier que le pape Jean Paul II avait demandé aux scientifiques de ne pas pas étudier l'origine de l'univers, puisqu'elle était l'oeuvre de Dieu.

M. Hawking, qui est l'auteur du succès de librairie A Brief History of Time, a expliqué que le pape Jean Paul II avait fait cette demande après une conférence au Vatican portant sur la cosmologie. Il n'a pas précisé à quel moment cette rencontre avait eu lieu.

Selon M. Hawking, le pape Jean-Paul II aurait dit «qu'il est bien d'étudier l'univers et le moment où il commence. Mais nous ne devrions pas faire de recherche sur le commencement lui-même, parce que la création de l'univers est l'oeuvre de Dieu».

Le scientifique a affirmé en riant qu'il était heureux que Jean-Paul II n'ait pas réalisé, lors de cette conférence, qu'il avait présenté un document évoquant sa théorie des origines de l'univers.

«Je n'ai pas imaginé que je pouvais être soumis à l'Inquisition comme l'avait été Galilée», a dit M. Hawking pendant une conférence très courue à la Hong Kong University of Science and Technology.

Au XVIIe siècle, Galilée avait été condamné par l'Église catholique romaine pour avoir appuyé la découverte de Nicolas Copernic indiquant que la Terre tournait autour du Soleil. A cette époque, l'Église enseignait que la Terre était au centre de l'univers.

Jean Paul II avait déclaré en 1992 que la condamnation de Galilée par l'Église avait été une erreur résultant «d'une tragique incompréhension mutuelle».

Stephen Hawking est l'un des physiciens théoriciens les plus connus de sa génération. Il est le pionnier des recherches relatives aux trous noirs et aux origines de l'univers. Il a aussi établi une théorie voulant que le temps et l'espace n'aient ni commencement ni fin.

M. Hawking est atteint de sclérose latérale amyotrophique et il doit se déplacer en fauteuil roulant. Il communique à l'aide d'un synthétiseur de voix.

Il a demandé aux personnes handicapées de ne pas renoncer à leurs ambitions. «Vous ne pouvez vous permettre d'être handicapés intellectuellement et physiquement, les gens n'auront pas de temps à vous consacrer.»


Les mauvaises habitudes sont dures à perdre. Malgré la réhabilitation (tardive) de Galilée par le Vatican, l'interventionnisme de l'Eglise dans les affaires scientifiques se fait toujours sentir.

17 juin 2006

Expériences de mort imminente : un colloque pour faire avancer la recherche

Par Laurent BANGUET

MARSEILLE (AFP) - Le premier colloque jamais organisé dans le monde sur les expériences de mort imminente (EMI) réunit samedi à Martigues (Bouches-du-Rhône) médecins, chercheurs internationaux et témoins pour dresser un bilan des connaissances sur ce phénomène, de la manière la plus scientifique possible.
Les multiples témoignages d'EMI vécues par des patients plongés dans le coma ont commencé à être étudiés par les médecins voici une trentaine d'années mais restent encore un "ovni" scientifique.

De nombreux récits permettent de dégager des constantes de l'expérience de mort imminente (EMI), étudiée par de rares scientifiques.

Médecin anesthésiste réanimateur, le Dr Jean-Jacques Charbonnier, qui participera au colloque de Martigues, a personnellement recueilli de nombreux récits d'EMI. "Des gens en état de mort cérébrale ont vu ce qui se passait en salle d'attente ou autour d'eux, avec des détails très précis. Il ne s'agit pas d'hallucination puisque c'était bien réel", souligne-t-il.

"Ce sont des personnes qui ont frôlé la mort, soit par accident, soit lors d'opérations, et qui ont rapporté de leur coma un récit qui sort de l'ordinaire. Ils sont au-dessus de leur corps, ont entendu ce que les médecins disaient d'eux, ont été aspirés dans un tunnel sombre au bout duquel se trouve une lumière intense mais pas aveuglante", résume Sonia Barkallah, organisatrice du colloque de Martigues.

"Alors que leur encéphalogramme est plat, ils se promènent en pensée, lisent parfois celles des autres, et rencontrent souvent au bout du tunnel des +êtres de lumière+ ou des proches défunts qui leur disent que ce n'est pas le moment pour eux", poursuit la jeune femme.

"Ca paraît un peu extravagant, raconte le Dr Charbonnier, mais j'ai eu à plusieurs reprises une sorte de lien télépathique avec des comateux, une idée obsédante qui s'imposait à moi comme pour le cas d'un malade du cancer en phase terminale placé sous respiration artificielle".

"C'était comme si on s'adressait à moi! J'ai entendu: +il faut regarder dans mon portefeuille+", poursuit-il. Le médecin y a finalement découvert une lettre manuscrite de son patient insistant pour le "débrancher" s'il se trouvait un jour dans une telle situation.

Les gens sortent souvent changés d'une EMI, devenant "plus altruistes et détachés des valeurs matérielles", et l'expérience est majoritairement (plus de 90% des témoignages) vécue positivement.

"En coma avancé, on est très bien, selon les gens qui en sont revenus. Il ne faut pas abandonner ces patients ou dire comme certains de mes collègues +ce sont des légumes+", insiste le Dr Charbonnier.

"Il faut continuer à venir les voir, leur parler", dit-il, citant le cas d'un jeune homme accidenté dont le cas semblait désespéré.

"Contre toute attente, il est allé mieux, s'est mis à bouger et est sorti de son coma. Une fois revenu à lui, il a dit à sa mère: +tu as bien fait, j'ai entendu tout ce que tu me disais+", raconte le réanimateur.

Plus de 1.500 personnes, venues de toutes les régions de France mais aussi de Belgique, de Suisse et du Québec, se sont inscrites au colloque de Martigues.


On se demande ce que la recherche pourra retirer de ce mélange hétéroclyte de croyants et de docteurs. Admirons également l'euphémisme du Dr Charbonnier ("un peu extravagant") en réaction aux déclarations de l'organisatrice du colloque.

15 juin 2006

Fish oil does not appear to protect against abnormal heart rhythms

Patients with an implantable cardioverter defibrillator did not have a significantly lower risk of serious abnormal heart rhythms or death by consuming fish oil supplements, which had been thought to have a protective effect, according to a study in the June 14 issue of JAMA.

Sudden cardiac death is responsible for approximately 50 percent of all death from cardiovascular disease in the Western world. Epidemiological studies indicate that intake of very-long-chain n-3 polyunsaturated fatty acids (omega-3 PUFAs) as present in fish or fish oil is associated with a reduction in cardiovascular death, possibly by reducing susceptibility to cardiac arrhythmia, according to background information in the article. Recent trials on fish oil and ventricular arrhythmia (abnormal heart rhythm) in patients with implantable cardioverter defibrillators (ICDs; an electrical device that can correct an abnormal heart rhythm) yielded inconclusive results.

Ingeborg A. Brouwer, Ph.D., of Wageningen University, the Netherlands, and colleagues tested the effect of omega-3 PUFAs from fish on the incidence of recurrent ventricular arrhythmia and all-cause death in a large, placebo-controlled, randomized trial of patients with ICDs. The Study on Omega-3 Fatty acids and ventricular Arrhythmia (SOFA) was conducted at 26 cardiology clinics across Europe and included 546 patients with ICDs and prior documented ventricular tachycardia (VT) or ventricular fibrillation (VF) (both are types of serious cardiac arrhythmias). Patients were randomly assigned to receive 2 grams/day of fish oil in capsules (n = 273) or placebo capsules (n = 273) for a median (midpoint) period of 356 days.

In total, 75 patients (27 percent) in the fish oil group and 81 patients (30 percent) in the placebo group received appropriate ICD intervention for VT or VF. Event-free survival did not substantially improve in the fish oil group. "In this large randomized trial we did not find evidence of strong protective effect of intake of omega-3 PUFAs from fish oil against ventricular arrhythmia in patients with ICDs. In contrast to others, we did not find that fish oil may have proarrhythmic properties," the authors conclude.


Mauvaise nouvelle pour les vendeurs d'assurances liées aux produits contenant des omega-3.

07 juin 2006

Namibia suffers polio 'setback'

By Frauke Jensen
BBC News, Windhoek

Since 1990, children have been vaccinated against polio
Namibia has announced that the country is suffering from its first polio outbreak in more than a decade.

"It is quite a setback for us. We were moving closer to achieving the status of polio eradication," health ministry official Dr Kalumbi Shangula said.

He said as most victims were aged over 20 they had missed out on under-five vaccination campaigns carried out since 1990, when Namibia gained independence.

Seven people have died and 27 others have been paralysed since mid-May.

Investigations into whether the outbreak was due to faeces infested water or foodstuffs, or whether it had been brought in from outside are still not conclusive.

"Preliminary results indicate a polio virus 1 Wild Type," Permanent Health Secretary Dr Shangula said

It was now necessary to target every citizen and health authorities were already working on a mass public education and vaccination campaign, he said.

It is to take place as soon as vaccines, logistics and financing of the campaign with the support of international agencies have been arranged.


La théorie du complot d'origine néo-nazie qui avait fleuri au nord musulman du Nigéria a provoqué une résurgence de la polio dans les pays africains, en passant par les pélerins de La Mecque. La Namibie, qui n'est pas musulmane, paye également le prix de risques pris par d'autres.

06 juin 2006

La Coupe du Monde a-t-elle la rougeole ?

Une épidémie de rougeole sévit actuellement dans l'ouest de l'Allemagne, dans l'Etat de Rhénanie du Nord-Westphalie. Prudence donc, si vous comptez vous y rendre pour la Coupe du Monde de football. Soyez bien à jour de vos vaccins !

En seulement treize semaines, 1 169 personnes ont déjà contracté la rougeole, une maladie loin d'être anodine. Elle peut entraîner des complications graves -encéphalites ou pneumonies - voire la mort. Et la gravité de ses complications augmente avec l'âge.

D'où l'appel à la vigilance lancé en France, par la Direction générale de la Santé et l'Institut de veille sanitaire. Ces derniers recommandent "aux touristes français devant se rendre prochainement en Allemagne (...) d'être à jour de leur vaccination anti-rougeoleuse". Prenez cet avertissement au sérieux. L'épidémie qui sévit en Allemagne est en effet la plus grave de ces 5 dernières années.

Sources: Direction générale de la Santé, 6 juin 2006


Difficile de s'empêcher de rapprocher cette nouvelle épidémie des actions irresponsables des adeptes de l'anti-vaccination contre le vaccin ROR. L'abaissement du taux de vaccination de la population en dessous du seuil épidémique produit ses effets. Les pouvoirs publics sont alors dépassés et payent leur inactivité en face de ceux qui répandent ces néfastes théories.

Avec les champions du monde... l'homéopathie !

Anti-inflammatoires et décontracturants. Lorsqu'il a pris en charge des footballeurs professionnels au milieu des années 70, le Dr Jean-Marcel Ferret a rapidement constaté les limites de sa palette thérapeutique. Il s'est alors tourné vers... l'homéopathie.

Utilisée ponctuellement à ses débuts, il l'a progressivement incluse dans sa pratique quotidienne. "Nous ne pouvons pas mettre les joueurs sous anti-inflammatoires 365 jours par an, sans effets secondaires, hépatiques notamment. L'homéopathie, comme l'ostéopathie ou la physiothérapie, m'ont donc permis d'élargir mes possibilités de soins".

Attaché à l'équipe de France de football de 1993 à 2004, Jean-Marcel Ferret insiste : "je suis un médecin allopathe qui utilise l'homéopathie, et non un homéopathe. Les médicaments homéopathiques sont intéressants en première intention, avant d'essayer autre chose. Pour lutter contre le stress et les troubles du sommeil par exemple".

Car le rôle du médecin du sport ne se limite pas à la prise en charge des blessures. Bien au contraire. Il s'agit surtout de les prévenir. Et lorsqu'elles surviennent, d'éviter la récidive. D'où l'intérêt d'en comprendre l'origine, souvent liée à tel ou tel déséquilibre ou à une fatigue générale.

Prévenir plutôt que guérir. Voilà pourquoi il lui arrivait même de donner des granules homéopathiques au cours d'un match. "A la mi-temps ou lors de prolongations, pour éviter les crampes ou améliorer la récupération. Ces médicaments présentent l'avantage d'être simples d'emploi, avec un délai d'action extrêmement court". Sans compter qu'ils ne figurent pas sur la liste noire des dopants ! "De ce côté-là, on est effectivement tranquille, d'autant que les joueurs sont toujours prudents. Il faut simplement prendre le temps de bien leur expliquer l'intérêt des choses".

Sources: Interview du Dr Jean-Marcel Ferret, Mai 2006 - Photo mflippo - FOTOLIA


L'histoire ne dit pas si l'homéopathie a été utilisée pour le Mondial 2002. En tous cas, les laboratoires homéopathiques ne reculent devant rien pour un peu de publicité 'gratuite'.

05 juin 2006

La police saoudienne des moeurs lance une chasse aux sorcières

RYAD (Reuters) - La puissante police saoudienne des moeurs a lancé une campagne contre les voyants, sorciers et autres marabouts qui exercent au royaume wahhabite au mépris de l'islam qui juge blasphématoire la superstition, rapporte le journal Al Madinah.

Des centres vont être installés dans toutes les villes d'Arabie saoudite "pour enregistrer les plaintes à l'encontre de ces charlatans, les traquer et les supprimer", a déclaré au journal le cheikh Ibrahim ibn Abdallah al Ghaïs, chef de l'Autorité pour la promotion de la vertu et la prévention du vice.

Certains Saoudiens payent parfois de forte sommes d'argent à de prétendus extra-lucides, le plus souvent d'origine indienne ou africaine, dans l'espoir de trouver du travail, un trésor ou une forme de bonheur par trop terrestre.


C'est l'hôpital qui se fout de la Charité. Les autorités religieuses d'Arabie Saoudite, extrémistes s'il en est, ne supportent que leur superstition officielle au détriment de toutes les autres.

04 juin 2006

Le 6 juin 2006 libère les fantasmes du 666

WASHINGTON (AP) - L'Antéchrist a manqué le rendez-vous il y a cent ans, viendrait-il ce 6 juin 2006? Mais le 6-6-6, ou 666, le "nombre de la Bête", le Diable, continue d'alimenter les fantasmes, et ni Internet, ni le cinéma, ni la vie politique et encore moins la ville de Hell (Enfer) ne pouvaient laisser passer l'occasion.

"Beaucoup de gens évitent ce nombre. Ils sont presque effrayés bien qu'il n'y ait aucune raison de l'être. Ce n'est pas la prédiction d'événements à venir. Ce n'est pas supposé être pris comme un calendrier de la fin du monde!", explique le père Felix Just, professeur de théologie à l'Université de San Francisco.

Ce jésuite qui a enseigné tant la théorie de l'Apocalypse que les mathématiques développe sur son propre site Web intitulé "666 Nombres de la Bête" les aspects historiques, théologiques, mathématiques, voire humoristiques du phénomène, avec 66 histoires drôles sur le 666.

Tout vient de l'Apocalypse (la Révélation) de l'apôtre Jean, dernier livre du Nouveau Testament dans la Bible. Au chapitre 13, verset 18, est écrit: "C'est le moment d'avoir du discernement: celui qui a de l'intelligence, qu'il interprète le chiffre de la bête, car c'est un chiffre d'homme: et son chiffre est 666." (traduction oecuménique de la bible). La Bête peut aussi être l'Antéchrist.

Mais pour de nombreux érudits comme le révérend Just, qui se fondent sur la correspondance entre nombres et lettres, la Bête en question serait l'empereur romain Néron, et 666 devient d'ailleurs 616 dans certains manuscrits. L'Apocalypse symbolise donc "le combat général du bien contre le mal". La superstition entourant le 666 "attire particulièrement les gens les plus défavorisés" dans la société, note Felix Just.

On cherche -et on trouve- 666 partout: dans les noms des papes comme des présidents des Etats-Unis, tels que Franklin Delano Roosevelt, John F. Kennedy, Ronald Reagan ou Bill Clinton. Les Reagan, lorsqu'ils ont quitté la Maison Blanche pour Los Angeles en 1989, ont d'ailleurs fait changer leur adresse, 666, Street Cloud Road, pour le numéro 668. Les passionnés soulignent que l'on retrouve 666 dans les codes-barres, que c'est aussi le nombre de WWW, le World Wide Web, la somme des nombres de la roulette, la combinaison de chiffres du nombre Pi ou de nombres premiers...

Rien d'étonnant alors à la sortie mardi sur les grands écrans de "666 La Malédiction" (The Omen), remake du film d'horreur des années 1970, ou à ce que certains parient sur la fin du monde pour mardi... à 100.000 contre un. En cas d'Apocalypse, les "chanceux" risquent toutefois de rencontrer des difficultés pour collecter leurs 10 millions de dollars (7,8 millions d'euros). Et en attendant la fin des temps, la ville de Hell, dans le Michigan, organise une grande fête mardi, et distribuera à tous les joyeux participants un certificat garantissant qu'ils ont bien passé le 6 juin 2006 en Enfer.

Quant à la primaire de mardi entre Steve Westly et Phil Angelides, pour l'investiture démocrate dans la course au siège de gouverneur de Californie, elle annonce assurément "la déroute totale" des démocrates dans l'élection de novembre contre Arnold Schwarzenegger, candidat à sa propre succession, s'amuse le conseiller républicain Dan Schnur.

Bref, force est d'avouer que le 666 relève surtout du fourre-tout. "C'est de la superstition, tout ce qu'il y a de satanique là-dedans, c'est l'exploitation de coïncidences de chiffres à des fins commerciales!", estime Richard Berendzen, astronome à l'Université américaine.


Un simple programme informatique permet de montrer que le 666 peut être obtenu à partir de n'importe quelle suite de lettres, pour peu qu'on accepte un 'raisonnement' tortueux et totalement arbitraire pour y parvenir.

03 juin 2006

Publish or be damned

Ben Goldacre
The Guardian

MMR is back. "US scientists back autism link to MMR," squealed the Telegraph. "Scientists fear MMR link to autism," roared the Mail. "US study supports claims of MMR link to autism," croaked the Times, a day later.

Strap me to the rocket and print my home address in the paper, I'm going after them again. So what was this frightening new data? Well it's hard to tell, since it hasn't been properly published anywhere yet. This is now standard operating procedure for all scare stories, because journalists have learnt that informed and informative public debate on unpublished research is basically impossible. So it turns out that these three stories were all about a poster presentation at a conference that had yet to occur on research not yet completed by a man with a track record of announcing research that then does not appear in academic journals.

The story is that Arthur Krigsman may have found genetic material (RNA) from vaccine-strain measles virus in some gut samples from children with autism and bowel problems. Some believe that this could implicate the vaccine in causing health problems.

But let's not forget, the Mail was promoting Dr Krigsman's research back in 2002: at that time, he was putting endoscopes into the bowels of young children with autism, and said he had found evidence of inflammation. Four years later, looking on PubMed, the standard database for all medical papers, it seems this research still has not been published in a peer-reviewed academic journal. Forgive my bluntness, but it seems a shame to go poking around up there if you're not going to write up your findings properly.

Meanwhile the Telegraph says his latest unpublished claim replicates similar work from 1998 by Andrew Wakefield, and from 2002 by Professor John O'Leary. But there is no such work from 1998 by Dr Wakefield, at least not on PubMed. Meanwhile it is well documented that other labs have tried to reproduce the 2002 study and come back with different results, and that the protocol was likely to have problems with false positives because of the tests used: two perfect examples of the importance of research being fully written up and published, so it can be replicated and assessed.

I could go on, but instead, here is the news you didn't read: in the May issue of the Journal of Medical Virology there was a similar study, only this one has actually been published. It looked for measles RNA in children with regressive autism after MMR vaccination but found no evidence of the magic vaccine-strain measles RNA to implicate MMR, and perhaps because of that unfrightening result, the study was loudly ignored by the press. Like all science in the real world it has its flaws, but because it has been published in full, I can read it, and pick holes in it.

In the spirit of science, the least opponents of MMR could do is share their data, and most importantly publish their scientific work, in full, openly, before their peers, rather than the press.


Les adeptes de l'anti-vaccination sont toujours à leur travail néfaste. La bataille scientifique étant maintenant désespérée pour eux, ils continuent avec une bataille médiatique et utilisent leur arme favorite, la rumeur et son corrolaire la théorie du complot.

02 juin 2006

Indonésie: des gâteaux de riz pour apaiser le volcan Merapi

JAKARTA (AFP) - Des Indonésiens rescapés du séisme à Java tentent de prévenir une seconde catastrophe, l'éruption du volcan Merapi, en préparant des gâteaux de riz censés éloigner les mauvais esprits.
Ces gâteaux enveloppés dans une feuille de cocotier sont suspendus au-dessus des pas de portes afin d'apaiser le volcan qui a montré cette semaine des signes croissants d'activité, selon l'agence de presse Antara.

Les superstitions sont importantes chez les Javanais, en majorité musulmans mais qui possèdent une foi qui est en fait un syncrétisme mêlant Allah à des croyances anciennes (animiste, bouddhiste, hindouiste).

Selon une autre superstition, les habitants de la région du Merapi enterrent dans leur jardin des objets pour calmer les esprits souterrains. Il s'agit d'une pièce de monnaie de cent roupies avec une montagne sur une face, deux feuilles d'une plante locale, deux bobines de fil, deux gousses d'ail, deux bananes, deux galettes et deux feuilles de laurier.

Le Merapi, situé à environ 70 km de l'épicentre du séisme qui a frappé l'île de Java, connaît depuis plusieurs semaines une activité inquiétante marquée par des coulées de lave et des nuages de cendres brûlantes. Il s'était relativement calmé mais le séisme de magnitude 6,3 qui a secoué la région samedi semble avoir réveillé son activité.


Voila ce qui arrive lorsque le président indonésien néglige les avertissements. Comme quoi, à force de crier "au loup", on finit à tous les coups par tomber juste, à condition d'attendre suffisamment longtemps.

26 mai 2006

Un chimpanzé identifié comme le "réservoir naturel" du VIH

PARIS (AP) - Vingt-cinq ans après la découverte du virus du SIDA, une équipe internationale de chercheurs a identifié le chimpanzé Pan troglodyte troglodytes comme le "réservoir naturel" du VIH, selon une étude publiée jeudi par le magazine scientifique "Science".

Partie prenante à ces travaux, l'Institut français de recherche pour le développement (IRD) précise dans un communiqué que plusieurs de ses chercheurs, associés à des confrères des universités de Montpellier-1 (France), d'Alabama (Etats-Unis) et de Nottingham (Grande-Bretagne), et du projet PRESICA (prévention du SIDA au Cameroun) sont parvenus à lever le voile sur l'origine du VIH-1, responsable de la pandémie de SIDA.

L'IRD rappelle que, dès 1989, la mise en évidence par deux de ses chercheurs de l'infection au Gabon d'un chimpanzé captif par un virus proche du VIH-1, le SIV cpz, avait suggéré que "la présence du VIH-1 dans la population humaine résultait d'une transmission inter-espèces".

Ces singes sont en effet des porteurs sains du SIV cpz, qui se transmet à l'homme vraisemblablement par la chasse et la consommation de viande de brousse infectée.

Les équipes qui publient leur étude dans "Science" n'ont par la suite retrouvé que de rares chimpanzés captifs porteurs du SIV cpz, tous originaires du bassin du Congo, ce qui renforçait les incertitudes sur un "réservoir naturel" du virus.

Les scientifiques ont alors voulu étudier la prévalence de ce virus chez les chimpanzés sauvages. Afin de ne pas perturber cette espèce menacée, ils ont mis au point une méthode originale, non invasive, basée sur l'analyse des excréments.

L'équipe a examiné 599 échantillons de fèces (excréments) de différentes communautés de chimpanzés, collectés dans les régions les plus reculées de la forêt tropicale camerounaise. De là, les chercheurs ont isolé en laboratoire les anticorps anti-SIV cpz et séquencé l'ARN viral présent dans ces fèces.

C'est ainsi que, pour la première fois, ils ont observé des communautés de chimpanzés chez lesquelles le SIV cpz est très répandu. Chez certaines, note l'IRD, "près de 35% des individus sont porteurs du virus". Ces travaux ont permis de mettre en évidence au moins 16 souches différentes du SIC cpz, "dont certaines très proches du VIH-1 groupe M, le virus responsable de la pandémie, et d'autres proches du VIH-1 groupe N, une souche non-pandémique".

Fruit de plus quatre années de recherches sur les singes sauvages, cette étude identifie donc la sous-espèce de chimpanzés Pan troglodyte troglodytes comme le réservoir naturel du VIH-1.

"Le réservoir naturel du VIH est établi, mais il ne faut pas le confondre avec l'origine de la pandémie", met toutefois en garde Martine Peeters de l'IRD. Reste à déterminer pourquoi la localisation de ce réservoir naturel est différente des zones géographiques où les premiers cas de la maladie sont apparus mais aussi pourquoi seul le VHI-1 du groupe M s'est diffusé, provoquant une pandémie mondiale.

Le premier cas humain d'infection par le HIV est celui d'un homme de Kinshasa, capitale de l'actuelle République démocratique du Congo (RDC), dont un échantillon de sang avait été prélevé en 1959 dans le cadre d'une étude médicale, des dizaines d'années avant que les scientifiques ne connaissent même l'existence du virus du SIDA.


Cette annonce est la touche finale d'un cinglant démenti des thèses conspirationnistes véhiculées par Wangari Maathai, prix Nobel de la paix 2004, et par "l'humoriste" Dieudonné Mbala Mbala, en France. Ces thèses faisaient état d'une création d'un virus par des scientifiques pour attaquer la "race noire". Aujourd'hui, ces deux personnes ont autant de crédibilité que l'ineffable Paco Rabanne annonçant la destruction de Paris en 1999, par la chute de la station Mir.

Référence:
Dépèche AFP

25 mai 2006

Et vlan pour l'astrologie !

(Agence Science-Presse) - C'est peut-être la plus grosse étude à avoir jamais tenté d'établir un lien entre les signes du zodiaque et les humains: des chercheurs ont mis en parallèle 15 000 personnes avec leurs dates de naissance. Et n'ont strictement rien trouvé.

À l'ère informatique, il est en effet facile de demander à l'ordinateur de croiser des données disparates, à la recherche de corrélations. Mais plus les bases de données dont on dispose sont imposantes, et plus les résultats sont convaincants. C'est le cas ici: un psychologue de l'Université du Danemark à Aarhus et ses deux collègues se sont appuyés sur deux bases de données américaines, l'une provenant d'une étude sur les vétérans du Vietnam (qui contient des informations sur l'intelligence et la personnalité des militaires) et l'autre provenant d'une étude longitudinale sur des jeunes hommes et femmes de 15 à 24 ans, menée en 1979.

Toute corrélation supérieure à 5% aurait été jugée valide, parce que supérieure au simple hasard, explique Peter Hartmann, le chercheur principal, dont l'étude est publiée ce mois-ci dans la revue scientifique Personality and Individual Differences. Or, ils n'ont trouvé aucune corrélation du genre.

Les croyants en l'astrologie prétendent que le signe du zodiaque associé au moment de notre naissance influence, voire détermine, notre personnalité future. Certains partisans n'ont évidemment pas tardé à critiquer cette étude, préférant pointer "d'autres études", en dépit du fait qu'elles soient toutes plus vagues, plus faibles et plus douteuses que celle publiée ce mois-ci.

23 mai 2006

Folle rumeur de tsunami au Maroc

RABAT (AP) - La rumeur lancée par un site Web fantaisiste enflait à tel point que les autorités marocaines ont dû intervenir pour la démentir: il n'y aura pas de tsunami sur les côtes atlantiques du Maroc jeudi prochain.

La Direction nationale de la météorologie a rejeté par l'intermédiaire de l'agence de presse officielle MAP les allégations parues sur le site Internet d'un mystérieux "Centre de recherches ufologiques", qui affirmait qu'un tsunami provoqué par la chute d'un morceau de comète dans l'océan Atlantique provoquerait la destruction des villes côtières marocaines ce jeudi 25 mai, aux alentours de 4h45 locales.

Le directeur de la météorologie nationale Mustapha Janah, cité par la MAP, "écarte tout danger d'un tsunami au Maroc". Se référant à la NASA, l'agence spatiale américaine, il précise que "la chute du fragment de comète (73P/Schwassmann-Wachmann 3, ndlr) passera à 10 millions de kilomètres de la Terre".

L'affaire a fait les choux gras de la presse marocaine qui évoquait le sujet en première page mardi. "Tsunami? Souriez, vous êtes piégé!", titrait ainsi le très sérieux quotidien du monde des affaires "L'Economiste". "Que tout le monde se rassure!", expliquait "L'Opinion", journal des nationalistes conservateurs de l'Istiqlal, qui croyait savoir que l'information émanait d'un Français, Eric Julien, se présentant comme ancien contrôleur aérien.

Il s'agit d'"Un canular géant", pour le quotidien "Aujourd'hui le Maroc" (indépendant), dont l'éditorialiste qualifie la rumeur de "représentation sublimée du catastrophisme islamiste". Le journal rappelle à cette occasion que les islamistes marocains avaient estimé que le tsunami qui avait ravagé les côtes du Sud-Est asiatique en décembre 2004 était "un châtiment divin" attiré sur cette région par la "débauche générée par le tourisme".


Rappelons également le grand succès des autorités musulmanes du Nigéria qui avaient boycotté le vaccin contre la polio, dénonçant un soi-disant complot américain pour rendre stériles les femmes nigériannes, relançant ainsi la polio dans de nombreux pays voisins et dans d'autres pays musulmans à travers le pélerinage annuel à La Mecque. A l'origine de ce canular de mauvais goût, un "centre de recherches ufologiques", les amateurs d'OVNIs étant un autre vecteur d'infection classique du conspirationnisme.

Doctors attack 'bogus' therapies

Some of Britain's leading doctors have urged NHS trusts to stop using complementary therapies and to pay only for medicine "based on solid evidence".

In a letter, reproduced in the Times, they raised concern the NHS is backing "unproven or disproved treatments", like homeopathy and acupuncture.

One doctor said the NHS was funding "bogus" therapies when patients struggled to get drugs like Herceptin.

Prince Charles is to make a speech in Geneva backing complementary therapies.

He will put forward the case for alternative medicine in the fight against serious disease, in a speech to the World Health Assembly.

'Implausible treatment'

The letter, on behalf of 13 people and sent to 476 acute and primary care trusts, is being seen as a direct challenge to the prince's campaign.

Organised by Michael Baum, emeritus professor of surgery at University College London, the letter said he and fellow doctors believed alternative medicine was being promoted despite a lack of evidence and "at a time when the NHS is under intense pressure".

It criticised two initiatives - a government-funded guide on homeopathy for patients, and the Smallwood report, commissioned by Prince Charles, which suggested greater access to complementary therapies in the NHS might lead to widespread benefits.

The letter described homeopathy as an "implausible treatment for which over a dozen systematic reviews have failed to produce convincing evidence of effectiveness".

The doctors say while "medical practice must remain open to new discoveries", it would "be highly irresponsible to embrace any medicine as though it were a matter of principle".

The letter continues: "The public and the NHS are best served by using the available funds for treatments that are based on solid evidence."

Signatories on the letter include Nobel Prize-winner Sir James Black and Sir Keith Peters, president of the Academy of Medical Science.

But 93-year-old Jane Gilchrist, who uses homeopathic therapies, said she had had "great benefit" from it.

"It has been in the NHS since 1948. It's the best kept secret in Britain," she told BBC Radio 4's Today programme.

She said it was difficult to collect data because it was hard to prove the effectiveness of a therapy "based on people, not on symptoms".

'Needs evidence'

One signatory to the letter, consultant clinical scientist Leslie Rose, said its purpose was to instil equal vigour in gathering evidence for every treatment prescribed to NHS patients.

"The NHS should not be spending money where the evidence base is much weaker than it is for conventional treatments," he told BBC Breakfast.

He said a business plan for the refurbishment of the Royal London Homeopathic Hospital - which cost £20m to set up - did not put any emphasis on evidence.

Complementary therapies also include reflexology, aromatherapy and a range of massage techniques such as reiki and shiatsu.

Prince Charles first advocated the use of complementary medicines more than 20 years ago.

He has since established the Prince's Foundation for Integrated Health (FIH), which encourages the development of complementary medicines and integrated healthcare.

On Monday the prince had a lesson in crystal therapy while visiting a hospital in Merthyr Tydfil, to see how complementary therapies are helping older people with Alzheimer's and other mental illnesses.

A spokeswoman for the Department of Health (DoH) said it was up to clinicians and trusts to decide on the best treatment for a patient.

"We know it is important that as more people turn to these therapies a solid evidence base is developed," she said.

"Patients rightly expect to have clear information about the range of treatments that are available to them, including complementary therapies."

The department said it did not have figures on the amount spend by the NHS on complementary medicines because decisions were taken locally.

About half of GPs are thought to refer patients to alternative therapists.

22 mai 2006

Marina Carrère d'Encausse : L'orthorexie, une nouvelle maladie (Europe1)

Quand on parle trouble du comportement alimentaire on pense à l'anorexie, à la boulimie ; il y en a un autre moins connu c'est l'orthorexie, Marina.

.. Et c'est un trouble très particulier. L'anorexie et la boulimie c'est une impossibilité à contrôler les quantités de nourriture ingérées. L'orthorexie en revanche se concentre uniquement sur la qualité. Il s'agit de suivre un régime très strict qui n'a pas pour but l'amaigrissement mais le choix exclusif d'aliments de qualité. C'est de là que vient ce mot orthorexie : de ortho qui veut dire droit et orexie l'appétit. Cette maladie est décrite depuis quelques années seulement. Elle est peut-être due aux multiples conseils de santé qui sont véhiculés par le monde médical et relayés par les medias : il ne faut pas manger trop de sucre, il faut éviter les mauvaises graisses ; il faut consommer au moins 5 portions de fruits et légumes tous les jours. Des conseils qui sont pris au pied de la lettre par certaines personnes, souvent des femmes angoissées, qui vont s'acharner à manger sain. Le plaisir n'intervient en rien dans le choix des aliments ; on est très loin de l'adepte du bio qui cherche les salades les plus savoureuses ; la seule préoccupation c'est la « pureté diététique », le « manger correct ». Il faut donc sans cesse trouver l'aliment idéal, et c'est très compliqué : un exemple, l'orthorexique spontanément élimine les graisses. Mais il y a bonnes et mauvaises graisses, pas question de tout supprimer. C'est pareil pour les sucres : les patates, c'est clair, c'est mauvais mais que faire du pain et du riz qui contiennent beaucoup de glucides ? Et bien pour un orthorexique, le pain peut être consommé mais à condition de trouver un boulanger qui le fabrique avec une farine bio mais pas n'importe laquelle. Elle doit venir de céréales cultivées dans des champs irrigués par des eaux garanties sans pesticide ! Et ça n'est pas tout. Il faut aussi lire toutes les étiquettes, pour traquer les additifs, les conservateurs, les colorants, les transgéniques, les graisses animales cachées, la dioxine, la vache folle, et les produits chimiques. On comprend que cette hantise de manger quelque chose de malsain puisse devenir envahissante. On comprend aussi qu'il soit compliqué de manger au restaurant ou chez des amis : d'ailleurs les orthorexiques prévoient souvent un repas quand ils ne mangent pas chez eux, un kit de survie comme ils disent. A terme ce trouble conduit souvent à l'isolement. Il peut aussi cacher une vraie névrose, il est donc très important d'en faire le diagnostic. Pour cela, un test a été réalisé par le Dr Bratman : il contient 10 questions. En voici quelques unes : « passez-vous plus de 3 heures par jour à penser à votre régime alimentaire » ? « planifiez-vous vos repas plusieurs jours à l'avance » ? « la valeur nutritionnelle de votre repas est-elle à vos yeux plus importante que le plaisir de le déguster » ? Des questions qui permettent de repérer les orthorexiques.


Existerait-il une plante pour soigner cette maladie ?

18 mai 2006

L'homme et le chimpanzé se sont croisés pendant au moins des millénaires

PARIS (AFP) - Les ancêtres de l'homme et du chimpanzé se seraient croisés pendant des millénaires sinon des millions d'années, avant une séparation définitive beaucoup plus récente que l'on ne pensait, selon une étude publiée mercredi en ligne par la revue Nature.
Selon ce travail mené par des chercheurs américains sous la direction de David Reich, de la Harvard Medical School à Boston (Massachusetts), les deux lignées se sont d'abord séparées il y a 6,3 millions d'années au maximum, et probablement il y a moins de 5,4 millions d'années, mais cela ne les a pas empêchées de procéder à des échanges de gènes.

Cela, précisent les scientifiques, est perceptible en particulier au niveau des chromosomes X (chromosomes sexuels femelles), dont les similitudes semblent refléter une longue "ré-hybridation" entre les deux lignées. Le "divorce" final ne serait intervenu qu'au terme d'une longue période de "métissage" qui a duré peut-être 4 millions d'années.

"L'étude a donné des résultats inattendus quant à la façon dont nous nous sommes séparés de nos parents les plus proches, les chimpanzés. Nous avons constaté que la structure de la population qui a existé autour de la période de cette spéciation (apparition de nouvelles espèces) était différente de n'importe quelle population moderne de singes. Quelque chose de très particulier a dû se produire à ce moment-là", résume David Rech dans un communiqué accompagnant le texte scientifique.

Les résultats obtenus, commentent les chercheurs, remettent en question le statut d'hominidés considérés comme les plus anciens ancêtres de l'homme, tels que le sahelanthrope (alias Toumaï), vieux de 6 à 7 millions d'années, Orrorin (dit "ancêtre du millénaire"), de 6 millions d'années, ou encore l'ardipithèque, de quelque 5,5 millions d'années.

A noter que l'énigme des origines du chimpanzé demeure presque entier: contrairement aux ancêtres de l'homme qui ont livré de nombreux fossiles, aucun ossement, exception faite de quelques vieilles dents, n'est directement attribuable aux premiers chimpanzés (de même qu'aux gorilles), n'a été décrit à ce jour.

Par ailleurs, le séquençage complet du génome du chimpanzé n'a pas non plus apporté les indications escomptées. Tout en accumulant une moisson considérable de données, ce travail collectif, publié l'an dernier, a confirmé ce dont on se doutait déjà, à savoir que les deux espèces sont génétiquement identiques à 99%, sans permettre de définir en termes précis la spécificité de l'homme.

Les généticiens sont donc restés dans le vague en notant entre autres que les différences génétiques entre homme-chimpanzé sont soixante fois moins nombreuses que celles qui nous distingue de la souris et qu'entre un humain et un chimpanzé, ce nombre est dix fois supérieur à ce qui sépare deux individus de notre propre espèce.


Encore une indication d'une séparation très progressive contredisant de front les théories religieuses créationnistes.

16 mai 2006

Sondage: 31% des Français convaincus que le "Da Vinci Code" s'inspire de faits réels

PARIS (AP) -- Près d'un tiers (31%) des personnes ayant lu ou entendu parler du "Da Vinci Code" pensent que ce livre s'inspire, au moins partiellement, de faits réels concernant la vie du Christ, selon un sondage BVA pour le mensuel "Science et Vie" rendu public lundi.
Parmi elles, 24% sont tout à fait convaincues que le best-seller de Dan Brown s'inspire de faits réels et 7% jugent que c'est un mélange entre faits réels et littérature ésotérique. Moins de la moitié (49%) des personnes interrogées estiment que le livre ne s'inspire pas de faits réels, et 20% ne savent pas.
Le "linceul de Turin", encore appelé "Saint-Suaire", semble susciter, lui aussi, une certaine confusion entre faits historiques et croyances religieuses. Plus d'un tiers (37%) des personnes ayant entendu parler de ce drap soutient qu'il date de l'époque de Jésus-Christ.
Un nombre à peu près équivalent (38%) pensent que personne ne sait de quand date le suaire. Seuls 18% des personnes savent que cette relique date du Moyen-Age, comme l'ont prouvé des datations au carbone-14 effectuées par plusieurs laboratoires différents.
Résultat encore plus surprenant: 44% des personnes déclarant connaître le "Suaire de Turin" sont convaincus que ce que l'on voit sur le linceul est l'empreinte du corps d'un homme crucifié et 38% que personne ne le sait. Seuls 11% disent qu'il s'agit du corps d'un homme couvert de plaies peint par un artiste, ce qui, pourtant, selon le mensuel scientifique, "a été formellement démontré".
Globalement, plus d'un quart (27%) des Français pensent qu'il a été prouvé que le "Saint-Suaire" était bien le linge ayant recouvert le corps du Christ, contre 64% qui disent que cela n'a pas été prouvé et 9% qui ne se prononcent pas.
Enfin, près d'un quart (23%) des personnes interrogées estiment qu'il serait possible de cloner Jésus-Christ à partir d'ADN récupéré sur une relique vieille de 2.000 ans, contre 69% qui pensent le contraire et 8% qui ne savent pas.
Dans son roman "Da Vinci Code" tiré à 46 millions d'exemplaires dans le monde, Dan Brown raconte que Jésus s'est marié avec Marie-Madeleine, a eu une descendance et était considéré par les premiers chrétiens comme un simple mortel. Il met en scène un complot de l'Eglise et de l'Opus Dei pour dissimuler ce secret dans le but d'écarter les femmes de la hiérarchie catholique. Le film tiré de ce roman sort le 17 mai sur les écrans français.
- sondage réalisé par téléphone les 21 et 22 avril auprès d'un échantillon de 1.006 personnes, représentatif de la population française âgée de 15 ans et plus, établi selon la méthode des quotas.

15 mai 2006

Aucune soucoupe volante n'a survolé le Royaume-Uni depuis 30 ans

LONDRES (AFP) - Aucun des nombreux ovnis signalés au ministère britannique de la Défense pendant 30 ans n'était une soucoupe volante, a conclu le ministère dans un rapport tenu secret depuis six ans et rendu public lundi.
Les phénomènes décrits sont "en général des lueurs colorées, parfois des formes. Des sons et même des odeurs sont très occasionnellement signalés". "Rien n'indique que (ce) soient des incursions d'objets aériens d'origine extra-terrestre ou étrangère, ni que leurs intentions soient hostiles", soulignent les spécialistes du renseignement auteurs du document.

Les quelques centaines de Britanniques qui disent chaque année avoir vu un ovni "sont souvent sincères". D'après les experts, ils ont souvent mal vu un avion. Ils peuvent aussi avoir mal interprété un phénomène naturel. "Certains effets encore peu connus" des apparitions de météorites ont toutes les chances de surprendre ceux qui en sont témoins, reconnaissent d'ailleurs les militaires.

Le rapport évoque aussi des masses gazeuses faisant dans le ciel une forme colorée. Elles dégagent "un champ magnétique, électro-magnétique ou électrique" pouvant affecter un avion. Les conditions de formation de ces "masses en suspension chargées" ne sont "pas complètement comprises", admet le ministère.

Mais "bien qu'on ne puisse complètement l'exclure (...) rien n'indique que les appareils ou les équipages soient directement mis en danger par un ovni, sauf si des manoeuvres violentes sont entreprises pour l'éviter ou le chasser".

Les militaires ont aussi repris l'analyse de tous les accidents mortels inexpliqués d'avions de la Royal Air Force, pour "évaluer la possibilité ou non que des accidents aient pu être causés par des apparitions surprenantes".

Les enquêtes visaient "premièrement à établir s'il y avait la moindre preuve d'une menace contre le Royaume-Uni, et deuxièmement d'identifier, si l'opportunité en était donnée, une technologie militaire pouvant présenter un intérêt".

En conclusion, le rapport suggère de ne plus obliger les services de renseignement militaire à examiner tous les signalements. Il recommande aussi aux pilotes de ne pas tenter d'intercepter un ovni.

Le rapport, rédigé en 2000 et alors classé "UK eyes only" ("Yeux britanniques uniquement"), a été publié lundi sur l'internet en application d'une loi sur la liberté d'information.

11 mai 2006

Le thé vert ne réduit pas les risques cardiovasculaires

AFP Washington-Le thé vert ne possède pas de vertus réduisant les risques de maladies cardiovasculaires, a conclu l'Agence américaine de réglementation des produits pharmaceutiques et alimentaires (FDA) dans une lettre publiée mercredi sur son site internet.

L'agence a de ce fait rejeté une demande faite en 2005 par la firme japonaise Ito En Ltd, premier producteur et vendeur mondial de thé vert, pour obtenir l'autorisation d'indiquer sur l'étiquetage que cette infusion prise quotidiennement pouvait réduire les risques cardiovasculaires.

«Basé sur l'examen des éléments scientifiques et d'autres informations soumis avec cette demande (...), la FDA a conclu qu'il n'y a aucune preuve crédible justifiant d'indiquer sur l'étiquetage que le thé vert ou ses extraits réduiraient les risques de maladies cardiovasculaires», peut-on lire dans la lettre de Barbara Schneeman, directrice du bureau des produits de nutrition et des compléments alimentaires.

Ito En Ltd et sa filiale nord-américaine souhaitaient pouvoir indiquer sur leurs produits qu'«au moins 150 ml d'infusion de thé vert pris quotidiennement comme source de catéchines pourraient réduire un nombre de facteurs liés aux maladies cardiovasculaires».

La FDA a passé en revue 105 articles et autres rapports soumis par Ito En.

Le thé vert est produit à partir des feuilles de camellia sinensis ou camellia chinois, une variété proche du camélia horticole ou camellia japonica. A la différence du thé noir, les feuilles utilisées pour le thé vert ne sont pas fermentées.

La FDA avait précédemment conclu que le thé vert ne réduisait pas non plus les risques de cancers du sein et de la prostate.

Ces vertus prêtées au thé vert l'ont rendu très populaire aux États-Unis depuis une dizaine d'années.


Encore un exemple de l'utilisation de mythes pseudo-scientifiques par des vendeurs de 'naturel'. Commerce et vérité scientifique font souvent mauvais ménage, au détriment de la deuxième.

10 mai 2006

Bubble-fusion group suffer setback

Team admits a mix-up with one of their neutron detectors.

Eugenie Samuel Reich

Rusi Taleyarkhan with his table-top fusion equipment in a lab at Oak Ridge, Tennessee, where he conducted research before coming to Purdue.
Credit: U.S. Department of Energy file photo/Lynn Freeny
A group of researchers making high-profile claims about fusion energy has admitted to accidentally using equipment different from that reported in their most recent paper.

An erratum providing details of the mistake by Rusi Taleyarkhan of Purdue University and colleagues has been published in Physical Review Letters1. Critics interpret the admission as a sign that the group's fusion claims2 are unravelling, because it comes in the wake of serious questions about the original work's validity (see 'Is bubble fusion simply hot air?').

"Confusing detectors in a discovery of this magnitude is an embarrassing mistake," says Seth Putterman of the University of California, Los Angeles. But Taleyarkhan and colleagues say that their data, analysis and conclusions are not affected by the error.

In January, Taleyarkhan published the most recent of a series of papers in respected journals that claimed to see neutrons characteristic of fusion reactions coming from collapsing bubbles in organic fluids.

If validated, such work could pave the way for cheap, green energy. Taleyarkhan claimed to have deployed three independent methods of detecting these neutrons, one of which was a boron trifluoride gas proportional tube with a polyethylene covering. His erratum notes that this actually turned out to be a lithium iodide crystal scintillation detector, also with a polyethylene covering.

According to the erratum, the error was discovered "upon disassembly of the outer coverings" of the detector and is due to "an oversight which was based on incorrect information from a person's recollection who loaned this apparatus for the study".

Knowing what you're working with

The mistake does not in itself invalidate the experiment's conclusions, but experts say it casts further doubt over the results. Neutron expert Mike Saltmarsh of Oak Ridge National Laboratory in Tennessee, where Taleyarkhan previously worked, points out that doing a good technical job involves knowing what detector is in use.

"If you don't know what you're working with, you can easily make mistakes," says Saltmarsh.

Manuals provided by Ludlum Measurements, which manufactures both types of detector, confirm that different operating voltages and different calibration checks are recommended for the two, for example.

Source of confusion

Brian Naranjo of the University of California, Los Angeles, claimed in March that Taleyarkhan's observed neutrons probably came from a standard lab source rather than fusion reactions3. Naranjo based his study on results from a different detector in Taleyarkhan's setup.

Saltmarsh points out that the data from the lithium iodide detector, as it is now known to be, are consistent with Naranjo's claim. In Taleyarkhan's experiment, the 'boron trifluoride' detector observed high levels of gamma rays (gamma-rays) alongside the neutrons, despite the fact that boron trifluoride detectors are not very sensitive to gamma-rays. Taleyarkhan and his colleagues suggest that neutrons from fusion were interacting with the detector's polyethylene coating to produce a slew of rays.

But the lithium iodide detector is more sensitive to gamma-rays, says Saltmarsh, and the lab source posited by Naranjo could easily have provided enough for the levels observed.

Taleyarkhan's co-author Robert Block, of Rensselaer Polytechnic Institute in New York, disagrees. Block says he and Taleyarkhan still think the observed gamma-rays are produced by fusion neutrons colliding in the polyethylene covering, no matter what the detector.

A university review of Taleyarkhan's work is under way and due to finish by 1 June.

09 mai 2006

Tuberculose: plus de 5.500 nouveaux cas déclarés en France en 2004

PARIS (AFP) - La tuberculose, avec 5.512 cas déclarés en 2004, touche en moyenne 9 personnes sur 100.000 en France, mais l'incidence est près de quatre fois plus forte à Paris, selon une étude publiée mardi dans le Bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH) du ministère de la Santé.
Compte tenu d'une sous-déclaration, le nombre de cas total en 2004 pourrait être "estimé à environ 8.500", selon Didier Che, de l'Institut de veille sanitaire (InVS) et son équipe.

Les chercheurs relèvent "la diminution importante" depuis 1997 de l'incidence dans toutes les régions françaises métropolitaines "et plus particulièrement en Ile-de-France et à Paris".

L'Ile-de-France reste cependant la région la plus touchée, avec près de 21 nouveaux cas de tuberculose pour 100.000 habitants, et Paris le département le plus concerné par la maladie, avec 742 cas déclarés en 2004, soit 35 pour 100.000 habitants.

La Guyane est le deuxième département le plus touché, avec 32 malades de la tuberculose pour 100.000 habitants, alors que l'incidence reste faible dans les autres autres départements d'outre-mer.

En Ile-de-France, la Seine-Saint-Denis, le Val-de-Marne et le Val-d'Oise ont des taux d'incidence compris entre 20 et 28,6 cas pour 100.000 habitants.

"L'incidence reste très élevée parmi les populations migrantes. Cependant, les sujets en situation irrégulière n'étant pas comptabilisés dans le recensement, cela surestime probalement les taux d'incidence observés chez les migrants", soulignent les chercheurs de l'InVS, alors que près de la moitié des cas de tuberculose déclarés en 2004 concernaient des personnes de nationalité étrangère.

Ils relèvent également des "incidences élevées parmi les personnes incarcérées et sans domicile fixe" (192 cas déclarés en 2004 pour les SDF).

Par ailleurs, 256 cas de tuberculose ont été notifiés en 2004 chez des personnes ayant une profession à caractère sanitaire et social (médecin, infirmière, aide-soignante, assistante maternelle...).

Parmi les moins de 15 ans, environ 300 cas de tuberculose maladie et 452 cas d'infection tuberculeuse latente (d'après des tests cutanés sans qu'il y ait de signes cliniques) ont été notifiés en France en 2004.

Dans cette tranche d'âge, le taux d'incidence de la tuberculose maladie augmente de façon "importante" pour les jeunes nés en Afrique subsaharienne et reste stable (1,7 cas pour 100.000) depuis 1997 parmi les enfants de nationalité française.


La moitié des cas sont observés chez les migrants, alors qu'ils ne représentent qu'une fraction très faible de la population. Ceci montre que la vaccination est encore une grande protection en France, malgré les affirmations des tenants de l'anti-vaccination. Si un vaccin "vivant atténué" peut provoquer la maladie contre laquelle il est censé nous protéger, il faut donc admettre que les bénéfices sont encore largement au-dessus des inconvénients.

07 mai 2006

The Story Behind the 'Alien Autopsy' Hoax

By Joe Nickell

Britain's Manchester Evening News (April 6, 2006) termed it a hoax that "fooled the world." Well, not exactly: Skeptical Inquirer magazine was on to the 1995 "Alien Autopsy" film from the outset. But now the reputed creator of the fake extraterrestrial corpse used for the "autopsy" has publicly confessed.

The film—purporting to depict the post mortem of an extraterrestrial who died in a UFO crash at Roswell, New Mexico, in 1947—was part of a "documentary" that aired on the Fox television network. Skeptics and many UFOlogists quickly branded the affair a hoax.

Among numerous observations, they noted that the film bore a bogus, non-military codemark, that the injuries sustained by the extraterrestrial were inconsistent with an air crash, and that the person performing the autopsy held the scissors like a tailor rather than a pathologist (who is trained to place his middle or ring finger in the bottom of the scissors hole and use his forefinger to steady the blades).

Hollywood special effects expert Trey Stokes (whose film credits include "The Blob," "Batman Returns," and "Tales from the Crypt") said that the alien corpse behaved like a dummy, seeming lightweight, "rubbery," and therefore moving unnaturally when handled. (See Joe Nickell, "'Alien Autopsy' Hoax," Skeptical Inquirer, Nov./Dec. 1995, 17–19.)

Belatedly, a Manchester sculptor and special-effects creator, John Humphreys, now claims the Roswell alien was his handiwork, destroyed after the film was made. He made the revelation just as a new movie, "Alien Autopsy," was being released, a film for which he recreated the original creature. As he told the BBC, "Funnily enough, I used exactly the same process as before. You start with the stills from the film, blow them up as large as you can. Then you make an aluminum armature, which you cover in clay, and then add all the detail." The clay model was used to produce a mold that yielded a latex cast.

Humphreys also admitted that in the original autopsy film he had himself played the role of the pathologist, whose identity was concealed by a contamination suit.

The alien-autopsy hoax represented the culmination of several years' worth of rumors, myths, and outright deceptions purporting to prove that saucer wreckage and the remains of its humanoid occupants were stored at a secret facility—e.g., a (nonexistent) "Hangar 18" at Wright Patterson Air Force Base—and that the small corpses were autopsied at that or another site.

Among the hoaxes were the following:

• A 1949 science fiction movie, "The Flying Saucer," purported to contain scenes of a captured spacecraft; an actor actually posed as an FBI agent and swore the claim was true.

• In 1950, writer Frank Scully reported in his book "Behind the Flying Saucers" that the U.S. government possessed no fewer than three Venusian spaceships, together with their humanoid corpses. Scully had been fed the tale by two confidence men who had hoped to sell a petroleum-locating device allegedly based on alien technology.

• In 1974, Robert Spencer Carr began to promote one of the crashes from the Scully book and to claim firsthand knowledge of where the pickled aliens were stored. But as the late claimant's son admitted, Carr was a spinner of yarns who made up the entire story.

• In 1987, the author of a book on Roswell released the notorious "MJ-12 documents" which seemed to prove the crash-retrieval story and a high-level government coverup. Unfortunately document experts readily exposed the papers as inept forgeries.

• In 1990, Gerald Anderson claimed that he and family members had been rock hunting in the New Mexico desert in 1947 when they came upon a crashed saucer with injured aliens among the still-burning wreckage. Anderson released a diary his uncle had purportedly kept that recorded the event. Alas, forensic tests showed that the ink used to write the entries had not been manufactured until 1974.

The most elaborate Roswell hoax, however, and the one that probably reached the largest audience was the "Alien Autopsy" film. It will be remembered as a classic of the genre. The truth about "the Roswell incident"—that the crash device was merely a secret U.S. spy balloon, part of Project Mogul, which attempted to monitor emissions from anticipated Soviet nuclear tests—continues to be obscured by hoaxers, conspiracy cranks, and hustlers.

Joe Nickell is the Senior Research Fellow with the Committee for the Scientific Investigation of Claims of the Paranormal. He investigation the "Alien Autopsy" case for Skeptical Inquirer magazine in 1995.


Après les rapport du MoD anglais, voici maintenant le farceur de "l'autopsie de Roswell" qui confesse son canular, faisant quelques milliers de croyants déçus dans le monde. Le reste criera à la conspiration et au faux, bien sûr.