21 juillet 2006

Caricatures de Mahomet: citation directe visant Charlie Hebdo

PARIS (AFP) - La Grande Mosquée de Paris (GMP) a déposé lundi une citation directe visant l'hebdomadaire satirique Charlie Hebdo pour la publication en février de caricatures représentant le prophète Mahomet, a-t-on appris vendredi de source proche du dossier.
La citation pour "injure publique à l'égard d'un groupe de personnes à raison de la religion" fera l'objet d'une première audience de fixation le 22 septembre.

La GMP demande la publication d'un communiqué judiciaire en une de Charlie Hebdo et la somme de 30.000 euros de dommages et intérêts.

La procédure vise trois caricatures du prophète: un dessin de Cabu publié en une avec la légende "c'est dur d'être aimé par des cons" et deux dessins déjà publiés dans le journal danois Jyllands-Posten en septembre 2005 représentant pour l'un Mahomet portant un turban contenant une bombe et pour l'autre le prophète accueillant des kamikazes au paradis avec la légende "arrêtez, arrêtez, nous n'avons plus de vierges".

Pour la GMP, la publication des caricatures est un "acte délibéré d'agression visant à heurter les personnes de religion musulmane dans leur attachement communautaire à leur foi".

La citation est délivrée à l'encontre des éditions Rotative et de Philippe Val, directeur de la publication de l'hebdomadaire.

En février, au moment de la parution des caricatures dans la presse française, le CFCM avait intenté en vain une action en référé. Il avait alors annoncé son intention de saisir la justice par le biais de ses fédérations.

La Fédération de la Grande Mosquée de Paris avait annoncé en mai vouloir agir en justice.

Par ailleurs, Me Ouassini Mebarek, avocat de l'Union des organisations islamistes de France (UOIF), a fait part de l'intention de cet organisme de se joindre à cette procédure.


La preuve de l'intolérance à l'humour, même impertinent, des religieux même ceux dits 'modérés', est faite. Espérons que les juges de la République Française auront à coeur de leur rappeler que les croyances ne sont pas le monopole de ceux qui y croient. Sans parler du simple droit à la liberté d'expression.

Aucun commentaire: