Par Laurent BANGUET
MARSEILLE (AFP) - Le premier colloque jamais organisé dans le monde sur les expériences de mort imminente (EMI) réunit samedi à Martigues (Bouches-du-Rhône) médecins, chercheurs internationaux et témoins pour dresser un bilan des connaissances sur ce phénomène, de la manière la plus scientifique possible.
Les multiples témoignages d'EMI vécues par des patients plongés dans le coma ont commencé à être étudiés par les médecins voici une trentaine d'années mais restent encore un "ovni" scientifique.
De nombreux récits permettent de dégager des constantes de l'expérience de mort imminente (EMI), étudiée par de rares scientifiques.
Médecin anesthésiste réanimateur, le Dr Jean-Jacques Charbonnier, qui participera au colloque de Martigues, a personnellement recueilli de nombreux récits d'EMI. "Des gens en état de mort cérébrale ont vu ce qui se passait en salle d'attente ou autour d'eux, avec des détails très précis. Il ne s'agit pas d'hallucination puisque c'était bien réel", souligne-t-il.
"Ce sont des personnes qui ont frôlé la mort, soit par accident, soit lors d'opérations, et qui ont rapporté de leur coma un récit qui sort de l'ordinaire. Ils sont au-dessus de leur corps, ont entendu ce que les médecins disaient d'eux, ont été aspirés dans un tunnel sombre au bout duquel se trouve une lumière intense mais pas aveuglante", résume Sonia Barkallah, organisatrice du colloque de Martigues.
"Alors que leur encéphalogramme est plat, ils se promènent en pensée, lisent parfois celles des autres, et rencontrent souvent au bout du tunnel des +êtres de lumière+ ou des proches défunts qui leur disent que ce n'est pas le moment pour eux", poursuit la jeune femme.
"Ca paraît un peu extravagant, raconte le Dr Charbonnier, mais j'ai eu à plusieurs reprises une sorte de lien télépathique avec des comateux, une idée obsédante qui s'imposait à moi comme pour le cas d'un malade du cancer en phase terminale placé sous respiration artificielle".
"C'était comme si on s'adressait à moi! J'ai entendu: +il faut regarder dans mon portefeuille+", poursuit-il. Le médecin y a finalement découvert une lettre manuscrite de son patient insistant pour le "débrancher" s'il se trouvait un jour dans une telle situation.
Les gens sortent souvent changés d'une EMI, devenant "plus altruistes et détachés des valeurs matérielles", et l'expérience est majoritairement (plus de 90% des témoignages) vécue positivement.
"En coma avancé, on est très bien, selon les gens qui en sont revenus. Il ne faut pas abandonner ces patients ou dire comme certains de mes collègues +ce sont des légumes+", insiste le Dr Charbonnier.
"Il faut continuer à venir les voir, leur parler", dit-il, citant le cas d'un jeune homme accidenté dont le cas semblait désespéré.
"Contre toute attente, il est allé mieux, s'est mis à bouger et est sorti de son coma. Une fois revenu à lui, il a dit à sa mère: +tu as bien fait, j'ai entendu tout ce que tu me disais+", raconte le réanimateur.
Plus de 1.500 personnes, venues de toutes les régions de France mais aussi de Belgique, de Suisse et du Québec, se sont inscrites au colloque de Martigues.
MARSEILLE (AFP) - Le premier colloque jamais organisé dans le monde sur les expériences de mort imminente (EMI) réunit samedi à Martigues (Bouches-du-Rhône) médecins, chercheurs internationaux et témoins pour dresser un bilan des connaissances sur ce phénomène, de la manière la plus scientifique possible.
Les multiples témoignages d'EMI vécues par des patients plongés dans le coma ont commencé à être étudiés par les médecins voici une trentaine d'années mais restent encore un "ovni" scientifique.
De nombreux récits permettent de dégager des constantes de l'expérience de mort imminente (EMI), étudiée par de rares scientifiques.
Médecin anesthésiste réanimateur, le Dr Jean-Jacques Charbonnier, qui participera au colloque de Martigues, a personnellement recueilli de nombreux récits d'EMI. "Des gens en état de mort cérébrale ont vu ce qui se passait en salle d'attente ou autour d'eux, avec des détails très précis. Il ne s'agit pas d'hallucination puisque c'était bien réel", souligne-t-il.
"Ce sont des personnes qui ont frôlé la mort, soit par accident, soit lors d'opérations, et qui ont rapporté de leur coma un récit qui sort de l'ordinaire. Ils sont au-dessus de leur corps, ont entendu ce que les médecins disaient d'eux, ont été aspirés dans un tunnel sombre au bout duquel se trouve une lumière intense mais pas aveuglante", résume Sonia Barkallah, organisatrice du colloque de Martigues.
"Alors que leur encéphalogramme est plat, ils se promènent en pensée, lisent parfois celles des autres, et rencontrent souvent au bout du tunnel des +êtres de lumière+ ou des proches défunts qui leur disent que ce n'est pas le moment pour eux", poursuit la jeune femme.
"Ca paraît un peu extravagant, raconte le Dr Charbonnier, mais j'ai eu à plusieurs reprises une sorte de lien télépathique avec des comateux, une idée obsédante qui s'imposait à moi comme pour le cas d'un malade du cancer en phase terminale placé sous respiration artificielle".
"C'était comme si on s'adressait à moi! J'ai entendu: +il faut regarder dans mon portefeuille+", poursuit-il. Le médecin y a finalement découvert une lettre manuscrite de son patient insistant pour le "débrancher" s'il se trouvait un jour dans une telle situation.
Les gens sortent souvent changés d'une EMI, devenant "plus altruistes et détachés des valeurs matérielles", et l'expérience est majoritairement (plus de 90% des témoignages) vécue positivement.
"En coma avancé, on est très bien, selon les gens qui en sont revenus. Il ne faut pas abandonner ces patients ou dire comme certains de mes collègues +ce sont des légumes+", insiste le Dr Charbonnier.
"Il faut continuer à venir les voir, leur parler", dit-il, citant le cas d'un jeune homme accidenté dont le cas semblait désespéré.
"Contre toute attente, il est allé mieux, s'est mis à bouger et est sorti de son coma. Une fois revenu à lui, il a dit à sa mère: +tu as bien fait, j'ai entendu tout ce que tu me disais+", raconte le réanimateur.
Plus de 1.500 personnes, venues de toutes les régions de France mais aussi de Belgique, de Suisse et du Québec, se sont inscrites au colloque de Martigues.
On se demande ce que la recherche pourra retirer de ce mélange hétéroclyte de croyants et de docteurs. Admirons également l'euphémisme du Dr Charbonnier ("un peu extravagant") en réaction aux déclarations de l'organisatrice du colloque.
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