03 octobre 2006

L'allaitement ne contribue pas a augmenter le QI d'un enfant

LONDRES (AFP) - Nourrir son enfant au sein n'a pas d'incidence sur son intelligence, selon une étude scientifique publiée mardi, et qui souligne en revanche l'influence de la famille et du milieu social.
"L'allaitement a très peu, voire aucun effet sur l'intelligence", concluent des chercheurs dans le British Medical Journal, une revue britannique.

L'idée selon laquelle l'allaitement augmentait le QI d'un enfant est apparue dès 1929 dans les revues scientifiques.

La dernière étude montrerait que l'éventuel écart de QI n'est pas dû à l'allaitement, mais au profil sociologique des mères qui allaitent et à l'environnement familial.

Les chercheurs se sont rendus compte que les mères qui allaitent appartiennent à des milieux plus aisés et plus éduqués, au sein desquels l'intelligence de l'enfant est plus stimulée.

Leur méthode s'appuie sur des études comparatives menées sur deux enfants d'une même famille, l'un nourri au sein et l'autre pas: "C'est la meilleure façon d'obtenir des résultats qui ne soient pas affectés par la variable familiale, on voit alors que l'enfant nourrit au sein n'est pas plus intelligent", selon Goeff Der, un staticticien qui a dirigé l'enquête.

La recherche menée par des chercheurs du Medical Research Council et de l'Université d'Edimbourg exploite des données collectées aux Etats-Unis, qui concernent 5.475 enfants nés entre 1979 et 1994 et 3.161 mères.


Exemple typique du risque qu'il y a à confondre corrélation et causalité. Il y a bien corrélation ici -- les enfants nourris au sein ont bien un QI plus élevé -- mais l'allaitement n'en est pas la cause. La variable cachée est le fait que les mères allaitantes ont statistiquement un meilleur profil sociologique que les non-allaitantes.

29 septembre 2006

La justice juge subjective la sensibilité d'une femme aux antennes relais

STRASBOURG (AFP) - Le tribunal d'instance de Strasbourg a jugé vendredi "subjectifs" les troubles ressentis par une femme se déclarant électro-sensible aux antennes-relais de téléphonie mobile, et l'a déboutée de sa plainte contre son bailleur social.
Sabine Rinckel, 42 ans, qui affirme être atteinte d'électro-hypersensibilité (EHS), une pathologie reconnue en Grande-Bretagne et en Suède, mais pas en France, accusait son bailleur social CUS Habitat de ne pas l'avoir mise à l'abri des effets des antennes-relais, malgré un premier relogement dans un autre quartier de Strasbourg en 2003.

Selon elle, ses troubles qui n'ont pas été reconnus par les médecins qu'elle a consultés, se manifestent notamment par des sifflements d'oreilles, des fourmillements dans les doigts et les jambes et des maux de tête.

Elle réclamait son relogement en zone dite "blanche", c'est-à-dire une zone non couverte par le réseau de téléphonie mobile.

Son avocate, Me Bénédicte Lagrandé, avait invoqué l'argument de la "jouissance paisible des lieux".

Le tribunal a estimé que les "troubles présentés par la plaignante sont inhérents à sa personne, étant donné que la nouvelle locatrice (du logement qu'elle occupait) ne présente aucun problème".

Il a jugé "subjectifs" les troubles invoqués, estimant que le bailleur ne pouvait pas être tenu pour "responsable de facteurs extérieurs".

Il a également retenu les conclusions d'une étude de l'Agence française de sécurité sanitaire environnementale et du travail (AFFSET) avancée par le bailleur, selon laquelle les ondes magnétiques émises par les mobiles ne sont pas plus élevées que celles des postes de télévision.

"Je suis très déçue que quelque chose de reconnu à l'étranger ne le soit pas en France. Déçue aussi parce que les opérateurs eux-mêmes reconnaissent qu'il y a des gens réceptifs, mais demandent au corps médical compétent d'en apporter la preuve", a déclaré Sabine Rinckel à l'AFP après l'annonce du jugement.

Marc Cendrier de l'association Robin des toits, qui milite pour une reconnaissance de la toxicité des ondes de téléphonie mobile, a rappelé qu'"une personne dite +électro-sensible+ (réagissait) plus fortement aux effets des ondes électromagnétiques et que même pour les gens en bonne santé, ce n'est qu'une question de temps."

"Les tribunaux qui ont à juger de ces sujets sensibles ne se tiennent pas au courant de l'actualité des faits publics", a-t-il regretté, citant un récent rapport de l'Inspection générale des affaires sociales (Igas) et de l'Inspection générale de l'environnement (Ige) dénonçant les "liens trop étroits entre expertise et industrie (opérateurs de téléphonie)".

L'Afom (Association française des opérateurs mobiles) s'est pour sa part refusée à s'exprimer sur cette affaire.

"Nous ne faisons que relayer les positions scientifiques prises au niveau mondial", a indiqué l'association, citant des textes de l'OMS selon lesquels "il n'existe ni critères diagnostiques clairs pour ce problème sanitaire, ni base scientifique permettant de relier les symptômes à une exposition aux champs électromagnétiques".

L'OMS reconnaît toutefois que "quelle qu'en soit la cause", cette hypersensibilité "peut être un problème handicapant".

28 septembre 2006

Un prof de philo sous protection de la DST

Par Gilbert LAVAL
LIBERATION.FR
Toulouse, de notre correspondant

«Pillard, massacreur de juifs et polygame, tel se révèle Mahomet à travers le Coran» et «Il faut appeler l’Occident «le monde libre» par rapport au monde musulman». La charge était signée, dans les pages Débats du Figaro du 19 septembre, par «Robert Redeker, professeur de philosophie au lycée Pierre-Paul Riquet de Saint-Orens-de-Gameville». Dès le lendemain, le répondeur téléphonique et la boîte mail de l’enseignant débordaient d’insultes et de quelques menaces de mort accompagnées de précisions sur son quotidien.

Résultat, Robert Redeker vit aujourd’hui caché «quelque part en France» et sous protection de la Direction de la surveillance du territoire (DST). S'il regrette cet isolement forcé, Redeker fait savoir qu’il ne regrette pas ses écrits –il n’a fait qu’exercer le droit républicain à la liberté d’expression– et en appelle à Voltaire. «Robert est souvent excessif, rapporte un de ses confrères philosophe enseignant à Toulouse. Je dirais même qu’il en fait sa manière d’enseigner.»

La Mosquée de Paris indique que si la liberté d’expression est essentielle, le respect des religions l’est tout autant. Les représentants toulousains de la fédération des Musulmans de France estiment pour leur part que «ce n’était pas la peine de mettre de l’huile sur le feu comme l’a fait ce professeur au moment où des croix gammées sont peintes sur la mosquée de Carcassonne». Si seulement Redeker n’avait pas donné son nom et son adresse..., regrette-t-on au commissariat de Toulouse.


Une fois de plus, les représentants religieux nient sans le dire la liberté d'expression. Les massacres commis au nom des trois religions monothéistes sont innombrables. Il faut croire que le rappeler en énerve certains.

27 septembre 2006

"C'est l'alchimie moderne!": plus fort que le bio, le champagne biodynamique

Par Samir TOUNSI

COURTERON (AFP) - "On est dans l'alchimie moderne!": trois viticulteurs champenois se démarquent de leurs 15.000 confrères avec la "biodynamie", une agriculture "bio" qui suit les rythmes cosmiques, dans un vignoble qui tente de réduire sa consommation de produits chimiques.
"La biodynamie donne des arômes plus prononcés, des champagnes plus gourmands et plus expressifs", assure Erick Schreiber en goûtant le moût d'une cuvée qui sort du pressoir à l'heure des vendanges à Courteron, aux confins de la Champagne et du Chablis.

Sur quelque 30 hectares de vignes, Jean-Pierre Fleury, Erick Schreiber et Alain Réaut cultivent du pinot noir sans engrais chimiques, pesticides, ni désherbants.

Ils étudient aussi les mouvements de la lune et du soleil, dans le respect des leçons de l'Autrichien Rudolf Steiner, qui a théorisé la biodynamie en 1924.

A la base de tout, cette recette: pour chaque hectare de vigne, répandre 240 grammes de bouse conservée dans des cornes de vaches, quatre grammes de préparation de silice ainsi que du cuivre, un fongicide naturel.

Avec cette dose homéopatique, "on n'est plus dans la matière, mais dans l'énergie", font remarquer les trois mousquetaires de Courteron.

"La bouse de corne accentue la vie microbienne du sol et va favoriser l'enracinement de la vigne", explique M. Schreiber. Précision: la corne doit venir d'une vache qui a déjà vêlé, afin de respecter "les forces de vie"...

Des vessies de cerf, voire des têtes de vache, sont aussi utilisées pour d'autres "préparations".

Attention: ces "préparations" ne doivent pas être pulvérisées n'importe quand mais "en fonction de la lune et du soleil qui passent devant telle ou telle constellation", précise Erick Schreiber.

Pour connaître les rythmes cosmiques ou terrestre, les trois viticulteurs disposent d'un "calendrier des semis" de l'Allemande Maria Thun, qui a identifié des jours favorables à la culture des fruits, des fleurs, des feuilles ou des racines.

"On est dans l'alchimie moderne!", convient Jean-Pierre Fleury, qui vend 200.000 bouteilles de champagne en France et dans 18 pays jusqu'au Japon.

"Il y a des forces de mort comme Monsanto (ndlr: le groupe américain d'agrochimie qui développe les OGM) sait les faire. Nous sommes les forces de vie", ajoute M. Fleury, pionnier de la biodynamie en 1989, avant de convertir ses deux voisins.

Issu d'une dynastie de vignerons depuis 1895, Jean-Pierre Fleury se disait dans les années 70: "on va tous crever!" en voyant son père utiliser des produits chimiques type DDT (un insecticide interdit depuis).

"Ils sont en avance", reconnaît Daniel Lorson, porte-parole du Comité interprofessionnel du vin de champagne (CIVC, qui réunit toute la filière). Mais aussi ultra-minoritaire: il n'y a que 10 à 20 viticulteurs "bio" dans toute la Champagne, d'après le CIVC.

Les 15.000 autres sont invités depuis 2001 à pratiquer "la viticulture raisonnée" pour limiter le rejet dans l'environnement des engrais, pesticides, désherbants. "L'utilisation de tous ces produits a diminué depuis de 45% depuis 2001", assure le CIVC.

En terme de rendements, les trois mousquetaires n'ont aucun problème pour récolter 13.000 kilos à l'hectare, la limite autorisée de l'appelation champagne.

Et leur champagne plaît: "Il ne ressent pas la fatigue d'une année qui manquait de fraîcheur", lit-on dans un magazine culinaire au sujet d'un millésime "Fleury brut" de 1997.


Il ne faudrait pas confondre "bio" et "bidon". La "biodynamie", issue de l'anthroposophie de Steiner, n'a rien de scientifique. On peut en attendre autant de réussite qu'avec l'astrologie dont elle s'inspire, c'est-à-dire une équivalence avec le pur hasard.

Références:
Article Wikipedia
Article du Skepdic sur Rudolf Steiner (en anglais)

26 septembre 2006

La chute du Premier ministre thaïlandais était inscrite dans les astres

BANGKOK (AFP) - Mauvais alignement des planètes, astres défavorables: les déboires du Premier ministre renversé de Thaïlande Thaksin Shinawatra étaient prévisibles, assurent des astrologues.
"J'ai consulté les étoiles l'an passé et elles m'ont dit que son gouvernement ne durerait pas", affirme Pinyo Pongcharoen, membre de l'Association astrologique de Thaïlande.

Et l'infortuné Thaksin ne le désavouerait sûrement pas, lui qui avait annulé une conférence de presse hebdomadaire en novembre 2005 en invoquant un positionnement néfaste de Mercure.

Pinyo ajoute: "Il n'est pas bon pour lui de revenir d'ici un bout de temps. S'il revient, il ne pourra pas faire de politique. S'il revient et décide de quand même de faire de la politique, le conflit continuera".

M. Thaksin, actuellement réfugié à Londres, a été renversé par un coup d'Etat militaire sans effusion de sang le 19 septembre alors qu'il était à l'étranger. Ce milliardaire de 57 ans était au pouvoir depuis 2001.

Une nouvelle commission anticorruption chargée d'enquêter sur les activités du gouvernement renversé a averti lundi que les avoirs de M. Thaksin pourraient être saisis en cas d'infraction.

Outre des ennuis politiques et financiers, Boonlert Pairin, ancien député et astrologue réputé, pense que M. Thaksin est tout simplement en danger. "Les étoiles montrent que sa vie est en danger du fait de menaces d'assassinats et d'accidents qui pourraient lui arriver. Il perdra également son honneur et sa popularité". Mais, assure Boonlert, les astres pourraient montrer plus de clémence à partir d'août 2007. Alors "sa vie s'améliorera".

L'astrologie est très populaire en Thaïlande où les leaders eux-mêmes, dont M. Thaksin, y ont recours avant toute décision importante.


Il est malheureux que l'homme le plus riche de Thaïlande, l'ex-premier ministre renversé Thaksin, n'ait pas pu se payer les services d'un si brillant astrologue qui l'aurait prévenu de ce qui allait lui tomber dessus. Il est intéressant de noter qu'on n'avait pas entendu parler de cette supposée prédiction avant le coup d'état. Evidemment, faire une prédiction après les événements, c'est beaucoup plus facile.

21 septembre 2006

Non, l'asthme ne contre-indique pas les vaccinations !

L'idée a le vent en poupe... mais du plomb dans l'aile. Les vaccins de l'enfant ne favorisent pas un asthme ultérieur ! C'est ce qu'affirment des chercheurs suisses et britanniques, qui ont planché sur la question. Avec des résultats inattendus.

Leur travail, réalisé auprès de 8 700 enfants de 1 à 4 ans suivis pendant 5 ans, montre que les vaccinations infantiles permettent de... réduire le risque d'asthme. Les auteurs ont volontairement centré leur travail sur la vaccination contre la coqueluche mais "nos résultats peuvent aussi s'appliquer aux autres vaccinations infantiles", précisent-ils.

Si 14% des 6-9 ans vaccinés selon les recommandations officielles ont effectivement une respiration sifflante, "ils sont moitié plus nombreux dans le groupe des enfants non vaccinés ou incomplètement vaccinés". Les auteurs ont aussi relevé que les petits de 1 à 4 ans, "vaccinés au-delà du septième mois, voient leur risque de respiration sifflante augmenté de 56%. Un chiffre qui grimpe même jusqu'à 84%, entre 6 et 9 ans !"

Pour Claudia Kuehni (Berne), l'un des auteurs de ce travail, le message à retenir pour les parents est le suivant : "les vaccinations infantiles ne sont très vraisemblablement pas à l'origine de l'asthme. Au contraire, lorsqu'elles sont effectuées au bon moment, elles auraient plutôt tendance à protéger contre un asthme futur".

Sources: 16ème Congrès de la Société européenne de Pneumologie (ERS), Munich, 2 au 6 septembre 2006

(Destination Santé)


L'asthme est encore une des maladies en hausse, avec les allergies, l'autisme, la SEP etc., que quelques irresponsables essayent de mettre sur le dos des vaccinations. Un par un, leurs arguments sont pulvérisés par les études scientifiques. Mais la rumeur fait des victimes parmi les enfants que les parents apeurés n'ont pas vacciné.

20 septembre 2006

Brain electrodes conjure up ghostly visions

Simple stimulation may underpin complex mental illusions.

Nature - Simple stimulation of the brain can cause the mind to play complex and creepy tricks on itself, neurologists have discovered. They found that, by inserting electrodes into a specific part of the brain, they could induce a patient to sense that an illusory 'shadow person' was lurking behind her and mimicking her movements.

Doctors treating the patient, a 22-year-old woman with epilepsy, found that when they stimulated a brain region called the left temporoparietal junction, the patient sensed the presence of a sinister figure behind her who copied her actions. They suspect that the effect is due to the mind projecting its own movements onto a phantom figure conjured up by the brain, an effect that is seen in some patients with serious psychiatric conditions.

"It was quite astonishing — she definitely realized the 'person' was taking the same posture as she did, but she didn't make the connection," says Olaf Blanke of the École Polytechnique Fédérale de Lausanne in Switzerland, who led the research. "To her it remained a different person, an alien — exactly what you find in schizophrenics."

The patient had no history of psychiatric problems. So the results suggest that this type of illusion, despite being an apparently complex psychiatric symptom, can be caused by a very simple switch in the brain. The mechanism might help to explain schizophrenic feelings such as paranoia, alien control, and the notion that parts of one's body belong to somebody else.

The phenomenon may also be linked to the 'out-of-body' experiences reported by many people. Previously, Blanke's group has shown that similar brain stimulation can induce a sensation that one is rising up out of one's body (see 'Electrodes trigger out-of-body experience').

Extrasensory perception

Doctors were investigating the patient's brain in preparation for an operation to remove scar tissue that was causing persistent epileptic fits. Up to a third of adult epileptics suffer in this way and cannot be helped by drugs.

The team inserted electrodes directly into the patient's brain to accurately pinpoint the regions that control language and right-hand movement, to ensure that these were not damaged during the subsequent operation. But in doing so, they accidentally interfered with a brain region that coordinates different sensory information to give a sensation of the body's location in space.

"There's a lot of information coming in from your body to your brain," Blanke explains. If you are talking on the telephone, for instance, you will hear your own voice, feel the handset in your hand, and have feedback from your arm muscles to tell you what position you are in. Your brain integrates the information and forms a picture of where your body is and what it is doing.

But in this patient such integration seems to have been scrambled, Blanke says. For the few seconds that the electrical stimulation was occurring, she described a sensation of a shadowy man hovering behind her. And, as the researchers report in this week's Nature1, when she was asked to lean forward and hug her knees, she said it felt as if the man was (unpleasantly) reaching around to grasp her.

The feeling persisted even though the researchers pointed out that it was her mind playing tricks and projecting its own movements. "She was aware of this, but said it remained quite scary. She still had to turn around to check [there was no one there]," Blanke recalls.

Not me

The work may provide some insight into schizophrenia. Blanke notes that this condition frequently includes problems with perceiving one's own body. In experiments in which subjects view an image of themselves in which one of their arms is rotated by an abnormal amount, for example, schizophrenics will readily declare that the appendage is not theirs. Normal volunteers will disown it only when the rotation reaches about 90° out of normal.

Others caution that this one experiment will have a limited impact on our understanding of such symptoms, however. "Schizophrenia is a syndrome and not a single phenomenon," says Sabine Bahn, a psychiatrist at the University of Cambridge, UK.

Blanke plans to try to replicate the result in other volunteers


Les ghostbusters, et autres parapsyphiles, vont finir par se retrouver au chomage.

15 septembre 2006

Can hearing voices in your head be a good thing?

University of Manchester

Psychologists have launched a study to find out why some people who hear voices in their head consider it a positive experience while others find it distressing.

The University of Manchester investigation – announced on World Hearing Voices Day (Thursday, 14th September) – comes after Dutch researchers found that many healthy members of the population there regularly hear voices.

Although hearing voices has traditionally been viewed as 'abnormal' and a symptom of mental illness, the Dutch findings suggest it is more widespread than previously thought, estimating that about 4% of the population could be affected.

Researcher Aylish Campbell said: "We know that many members of the general population hear voices but have never felt the need to access mental health services; some experts even claim that more people hear voices and don't seek psychiatric help than those who do.

"In fact, many of those affected describe their voices as being a positive influence in their lives, comforting or inspiring them as they go about their daily business. We're now keen to investigate why some people respond in this way while others are distressed and seek outside help."

Although the voices heard by psychiatric patients and members of the general population seem to be of the same volume and frequency, the former group tend to interpret the voices as more distressing and negative.

The team believes that external factors such as a person's life experiences and beliefs may be the key to these differences: for example, the presence of childhood trauma or negative beliefs about themselves could have an affect.

"If a person is struggling to overcome a trauma or views themselves as worthless or vulnerable, or other people as aggressive, they may be more likely to interpret their voices as harmful, hostile or powerful," said Aylish.

"Conversely, a person who has had more positive life experiences and formed more healthy beliefs about themselves and other people might develop a more positive view of their voices.

"People being treated for hearing voices are usually given medication in an attempt to eliminate the problem. By investigating the factors influencing how voices are experienced we hope to contribute to the development of psychological therapies to help people better understand and cope with their voices."


Si seulement Paul de Tarse avait pu consulter...

14 septembre 2006

La rumeur, un obstacle à la vaccination dans certains pays en développement

KANO, Nigeria (AP) - Les équipes sanitaires internationales qui tentent de vacciner les populations des pays les plus pauvres ont à lutter contre la rumeur. Au Nigeria par exemple, nombreux sont ceux qui croient que ces vaccins ne serviraient qu'à stériliser les petites filles.

Outre les subventions à trouver, le matériel et le personnel, les équipes de vaccination ont à faire face à ces rumeurs qui se propagent au sein de populations vulnérables, et créent un obstacle aux campagnes sanitaires urgentes. Dans une bonne partie de l'Afrique, la croyance la plus largement répandue est que ces vaccins propagent le sida.

A Kano (Nigéria), la rumeur a vu le jour en 2003: les hommes politiques locaux de cet Etat du nord, qui a adopté la charia, déclarant que le vaccin contre la polio contenait des produits stérilisants, ont suspendu la vaccination pendant un an.

Depuis, les autorités sanitaires ont désespérément cherché à convaincre le gouvernement régional et la population de l'inocuité du vaccin.

Les craintes concernant le vaccin contre la polio ont été telles que les villageois ont même fui leurs maison quand les équipes de vaccination sont arrivées.

Le coût total de cette peur au Nigeria et dans les pays où la rumeur s'est répandue est de 200 millions de dollars. Et surtout, elle a fait perdre à l'Organisation mondiale de la santé (OMS) et à ses partenaires au moins deux ans sur la date prévue d'éradication de la polio, a déclaré le Dr David Heymann, responsable de l'éradication à l'OMS.

Au Nigeria, des mères ont essayé de faire croire aux soignants que leurs enfants avaient été vaccinés, en leur mettant du vernis à ongle sur les doigts, tentative pour imiter les marques d'encre témoins de l'immunisation des enfants lors des campagnes de vaccination.

Au Pakistan, une pétition a récemment été envoyée à la Haute Cour de Peshawar, demandant au gouvernement de mettre fin au programme d'éradication de la polio dont le coût s'élevait à 167 million de dollars. La pétition faisait référence aux documents nigérians selon lesquels le vaccin était sensé renfermer des oestrogènes. A Quetta, des équipes de vaccination ont par le passé été reçues à coups de pierre par la population locale.

Et au Kenya, les campagnes de vaccination contre la polio ont été compromises par la peur du démon: des parents ont exprimé leurs craintes de voir leurs enfants perdre la langue par magie, au moment où ils ouvraient la bouche pour boire le vaccin oral.

Une partie du problème, selon les experts, réside dans le fait que les personnels sanitaires ont mal informé les populations locales de ces pays pauvres des réels dangers du vaccin.

Mais pour Claire Hajaj, qui travaille sur le programme d'éradication de la polio à l'UNICEF, parler des risques de la vaccination à des populations illettrées et isolées n'est pas toujours possible. Selon elle, dans les régions touchées par différentes épidémies mortelles, il est même parfois difficile de leur faire comprendre l'intérêt de la vaccination.

"Nous nous rendons dans des familles qui n'ont ni électricité, ni sanitaires. Elles voient leurs enfants mourir du paludisme ou de diarrhées. Et on leur apporte un vaccin contre la polio dont elles n'ont pas besoin", a déclaré Michael Galway, responsable de la communication de l'UNICEF sur la polio en Inde.

Sans compter que les responsables sanitaires se gardent bien de parler du risque majeur du vaccin: attraper la polio, un accident qui survient une fois sur trois millions de doses. Pour les défenseurs de l'éthique médicale, cette omission est une erreur, compte tenu des difficultés dans ce domaine. "Il n'y a aucun motif à vouloir contrôler les maladies infectieuses si vous violez le droit et la dignité des communautés", a estimé le Dr Ross Upshur, spécialiste d'éthique médicale, Université de Toronto.


D'un côté les champions de la morale médicale et de l'autre des adversaires qui n'hésitent devant rien pour les salir. Etre les deux, le virus de la polio à de beaux jours devant lui.

Entretiens de bichat. Santé. Deux chercheuses font le point sur les édulcorants, riches en idées reçues.

Souvent accusé, le faux sucre est blanchi
Par Emmanuelle PEYRET, Libération

Thema d'importance mardi matin aux entretiens de Bichat à Paris, après des mois d'été arrosés aux sodas light et autres barres glacées sucrées aux édulcorants. Ceux-ci, diversement accusés de tous les maux, entre autres de flanquer le cancer ou de faire grossir, furent disséqués par France Bellisle, chercheuse à l'Institut national de la recherche agronomique (Inra) et Dominique Parent-Massin, professeure de toxicologie alimentaire à l'université de Brest. Le point sur quelques idées reçues.

Ça désorganise l'organisme
Quand on ingère du sucre, le pancréas, bon gars, sécrète illico de l'insuline. Du coup, depuis des années, circule la rumeur, abondamment relayée par les diététiciens, les magazines féminins et ta meilleure copine, qu'en absorbant un truc sucré à l'édulcorant, on va leurrer le corps qui va prendre le produit sans calorie pour du sucre, donc sécréter de l'insuline comme avec tout produit sucré, et du coup le corps réclamerait du sucre. Donc l'édulcorant appellerait le sucré et, partant, ferait prendre du poids. Pas du tout, rétorque la chercheuse à l'Inra, «le pancréas ne se trompe pas avec un Coca light et le cerveau non plus». La preuve par l'imagerie cérébrale, «qui n'était pas au point avant l'an dernier», poursuit France Bellisle. En 2005, «on a proposé quatre stimuli au cerveau : eau pure, glucides au goût non sucré, qu'on appelle des maltodextrines, eau avec de l'édulcorant, eau sucrée. L'hypothalamus n'a réagi qu'à cette dernière». Non, les édulcorants n'appellent pas le sucré, conclut la chercheure à l'Inra.

Ça fait maigrir
Il n'y a pas de magie, explique France Bellisle, l'édulcorant en soi ne fait maigrir personne. En revanche, dans le cadre d'un régime, si l'édulcorant signifie réduction de sucre (en clair, si tu ne compenses pas la sucrette dans le café par une religieuse) alors oui, on perd du poids. Question de bon sens. Une quinzaine d'études ont été menées sur le rapport entre édulcorant et perte de poids. Quand il y a réduction d'environ 10 % des apports énergétiques quotidiens en recourant aux édulcorants, ça représente, chez quelqu'un qui ingère en moyenne 2 200 calories par jour, une économie de 220 calories. Soit environ 200 g par semaine. Cela dit, pas besoin d'édulcorants : il suffit de supprimer le sucre.

C'est cancérigène
Cette rumeur, que l'on entend depuis des années, a été relancée l'an dernier par une étude italienne effectuée par une fondation privée, mais contredite par les conclusions de l'Autorité européenne de sécurité des aliments (Efsa). En mai, rappelle la toxicologue Dominique Parent-Massin, l'Efsa, a conclu que cette étude ne comportait pas de données significatives et qu'elle n'était pas recevable. L'Efsa a confirmé la dose journalière acceptable, calculée selon «des protocoles établis rigoureusement, soit la dose sans effet chez l'animal le plus sensible divisée par cent» : soit 40 mg par jour et par kilo. Ce qui représente 30 canettes de soda light, ou une centaine de sucrettes par jour. Un bémol cependant à ce chant d'amour pour l'édulcorant : les études ne sont menées que sur les animaux.


Qu'on se rassure, ça n'empêchera pas les enragés du tout 'naturel' de prétendre que tous leurs maux ont été provoqués par ce diabolique ingrédient. Lorsque toute maladie est vécue comme une injustice et non une fatalité, il faut bien lui trouver une 'cause' pour donner du sens à ce qui nous arrive. Quitte à l'inventer.

13 septembre 2006

Black-white IQ gap has narrowed

In a paper to be published in the October issure of the journal Psychological Science, William Dickens and James Flynn show that the gap in measured cognitive ability between blacks and whites has narrowed by at least a quarter since 1972. The researchers analyzed nationally representative samples of blacks and whites on four different tests of cognitive ability. On all four tests, blacks show large gains relative to whites with results varying somewhat across the different tests. Pooling the results, the researchers find that blacks have gained an average of .18 IQ points a year on whites from 1972 to 2002 for a total gain of 5.4 IQ points. Further, blacks have gained on whites at all points in the distribution of ability, with gains being only modestly lower for those in the top 10 percent.

These gains in cognitive ability have come during a time when blacks have made notable progress towards social and economic equality in some areas and suggest the possibility that further progress will bring further IQ gains.


Sans doute les tenants de l'hypothèse génétique vont-ils prétendre que le génôme des Noirs américains a muté radicalement en 30 ans, pour expliquer ces diffétences. Pour les autres, ils se contenteront de noter la corrélation entre l'amélioration des résultats aux tests de QI et l'amélioration des conditions sociales et éducatives.

Médicaments, le piège Internet

Plus de 50% des médicaments achetés en France sur le web sont en fait des faux ! Ainsi même si la vente de médicaments sur Internet est interdite, nous n'en sommes pas préservés. Car par principe, la toile ne connaît pas de frontières.

Christophe Zimmermann s'occupe du dossier contrefaçon à l'Organisation mondiale des Douanes. Pour lui, la vente de médicaments sur Internet " est un problème qui prend des proportions assez terrifiantes. En Europe, les dernières statistiques font état d'une progression de 241% du nombre de produits contrefaits interceptés aux frontières. Pour 2004, les douanes européennes ont saisi plus de 800 000 contrefaçons de produits médicamenteux ".

C'est par ailleurs un commerce très difficile à contrôler. Car la durée de vie moyenne d'un site de vente de contrefaçons est de deux mois. Souvent l'hébergeur se trouve dans un pays, avec un nom de domaine enregistré dans un autre et l'entreprise dans un troisième. Pour eux-mêmes, les contrefacteurs ne prennent pas de risques.

Autre problème et de taille, il est extrêmement difficile pour les douaniers de contrôler le trafic sur la toile. Tous les médicaments arrivent par la poste. Aujourd'hui l'Union européenne dispose de 150 000 douaniers, pour un volume annuel qui porte sur des dizaines et des dizaines de millions de colis postaux. Impossible de tous les contrôler ! Le constat s'impose : la mondialisation des échanges a eu pour corollaire celle de la contrefaçon. Sous toutes ses formes.

(Destination Santé)

11 septembre 2006

Cinq ans après le 11 septembre 2001, 9/11 : Les théories du complot sur Internet

Dominic Arpin
Le Journal de Montréal

La poussière des tours du World Trade Center n'était pas encore retombée que les théories du complot circulaient déjà sur Internet. Tel un catalyseur, tel le souffle sur les braises, le Web a joué un rôle primordial dans la propagation de ces idées. Il a permis aux sceptiques, à ceux qui doutent de la version officielle, de se retrouver, de s'échanger de l'information, de s'encourager. Bref, d'alimenter le feu qui couvait.

Faites l'exercice. Tapez «9/11 conspiracy theories» dans Google et voyez par vous-même. Les théories de la conspiration entourant les attentats du 11 septembre 2001 déchaînent les passions sur le Web. Le moteur derecherche nous renvoie à plus de 200 000 références. Rien que ça!

Visiter ces sites, visionner les nombreux documentaires en ligne, c'est entrer dans un monde dérangeant. Un monde où les médias, le gouvernement et les grandes corporations mentent, conspirent, grenouillent. Résultat : selon un récent sondage, 36 % des Américains croient aujourd'hui que l'administration Bush a joué un rôle dans les attentats.

Mais force est d'admettre que certaines théories proposées sur Internet sont troublantes. Du moins, à première vue.

Loose Change, un succès

Un bon point de départ pour embrasser les plus véhiculées demeure le documentaire Loose Change, un film à petit budget écrit et réalisé par un jeune de 22 ans, Dylan Avery. À sa sortie en avril 2005, Loose Change a connu un succès aussi instantané que fulgurant. Il s'est propagé comme une traînée de poudre, occupant même la première position du site Google Video jusqu'à dernièrement (une version française de la deuxième mouture est disponible depuis peu sur le site).

En gros, Loose Change suggère que les attentats du 11 septembre n'ont pas été perpétrés par un groupe de terroristes, mais bien par le gouvernement américain lui-même.

Ainsi, selon le documentaire, ce n'est pas un avion de ligne qui s'est écrasé sur le Pentagone, mais plutôt un missile. Le réalisateur s'appuie sur la grosseur du trou laissé dans le mur de l'immeuble et sur l'absence de débris de l'appareil pour expliquer sa théorie. En laissant de côté les nombreux témoins qui affirment avoir vu l'avion d'American Airlines, mais bon, une omission est si vite oubliée...

Et les deux tours ?

L'effondrement des deux tours du World Trade Center rend aussi les internautes perplexes.

Dans Loose Change, comme dans une dizaine d'autres documentaires ou sites Web consultés ces dernières semaines, ils sont nombreux à croire qu'elles ont été détruites à l'aide d'explosifs. Sur plusieurs séquences vidéo, des bruits de détonation se font entendre quelques secondes seulement avant l'effondrement.

Ajoutez à cela les témoignages de nombreux experts qui affirment que les tours n'auraient pas dû tomber si rapidement et de manière verticale, qu'une autre tour, la WTC 7, est aussi tombée sans avoir été vraiment endommagée, et voilà que l'idée d'une démolition contrôlée commence à germer...

Théories loufoques

Reste le vol 93. Que s'est-il réellement passé avec l'appareil ? Là-dessus, les théories sur Internet vont des plus sérieuses aux plus loufoques. Plusieurs sites proposent que l'avion ne se soit pas écrasé, mais qu'il ait plutôt atterri dans un aéroport de Cleveland, d'où les passagers auraient ensuite été déplacés dans un centre de recherche inoccupé de la Nasa avant de mystérieusement disparaître. Et après on se surprend que certains croient encore Elvis vivant...

Dommage que la série X-Files soit terminée. Tous ces mystères auraient pu faire de sacrés bons épisodes télé. Et du temps supplémentaire pour les agents Scully et Mulder !

«Behind every terrorist, there is a Bush»

(derrière chaque terroriste se cache Bush)

Les adresses

Pour se retrouver dans tout ce fatras, quelques sites plus rigoureux et sérieux sont à conseiller. En tête de liste, www.911.thruth.org, un site de sceptiques qui déboulonnent les théories débiles sans toutefois endosser la version officielle. Le site www.debunking911.com se charge quant à lui de démythifier la théorie de la démolition contrôlée. Screwloosechange (www.screweloosechange.com) comme son titre l'indique, ne fait quant à lui qu'une bouchée des théories de complot proposées par le documentaire Loose Change (www.loosechange.com). Une visite sur l'encyclopédie en ligne Wikipedia mérite aussi le détour. Un article fouillé sur les théories du complot autour du 9/11 constitue un excellent tour d'horizon de la question. Vous trouverez le texte (en anglais) à l'adresse suivante :
http://en.wikipedia.org/wiki/9/11_conspiracy_theories
http://www.911blogger.com


N'oublions pas non plus les inepties publiées par Thierry Meyssan, reprenant in extenso les théories loufoques que l'on peut lire sur Internet, sans jamais aller les vérifier sur place.

10 septembre 2006

Personne ne veut publier des résultats négatifs...

(Agence Science-Presse) - Une recherche préliminaire sur les dangers du mercure se méritera la Une des journaux. La recherche complète, qui concluera quelques années plus tard qu’il n’y a pas de danger, n’obtiendra par contre aucune attention des journalistes.

On a coutume de blâmer les médias pour cette tendance à ne parler que d’un type de recherche scientifique –celui qui introduit des mauvaises nouvelles, qui suscite la controverse, qui jongle avec le sensationnel. Mais étonnamment, la littérature scientifique tombe elle aussi dans le même travers!

Imaginons par exemple que votre équipe vienne de compléter une étude concluant à l’efficacité sur des souris d’un médicament contre la tuberculose. Les plus prestigieuses revues, comme Nature ou Science, s’empresseront de la publier, une fois qu’ils auront vérifié qu’elle satisfait aux règles de l’art.

Si, à l’inverse, votre étude conclut à l’inefficacité du même médicament, peu de revues se bousculeront au portillon. Vos résultats aboutiront, au mieux, dans une obscure revue régionale. Et même là, c’est à supposer que vous vous soyez donné la peine de les coucher sur papier: les chercheurs préfèrent souvent vaquer à d’autres occupations que de passer des jours à rédiger une étude ayant abouti à des résultats négatifs.

Or, si personne n’annonce publiquement que cet agent actif (extrait d’une plante, d’une protéine animale, ou de poisson, etc.) ne fonctionne pas, d’autres chercheurs, ailleurs dans le monde, referont peut-être la même expérience, gaspillant du coup leurs efforts et leur argent.

Enfin, les compagnies pharmaceutiques accroissent le biais. Ces dernières années, plusieurs études ont démontré que les études financées par l’industrie pharmaceutique ont plusieurs fois plus de chances de publier des résultats positifs que négatifs. Quelle surprise, n’est-ce pas?

Contre tout cela, que faire? Divers groupes ont proposé, depuis aussi loin que les années 1960, un registre international des études sur les tests: tout médicament testé y serait obligatoirement recensé, que les résultats soient publiés ou non. Les compagnies pharmaceutiques, mais aussi des universités, s’y sont régulièrement opposées, craignant tantôt la lourdeur bureaucratique, tantôt le risque de dévoiler aux concurrents les expériences, encore à un stade préliminaire, qui sont menées.

De tels répertoires ont tout de même été créés, mais nationaux, institutionnels (Conseil médical de recherche des États-Unis, par exemple) ou sur une base volontaire (Current Controlled Trials).

Lueur d’espoir: en juin, l’Organisation mondiale de la santé, après des années de consultation, annonçait un répertoire des répertoire d’essais cliniques.

08 septembre 2006

Prison pour un gourou grec qui se faisait passer pour l'apôtre Paul

ATHENES (AFP) - Un Grec qui se faisait passer pour une réincarnation de l'apôtre Paul auprès de sept jeunes disciples a été condamné vendredi à 13 ans de prison pour escroquerie et chantage.
Selon l'agence de presse grecque Ana, la cour correctionnelle d'Athènes a reconnu Panayotis Kovas coupable d'avoir abusé de la naïveté des jeunes pour leur extorquer de l'argent, sous prétexte de monter une affaire de publications d'écrits religieux, et les convaincre de le suivre en Roumanie, où ils ont vécu en communauté de 1999 à 2004.

La mère de deux victimes a affirmé au tribunal avoir versé à Kovas quelque 46.000 euros pour qu'il laisse partir ses enfants, qu'il manipulait selon elle à son gré. Des victimes ont pour leur part affirmé que Kovas les tenait recluses et les menaçait.

"Je me demande comment vous et vos enfants avez pu croire aux dragons et n'êtes pas allés plus tôt à la police", a lancé aux victimes le procureur de la cour, rapporte le quotidien grec Elefthérotypia.

Kovas, qui a fait appel, a plaidé son innocence, affirmant que l'argent lui avait été donné volontairement par les jeunes.

En Grèce, où l'Eglise orthodoxe n'est pas séparée de l'Etat, celle-ci est traditionnellement très vigilante à l'encontre des mouvements spirituels non officiels, qu'elle range sous l'étiquette d'hérésies.


Une histoire de charlatanisme qui finit bien. Reste encore à se débarasser des amalgames entre le pouvoir religieux et politique, en Grèce.

Des signes de conscience chez une patiente en état végétatif (étude)

PARIS (AFP)- Une patiente de 23 ans se trouvant depuis cinq mois dans un état apparemment végétatif après un accident de la route s'est révélée capable de comprendre certaines consignes, selon les résultats d'examens d'imagerie cérébrale publiés vendredi dans la revue scientifique américaine Science.

L'état végétatif, qui désigne le cas de patients "émergeant d'un coma et semblant éveillés sans montrer de signes de conscience", est l'un des "moins bien compris" et qui pose le plus de problèmes éthiques à la médecine, relèvent Adrian Owen (Université de Cambridge, Royaume Uni) et des chercheurs de l'université de Liège (Belgique).

La patiente en état végétatif et 34 volontaires sains ont été soumis à des tests, tandis que les réactions de leur cerveau aux mots prononcés et aux consignes données verbalement (comme s'imaginer en train de jouer au tennis) étaient observées grâce à l'imagerie par résonance magnétique (IRM) fonctionnelle.

"Lorqu'on lui a demandé de s'imaginer en train de jouer au tennis" ou de "visiter toutes les pièces de sa maison", les réponses dans diverses zones du cerveau de la patiente en état végétatif "ont été impossibles à distinguer de celles observées chez les volontaires sains", ajoutent les chercheurs.

"Ces résultats confirment que, bien qu'elle ait rempli les critères de diagnostic définissant un état végétatif, cette patiente gardait la capacité de comprendre des consignes orales et d'y répondre par son activité cérébrale, plutôt que par la parole ou des mouvements", précisent-ils.

Ce type "d'acte intentionel" confirme "sans aucun doute qu'elle était consciente d'elle-même et de son environnement", poursuivent-ils, après l'examen de ce cas singulier.

Ces travaux pourraient ouvrir la voie à de nouvelles études d'imagerie cérébrale sur les patients dans le coma ou dans un état végétatif, estime dans un commentaire un neurologue de l'Inserm (recherche médicale) Lionel Naccache, tout en soulignant qu'il ne faut pas généraliser à partir d'un cas unique.

"Cette patiente avait souffert de relativement peu de lésions cérébrales par rapport à d'autres patients en état végétatif", note-t-il.

L'IRM fonctionnelle (IRMf) montre certes "l'existence d'une vie mentale riche" chez cette patiente victime d'un accident en juillet 2005, ajoute-t-il, tout en s'interrogeant sur la définition de l'état de conscience.


Encore une façon d'expliquer les "expériences de "mort imminente" lorsque certains patients se souviennent de ce qui s'est dit autour d'eux pendant qu'ils étaient dans le coma ou sous anesthésie générale.

06 septembre 2006

Telepathy work dismissed as fantasy

Alok Jha
The Guardian

Ever had a call from someone who you were thinking about just moments before? While many people would put it down to mere coincidence, a researcher claims to have found scientific evidence for the phenomenon of telephone telepathy.

Rupert Sheldrake, of Trinity College, Cambridge, presented his results yesterday at the British Association festival. But Peter Atkins, a chemist at the University of Oxford, said that work in telepathy was a waste of time.

"In this case there is absolutely no reason to suppose that telepathy is anything more than a fantasy," he said. "Whenever positive results have been reported in the past - and such reports are also feeble, down in the noise of chance - close scrutiny has revealed conventional explanations."

Dr Sheldrake asked volunteers, who claimed they had had experience of telephone telepathy, to give researchers the names and phone numbers of four friends or relatives. These people then phoned the volunteer at random. The volunteer was asked to guess the identity of the caller before picking up the phone.

"The hit rate was 45%, well above the 25% you would have expected," said Dr Sheldrake. "The odds against this being a chance effect are 1,000 billion to one."

Richard Wiseman, a psychologist at the University of Hertfordshire who specialises in debunking the paranormal, said that "it would be interesting to see what happens if Sheldrake tries to re-run the experiment in collaboration with a more sceptical researcher".

Professor Atkins criticised organisers of the festival for allowing Dr Sheldrake's work to be presented.

Tout un salon pour une rentrée... zen

Du 14 au 18 septembre se tiendra le 19ème salon "Rentrez zen !", à l'espace Champeret de Paris dans le 17ème arrondissement. Méditation, médecine ayurvédique, yoga... Tout un programme pour "le bien-être et le développement personnel".

Pendant 5 jours, vous pourrez vous familiariser avec ces médecines traditionnelles. Mais la vedette de l'édition 2006 sera à coup sûr l'ayurveda, présentée comme une médecine du corps et de l'esprit. Elle représente l'une des plus anciennes écoles médicales au monde. A la fois médecine, philosophie et art de vivre, l'ayurveda vise à prévenir mais aussi à traiter les dysfonctionnements liés à nos modes de vie et notre environnement. De nombreux ateliers lui seront consacrés.

Vous aurez aussi la possibilité de rencontrer des professionnels, de tester des techniques de massage. Bref tout pour la détente. Que demander de mieux pour la rentrée ? L'accès au bien-être a tout de même un prix. Vous devrez en effet débourser 8 euros pour entrer...


Sans compter ceux dépensés en vain dans des médecines placebo.

05 septembre 2006

Une exposition élevée aux champs magnétiques semble accroître le risque d'Alzheimer

Presse Canadienne - Une exposition à une charge électromagnétique élevée peut à long terme augmenter le risque de contracter la maladie d'Alzheimer. C'est ce qui ressort d'une étude de l'Université de Berne sur la mortalité des employés des chemins de fer suisses, a annoncé lundi l'Office fédéral de la santé publique (OFSP).

Afin de déterminer si les champs électromagnétiques basse fréquence représentaient un risque pour la santé, les chercheurs de l'Université de Berne ont analysé les causes de 5.413 décès parmi les 20.000 employés des Chemins de fer fédéraux suisses (CFF) entre 1972 et 2002, en tenant compte du degré d'exposition aux charges magnétiques dans le cadre de leur métier.

Il en ressort que le risque de contracter la maladie d'Alzheimer est plus élevé chez les conducteurs de locomotive, le groupe le plus exposé aux champs magnétiques. Sur 1.644 décès analysés depuis 1995, 14 cas d'Alzheimer ont été diagnostiqués dans ce groupe.

On ignore cependant la façon dont les champs magnétiques influent sur le risque de contracter la maladie d'Alzheimer et il n'est pas exclu que d'autres facteurs contribuent à augmenter ce risque, souligne l'OFSP. Le personnel d'accompagnement n'est pas concerné, ni, par conséquent, les passagers.

Aucun lien n'a en revanche été établi entre l'exposition aux champs magnétiques et les autres causes de décès étudiées, comme la démence, le cancer ou la maladie de Parkinson. Le risque élevé de leucémie constaté autrefois n'apparaît par ailleurs plus de manière significative.

Une étude menée dans les années 1990 par l'Université de Berne avait constaté qu'entre 1972 et 1993, le taux de mortalité par leucémie des employés CFF fortement exposés aux champs magnétiques était plus élevé que celui des groupes professionnels moins exposés. Sur mandat de l'OFSP et de l'Office fédéral des transports, l'étude a été élargie en se fondant sur une meilleure saisie des expositions et sur une période d'examen plus étendue.



Où une étude chasse les conclusions d'une autre, dès lors qu'est mieux maitrisée l'erreur souvent rencontrée entre corrélation et causalité.

Israël: des rabbins kabbalistes à la rescousse de la Sécurité sociale

JERUSALEM (AFP) - Des rabbins ont organisé une prière collective dans les locaux de la Sécurité sociale israélienne à Tel-Aviv pour conjurer une malédiction prétendument jetée sur ses employés par des personnes privées d'allocations.
La Sécurité sociale est l'organisme chargé de verser des allocations en Israël, notamment aux familles nombreuses, aux personnes âgées et aux handicapés.

Suite à la mort subite du directeur du bureau de Tel-Aviv et à la maladie de plusieurs employés, des membres du comité du personnel, croyant à une malédiction, se sont tournés vers des rabbins kabbalistes pour qu'ils la conjurent.

Le rabbin David Basri et son fils Itzhak, tous deux connus pour leurs connaissances en Kabbale (mystique juive) ont organisé lundi une prière en présence de 200 employés et ont sonné du schofar (instrument en forme de corne de bélier utilisé dans les rituels juifs) pour chasser la malédiction.


Entre ceux qui jettent les malédictions, ceux qui les combattent et ceux qui se contentent d'y croire, on se demande où est bien passé l'esprit critique.

01 septembre 2006

Homeopathic licensing alarms doctors

Alok Jha, science correspondent
The Guardian

Packaging on homeopathic products will be allowed to describe the illnesses they claim to be able to treat under a controversial licensing scheme introduced by the government today. The National Rules System is designed to bring homeopathic remedies into line with licensed medicines - but doctors and scientists say it will legitimise products that have no scientific evidence to support their claims.

Kent Woods, chief executive of the Medicines and Healthcare Products Regulatory Agency (MHRA), the government agency responsible for licensing medicines and ensuring they are safe, said: "This is a significant step forward in the way homeopathic medicines are regulated. Products authorised will have to comply with recognised standards of quality, safety and patient information."

But Liberal Democrat MP Evan Harris, on the Commons science committee, said the rules "diluted and polluted" regulation of medicines.

"The multi-million pound homeopathy industry should not be allowed to make health claims for its products without proper evidence of effectiveness," he said.

Since 1971, medicines have required scientific data to show that they work to get a licence.

Because homeopathic products lacked this evidence, they were not allowed to be classed as medicines or allowed to put any claims on packaging about conditions they claimed to treat.

To get around this lack of evidence, the MHRA will license remedies based on "homeopathic provings", observations of the symptoms (such as watering eyes or headaches) a person gets when given a particular substance. Michael Baum, emeritus professor of surgery at University College London said: "This is like licensing a witches' brew as a medicine so long as the bat wings are sterile."

Penny Viner, of the British Association of Homeopathic Manufacturers, said the scheme would encourage growth in the range of products on the market, and enhance the consumer's understanding of their benefits".


Une nouvelle étape vient d'être franchie au Royaume Uni dans la vente légale des pseudo-médecines, sans le recours aux preuves scientifiques de leur efficacité. Cela ne risque pas d'encourager l'industrie pharmaceutique à faire des recherches coûteuses et des études cliniques longues et fastidieuses.

31 août 2006

Alternative medicine doesn't exist and acupuncture is useless

HEALTHY DOUBTS, Wallace Sampson - While his views may not be popular in Northern California, Wallace Sampson, clinical professor emeritus of medicine at Stanford University and editor in chief of the Scientific Review of Alternative Medicine, is frank about his thoughts about alternative medicine. "It doesn't exist," he says. "We've looked into most of the practices and, biochemically or physically, their supposed effects lie somewhere between highly improbable and impossible."

Sampson has been invited by the Commonwealth Club to hold forth on one of the most popular alternative medical practices, acupuncture.

There are two major misconceptions about acupuncture, Sampson says, and both contribute to the misunderstanding of its worth as medical treatment. First, most people assume that it's an ancient Chinese cure that has existed, unchanging, for centuries. Not so, says Sampson, noting that "acupuncture was formalized in a complex way over the past 100 years, mostly in Europe and France and after the Communist takeover in China. Before that time there was no consistent formalization of acupuncture points or what each place was supposed to do. It was largely regional, and the thinking varied from city to city."

The other mistake people make about acupuncture, Sampson says, is that it offers specific cures. "It is nonspecific," Sampson says. "If it has the effect of, say, releasing endorphins through the application of needles, well, many things release endorphins -- a walk in the woods, a 5-mile run, a pinch on the butt."

Clinically, it has been shown that acupuncture can have counter-irritative effects. The basis for this is simple: If you have a headache and someone applies pressure through needles to your arms and neck, you get distracted from your headache. "It has no effect on disease process," Sampson says, "but it can affect perception of symptoms through these nonspecific devices, such as attention diversion or the desire of the patient to please the treater and feel benefits."

Sampson doesn't actually find acupuncture to be a very dangerous procedure -- although it is invasive, most people seek acupuncture for a known, nonserious disorder -- but he does say it's useless.

"I look at it this way: what if acupuncture didn't exist?" he says. "Would medicine or society be any worse off? If no one knew about it, nothing would change. You would still have ways to apply counter-irritation, through massage or rubbing."

But there are more dangerous aspects to the world of alternative medicine, Sampson says, starting with the wildly popular practice of chiropractics. In general, he says, one of the biggest problems with the whole notion of "ancient Chinese medicine" is that it falsely pits itself against "Western medicine." Sampson says these distinctions are useless; a more apt comparison, he says, would be ancient Chinese medicine to ancient European medicine, which share many similarities in their fundamental notions about how the body works. Western medicine, on the other hand, has grown up as the world rejected those ancient notions.

Sampson points to the Western ideal of "first do no harm" as a major difference in the approaches. "Some find Western medicine to be cold because there's no laying of hands on the body unless it's absolutely necessary," says Sampson. "But we took an oath. Physicians should not lay on hands or do something that doesn't accomplish its goal. Cracking a neck or a back, for instance, can do much more harm than good. You have to draw the line somewhere. "

Cellules souches du cordon ombilical : entre fausses promesses et vrais espoirs

Philippe Berry (lefigaro.fr).

Ces «super cellules» offrent, notamment, des perspectives prometteuses pour régénérer des tissus. A tel point que des établissements américains et britanniques proposent déjà à des parents de congeler des cellules de leur enfant. Attention, préviennent les scientifiques : la route est encore longue.

Le genou abîmé de Robert Pires pourrait-il être miraculeusement réparé par une injection de cellules prélevées dans le sang du cordon ombilical de son nouveau-né ? Interrogé par lefigaro.fr, Frank Yates, chercheur à l’hôpital pour enfants de Boston prévient : «Pour le moment, c’est de la science fiction.»

Le Sunday Times révélait le 27 août, que Thierry Henry et quatre autres joueurs du Championnat d’Angleterre de Football ont déjà fait prélever et congeler, dans des banques privées, des cellules souches de leurs bébés. «Si vous êtes sujet aux blessures, cela peut signifier la fin de votre carrière. Avoir des cellules souches, un kit de réparation si vous voulez, sous la main, c'est sensé», justifie l’un d’eux, sous couvert d’anonymat.


«Ne pas susciter de faux espoirs»

Concrètement, du sang est prélevé dans le cordon ombilical du nouveau-né. Sans risque pour la mère ni pour son enfant, la procédure ne nécessite pas d'anesthésie ni d'hospitalisation comme pour le don de moelle. Ce sang contient, notamment, des cellules souches.

Capables de se transformer, entre autre, en cellules de peau, de cartilage ou de muscle, ces cellules «mères» font l’objet d’intenses recherches. Si les cellules souches embryonnaires semblent les plus prometteuses – notamment dans la lutte contre des maladies dégénératives telles Alzheimer – celles contenues dans le sang de cordon sont porteuses d’espoirs, pour réparer des tissus par exemple. Prometteuses, certes, mais «il ne faut pas susciter de faux espoirs», avertit Carine Camby, la directrice de l’Agence de Biomédecine.

Dans les faits, les recherches restent en effet surtout cantonnées au stade fondamental. En cultivant des cellules souches dans un milieu approprié, les scientifiques commencent tout juste à maîtriser leur différenciation (en cellule de peau, muscle etc.) Avec des accidents de parcours : par exemple, après l’injection de ce genre de cellules dans le cerveau de souris, les chercheurs ont eu la fâcheuse surprise de voir de l'os se constituer, au lieu du tissu nerveux réparateur espéré.

Quand bien même la différenciation serait mieux maîtrisée, d’autres limitations existent pour l’utilisation des cellules souches. En premier lieu : leur quantité. « Il n’y a pas assez de cellules souches présentes dans un cordon ombilical pour les transplanter à quelqu’un de plus grand qu’un enfant», explique William Lensch, chercheur à l’Institut sur les cellules souches de l’université d’Harvard. Des recherches récentes semblent cependant montrer qu’il est possible d’augmenter la quantité de cellules souches en les divisant.

Business lucratif

Mais si les techniques ne sont pas encore au point, certains ont déjà transformé les espoirs suscités en business lucratif. Ainsi, aux Etats-Unis et au Royaume-Uni, plusieurs banques proposent déjà à des particuliers de congeler du sang prélevé dans le cordon ombilical de leur enfant. Une matière première a priori parfaitement compatible pour une utilisation ultérieure sur l’enfant ou même le parent.

Contre un dépôt initial d’environ 2000 euros, des établissements comme ViaCell ou CryoGenesis International fournissent un kit de prélèvement au médecin des futurs parents. Il en coûte une centaine d’euros, chaque année, pour stocker le «trésor» au froid. 800.000 prélèvements sont ainsi conservés aux Etats-Unis.

En France, de tels établissements ne sont pas autorisés. Ils existent en revanche des banques publiques, qui recourent au don anonyme et gratuit, comme pour le don du sang. Car les cellules souches de cordon ombilical ont déjà des applications concrètes, notamment pour traiter des leucémies ou des maladies du sang chez l’enfant. Dans ce cas précis, il n’y a pas ou peu de problème de compatibilité, explique Carine Camby. Mais la directrice de l’Agence de Biomédecine craint qu’en flirtant avec «l’escroquerie intellectuelle», les établissements anglais ou américains «découragent le don altruiste».

29 août 2006

Sida: les médecins sud-africains dénoncent les "ambiguïtés" du gouvernement

JOHANNESBURG (AFP) - Les médecins sud-africains ont dénoncé mardi "les propos ambigus" et "les conseils confus" de la ministre de la Santé Manto Tshabalala-Msimang sur le rôle de la nutrition par rapport aux anti-rétroviraux (ARV), dans la lutte contre le sida.
"Il n'existe aucune alternative scientifiquement prouvée aux ARV pour le traitement de personnes touchées par la sida dont le système immunitaire est déficient. Le grand public ne devrait plus être soumis à des conseils ambigus et des déclarations confuses", a souligné dans un communiqué le président de l'Association médicale sud-africaine (Sama), le docteur Kgosi Letlape.

"Sama appelle la ministre à éviter de semer le doute au sein de la population concernant le rôle exact de la nutrition par rapport à une médecine fondée sur des éléments scientifiques", a-t-il ajouté.

Il y dix jours, l'envoyé spécial de l'Onu pour le sida en Afrique Stephen Lewis a vivement dénoncé, lors de la clôture de la conférence sur la pandémie à Toronto, l'attitude du gouvernement sud-africain, estimant qu'il était "obtus, dilatoire et négligent" dans la distribution d'ARV.

Selon le Conseil de recherche médicale (MRC), 326.000 décès des suites du sida ont été enregistrés au cours des 12 derniers mois.

Selon Tony Mbewu, président du MRC, il existe chez les médecins sud-africains, qui certifient environ 80% des décès, une réticence à inscrire le mot "sida" sur un certificat de décès.

"Cela s'explique par la très forte stigmatisation liée au VIH dans le pays", a-t-il expliqué jeudi devant le parlement, soulignant que, de ce fait, il était "difficile d'avoir une image claire du véritable impact du sida dans ce pays".

Gabon : un pasteur se noie en voulant imiter Jésus

LIBREVILLE (AFP) - Un jeune pasteur d'une Eglise dite "de Réveil" (pentecôtiste) s'est noyé lundi sur une plage de Libreville en voulant marcher sur l'eau, à l'instar de Jésus-Christ dans la Bible.

Selon le quotidien gouvernemental L'Union, le pasteur d'origine camerounaise "aurait eu une révélation lui permettant de rallier la Pointe Denis", séparée de Libreville par l'Estuaire du Komo, une traversée d'une vingtaine de minutes en bateau. "En fait de dominer une mer généralement impitoyable avec ceux qui la défient, le serviteur de Dieu a tout simplement sombré en présence du photographe qu'il avait pris comme témoin du miracle et de quelques fidèles auxquels il avait promis la guérison", a expliqué le quotidien.

Les Eglises pentecôtistes, souvent d'inspiration américaine, se sont multipliées depuis le début des années 90 au Gabon, pays d'1,3 million d'habitants qui en compte actuellement plus d'un millier, rassemblant environ 120.000 fidèles réguliers. Les pasteurs promettent généralement à leurs fidèles que leur foi leur apportera succès professionnel et amoureux, santé, richesse. Certains prétendent pouvoir accomplir des miracles et notamment guérir toutes sortes de maladie, de la simple grippe jusqu'au sida.


Un candidat idéal pour les Darwin Awards de cette année. Tant qu'à tenter la performance supposée de Jésus, il aurait pu commencer sa tentative là où il avait encore pied.

24 août 2006

Pluton perd son statut de planète, le système solaire ramené à 8 planètes

PRAGUE (AFP) - L'assemblée générale de l'Union astronomique internationale (UAI) a décidé jeudi à Prague de déchoir Pluton de son statut de planète, ramenant à huit le nombre de planètes du système solaire.
Votant à main levée, les astronomes de la planète entière ont refusé un amendement proposé par l'exécutif de l'UAI qui proposait d'établir deux catégories de planète: les "planètes classiques" et les "planètes naines".

Cet amendement ayant été rejeté, une planète naine - catégorie à laquelle appartiennent Pluton, mais aussi Cérès et la mystérieuse UB313 découverte il y a trois ans - ne peut être considérée comme une planète à part entière, a concédé Richard Binzer, l'un des promoteurs de ce texte.
Le système solaire est donc composé désormais de huit planètes (et non neuf): Mercure, Vénus, la Terre, Mars, Jupiter, Saturne, Uranus et Neptune.

Le projet original de la direction de l'UAI, qui avait provoqué un intense intérêt médiatique la semaine dernière, prévoyait d'élargir le système solaire à 12 planètes: les 8 "vraies" planètes, plus les trois naines, ainsi que Charon, qui reste cantonné dans son statut actuel de lune de Pluton.

Seule planète découverte par un astronome américain, Pluton posait de nombreuses question aux astronomes: elle est en effet très différente des autres corps du système solaire, qui sont rocheux (pour les plus proches du soleil) ou gazeux (pour les plus éloignés) et orbitent de manière circulaire autour de notre astre. Pluton est elle formée de glace et suit une orbite très longue et excentrée qui exige d'elle 247 années pour faire le tour du Soleil.

De plus, Pluton est bien plus petite que l'on pensait au moment de sa découverte par l'astronome Clyde Tombaugh, plus petite même que notre Lune.

La définition proposée par l'assemblée générale de l'UAI ne s'applique qu'au seul système solaire, au grand regret de ceux qui auraient souhaité un concept s'appliquant aux nombreuses planètes (près de deux cents à ce jour) que l'on découvre désormais régulièrement autour d'autres astres que notre Soleil.


Après cette modification sémantique, l'astrologie devrait changer et admettre que Pluton n'a plus aucune influence sur les caractères. Gageons qu'elle ne le fera pas, étant dans l'incapacité de revoir ses dogmes.

22 août 2006

Madonna’s magical nuclear waste cure

Abul Taher - MADONNA and her husband Guy Ritchie have been lobbying the government and nuclear industry over a scheme to clean up radioactive waste with a supposedly magic Kabbalah fluid.

The couple, both followers of the Jewish spiritual movement, approached Downing Street, Whitehall and British Nuclear Fuels (BNFL) promoting a “mystical” liquid tested in a Ukrainian lake.

“It was like a crank call . . . the scientific mechanisms and principles were just bollocks, basically,” one official said.

But civil servants at the Department of Trade and Industry (DTI) and scientists at BNFL were obliged to take the celebrity couple seriously.

It is understood that the couple, who live in London and Wiltshire, were promoting a water-based solution that had allegedly proved successful in neutralising dangerous nuclear waste in Ukraine.

The Kabbalah Centre, which is based in California, believes water is a uniquely important substance that can be given magic healing powers through “meditations and the consciousness of sharing”.

Madonna is said to have approached Downing Street, before being directed to the DTI. “She relentlessly pursued people,” said a former DTI civil servant. “She wanted to get this Russian scientist to explain this to civil servants.”

But her campaign became bogged down by Whitehall bureaucracy. “It was a case of pass the parcel,” said the civil servant.

Ritchie, the film director, cold-called BNFL and wrote a series of letters accompanied by scientific papers. A panel of BNFL’s best scientists was tasked with looking into the proposal but could find no scientific basis for the claims.

The lobbying, which took place a few years ago, was part of a campaign by Madonna, who saw it as her mission to rid the world of nuclear waste. She made this clear in newspaper interviews at the time.

“I mean, one of the biggest problems that exists right now in the world is nuclear waste,” she said. “That’s something I’ve been involved with for a while with a group of scientists — finding a way to neutralise radiation, believe it or not.”

The Kabbalah Centre, which is based in Los Angeles but has branches worldwide, was set up by Philip Berg, a former insurance salesman. One devotee has described how Berg leads chants of “Chernobyl” and the names of other nuclear power plants. Followers believe this helps “heal the problem of nuclear waste”.

Undercover reporters who attended a Kabbalah Centre dinner in London described how Madonna and Ritchie were among guests who turned east towards Chernobyl and began shouting its name.

Some Kabbalah followers are even said to believe that nuclear waste is the cause of the Aids epidemic.

Madonna has said: “According to science we aren’t going to have a planet in about 50 years at the rate we’re going with nuclear waste.



Comme quoi on peut être riche et célèbre et dire de grosses âneries.

Sida: campagne de protestation des ONG contre la politique de Pretoria

LE CAP (AFP) - La coalition d'ONG sud-africaines Treatment Action Campaign (TAC) a annoncé mardi le lancement à partir de jeudi d'une campagne de protestation contre la politique gouvernementale de lutte contre le sida.
Les militants de TAC entendent notamment occuper des bâtiments publics et perturber des rencontres gouvernementales, a affirmé à l'AFP Zachie Achmat, président de TAC, précisant que ce mouvement visait à réclamer la démission de la ministre de la Santé, Manto Tshabalala-Msimang.

"Nous pousserons nos alliés à l'étranger à écrire au gouvernement et encouragerons les opérateurs investissant en Afrique du Sud à utiliser leur argent comme moyen de pression sur le gouvernement sur la question (du VIH-sida)", a expliqué M. Achmat.

"Il est regrettable que nous devions enfreindre la loi pour que le gouvernement prenne nos revendications au sérieux. Mais nous n'arrêterons pas tant que le président n'aura pas démis la ministre" de la Santé, a-t-il ajouté.

Mme Tshabalala-Msimang est extrêmement controversée en Afrique du Sud en raison en particulier de ses propos très ambigus sur le rôle exact de la nutrition dans la lutte contre le sida.

Quarante-quatre membres de Treatment Action Campaign (TAC) ont été brièvement interpellés la semaine dernière à l'issue d'une manifestation. Quarante-trois d'entre eux, dont le président de TAC, Zachie Achmat, ont comparu mardi devant un tribunal du Cap, qui a renvoyé leur procès au 7 septembre.

Les appels à la démission de la ministre de la Santé se sont multipliés depuis que l'envoyé spécial de l'Onu pour le sida en Afrique, Stephen Lewis, a violemment mis en cause Pretoria pour sa politique anti-sida la semaine dernière.

L'Afrique du Sud est le seul pays "dont le gouvernement reste obtus, dilatoire et négligent dans la mise à disposition des traitements" antirétroviraux (ARV), avait déclaré M. Lewis le 18 août, à la clôture de la conférence mondiale sur le sida à Toronto, au Canada.

Selon Pretoria, l'Afrique du Sud compte 5,54 millions de personnes, sur 47,4 millions, vivant avec le VIH-sida.



On se rappelera des déclarations de la ministre de la santé sud-africaine qui soutenait implicitement les thèses du 'Dr' Matthias Rath, charlatan du SIDA ayant accusé l'industrie pharmaceutique de génocide. Le président sud-africain Mbeki aavait emboîté le pas à sa ministre, ce qui est particulièrement inquiétant pour leur pays qui est maintenant un des plus touché au monde par l'épidémie de SIDA.

21 août 2006

Le fait d'être "zen" ne diminue pas votre tension !

L'hypertension artérielle, l'HTA, c'est la maladie qui provoque "de la tension" ! Répandue, elle affecte en moyenne 8% des 40/50 ans. Après 50 ans la proportion passe à 20%, pour atteindre 35 % des plus de 60 ans !

Mais d'un pays à l'autre, il y a de grandes différences ! En fait, l'HTA est bien souvent découverte de façon fortuite. Lors d'un examen de routine, alors que le patient ne se plaint de rien. Pas facile dans ces conditions, de faire comprendre et accepter la nécessité d'un traitement. Quand on n'a pas mal, pas de symptôme... on n'a pas envie de se soigner et prendre des médicaments.

Pourtant le fait est là : l'hypertension retentit sur notre organisme à trois niveaux, tous majeurs.

* D'abord au niveau du cœur. Car l'HTA provoque un épaississement de la paroi cardiaque, une hypertrophie du myocarde qui fait le lit de l'insuffisance cardiaque;

* Ensuite au niveau du cerveau, puisqu'il est établi que l'HTA est un facteur de risque majeur d'accident vasculaire cérébral l'AVC;

* Enfin au niveau rénal, l'hypertension étant responsable d'une forme particulière d'insuffisance rénale chronique, la néphro-angio-sclérose.

Pourtant, attention aux idées fausses ! La tension artérielle n'a rien à voir avec la tension nerveuse. C'est même une confusion dangereuse. Car elle laisse à croire que si l'hypertendu n'est plus soumis aux tensions de la vie, son hypertension va disparaître. Faux ! Etre "zen", c'est bien. Mais cela n'influe pas sur la tension artérielle ni par conséquent, sur l'HTA. Pour la faire baisser et protéger votre coeur et votre cerveau, l'association d'une bonne hygiène de vie et de vos médicaments s'impose sans discussion.

(Destination Santé)

20 août 2006

Scientists flock to test 'free energy' discovery

David Smith
The Observer

A man who claims to have developed a free energy technology which could power everything from mobile phones to cars has received more than 400 applications from scientists to test it.

Sean McCarthy says that no one was more sceptical than he when Steorn, his small hi-tech firm in Dublin, hit upon a way of generating clean, free and constant energy from the interaction of magnetic fields. 'It wasn't so much a Eureka moment as a get-back-in-there-and-check-your-instruments moment, although in far more colourful language,' said McCarthy. But when he attempted to share his findings, he says, scientists either put the phone down on him or refused to endorse him publicly in case they damaged their academic reputations. So last week he took out a full-page advert in the Economist magazine, challenging the scientific community to examine his technology.

McCarthy claims it provides five times the amount of energy a mobile phone battery generates for the same size, and does not have to be recharged. Within 36 hours of his advert appearing he had been contacted by 420 scientists in Europe, America and Australia, and a further 4,606 people had registered to receive the results.


Simple canular ou erreur grossière, la réponse sera rapide, vu l'affluence des scientifiques.

19 août 2006

L'eau de la mer devient "sucrée": ruée sur une plage de Bombay

BOMBAY (AFP) - Des centaines d'Indiens se sont rués samedi sur une plage de Bombay après que ses eaux deviennent soudainement "sucrées", un présage divin selon eux.
"Cette eau est vraiment sucrée. Nous considérons cela comme une bénédiction", explique Rafique (un seul nom) tandis qu'il engloutit de pleines lampées d'une eau de mer à l'aspect brunâtre pourtant peu engageant. Il en emplit également plusieurs bouteilles: "Je vais les apporter à mes deux fils et mes parents", ajoute-t-il.

L'affluence a été telle sur la plage de Mahim que la police a dû en interdire l'accès, recommandant également de ne pas consommer l'eau qui pourrait être dangereuse pour la santé.

Nombre des 18 millions d'habitants de la mégapole voient dans cette transformation inexpliquée un signe de Makhdoom Ali Mahimi, saint soufi du XIIIe siècle honoré par les musulmans et hindous dans un temple du même quartier.


La consommation d'eau polluée est un des vecteurs principaux de maladies bactériennes. Une épidémie est donc prévisible dans cette région et la bénédiction tournera peut-être au drame.

18 août 2006

L’allergie alimentaire en toute objectivité !

L’allergie alimentaire est un problème de santé publique majeur tout particulièrement chez l’enfant. Classiquement, sa fréquence tout comme les allergènes responsables, varient avec l’âge. Les études épidémiologiques sont difficiles car la seule perception par le patient de l’allergie alimentaire surestime sa fréquence. Les questionnaires sont donc insuffisants mais l’obtention d’un diagnostic de certitude reste toujours difficile en mettre en en oeuvre.

Une équipe britannique vient de publier les résultats d’une étude de cohorte de population ayant recruté 798 enfants de 6 ans domiciliés sur l’île de Wight.
Les taux de sensibilisations ont été établis par l’intermédiaire des symptômes rapportés par les parents mais également de façon objective à l’aide de tests de provocation.

Un problème avec un aliment ou un ingrédient a été signalé chez 94 enfants de 6 ans (11,8 %). Le taux de sensibilisation aux allergènes alimentaires prédéfinis était de 3,6 % (25/700). Sur la base de tests de provocation oraux ouverts et/ou sur une histoire clinique et des prick-tests cutanés évocateurs, la prévalence de l’hypersensibilité alimentaire était de 2,5 % (intervalle de confiance à 95 % [IC 95] entre 1,5 et 3,8). En se basant sur des tests de provocation oraux en double aveugle, un diagnostic clinique ou une histoire évocatrice et des prick-tests cutanés positifs, la prévalence était seulement de 1,6 % (IC 95 entre 0,9 et 2,7). Les allergènes les plus fréquemment retrouvés étaient le lait, l’arachide et le blé chez les patients ayant un test de provocation oral positif.

L’allergie alimentaire passe donc, selon le mode de sélection, d’environ 12 % à moins de 2 % selon que l’on considère un critère subjectif ou objectif (test de provocation en double aveugle).

Dr Geneviève Démonet

Venter C et coll. : ”Prevalence of sensitization reported and objectively assessed food hypersensitivity amongst six-year-old children : A population-based study.” Pediatric Allergy and Immunology 2006 17 (5), 536-363 © Copyright 2006 http://www.jim.fr


Il semblerait donc que l'incidence des allergies soit considérablement surévaluée par les parents (plus de 6 fois l'incidence réelle). On remarque que le test objectif fait en double aveugle (comparé au test objectif habituel) permet de baisser de 2,5% à 1,6%, une différence non négligeable.

La vague australienne d’ovnis était un canular subventionné par le gouvernement

par JC.

Ce texte a d'abord été publié à cet endroit:
http://www.blogparanormal.com/?p=54

Vous vous souvenez de AustralianUFOWave.com, un site Web prétendant qu’il y avait une vague d’observation d’ovnis en Australie et qui proposait des vidéos de ces objets ?

Sur la page d’accueil, un communiqué déclare que les 31 films qui ont été publiés sur ce site, entre juin et la mi-août 2006, sont tous des trucages numériques et que ce projet - qualifié d’« expérience artistique » - a été subventionné par le gouvernement australien et la Commission australienne du film.

Christopher Kenworthy, le directeur du projet, explique que les premières vidéos présentaient un certain « degré de plausibilité » mais que celui-ci a été graduellement réduit. « Ce n’est que quand les deux dernières vidéos ont été publiées qu’un nombre important de personnes ont eu des doutes », dit-il. Et pour cause : voir vidéo 30 et vidéo 31, du 4 août. Effectivement, si ces vidéos avaient été sur le site au moment où je l’ai visité, je n’en aurais jamais parlé sur ce blog.

Pourquoi avoir créé ce canular (que le directeur préfère appeler « création artistique immersive ») ? Pour Christopher Kenworthy, il s’agissait de créer un sentiment d’émerveillement face au phénomène ovni, d’améliorer la recherche sur les vraies vidéos d’ovnis et « de montrer aux sceptiques qu’ils se basent souvent sur leurs croyances plutôt que sur des preuves ».

Cette révélation ne manquera pas de décevoir une certaine portion des millions d’internautes ayant visionné ces clips, mais elle aura au moins eu le mérite de démontrer que le trucage de vidéos numériques peut berner pas mal de gens.

Si l’aspect technique des trucages vous intéresse, Christopher Kenworthy indique qu’il a utilisé Final Cut Pro pour le montage et After Effects Pro 7.0 pour les effets spéciaux et que la plupart des « ovnis » étaient des lumières réelles superposées sur le ciel (bien que certains objets aient été modelés par ordinateur).

Enfin, pour les gens qui seraient tentés de croire que les objets des vidéos sont bien réels et que cette annonce d’un canular est une opération de camouflage, une page prouve qu’il s’agit bien de trucages en montrant des vidéos avant et après les modifications numériques. Voilà. Cliquez sur le lien ci-dessous pour écrire un commentaire soulignant que vous le saviez dès le début.


Si le canular voulait prouver que les sceptiques peuvent être trompés, c'est plutôt raté. On aura prouvé au mieux qu'il y a moins de sceptiques qu'on croit et que les croyants acceptent sans réfléchir la plupart des canulars.

16 août 2006

"Incroyable mais vrai" en quête de réalité dans un musée de Malaisie

KUALA LUMPUR, Malaisie (AP) - Un musée malaisien a autorisé une équipe américaine de la société Ripley's Believe It or Not (Incroyable mais vrai) à effectuer des tests scientifiques sur des génies, des vampires femelles et autres étrangetés relevant de la sphère paranormale actuellement présentés dans le cadre d'une exposition. L'objectif est de déterminer s'ils sont réels.

L'exposition "Mystères, génies, fantômes et cercueils" organisée au musée du Sultan Alam Shah dans l'Etat du Selangor (centre de la Malaisie), a suscité nombre de critiques depuis son ouverture au public le 4 juillet. Certains considèrent qu'elle n'est pas suffisamment conforme à l'Islam tandis que d'autres estiment que les bizarreries exposées sont fausses.

L'événement a en tout cas attiré des dizaines de milliers de visiteurs. Une centaine d'étrangetés environ sont exposées, dont le squelette d'une créature mi-femme mi-serpent, un esprit maléfique coincé dans une bouteille et d'autres créatures issues du folklore malais, selon des responsables.

D'après Amzah Umar, du conseil d'administration du musée du Selangor, les organisateurs et le propriétaire des biens exposés ont accepté la requête de l'équipe de Ripley souhaitant les examiner. "Cela permettra de mettre un terme à toutes les allégations selon lesquelles les objets exposés sont faux", a-t-il confié à l'Associated Press.

Syed Abdullah Al-Attas, chasseur de fantômes populaire en Malaisie et chef d'un groupe de traqueurs de phénomènes paranormaux dans le pays, a demandé la semaine dernière la fermeture immédiate de l'exposition, arguant qu'elle n'était composée que de simples répliques et de carcasses d'animaux.

Les biens appartiennent à un enseignant, Safuan Abu Bakar, qui a déclaré au quotidien "The Star" de vendredi dernier, qu'il comptait faire taire les sceptiques en ramenant à la vie un "langsuir" -un être fantastique malais- d'ici trois semaines.

Amzah Umar de son côté campe sur ses positions et n'a pas l'intention de fermer les portes de l'exposition.

"Le but est de prouver aux gens l'existence d'un monde surnaturel. Ce n'est pas dirigé contre l'Islam, il faut considérer cet événement comme un mode d'éducation et de divertissement", a-t-il expliqué.

L'exposition devait initialement s'achever le 4 octobre mais Amzah Umar a précisé qu'elle pourrait prendre fin le 15 septembre, soit deux semaines avant le début du Ramadan. Près de 69% des 26 millions de Malaisiens sont de confession musulmane.

14 août 2006

La planète Mars ne s'approche pas de la Terre, assurent les astronomes

Presse Canadienne (PC)

Si la planète Mars est aussi près de la Terre que certains l'avancent, il n'y a qu'une chose à faire: se coucher. Maintenant.

Un courriel anonyme circule en ce moment et provoque une certaine excitation parmi les gens qui ne s'intéressent habituellement pas aux choses de l'espace.

«La Planète Rouge est sur le point d'être spectaculaire», est-il écrit dans ce courriel. Le 27 août, Mars sera plus près de la Terre qu'elle ne l'a jamais été, peut-on également y lire. «Mars paraîtra aussi grosse que la pleine lune vue à l'œil nu.»

Ce courriel est cependant un canular. Et il n'a rien d'original. Le même circulait l'an dernier, et aussi l'année précédente, poussant des amis, voisins et membres de la famille à bombarder de questions toute connaissance possédant quelques notions d'astronomie, comme ils le font d'ailleurs en ce moment.

«Vingt personnes sont venues me voir pour m'interroger à ce sujet», raconte Darryl Archer, astronome amateur vivant à l'extérieur de Baden, en Ontario.

«Ma soeur m'a envoyé (le courriel) et je lui ai dit: "oh non, tu aurais dû t'en douter".»

C'est d'ailleurs une très bonne chose que ce courriel soit un canular, avance M. Archer.

«Si cela arrive, cela serait très mauvais, dit-il. Cela veut dire que Mars est sortie de son orbite et est prête à entrer en collision avec la Terre.»


Comme le dit l'astronome amateur, on aurait pu s'en douter vu qu'une planète ne quitte pas facilement son orbite. Ce genre de canular met en évidence le manque de culture générale, et de culture scientifique, de nos concitoyens.

06 août 2006

Pigeons' homing instinct is all down to smell

Robin McKie, science editor
The Observer

Scientists have discovered the secret of pigeons' remarkable ability to navigate perfectly over journeys of several hundred miles. They do it by smell.

Research found that pigeons create 'odour' maps of their neighbourhoods and use these to orient themselves. This replaces the idea that they exploited subtle variations in the Earth's magnetic field to navigate.

'This is important because it is the first time that magnetic sensing and smell have been tested side by side,' said Anna Gagliardo, of the University of Pisa, who led the research.

The discovery that birds have an olfactory positioning system is the latest surprising discovery about bird migration. Birds know exactly when to binge on berries or insects to fatten themselves for long flights, and some species recognise constellations, which helps them to fly at night. Birds also travel immense distances: the average Manx shearwater travels five million miles during its life.

Research into navigation has included an experiment in which robins were released with a patch over one eye - some on the right eye, some on the left. The left-eye-patched robins navigated well, but those with right-eye patches got hopelessly lost. 'It is a very strange finding,' said Graham Appleton, of the British Trust for Ornithology . 'It is clear the cues robins use to navigate are only detectable in one eye. Why that should be the case, I have no idea.'

In the Pisa experiments, Gagliardo, working with Martin Wild of the University of Auckland , followed up experiments done in 2004, which showed that pigeons could detect magnetic fields. She argued that this did not mean they actually did.

So in 24 young homing pigeons she cut the nerves that carried olfactory signals to their brains. In another 24 pigeons she cut the trigeminal nerve, which is linked to the part of the brain involved in detecting magnetic fields.

The 48 birds were released 30 miles from their loft. All but one of those deprived of their ability to detect magnetic fields were home within 24 hours, indicating that it was not an ability that helped them to navigate. But those who had been deprived of their sense of smell fluttered all over the skies of northern Italy. Only four made it home.

Gagliardo and her team conclude that pigeons read the landscape as a patchwork of odours.

Every spring, hundreds of millions of birds head north in order to exploit new resources. Gulls head to the Arctic to make use of the 24 hours of daylight prevailing there, while swallows and other birds leave Africa to exploit the British summertime.

The navigation involved in these long journeys is still a cause of considerable debate among scientists. Among the main theories are suggestions that some birds remember visual maps of the terrain they fly over; that they follow the lines of Earth's magnetic field; and that night-time flyers remember star maps of the sky.

However, the discovery of pigeons' prowess at exploiting smells is considered important because their navigational abilities are some of the most acute in the natural world. Pigeons excel at getting home when released in unfamiliar locations. That they achieve such accuracy using smell is all the more surprising.

30 juillet 2006

La télépathie testée avec la réalité virtuelle

oar JC.

Ce texte a d'abord été publié à cet endroit:
http://www.blogparanormal.com/?p=53

Les nouvelles technologies pourraient-elles être utilisées pour réaliser des expériences de parapsychologie plus objectives ? C’est ce que croient des chercheurs de l’École d’informatique et de l’École des sciences psychologiques (toutes deux de l’Université de Manchester au Royaume-Uni), qui étudieront bientôt la télépathie à l’aide d’un système de réalité virtuelle spécialement conçu à cette fin.

Une centaine de sujets participeront à cette recherche, tous équipés d’un casque de réalité virtuelle (pour transmettre l’image et le son) et d’un gant électronique (pour l’interaction avec les éléments du monde virtuel). Au sujet « émetteur », on présentera un objet virtuel choisi aléatoirement avec lequel il pourra interagir, tandis que le participant « récepteur », évidemment localisé dans une autre pièce, tentera de deviner l’objet sélectionné parmi les quatre qui lui seront présentés. Dans le but de maximiser l’éventuel effet télépathique, les couples de sujets auront une certaine relation (amis, collègues de travail ou famille).

Commentaire de David Wilde de l’École des sciences psychologiques : « En utilisant cette technologie, nous voulons produire l’étude sur la télépathie la plus objective qui ait été réalisée jusqu’à présent. Notre but n’est pas de prouver ou de réfuter son existence, mais de créer une méthode expérimentale qui puisse supporter un examen scientifique » (traduction maison).

Toby Howard de l’École d’informatique énonce clairement son avis sur la question quand il déclare que « ce système a été conçu pour éviter les nombreux pièges évidents des études précédentes, qui pouvaient être manipulées par les participants pour produire un effet ressemblant à la télépathie, mais sans l’être ».

Le communiqué de l’Université de Manchester ne donne pas d’informations précises sur la méthodologie de cette étude, mais il semble évident que la cueillette des données sera réalisée par le système informatique, évitant ainsi l’intervention d’un expérimentateur et les manipulations humaines (ce qui n’est pas nouveau), et que tous les éventuels indices sensoriels pourraient être éliminés car les sujets sont plongés dans un monde parfaitement connu qui a été modelé par ordinateur.

Rendez-vous au début de l’an 2007 pour la publication des résultats de cette étude high-tech sur la télépathie.


Les études montrant l'existence de phénomènes télépathiques sont notoirement de mauvaise qualité scientifique. On se souvient des affirmations de Rupert Sheldrake, dont les résultats étaient simplement un artefact provoqué par l'utilisation de séquences non-aléatoires, une erreur classique des tenants du paranormal.