Quand on parle trouble du comportement alimentaire on pense à l'anorexie, à la boulimie ; il y en a un autre moins connu c'est l'orthorexie, Marina.
.. Et c'est un trouble très particulier. L'anorexie et la boulimie c'est une impossibilité à contrôler les quantités de nourriture ingérées. L'orthorexie en revanche se concentre uniquement sur la qualité. Il s'agit de suivre un régime très strict qui n'a pas pour but l'amaigrissement mais le choix exclusif d'aliments de qualité. C'est de là que vient ce mot orthorexie : de ortho qui veut dire droit et orexie l'appétit. Cette maladie est décrite depuis quelques années seulement. Elle est peut-être due aux multiples conseils de santé qui sont véhiculés par le monde médical et relayés par les medias : il ne faut pas manger trop de sucre, il faut éviter les mauvaises graisses ; il faut consommer au moins 5 portions de fruits et légumes tous les jours. Des conseils qui sont pris au pied de la lettre par certaines personnes, souvent des femmes angoissées, qui vont s'acharner à manger sain. Le plaisir n'intervient en rien dans le choix des aliments ; on est très loin de l'adepte du bio qui cherche les salades les plus savoureuses ; la seule préoccupation c'est la « pureté diététique », le « manger correct ». Il faut donc sans cesse trouver l'aliment idéal, et c'est très compliqué : un exemple, l'orthorexique spontanément élimine les graisses. Mais il y a bonnes et mauvaises graisses, pas question de tout supprimer. C'est pareil pour les sucres : les patates, c'est clair, c'est mauvais mais que faire du pain et du riz qui contiennent beaucoup de glucides ? Et bien pour un orthorexique, le pain peut être consommé mais à condition de trouver un boulanger qui le fabrique avec une farine bio mais pas n'importe laquelle. Elle doit venir de céréales cultivées dans des champs irrigués par des eaux garanties sans pesticide ! Et ça n'est pas tout. Il faut aussi lire toutes les étiquettes, pour traquer les additifs, les conservateurs, les colorants, les transgéniques, les graisses animales cachées, la dioxine, la vache folle, et les produits chimiques. On comprend que cette hantise de manger quelque chose de malsain puisse devenir envahissante. On comprend aussi qu'il soit compliqué de manger au restaurant ou chez des amis : d'ailleurs les orthorexiques prévoient souvent un repas quand ils ne mangent pas chez eux, un kit de survie comme ils disent. A terme ce trouble conduit souvent à l'isolement. Il peut aussi cacher une vraie névrose, il est donc très important d'en faire le diagnostic. Pour cela, un test a été réalisé par le Dr Bratman : il contient 10 questions. En voici quelques unes : « passez-vous plus de 3 heures par jour à penser à votre régime alimentaire » ? « planifiez-vous vos repas plusieurs jours à l'avance » ? « la valeur nutritionnelle de votre repas est-elle à vos yeux plus importante que le plaisir de le déguster » ? Des questions qui permettent de repérer les orthorexiques.
.. Et c'est un trouble très particulier. L'anorexie et la boulimie c'est une impossibilité à contrôler les quantités de nourriture ingérées. L'orthorexie en revanche se concentre uniquement sur la qualité. Il s'agit de suivre un régime très strict qui n'a pas pour but l'amaigrissement mais le choix exclusif d'aliments de qualité. C'est de là que vient ce mot orthorexie : de ortho qui veut dire droit et orexie l'appétit. Cette maladie est décrite depuis quelques années seulement. Elle est peut-être due aux multiples conseils de santé qui sont véhiculés par le monde médical et relayés par les medias : il ne faut pas manger trop de sucre, il faut éviter les mauvaises graisses ; il faut consommer au moins 5 portions de fruits et légumes tous les jours. Des conseils qui sont pris au pied de la lettre par certaines personnes, souvent des femmes angoissées, qui vont s'acharner à manger sain. Le plaisir n'intervient en rien dans le choix des aliments ; on est très loin de l'adepte du bio qui cherche les salades les plus savoureuses ; la seule préoccupation c'est la « pureté diététique », le « manger correct ». Il faut donc sans cesse trouver l'aliment idéal, et c'est très compliqué : un exemple, l'orthorexique spontanément élimine les graisses. Mais il y a bonnes et mauvaises graisses, pas question de tout supprimer. C'est pareil pour les sucres : les patates, c'est clair, c'est mauvais mais que faire du pain et du riz qui contiennent beaucoup de glucides ? Et bien pour un orthorexique, le pain peut être consommé mais à condition de trouver un boulanger qui le fabrique avec une farine bio mais pas n'importe laquelle. Elle doit venir de céréales cultivées dans des champs irrigués par des eaux garanties sans pesticide ! Et ça n'est pas tout. Il faut aussi lire toutes les étiquettes, pour traquer les additifs, les conservateurs, les colorants, les transgéniques, les graisses animales cachées, la dioxine, la vache folle, et les produits chimiques. On comprend que cette hantise de manger quelque chose de malsain puisse devenir envahissante. On comprend aussi qu'il soit compliqué de manger au restaurant ou chez des amis : d'ailleurs les orthorexiques prévoient souvent un repas quand ils ne mangent pas chez eux, un kit de survie comme ils disent. A terme ce trouble conduit souvent à l'isolement. Il peut aussi cacher une vraie névrose, il est donc très important d'en faire le diagnostic. Pour cela, un test a été réalisé par le Dr Bratman : il contient 10 questions. En voici quelques unes : « passez-vous plus de 3 heures par jour à penser à votre régime alimentaire » ? « planifiez-vous vos repas plusieurs jours à l'avance » ? « la valeur nutritionnelle de votre repas est-elle à vos yeux plus importante que le plaisir de le déguster » ? Des questions qui permettent de repérer les orthorexiques.
Existerait-il une plante pour soigner cette maladie ?
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