05 septembre 2006

Une exposition élevée aux champs magnétiques semble accroître le risque d'Alzheimer

Presse Canadienne - Une exposition à une charge électromagnétique élevée peut à long terme augmenter le risque de contracter la maladie d'Alzheimer. C'est ce qui ressort d'une étude de l'Université de Berne sur la mortalité des employés des chemins de fer suisses, a annoncé lundi l'Office fédéral de la santé publique (OFSP).

Afin de déterminer si les champs électromagnétiques basse fréquence représentaient un risque pour la santé, les chercheurs de l'Université de Berne ont analysé les causes de 5.413 décès parmi les 20.000 employés des Chemins de fer fédéraux suisses (CFF) entre 1972 et 2002, en tenant compte du degré d'exposition aux charges magnétiques dans le cadre de leur métier.

Il en ressort que le risque de contracter la maladie d'Alzheimer est plus élevé chez les conducteurs de locomotive, le groupe le plus exposé aux champs magnétiques. Sur 1.644 décès analysés depuis 1995, 14 cas d'Alzheimer ont été diagnostiqués dans ce groupe.

On ignore cependant la façon dont les champs magnétiques influent sur le risque de contracter la maladie d'Alzheimer et il n'est pas exclu que d'autres facteurs contribuent à augmenter ce risque, souligne l'OFSP. Le personnel d'accompagnement n'est pas concerné, ni, par conséquent, les passagers.

Aucun lien n'a en revanche été établi entre l'exposition aux champs magnétiques et les autres causes de décès étudiées, comme la démence, le cancer ou la maladie de Parkinson. Le risque élevé de leucémie constaté autrefois n'apparaît par ailleurs plus de manière significative.

Une étude menée dans les années 1990 par l'Université de Berne avait constaté qu'entre 1972 et 1993, le taux de mortalité par leucémie des employés CFF fortement exposés aux champs magnétiques était plus élevé que celui des groupes professionnels moins exposés. Sur mandat de l'OFSP et de l'Office fédéral des transports, l'étude a été élargie en se fondant sur une meilleure saisie des expositions et sur une période d'examen plus étendue.



Où une étude chasse les conclusions d'une autre, dès lors qu'est mieux maitrisée l'erreur souvent rencontrée entre corrélation et causalité.

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