11 mai 2006

Le thé vert ne réduit pas les risques cardiovasculaires

AFP Washington-Le thé vert ne possède pas de vertus réduisant les risques de maladies cardiovasculaires, a conclu l'Agence américaine de réglementation des produits pharmaceutiques et alimentaires (FDA) dans une lettre publiée mercredi sur son site internet.

L'agence a de ce fait rejeté une demande faite en 2005 par la firme japonaise Ito En Ltd, premier producteur et vendeur mondial de thé vert, pour obtenir l'autorisation d'indiquer sur l'étiquetage que cette infusion prise quotidiennement pouvait réduire les risques cardiovasculaires.

«Basé sur l'examen des éléments scientifiques et d'autres informations soumis avec cette demande (...), la FDA a conclu qu'il n'y a aucune preuve crédible justifiant d'indiquer sur l'étiquetage que le thé vert ou ses extraits réduiraient les risques de maladies cardiovasculaires», peut-on lire dans la lettre de Barbara Schneeman, directrice du bureau des produits de nutrition et des compléments alimentaires.

Ito En Ltd et sa filiale nord-américaine souhaitaient pouvoir indiquer sur leurs produits qu'«au moins 150 ml d'infusion de thé vert pris quotidiennement comme source de catéchines pourraient réduire un nombre de facteurs liés aux maladies cardiovasculaires».

La FDA a passé en revue 105 articles et autres rapports soumis par Ito En.

Le thé vert est produit à partir des feuilles de camellia sinensis ou camellia chinois, une variété proche du camélia horticole ou camellia japonica. A la différence du thé noir, les feuilles utilisées pour le thé vert ne sont pas fermentées.

La FDA avait précédemment conclu que le thé vert ne réduisait pas non plus les risques de cancers du sein et de la prostate.

Ces vertus prêtées au thé vert l'ont rendu très populaire aux États-Unis depuis une dizaine d'années.


Encore un exemple de l'utilisation de mythes pseudo-scientifiques par des vendeurs de 'naturel'. Commerce et vérité scientifique font souvent mauvais ménage, au détriment de la deuxième.

10 mai 2006

Bubble-fusion group suffer setback

Team admits a mix-up with one of their neutron detectors.

Eugenie Samuel Reich

Rusi Taleyarkhan with his table-top fusion equipment in a lab at Oak Ridge, Tennessee, where he conducted research before coming to Purdue.
Credit: U.S. Department of Energy file photo/Lynn Freeny
A group of researchers making high-profile claims about fusion energy has admitted to accidentally using equipment different from that reported in their most recent paper.

An erratum providing details of the mistake by Rusi Taleyarkhan of Purdue University and colleagues has been published in Physical Review Letters1. Critics interpret the admission as a sign that the group's fusion claims2 are unravelling, because it comes in the wake of serious questions about the original work's validity (see 'Is bubble fusion simply hot air?').

"Confusing detectors in a discovery of this magnitude is an embarrassing mistake," says Seth Putterman of the University of California, Los Angeles. But Taleyarkhan and colleagues say that their data, analysis and conclusions are not affected by the error.

In January, Taleyarkhan published the most recent of a series of papers in respected journals that claimed to see neutrons characteristic of fusion reactions coming from collapsing bubbles in organic fluids.

If validated, such work could pave the way for cheap, green energy. Taleyarkhan claimed to have deployed three independent methods of detecting these neutrons, one of which was a boron trifluoride gas proportional tube with a polyethylene covering. His erratum notes that this actually turned out to be a lithium iodide crystal scintillation detector, also with a polyethylene covering.

According to the erratum, the error was discovered "upon disassembly of the outer coverings" of the detector and is due to "an oversight which was based on incorrect information from a person's recollection who loaned this apparatus for the study".

Knowing what you're working with

The mistake does not in itself invalidate the experiment's conclusions, but experts say it casts further doubt over the results. Neutron expert Mike Saltmarsh of Oak Ridge National Laboratory in Tennessee, where Taleyarkhan previously worked, points out that doing a good technical job involves knowing what detector is in use.

"If you don't know what you're working with, you can easily make mistakes," says Saltmarsh.

Manuals provided by Ludlum Measurements, which manufactures both types of detector, confirm that different operating voltages and different calibration checks are recommended for the two, for example.

Source of confusion

Brian Naranjo of the University of California, Los Angeles, claimed in March that Taleyarkhan's observed neutrons probably came from a standard lab source rather than fusion reactions3. Naranjo based his study on results from a different detector in Taleyarkhan's setup.

Saltmarsh points out that the data from the lithium iodide detector, as it is now known to be, are consistent with Naranjo's claim. In Taleyarkhan's experiment, the 'boron trifluoride' detector observed high levels of gamma rays (gamma-rays) alongside the neutrons, despite the fact that boron trifluoride detectors are not very sensitive to gamma-rays. Taleyarkhan and his colleagues suggest that neutrons from fusion were interacting with the detector's polyethylene coating to produce a slew of rays.

But the lithium iodide detector is more sensitive to gamma-rays, says Saltmarsh, and the lab source posited by Naranjo could easily have provided enough for the levels observed.

Taleyarkhan's co-author Robert Block, of Rensselaer Polytechnic Institute in New York, disagrees. Block says he and Taleyarkhan still think the observed gamma-rays are produced by fusion neutrons colliding in the polyethylene covering, no matter what the detector.

A university review of Taleyarkhan's work is under way and due to finish by 1 June.

09 mai 2006

Tuberculose: plus de 5.500 nouveaux cas déclarés en France en 2004

PARIS (AFP) - La tuberculose, avec 5.512 cas déclarés en 2004, touche en moyenne 9 personnes sur 100.000 en France, mais l'incidence est près de quatre fois plus forte à Paris, selon une étude publiée mardi dans le Bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH) du ministère de la Santé.
Compte tenu d'une sous-déclaration, le nombre de cas total en 2004 pourrait être "estimé à environ 8.500", selon Didier Che, de l'Institut de veille sanitaire (InVS) et son équipe.

Les chercheurs relèvent "la diminution importante" depuis 1997 de l'incidence dans toutes les régions françaises métropolitaines "et plus particulièrement en Ile-de-France et à Paris".

L'Ile-de-France reste cependant la région la plus touchée, avec près de 21 nouveaux cas de tuberculose pour 100.000 habitants, et Paris le département le plus concerné par la maladie, avec 742 cas déclarés en 2004, soit 35 pour 100.000 habitants.

La Guyane est le deuxième département le plus touché, avec 32 malades de la tuberculose pour 100.000 habitants, alors que l'incidence reste faible dans les autres autres départements d'outre-mer.

En Ile-de-France, la Seine-Saint-Denis, le Val-de-Marne et le Val-d'Oise ont des taux d'incidence compris entre 20 et 28,6 cas pour 100.000 habitants.

"L'incidence reste très élevée parmi les populations migrantes. Cependant, les sujets en situation irrégulière n'étant pas comptabilisés dans le recensement, cela surestime probalement les taux d'incidence observés chez les migrants", soulignent les chercheurs de l'InVS, alors que près de la moitié des cas de tuberculose déclarés en 2004 concernaient des personnes de nationalité étrangère.

Ils relèvent également des "incidences élevées parmi les personnes incarcérées et sans domicile fixe" (192 cas déclarés en 2004 pour les SDF).

Par ailleurs, 256 cas de tuberculose ont été notifiés en 2004 chez des personnes ayant une profession à caractère sanitaire et social (médecin, infirmière, aide-soignante, assistante maternelle...).

Parmi les moins de 15 ans, environ 300 cas de tuberculose maladie et 452 cas d'infection tuberculeuse latente (d'après des tests cutanés sans qu'il y ait de signes cliniques) ont été notifiés en France en 2004.

Dans cette tranche d'âge, le taux d'incidence de la tuberculose maladie augmente de façon "importante" pour les jeunes nés en Afrique subsaharienne et reste stable (1,7 cas pour 100.000) depuis 1997 parmi les enfants de nationalité française.


La moitié des cas sont observés chez les migrants, alors qu'ils ne représentent qu'une fraction très faible de la population. Ceci montre que la vaccination est encore une grande protection en France, malgré les affirmations des tenants de l'anti-vaccination. Si un vaccin "vivant atténué" peut provoquer la maladie contre laquelle il est censé nous protéger, il faut donc admettre que les bénéfices sont encore largement au-dessus des inconvénients.

07 mai 2006

The Story Behind the 'Alien Autopsy' Hoax

By Joe Nickell

Britain's Manchester Evening News (April 6, 2006) termed it a hoax that "fooled the world." Well, not exactly: Skeptical Inquirer magazine was on to the 1995 "Alien Autopsy" film from the outset. But now the reputed creator of the fake extraterrestrial corpse used for the "autopsy" has publicly confessed.

The film—purporting to depict the post mortem of an extraterrestrial who died in a UFO crash at Roswell, New Mexico, in 1947—was part of a "documentary" that aired on the Fox television network. Skeptics and many UFOlogists quickly branded the affair a hoax.

Among numerous observations, they noted that the film bore a bogus, non-military codemark, that the injuries sustained by the extraterrestrial were inconsistent with an air crash, and that the person performing the autopsy held the scissors like a tailor rather than a pathologist (who is trained to place his middle or ring finger in the bottom of the scissors hole and use his forefinger to steady the blades).

Hollywood special effects expert Trey Stokes (whose film credits include "The Blob," "Batman Returns," and "Tales from the Crypt") said that the alien corpse behaved like a dummy, seeming lightweight, "rubbery," and therefore moving unnaturally when handled. (See Joe Nickell, "'Alien Autopsy' Hoax," Skeptical Inquirer, Nov./Dec. 1995, 17–19.)

Belatedly, a Manchester sculptor and special-effects creator, John Humphreys, now claims the Roswell alien was his handiwork, destroyed after the film was made. He made the revelation just as a new movie, "Alien Autopsy," was being released, a film for which he recreated the original creature. As he told the BBC, "Funnily enough, I used exactly the same process as before. You start with the stills from the film, blow them up as large as you can. Then you make an aluminum armature, which you cover in clay, and then add all the detail." The clay model was used to produce a mold that yielded a latex cast.

Humphreys also admitted that in the original autopsy film he had himself played the role of the pathologist, whose identity was concealed by a contamination suit.

The alien-autopsy hoax represented the culmination of several years' worth of rumors, myths, and outright deceptions purporting to prove that saucer wreckage and the remains of its humanoid occupants were stored at a secret facility—e.g., a (nonexistent) "Hangar 18" at Wright Patterson Air Force Base—and that the small corpses were autopsied at that or another site.

Among the hoaxes were the following:

• A 1949 science fiction movie, "The Flying Saucer," purported to contain scenes of a captured spacecraft; an actor actually posed as an FBI agent and swore the claim was true.

• In 1950, writer Frank Scully reported in his book "Behind the Flying Saucers" that the U.S. government possessed no fewer than three Venusian spaceships, together with their humanoid corpses. Scully had been fed the tale by two confidence men who had hoped to sell a petroleum-locating device allegedly based on alien technology.

• In 1974, Robert Spencer Carr began to promote one of the crashes from the Scully book and to claim firsthand knowledge of where the pickled aliens were stored. But as the late claimant's son admitted, Carr was a spinner of yarns who made up the entire story.

• In 1987, the author of a book on Roswell released the notorious "MJ-12 documents" which seemed to prove the crash-retrieval story and a high-level government coverup. Unfortunately document experts readily exposed the papers as inept forgeries.

• In 1990, Gerald Anderson claimed that he and family members had been rock hunting in the New Mexico desert in 1947 when they came upon a crashed saucer with injured aliens among the still-burning wreckage. Anderson released a diary his uncle had purportedly kept that recorded the event. Alas, forensic tests showed that the ink used to write the entries had not been manufactured until 1974.

The most elaborate Roswell hoax, however, and the one that probably reached the largest audience was the "Alien Autopsy" film. It will be remembered as a classic of the genre. The truth about "the Roswell incident"—that the crash device was merely a secret U.S. spy balloon, part of Project Mogul, which attempted to monitor emissions from anticipated Soviet nuclear tests—continues to be obscured by hoaxers, conspiracy cranks, and hustlers.

Joe Nickell is the Senior Research Fellow with the Committee for the Scientific Investigation of Claims of the Paranormal. He investigation the "Alien Autopsy" case for Skeptical Inquirer magazine in 1995.


Après les rapport du MoD anglais, voici maintenant le farceur de "l'autopsie de Roswell" qui confesse son canular, faisant quelques milliers de croyants déçus dans le monde. Le reste criera à la conspiration et au faux, bien sûr.

UFO study finds no sign of aliens

Mark Simpson
BBC News

A confidential Ministry of Defence report on Unidentified Flying Objects has concluded that there is no proof of alien life forms.
In spite of the secrecy surrounding the UFO study, it seems citizens of planet Earth have little to worry about.
The report, which was completed in 2000 and stamped "Secret: UK Eyes Only", has been made public for the first time.
Only a small number of copies were produced and the identity of the man who wrote it has been protected.
His findings were only made public thanks to the Freedom of Information Act, after a request by Sheffield Hallam University academic Dr David Clarke.
The four-year study - entitled Unidentified Aerial Phenomena in the UK - tackles the long-running question by UFO-spotters: "Is anyone out there?"
The answer, it seems, is "no".
The 400-page report puts it like this: "No evidence exists to suggest that the phenomena seen are hostile or under any type of control, other than that of natural physical forces."
It adds: "There is no evidence that 'solid' objects exist which could cause a collision hazard."
So if there are no such things as little green men in spaceships or flying saucers, why have so many people reported seeing them?
Well, here is the science bit.
"Evidence suggests that meteors and their well-known effects and, possibly some other less-known effects are responsible for some unidentified aerial phenomena," concludes the report.
"Considerable evidence exists to support the thesis that the events are almost certainly attributable to physical, electrical and magnetic phenomena in the atmosphere, mesosphere and ionosphere.
"They appear to originate due to more than one set of weather and electrically-charged conditions and are observed so infrequently as to make them unique to the majority of observers."

Rational explanation

People who claim to have had a "close encounter" are often difficult to persuade that they did not really see what they thought they saw. The report offers a possible medical explanation.
"The close proximity of plasma related fields can adversely affect a vehicle or person," states the report.
"Local fields of this type have been medically proven to cause responses in the temporal lobes of the human brain. These result in the observer sustaining (and later describing and retaining) his or her own vivid, but mainly incorrect, description of what is experienced."
There are, of course, other causes of UFOs - aeroplanes with particularly bright lights, stray odd-shaped balloons and strange flocks of birds, to name but a few.
Yet, it will be difficult to convince everyone that there is a rational explanation for all mysterious movements in the sky.
Some UFO-spotters believe governments will always cover up the truth about UFOs, because they are afraid of admitting that there is something beyond their control.
It is not clear how much time and effort the MoD has spent looking at the skies in recent years, but it appears there are no plans for an in-depth UFO report like the one written in 2000.
A MoD spokesperson said: "Both this study and the original "Flying Saucer Working Party" [already in public domain in the national Archives] concluded that there is insufficient evidence to indicate the presence of any genuine unidentified aerial phenomena.
"It is unlikely that we would carry out any future studies unless such evidence were to emerge."


Malgré plus d'un demi-siècle d'observations -- ignorons les divagations sur des ET préhistoriques --, aucun témoignage d'OVNI n'a jamais été validé comme provenant d'une intelligence extra-terrestre. Plus ces croyances sont infirmées, plus leurs adeptes se tournent vers le conspirationnisme pour expliquer que le gouvernement "nous cache quelque chose de pire encore" et que malgré l'absence totale de preuve, ils ont toujours raison.

05 mai 2006

L'UE ne trouve pas de lien entre l'aspartame et le cancer

ROME (AP) - L'Autorité européenne de sécurité alimentaire a conclu vendredi que l'aspartame, le sucre de substitution, n'augmente pas les risques de cancer.

Un comité de scientifiques qui travaillent pour cette instance européenne a confirmé une étude officielle américaine publiée le mois dernier qui n'avait pu établir aucun lien entre la substance synthétique et le cancer.

Le comité européen estime que cette découverte pourrait clore les années de débat sur ce produit doux que l'on trouve dans des milliers de produits, notamment dans les boissons, chewing gum, produits laitiers et autres aliments "light" ainsi que dans certains médicaments.

"Il n'y a aucune raison d'entreprendre une nouvelle évaluation de l'inocuité de l'aspartame", selon Iona Pratt, toxicologue qui dirige le comité.

L'Agence européenne, basée dans le nord de la ville italienne de Parme, refuse les conclusions d'une étude italienne selon laquelle l'aspartame aggraverait les risques de certains cancers, notamment les leucémies et les lymphomes.

L'an dernier, des chercheurs de Bologne avaient rendu publics les résultats de la plus importante étude jamais réalisée sur l'aspartame, incluant 1.800 rats de laboratoire. Les rongeurs étaient divisés en sept groupes et nourris avec des doses différentes d'aspartame tout au long de leur vie. Certains d'entre eux, notamment les femelles, ont développé plus de lymphomes et de leucémies que ceux qui n'en prenaient pas.

Mais le comité européen a conclu que l'augmentation du nombre de tumeurs n'était pas en relation avec la dose d'aspartame elle-même, et a évoqué d'autres causes possibles: d'après Iona Pratt, beaucoup des rats de l'étude avaient souffert de maladie respiratoire chronique, et c'est probablement la cause principale de ces tumeurs.


Les amateurs de 'nature' ont encore perdu un de leurs combats. L'aspartame qu'ils décriaient s'avère inoffensif. Mais l'absence de toute preuve clinique ne les empêchera pas de continuer à clamer leur 'vérité'.

03 mai 2006

Hépatites virales B et C responsables de près de 4.000 décès par an

PARIS (AFP) - Les hépatites virales B et C sont responsables de près de 4.000 décès annuels, selon une étude d'épidémiologistes de l'Inserm et de l'Institut de veille sanitaire (InVS).
On ne disposait jusqu'alors en France que d'estimations partielles sur la mortalité liée à ces hépatites, mais des équipes de ces deux organismes publics ont analysé les certificats de décès de l'année 2001 pour estimer les décès qui leur sont directement imputables.

Un modèle mathématique avait permis d'évaluer en 2002, à environ 3.300 le nombre de décès associés au virus de l'hépatite C (VHC), mais "aucune estimation n'avait été avancée jusqu'a présent sur la mortalité liée à l'hépatite B", selon les chercheurs.

L'analyse des experts aboutit à estimer à 2.646 le nombre de décès imputables à l'hépatite C et à 1.327 le nombre de ceux imputables à l'hépatite B. "Au total, on estime donc qu'en 2001, en France, 3.973 décès sont directement imputables à une pathologie liée au VHC ou au VHB", relèvent-ils.

Les chercheurs insistent sur la gravité des pathologies associées aux virus des hépatites : 73% des sujets décédés d’une hépatite C présentaient une cirrhose et 25% un carcinome (cancer) du foie développé sur une cirrhose. 84% des sujets décédés d’une hépatite B étaient atteints d’une cirrhose et 31% d’un carcinome hépatocellulaire sur cirrhose.

Les auteurs insistent sur la nécessité "d'intensifier le dépistage, en particulier pour les personnes qui ont été exposées au risque de transmission (soins chirurgicaux, tatouage sans précaution d'hygiène...), afin que la prise en charge des patients infectés puisse se faire le plus tôt possible". C’est à ces conditions que l’on pourra réduire significativement le nombre de décès dus à ces pathologies en France, soulignent-ils.

La prévention passe aussi pour l'hépatite B par la vaccination, rappellent par ailleurs les spécialistes. Cette hépatite est en outre transmissible sexuellement et de la mère contaminée à son futur enfant.

L’étude, financée par l’ANRS (Agence nationale de recherche pour le sida), a été présentée au congrès de l’association européenne pour l'étude du foie qui vient de se tenir à Vienne (EASL - Vienne, 26-30 avril).


Voilà donc un nombre de référence pour les anti-vaccinations. Il leur faudra montrer maintenant que les effets secondaires réels de la vaccination anti-hépatite B sont supérieurs au gain d'un millier de vies humaines. Pour l'instant le score est de 1000 à zéro, en faveur du vaccin.

11 avril 2006

Des pseudo-maladies pour vendre des médicaments

PARIS (AFP) - Il est temps de mettre fin à la "création" de maladies "sponsorisée" par l'industrie pharmaceutique, selon le Plos Medicine, revue dont un numéro spécial dénonce le marketing des firmes qui transforment des gens sains en patients, et gaspille de précieuses ressources pour élargir le marché.
Selon la revue du Plos (Public Library of Science, organisation à but non lucratif), publiée mardi, l'accroissement indu de la consommation médicamenteuse a aussi pour conséquence d'augmenter les dégâts iatrogéniques (effets indésirables dus aux traitements) d'autant plus dommageables lorsque le bénéfice potentiel du traitement pour la personne concernée est discutable.

La sortie de ce dossier, accessible sur le net (www.plosmedicine.org) coïncide avec une conférence internationale (www.diseasemongering.org) organisée du 11 au 13 avril à Newcastle (Australie) sur la "création" ou de la "redéfinition" de maladies.
Le dossier décrit le mode de fabrication et de vente de syndromes, de maladies ("disease-mongering") et autres facteurs de risques supposés étendre le marché : comment par exemple le concept de "dysfonction sexuelle féminine" a été forgé au fil du temps alors que sa définition reste floue, comment grâce au marketing direct auprès du public la dysfonction érectile s'est étendue, au delà des problèmes rencontrés par les diabétiques ou des hommes opérés de la prostate, aux banales pannes passagères sans cause médicale chez l'homme jeune.

Des problèmes sans gravité chez l'enfant sont aussi présentés comme de sérieux maux : ainsi le psychiatre britannique David Healy aborde la façon dont des firmes ont "vendu" le trouble bi-polaire (maniaco-dépression), entraînant une explosion de diagnostics chez les enfants américains, certains ayant à peine deux ans.

La promotion du "fast food" dans les écoles a suscité de larges débats, mais pas "l'infiltration des écoles par l'industrie pharmaceutique", déplore Christine Phillips (Australie, université de médecine, Acton) qui détaille les modalités de "formation" des enseignants et infirmières scolaires sur les déficits d'attention liés à l'hyperactivité (ADHD) et leur traitement par psychostimulants.

Entre 1990 et 1995, les prescriptions de méthylphénidate (Ritaline) chez les jeunes ont plus que doublé aux Etats Unis, et ont été multipliées par cinq au Canada. En 2001, cinq millions d'écoliers américains (10%) ont fait leur rentrée sous calmants (antidépresseurs, neuroleptiques ou médicaments pour se concentrer comme la Ritaline...), selon des experts américains.

Les rappels à l'ordre des autorités sanitaires face aux dérapages publicitaires directs ou indirects apparaissent bien faibles au vu de l'ampleur prise par ces méthodes de vente, selon Plos Medicine.


On ne rappellera jamais assez les dangers des abus médicamenteux, particulièrement évidents en France où le taux de remboursement des médicaments incite parfois aux excès.

10 avril 2006

Are near-death experiences a dream?

Nature

People who have near-death experiences more likely to find REM sleep intruding on reality.

Jacqueline Ruttimann

People who have had near-death experiences are more likely to mix up dreams and reality than those who have not, researchers say.

At times of extreme danger or trauma, many people report out-of-body experiences, seeing intense lights, or a feeling of peace. "Near-death experiences are more common than people realize," says neurophysiologist Kevin Nelson of the University of Kentucky, Lexington, lead author of the study published in Neurology1.

Some studies have shown that electrical stimulation to the brain can trigger aspects of near-death experiences (see 'Electrodes trigger out-of-body experience'). Drugs can do the same: ketamine, a horse tranquilizer and illegal recreational drug, can cause many of these symptoms. But spontaneous near-death experiences remain unexplained.

Nelson began investigating the phenomenon after reading of near-death experiences in which patients' arms and legs were paralysed. He knew that some people experience similar paralysis just before sleeping or just after waking. "A light bulb went on in my head," he says.

Dream on

Via the Near Death Experience Research Foundation, based in Federal Way, Washington, Nelson found 55 people who reported near-death experiences after traumatic incidents such as car accidents or heart surgery. He also interviewed an equal number who had not had any such experiences.

Of those who reported near-death experiences, 60% also reported having had at least one incident where they felt sleep and wakefulness blurred together. For those without a near-death experience the figure was 24%.

Such blurred periods can include sleep paralysis. Others report visual or auditory hallucinations. Such incidents can occur when some aspects of sleep's dreaming, or rapid eye movement (REM) state, intrudes into wakefulness.

In REM sleep, muscles can lose their tone or tension, inducing a feeling of paralysis. The visual activity during this state may also explain the feeling of being surrounded by light.

REM sleep occurs in the brainstem — the lower part of the brain that attaches to the spinal cord and controls most basic life functions. "Ironically, this most primitive part of the brain may generate experiences that for some is the definition of being human," says Nelson.

He hopes to further investigate near-death experiences by studying people who have had out-of-body experiences independent of any trauma.

Nelson doesn't rule out the possibility that other psychological or spiritual factors may also play a role. "I'm interested in how this experience is generated. That's as far as I take it," says Nelson. As to the ultimate meaning of these experiences, he will leave that question for others to answer.


Encore un phénomène présenté comme surnaturel qui perd son 'aura'.

08 avril 2006

Un manuscrit ancien défend l'honneur de Judas

Le Figaro

Jean-Michel Bader

Un texte datant du IIIe siècle présente Judas Iscariote comme le plus fidèle disciple de Jésus.

Judas ne serait pas le traître des Evangiles. Un manuscrit réhabilitant cet apôtre a été rendu public mercredi, lors d'une conférence de presse organisée par la National Geographic Society. Il date de la fin du IIIe ou du début du IVe siècle de notre ère. Il s'agirait de l'Evangile selon Judas, tel qu'il aurait été rapporté par l'apôtre. Une entreprise de restauration financée par les Américains et assurée par la Fondation Maecenas pour les arts anciens (Bâle, Suisse) a permis à une équipe de chercheurs et d'exégètes d'authentifier, de restaurer et de traduire le ou plutôt les manuscrits. L'ensemble contient en effet 66 pages dont une version de la première Apocalypse selon Jacques, une lettre de l'apôtre Pierre et un texte connu sous le titre de «livre des Allogènes». Mais surtout, le document comporte 13 pages manuscrites recto verso qui sont la traduction en copte d'un texte original écrit en grec ancien, par un membre d'une secte chrétienne, les gnostiques, peu avant l'an 180.

Ce sont des conversations privées entre Jésus et Judas l'Iscariote juste avant la Pâque. Jésus dit à Judas : «Tu surpasseras tous les autres. Car tu sacrifieras l'homme qui me sert d'habits» ; et également : «Je t'enseignerai les mystères du Royaume, ... mais pour cela, tu souffriras beaucoup.» Ce ne serait donc pas, comme l'affirment les quatre Evangiles canoniques, pour 30 deniers que Judas a vendu Jésus aux Romains : mais, selon le texte, pour l'aider à passer dans l'autre monde, à quitter son enveloppe d'homme. «C'est typique des textes d'inspiration gnostique, estime le père Antoine Guggenheim (école Cathédrale de Paris), que de mépriser ainsi l'ordre de la chair. Or contrairement aux Grecs, à Socrate en particulier, jamais Jésus n'a méprisé la chair.» Les exégètes précisent même que «Jésus, étant pleinement Dieu, ne pouvait demander à Judas de faire le mal (le trahir) pour obtenir le bien (le passage au royaume de son père)».

Découverte mystèrieuse

La découverte récente de textes gnostiques avait déjà ébranlé les certitudes évangéliques des chercheurs et révélé la grande diversité de croyances et de pratiques parmi les premiers chrétiens.

Le manuscrit a été découvert dans une grotte près d'El-Minya, en Egypte, au milieu des années 70, dans des conditions mystérieuses. Il est passé entre les mains de marchands d'antiquités égyptiens, européens et américains. En 1983, l'universitaire américain James Robinson se voit proposer le manuscrit par un antiquaire cairote : jamais il ne pourra réunir les 3 millions de dollars réclamés.

Alors qu'il y était en bon état au moment de sa découverte, le document a ensuite «pourri» dans le coffre humide d'une banque de Hicksville (New York) pendant seize ans. En 2000, une antiquaire de Zurich, Frieda Nussberger-Tchacos, le rachète, en très mauvais état. Elle tente en vain de le vendre et finit par en faire don à la Maecenas Foundation, qui, depuis cinq ans, a commencé sa restauration et sa traduction.

Le laboratoire de datation au carbone 14 de Tucson (Université d'Arizona), qui avait déjà authentifié les manuscrits de la mer Morte, a mesuré la quantité de radionucléides encore présents dans quatre échantillons du papyrus et un morceau du cuir de la couverture. «Les âges des papyrus et du cuir sont groupés entre le IIIe et le IVesiècle», soit entre les années 220 et 340, a annoncé Tim Jull, directeur du laboratoire. L'analyse au microscope électronique et en spectroscopie de l'encre du manuscrit donne une composition compatible avec les ingrédients de l'encre dite ferro-gallique de cette époque, qui contenait des sels biliaires, ainsi qu'une petite quantité de noir de suie (une nouveauté pour l'époque). Enfin, l'analyse en imagerie multispectrale, qui consiste en un bombardement des échantillons avec des lumières de fréquences et de longueurs d'onde différentes, a donné des images parfaitement compatibles avec celles de papyrus égyptiens de cette période. D'ailleurs, s'il s'agissait de faire un faux, à partir d'un vrai papyrus, il faudrait encore connaître la technique particulière d'écriture des Coptes de cette époque, et aussi la grammaire et la syntaxe. Aujourd'hui, une poignée d'universitaires seulement dans le monde en sont les dépositaires !

Cet Evangile de Judas est une vieille connaissance des historiens de la religion catholique. Le premier évêque de Lyon, saint Irénée (entre 130 et 202 après J.-C.), avait spécifiquement fustigé dans «Aversus Hoereses», la «fausse science» des gnostiques, ce groupe de chrétiens qui espéraient la révélation d'un secret pour s'extraire de leur prison charnelle pour retourner au royaume des cieux. «Ils produisent une fiction de genre historique, qu'ils nomment l'Evangile de Judas», s'indignait-il. Mais, après saint Irénée, la trace de l'Evangile de Judas avait été perdue.


Dans la série "on ne peut plus croire à rien", voici maintenant l'histoire de Judas. Alors, tous ces siècles d'antisémitisme chrétien seraient injustifiés ? Et si ça se trouve, nous ne sommes pas au bout de nos surprises dans le domaine de l'exactitude des textes religieux.

07 avril 2006

Grâce au BCG, 40.000 cas de tuberculoses graves évités avant l'âge de 5 ans

PARIS (AFP) - Les quelque cent millions de doses de BCG injectées chaque année dans le monde à des nouveaux-nés ou bébés permettraient d'éviter environ 40.000 cas de tuberculoses graves chez ces enfants avant l'âge de 5 ans, selon une étude à paraître samedi dans la revue médicale britannique The Lancet.
Sur les 132,8 millions d'enfants nés dans le monde en 2002, 100,5 millions (soit 76%) ont été vaccinés avec le BCG à la naissance ou peu après, selon Christopher Dye, de l'0rganisation mondiale de la Santé (OMS).

La couverture vaccinale dépasse 90% dans 101 pays et elle est inférieure à 60% dans neuf pays seulement, sur les 157 où le BCG est administré, ajoutent Christopher Dye et ses collègues dont le Pr Bourdun Trunz (London School of Hygiene and Tropical Medicine, Londres).

Pour analyser l'efficacité de la vaccination, ils ont comparé son coût et ses effets dans différentes régions du monde. C'est en Asie du Sud-est, en Afrique et dans la région du Pacifique occidental, où les taux d'infection et de couverture vaccinale sont élevés, que l'efficacité et la rentabilité du BCG s'avèrent maximales.

Les 100,5 millions de doses de BCG reçues par les enfants nés en 2002 devraient prévenir près de 30.000 cas de méningites tuberculeuses, responsables de graves séquelles neurologiques, soit environ un cas pour 3.500 BCG. Avant le 5e anniversaire de ces enfants, ces vaccins devraient aussi prévenir près de 11.500 cas de tuberculose miliaire, une forme très grave de la tuberculose pouvant affecter de multiples organes, soit un cas évité pour 9.300 vaccinations.

Parmi les quelque 40.000 cas de tuberculoses graves évités, 46% le seraient en Asie, 27% en Afrique et 15% dans la région du Pacifique occidental. C'est dans ces régions qu'il faut le moins de doses de BCG pour chaque cas évité.

Dans les rares pays industrialisés qui continuent à faire du BCG une vaccination de routine, il faut 40.000 BCG pour prévenir un seul cas de tuberculose méningée (ou méningite tuberculeuse), soulignent les auteurs, alors qu'en France notamment, la poursuite de cette vaccination systématique fait débat.

Au niveau mondial, la vaccination revient à environ 200 dollars par année de vie en bonne santé gagnée.

Mais dans les pays développés conservant la vaccination de routine malgré un faible risque d'infection, le coût du BCG par année de vie gagnée atteint des milliers de dollars, selon les auteurs. Ce qui, ajoutent-ils, devrait conduire ces pays riches à envisager de réserver le vaccin aux seuls groupes à risque, comme les professionnels de santé et les enfants dont les parents sont originaires de pays où sévit largement la tuberculose.

Près de 2 millions de personnes meurent chaque année de la tuberculose dans le monde, selon l'OMS, qui estime à environ 9 millions le nombre de nouveaux cas chaque année, dont 48% surviennent dans cinq pays (Bangladesh, Chine, Inde, Indonésie et Pakistan).


La couverture vaccinale est la plus faible là ou sévit la maladie, preuve de plus, s'il en était besoin, de l'efficacité de cette méthode de prévention. Les anti-vaccinations apprécieront.

06 avril 2006

La prière serait dangereuse pour la santé

Le Monde

The American Heart Journal, la bible mensuelle de la cardiologie, publie dans sa livraison d'avril une étude qui évalue le rapport bénéfice-risque de la pratique de la prière. Ce travail est signé de seize praticiens dirigés par les docteurs Herbert Benson et Patricia L. Hibberd. S'il s'agit bien ici de prière - cet acte de religion par lequel on s'adresse à Dieu pour l'implorer ou pour l'adorer -, il faut préciser qu'il s'agit de prières collectives effectuées pour le bénéfice potentiel de tierces personnes.

Les auteurs de la publication de l'American Heart Journal précisent, en introduction de leur article, qu'il s'agit là de pratiques très répandues dans certaines congrégations religieuses, mais que ces pratiques n'ont pas, jusqu'ici, fait la preuve scientifique de leur efficacité. Le temps était donc venu de faire la lumière en usant des outils méthodologiques habituellement utilisés en médecine pour établir un lien de causalité et faire la part du hasard.

Ce travail a été conduit auprès de 1 802 personnes ayant subi, entre janvier 1998 et novembre 2000, dans six établissements hospitaliers américains, un ou plusieurs pontages aorto-coronariens - intervention chirurgicale très répandue qui consiste à modifier le circuit de la vascularisation du muscle cardiaque chez des personnes exposées au risque d'infarctus du myocarde.

Trois congrégations religieuses, deux catholiques et une protestante, ont été chargées de prier pour "la réussite de l'opération chirurgicale et une guérison rapide sans complications" des malades dont elles recevaient le prénom et l'initiale du nom de famille.

Après tirage au sort, trois groupes furent constitués. Les personnes du premier et du deuxième groupe avaient été informées de ce qu'elles pourraient ou non faire l'objet de prières. En réalité, seul le deuxième groupe en aura bénéficié. Le troisième groupe fut, lui, effectivement l'objet de prières et en fut préalablement informé. Toutes ces prières ont été prononcées durant une période de quatorze jours commençant la nuit précédant l'intervention de chirurgie cardiaque.

Le premier point-clé de l'étude était la survenue ou non d'une complication médicale à 14 et à 30 jours. Le second concernait les taux d'accidents graves ou mortels. Dans les deux premiers groupes - ceux composés des personnes ne sachant pas si on priait ou non pour elles -, les auteurs de ce travail ont observé une égalité presque parfaite des conséquences de l'intervention. Des complications sont survenues chez 315 des 604 personnes du premier groupe et chez 304 des 597 du deuxième, soit des taux respectifs de 52 % et 51 %.

Quant au troisième groupe - pour lequel les prières étaient effectivement effectuées et les malades informés qu'elles l'étaient -, le taux de complications a été de 59 % (352 sur 601). La fréquence des nouveaux infarctus fut aussi supérieure (18 % contre 13 %). Quant aux taux de mortalité, ils furent les mêmes dans les trois groupes.

Les auteurs de ce travail en tirent deux conclusions. Non seulement cette forme de prière n'a pas, ici et dans cette indication, démontré la preuve de son efficacité, mais il est désormais établi qu'elle peut avoir des effets nocifs. Du moins quand les malades savent que des inconnus s'adressent à Dieu pour implorer qu'Il oeuvre à prévenir les complications d'un pontage aorto-coronarien.

Comment comprendre ? Les auteurs expliquent ce résultat, non sans un certain bon sens, par le stress subi par des patients inquiets de se savoir à ce point malades "que l'on avait dû avoir recours, les concernant, à un groupe de prière".

The New York Times précise que cette étude, qui n'était en aucune manière destinée à "déterminer si Dieu existe ou s'Il exauce ou non les prières", a coûté 2,4 millions de dollars. Une somme pour l'essentiel fournie par la Fondation religieuse John-Templeton...

Jean-Yves Nau
Article paru dans l'édition du 07.04.06


Un certain nombre d'articles tapageurs avaient fait état il y a quelques années de résultats 'positifs' de la prière intercessionnelle. iIls avaient été critiqués à l'époque pour le manque de sérieux des protocoles utilisés dans les études. Evidemment, il est difficile de croire qu'il y ait un effet quelconque, positif ou négatif d'ailleurs. L'important est que ce genre d'études inutiles soit financées par les associations religieuses et non par les contribuables, au nom de la séparation de l'Eglise et de l'Etat.

Evolution Of 'Irreducible Complexity' Explained

Using new techniques for resurrecting ancient genes, scientists have for the first time reconstructed the Darwinian evolution of an apparently "irreducibly complex" molecular system.

The research was led by Joe Thornton, assistant professor of biology at the University of Oregon's Center for Ecology and Evolutionary Biology, and will be published in the April 7 issue of SCIENCE.

How natural selection can drive the evolution of complex molecular systems -- those in which the function of each part depends on its interactions with the other parts--has been an unsolved issue in evolutionary biology. Advocates of Intelligent Design argue that such systems are "irreducibly complex" and thus incompatible with gradual evolution by natural selection.

"Our work demonstrates a fundamental error in the current challenges to Darwinism," said Thornton. "New techniques allowed us to see how ancient genes and their functions evolved hundreds of millions of years ago. We found that complexity evolved piecemeal through a process of Molecular Exploitation -- old genes, constrained by selection for entirely different functions, have been recruited by evolution to participate in new interactions and new functions."

The scientists used state-of-the-art statistical and molecular methods to unravel the evolution of an elegant example of molecular complexity -- the specific partnership of the hormone aldosterone, which regulates behavior and kidney function, along with the receptor protein that allows the body's cells to respond to the hormone. They resurrected the ancestral receptor gene -- which existed more than 450 million years ago, before the first animals with bones appeared on Earth -- and characterized its molecular functions. The experiments showed that the receptor had the capacity to be activated by aldosterone long before the hormone actually evolved.

Thornton's group then showed that the ancestral receptor also responded to a far more ancient hormone with a similar structure; this made it "preadapated" to be recruited into a new functional partnership when aldosterone later evolved. By recapitulating the evolution of the receptor's DNA sequence, the scientists showed that only two mutations were required to evolve the receptor's present-day functions in humans.

"The stepwise process we were able to reconstruct is entirely consistent with Darwinian evolution," Thornton said. "So-called irreducible complexity was just a reflection of a limited ability to see how evolution works. By reaching back to the ancestral forms of genes, we were able to show just how this crucial hormone-receptor pair evolved."

The study's other researchers include Jamie T. Bridgham, postdoctorate research associate in evolutionary biology and Sean M. Carroll, graduate research fellow in biology. The work was funded by National Science Foundation and National Institutes of Health grants and an Alfred P. Sloan Research Fellowship recently awarded to Thornton.

Editor's Note: The original news release can be found here.


La "complexité irréductible", credo des tenants du dessein intelligent, n'aura pas résisté bien longtemps aux assauts des scientifiques.

Découverte du chaînon manquant entre poissons et vertébrés à quatre pattes

PARIS (AFP) - Des fossiles mi-poissons mi-tétrapodes, découverts dans l'Arctique canadien, rétablissent un chaînon manquant dans l'évolution entre poissons et animaux capables de se mouvoir sur la terre ferme, il y a quelque 375 millions d'années, selon deux articles publiés dans Nature.
Les fossiles de Tiktaalik roseae, sorte de poisson-alligator plat doté de nageoires articulées capables de supporter un corps de plus de deux mètres de long, permettent de "documenter la séquence des changements évolutionnaires" qui a abouti aux tétrapodes, estiment les auteurs de ces articles dans la revue scientifique à paraître jeudi.

Tiktaalik a été nommé par le Conseil des Sages de Nunavut, sur le territoire desquels ont été trouvé les fossiles, a indiqué l'Université de Chicago dans un communiqué. Le mot signifie "grand poisson de basses eaux".

Jusqu'à la découverte de ces fossiles, "l'origine des principales caractéristiques des tétrapodes était restée dans l'ombre", notent Edward Daeschler (Académie des sciences naturelles, Philadelphie, USA), Neil Shubin (Université de Chicago, USA) et Farish Jenkins (Université de Harvard, Cambridge, USA).

Les tétrapodes, ces vertébrés qui aujourd'hui comprennent aussi bien les reptiles (dont les serpents) que les amphibiens, les oiseaux et les mammifères, se sont adaptés à la vie terrestre grâce à leurs deux paires de "membres marcheurs", issus des nageoires lobées des sarcoptérygiens (poissons primitifs).

Dans l'évolution, Tiktaalik vient après Panderichthys, poisson fossile connu pour son spiracle, un large évent à l'arrière de la tête qui semble ébaucher l'oreille interne des tétrapodes et vieux de plus de 380 millions d'années, et avant les premiers tétrapodes, Acanthostega et Ichthyostega, qui vivaient il y a 365 millions d'années et dont les membres étaient équipés de métacarpes.

A partir d'un squelette type, reconstitué à partir de plusieurs individus, les chercheurs ont établi que Tiktaalik présentait déjà des caractéristiques qui le distinguent nettement des sarcoptérygiens.

L'animal est de forme aplatie, ses yeux sont placés sur le même plan que le dos, son cou est mobile, ses côtes sont solidaires de l'axe du squelette et il est doté d'une ceinture scapulaire (liaison osseuse avec le sternum) ainsi que de nageoires antérieures capables d'accomplir des mouvements complexes tout en soutenant le corps.

Tiktaalik vivait au nord de ce qui était alors le continent euraméricain, dans un climat subtropical à tropical. Il évoluait dans des eaux fluviales lentes et peu profondes.

Dans cet environnement, le découplage de la tête (d'une vingtaine de centimètres de long) par rapport au reste du corps et les changements dans son mode de locomotion lui ont permis d'adapter sa façon de se nourrir, voire de respirer avec un système à mi-chemin entre les branchies et la pompe buccale, analysent les auteurs de l'article.

La découverte de Tiktaalik vient donc étayer l'hypothèse selon laquelle c'est "l'habitat en eaux peu profondes dans les plaines inondables du continent euraméricain pendant le Dévonien supérieur qui a abrité la transition entre les poissons et les tétrapodes", soulignent-ils.


Encore un succès de la théorie de l'Evolution, qui avait fait la prédiction de l'existence de ce chaînon depuis plusieurs décennies.

05 avril 2006

Un Chinois tente de vendre son âme, sur internet

SHANGHAI (AFP) - Un Chinois de 24 ans a mis son âme en vente sur le site Taobao, où 58 enchères ont été effectuées avant que son offre ne soit retirée par les responsables de ce site, le plus populaire de Chine.
"J'ai fait cela sur un coup de tête", a expliqué le vendeur à l'AFP à Shanghaï, demandant à rester anonyme.

Son offre a été mise en ligne la semaine dernière avec un prix de départ de 10 yuan (1,23 dollars). Les enchères avaient atteint 681 yuan (84 dollars) quand l'offre a été retirée après que des médias chinois en eurent parlé.

Taobao n'interdit explicitement les enchères que pour les armes et les drogues. Mais "nous avons retiré l'offre parce que nous estimons que seul Dieu contrôle les âmes", a expliqué le responsable des relations publiques du site, Tao Ran. "On ne peut pas vendre les âmes puisqu'elles ne peuvent être vues ni touchées", a-t-il ajouté, précisant qu'il y avait eu aussi des pressions de l'opinion publique pour ce retrait.

Le vendeur a indiqué qu'une journaliste lui avait ensuite acheté son âme pour un prix qu'il n'a pas voulu divulguer. "Je vais la lui envoyer par courrier express", a-t-il dit.


Satan n'a qu'à bien se tenir, posséder une âme sera bientôt aussi simple qu'une enchère électronique. On peut se demander ce que les acheteurs feront de leur nouvelle acquisition et si certains ne seront pas tentés de vendre leur âme plusieurs fois.

01 avril 2006

Un Indien sacrifie son fils après avoir eu une vision de Kali

LUCKNOW, Inde (Reuters) - Un habitant du nord de l'Inde a tué son fils de quatre ans après avoir eu des visions de la déesse hindoue Kali exigeant de lui un sacrifice.

"La déesse m'est apparue et m'a ordonné de me sacrifier, ou de sacrifier mon fils", a déclaré ce barbier de 28 ans, présenté sous le nom de Pramod.

Il a été appréhendé vendredi soir par la police après avoir tranché la gorge du garçon avec un rasoir dans les faubourgs de Lucknow, capitale de l'Etat d'Uttar Pradesh.

"J'ai choisi mon fils parce que si j'étais mort cela aurait fait souffrir le reste de ma famille", a-t-il expliqué.

Son épouse, Kusum, a déclaré que son mari avait développé des troubles de la personnalité après avoir consommé une "potion" préparée par un proche, lors d'une querelle familiale.

Dans le panthéon hindou, Kali est considérée comme une déesse destructrice, orientée contre le Mal.

Un responsable de la police, Ashutosh Pandey, a émis des doutes sur la justification apportée au meurtre. "Nous n'excluons pas que ce meurtre puisse s'expliquer par le fait que Pramod soupçonne le garçon d'avoir été engendré par un autre que lui", a-t-il dit.


Un premier avril comme on aimerait en voir moins souvent.

30 mars 2006

L'image de la crucifixion de Jésus peut-être erronée, selon une étude

PARIS (AFP) - L'image de la crucifixion de Jésus, le symbole le plus fort du christianisme, est peut-être erronée, selon une étude publiée par une prestigieuse revue scientifique britannique qui souligne qu'il n'existe aucune preuve que Jésus a été crucifié de cette façon.
L'image qui a traversé les siècles - celle d'un homme cloué sur la croix par les mains et les pieds, les bras étendus et la tête en haut - n'a jamais été étayée scientifiquement, relève le Journal of the Royal Academy of Medicine dans son numéro d'avril. "Les preuves disponibles montrent que les gens étaient crucifiés dans différentes positions et que différents moyens étaient employés pour les fixer sur la croix", selon cette étude.
Pour étayer leur argumentation, les deux scientifiques, Piers Mitchell et Matthew Maslen, tous deux de la Faculté de médecine de l'Imperial College, à Londres, ont passé au peigne fin l'ensemble des études et documents disponibles sur les causes médicales de la mort du Christ.
Les techniques de crucifixion étaient extrêmement variées, soulignent les deux auteurs de cette étude, toutes provoquant finalement la mort du supplicié.
"Les victimes n'étaient pas nécessairement positionnées la tête en haut, ni forcément fixées par des clous enfoncés dans le pied de l'avant vers l'arrière", expliquent les scientifiques, qui ajoutent qu'ils ne remettent pas en cause pour autant la crucifixion elle-même.
Les croix étaient érigées dans toutes les orientations possibles, avec les suppliciés parfois la tête en bas, attachés avec des cordes et non des clous, voire cloutés par les parties génitales. "Si le supplicié était crucifié la tête en haut, un support en bois pouvait être ajouté pour soutenir le poids de la victime et prolonger ainsi le supplice", précisent les auteurs.
Sur le plan archéologique, une seule preuve des méthodes de crucifixion employées à l'époque a été retrouvée en Israël: un squelette de pied avec un clou de 11,5 centimètres planté par le travers et qui était celui, si l'on en croit une inscription trouvée dans un ossuaire tout proche, d'un Juif nommé Yehonanan ben Hagkol. Aucune trace de clou n'avait été retrouvée en revanche au niveau des poignets et des avant-bras.
"Il n'existe à l'heure actuelle aucune preuve suffisante de la façon dont les gens mourraient sur la croix à l'époque romaine", résument les auteurs. "Et il est vraisembable que la position dans laquelle ils ont été crucifiés est déterminante pour établir les causes physiques de la mort", concluent-ils, appelant à de nouvelles recherches sur ce sujet.


Encore des croyances douteuses qui sont présentées comme des vérités révélées dans le dogme chrétien. Espérons qu'il ne faudra pas changer tous les crucifix, ça risquerait de coûter un peu cher.

29 mars 2006

Nus à Lyon dans des cercueils contre la grippe aviaire

LYON (Reuters) - Des membres d'un groupe de défense des droits des animaux se sont allongés pratiquement nus dans des cercueils mercredi en plein centre de Lyon pour inviter les consommateurs à ne pas manger de volaille.
Des militants de l'association d'origine américaine Peta (People for the Ethical Treatment of Animals) portaient des pancartes "la grippe aviaire tue, devenez végétariens".
Peta estime que manger de la volaille peut provoquer une pandémie de grippe aviaire.
"La grippe aviaire pourrait constituer à ce jour la pire menace sanitaire pour l'humanité de toute l'Histoire. Les experts estiment que la maladie pourrait tuer un humain sur huit et provoquer l'effondrement de l'économie mondiale", a déclaré Stéphanie Rébato, porte-parole du mouvement.
Peta considère que la grippe aviaire est "le résultat direct de l'élevage industriel où les animaux sont entassés dans leurs excréments et bourrés d'antibiotiques".
L'organisation a prévu de poursuivre ses opérations de sensibilisation du public cette semaine, jeudi à Genève et vendredi à Marseille.


Le résultat direct de l'élevage industriel ferait donc que les oiseaux sauvages seraient les principaux vecteurs de ce fléau et qu'il ait fait ses premières apparitions dans des zones peu industrialisées. C'est très curieux ! Quant aux effets des antibiotiques pour protéger ou pour encourager la diffusion des virus, il semble que PETA a quelques notions erronées en tête. Un cas typique de confusion entre désirs et réalités, même si l'on peut déplorer les techniques d'élevage industriel de cette filière.

27 mars 2006

Israël: un rabbin veut obliger les enfants à amputer un membre de leurs poupées

JERUSALEM (AFP) - Coup dur pour les enfants des familles orthodoxes: l'ancien Grand Rabbin sépharade d'Israël a promulgué un édit obligeant les parents à amputer leurs poupées d'un bras ou d'une jambe.S'appuyant sur l'interdiction stipulée dans la Bible de créer ou de posséder une idole, le rabbin Mordehaï Eliyahou a déclaré sur une radio religieuse qu'il fallait ôter l'un des membres des poupées.
"Il est très important que ces jouets ne soient pas intacts, car cela leur enlève leur caractère idolâtre", a-t-il expliqué.
Selon lui, si l'enfant possède un ours ou un chien en peluche, il faut lui ôter une oreille ou un oeil.
Son fils, Shmouel Eliyahou, rabbin de Safed, dans le nord d'Israël, a expliqué qu'il était malvenu de posséder des statues ou des poupées, même dans des buts ludiques ou artistiques. "Il faut les amputer ou en tout cas les altérer", a-t-il ajouté.
Il a confié à la presse que son père avait obligé l'un de ses fidèles à casser l'oreille d'une réplique de la statue de Moïse de Michel-Ange, qu'il avait achetée à un prix exorbitant.
Les édits religieux des rabbins n'ont aucune valeur juridique en Israël. Ils n'ont force de loi que pour leurs ouailles..


Les intégrismes de toutes les religions se ressemblent bigrement. Selon les mêmes règles, la lapidation des femmes adultères devrait s'imposer aux ouailles de ces intégristes.

25 mars 2006

Spinal manipulation doesn’t work for any condition, new research finds

A study to be published in next month’s issue of the Journal of the Royal Society of Medicine has raised serious questions about the efficacy of spinal manipulation treatment.

Spinal manipulation is commonly practiced by chiropractors and osteopaths. It is a popular form of manual treatment for back and neck pain with an estimated 16,000 licensed chiropractors in the UK.

“There is little evidence that spinal manipulation is effective in the treatment of any medical condition,” said Professor Edzard Ernst of the Peninsula Medical School at Exeter.

“The findings are of concern because chiropractors and osteopaths are regulated by statute in the UK.

“Patients and the public at large perceive regulation as proof of the usefulness of treatment. Yet the findings presented here show a gap and contradiction between the effectiveness of intervention and the evidence.”

Professor Ernst’s paper examined all systematic reviews published on spinal manipulation between 2000 and May 2005. Sixteen papers were included in the research relating to the following condition: back pain, neck pain, primary and secondary dysmenorrhoea, infantile colic, asthma, allergy and cervicogenic dizziness.

“Collectively these data did not demonstrate that spinal manipulation is an effective intervention for any of these conditions, except for back pain where it is superior to sham manipulation but not better than conventional treatments,” write the authors.

“Considering the possibility of adverse effects, this review does not suggest that spinal manipulation is a recommendable treatment.”

The study also highlights the risk of spinal manipulation treatment.

“Spinal manipulation [SM] has been associated with frequent, mild adverse effects and with serious, probably rare implications,” write the authors.

“Therefore the risk-benefit balance does not favour SM over other treatment options such as therapeutic exercise. This statement is not in agreement with several national guidelines…but we suggest that these guidelines be reconsidered in the light of the best available data,” they conclude.

Professor Ernst said the findings confirm fears that in ‘alternative’ medicine regulation often serves as a substitute for research.

“Previous studies have shown that regulation of chiropractors was followed by a decrease in research activity,” said Professor Ernst.

“The evidence presented here should be seen as a wake-up call to the chiropractic profession.

“One way forward is more rigorous clinical trials to test the efficacy of spinal manipulation, after all, the treatment is not without risk and chiropractors must demonstrate why it should be a recommendable medical treatment option,” Professor Ernst said.

- A systematic review of systematic reviews of spinal manipulation [PDF 70k]



Les chiropracteurs demeurent pourtant les "champions de la manipulation" ... médiatique s'entend.

A groundbreaking experiment ... or a sensationalised TV stunt?

A major BBC series claimed to show new evidence of the power of alternative medicine. Now scientists who worked on it say it was flawed and hyped

Simon Singh

The BBC series Alternative Medicine was widely regarded as a great success: its first episode, broadcast in January, attracted 3.8 million viewers, making it BBC2's second most watched programme of the week. There were glowing reviews and high profile news stories about it.

But this week scientists involved in the series have complained that elements of the programmes were misleading, the production team was uninformed, and scientists were used as "marionettes".

Last month it was suggested the series had a misleading sequence in which acupuncture was used instead of a general anaesthetic during open heart surgery in China. It was claimed the narration underplayed the role of the powerful sedatives and large doses of local anaesthetic that were used during the surgery, and exaggerated the role of the acupuncture.

The scientists say the programme culminated in an experiment that left viewers with the false impression they had seen a major step forward in the understanding of acupuncture.

Presenter Kathy Sykes introduced the programme by saying: "In a groundbreaking experiment I will discover something truly astonishing about acupuncture." She went on: "It's hugely ambitious, because of course we've got to be scientific and rigorous and plan it really carefully, but if it does work we could find powerful evidence that acupuncture is having a real effect on the body."

The experiment showed images of the brains of patients undergoing superficial and deep needling. Sykes summarised the results: "Acupuncture was having a real effect on the brain and it was doing something completely unexpected. It was a result that surprised us all ... The bit of the brain that helps us decide whether something is painful, we think perhaps is being affected by acupuncture and so maybe that helps to explain why acupuncture can help with chronic pain." The experiment was reported with national newspaper headlines such as "Acupuncture does combat pain, study finds".

However, Professor George Lewith of Westminster University, the most experienced acupuncture researcher on the team devising the BBC experiment, criticises the way the experiment was presented: "The interpretation of the science in this particular programme was not good and was inappropriately sensationalised by the production team. I think all of us on the experiment felt like that."

Although sympathetic about some of the claims of acupuncturists, he contradicts the way the experiment was described: "The experiment was not groundbreaking, its results were sensationalised and there was insufficient time to analyse the data properly and so draw any sound conclusions. It was oversold and over-interpreted. We were encouraged to over-interpret, and proper scientific qualifications that might suggest alternative interpretations of the data appear to have been edited out of the programme. Because the BBC had funded the experiment, they wanted their money's worth - that's not a good basis for science."

The series claimed to maintain the highest standards, and was subtitled "The Evidence". But Edzard Ernst, professor of complementary medicine at Exeter University, was dismayed by the shortage of hard evidence. The main consultant for the series says: "The BBC decided to do disturbingly simple storylines with disturbingly happy endings. But none of these stories is as simple as they presented, nor do they have such happy endings. Even when the evidence was outright negative, they somehow bent over backwards to create another happy ending.

"I feel that they abused me in a way. It was as if they had instructions from higher up that this had to be a happy story about complementary medicine without any complexity, and they used me to give a veneer of respectability."

Rationality

Prof Ernst, an experienced TV consultant, was disappointed by several sections of the series. The low point for him came last November, when he complained three times about the programme on faith healing, which he felt was creating a false impression. Having been ignored, he wrote to Martin Wilson, the series producer: "With any other subject this would simply be a false impression and an orgy in pseudo science, but with healing this cuts much deeper. Here we are touching on a very fundamental issue of rationality. If your programme undermines rationality in that unfortunate way, it does an enormous disfavour far beyond healthcare and promotes US-style anti-science."

Having seen the finished programme, he wishes he had not had his name attached to it.

According to Prof Ernst, the fundamental problem was the production team's lack of expertise and unwillingness to listen: "I would have expected that journalists doing a medical programme would be able to deal with medical evidence. But they were at a complete loss to understand the difference between an anecdote and real evidence. You need somebody on the team who is a scientist, particularly in the area that the programme is about. Also, there is no point having expert advisers if nobody is going to take on board what they say."

Despite the criticisms, the BBC is understood to be considering commissioning a second series. A spokesman said yesterday: "We take these allegations very seriously and we strongly refute them. We used two scientific consultants for the series, Prof Ernst and Dr Jack Tinker, dean emeritus of the Royal Society of Medicine, both of whom signed off the programme scripts. It seems extremely unusual that Prof Ernst should make these comments so long after the series has aired."

The spokesman said Dr Tinker said he remained happy with the tone and content of the films, stating: "Fellow medics at the Royal Society, including one eminent professor, said it was the best medical series they had seen on television."

The BBC had consulted other medical experts to ensure the series' integrity: "There was no pressure from anyone to distort the evidence. The results of the acupuncture experiment were not sensationalised. It was Prof Lewith who, in the programme, described the results as 'quite special' and 'something unique to acupuncture'. The results were not edited to give a distorted picture, any reservations scientists did have were fairly reflected in the programme.

"The BBC's science unit has a strong track record of making accurate, distinctive and high quality programmes which are rigorously scrutinised before being aired, and this series is no exception. We stand by the series."

Professor David Colquhoun, a pharmacologist at University College London, says he has already detected signs that the series has had an impact on public attitudes to alternative medicine.

The series visited South Africa to show the use of the plant sutherlandia in treating Aids. Prof Colquhoun says: "Sutherlandia is a totally unverified treatment for Aids. The programme gave a positive impression of what sutherlandia can do, even though no clinical trials have been done yet. The comments made in the programme about Aids were irresponsible and potentially dangerous. Sadly, but predictably, the programme on herbalism has already been exploited by vendors of unproven treatments. While it is true that the programme did not actually assert that this herb cured Aids, it certainly left the impression that it was good stuff."

One company now promotes sutherlandia tablets thus: "In South Africa, BBC2 TV presenter Professor Kathy Sykes learnt of the herb sutherlandia, which is being touted as a new weapon in the fight against HIV and Aids ... It is with thanks to programmes such as Alternative Medicine, shown on BBC 2 on Tuesday 7th February, and the work carried out by Professor Kathy Sykes that medicinal herbs can receive the acknowledgement they truly deserve, and this knowledge be passed on to the general public."

Prof Ernst says: "I see the impact of the programmes on the public because a lot of them write to me and want to be operated on by acupuncture anaesthesia because they think it is a realistic possibility, which it is not."

· Simon Singh is a science writer, and directed and produced programmes such as Tomorrow's World and Horizon


Le triomphe des acupuncteurs aura été de courte durée. Il est hélas fréquent de voir le public confondre sensationnalisme télévisuel et vérité scientifique. La réputation de la BBC ne sort pas grandie de cette histoire.

19 mars 2006

Cinq personnes accusées de sorcellerie décapitées en Inde

GUWAHATI - Cinq personnes accusées de sorcellerie ont été décapitées samedi en Inde par des villageois. Les victimes, un homme de 60 ans et quatre de ses enfants, ont été exécutées en public à la machette pour "apaiser les Dieux" après la mort inexpliquée de deux villagois.
Sa femme, qui était enceinte, et leur trois autres enfants ont réussi à s'échapper, selon un policier. L'exécution s'est déroulée dans le district de Sonitpur, dans l'Etat d'Assam (nord-est). Quelque 200 personnes accusées d'actes de sorcellerie ont été tuées dans cet état depuis cinq ans.
"Il y a eu un procès populaire pour prouver que Munda et sa famille avaient jeté un sort à la plantation entraînant une flambée d'épidémies dans le secteur. Les villageois ont expliqué que leurs sacrifices apaiseraient les Dieux", a ajouté le policier.
Les supersititions, la magie noire et les croyances démoniaques font partie des traditions de tribus de certaines régions de l'est et du nord est de l'Inde. Dans la plupart des cas, les familles des victimes et les villageois ne déclarent pas ces attaques à la police et les autorités tribales les traitent le plus souvent avec indifférence.


Il apparaît que le Moyen-Age n'a pas encore quitté certaines régions de la Terre. L'Inde est particulièrement propice aux croyances de toutes sortes. La plupart de celles-ci ne fait pas autant de victimes directes.

17 mars 2006

Des médecins mettent en garde contre le régime amaigrissant Atkins

PARIS (AFP) - Le régime Atkins, riche en protéines et en graisses et pauvre en hydrates de carbone, a entraîné de graves complications chez une patiente, et ce type de régime ne devrait pas être recommandé pour maigrir, mettent en garde des médecins dans la revue médicale britannique Lancet à paraître samedi.

Ils rapportent le cas d'une patiente obèse de 40 ans, hospitalisée en février 2004 dans le service de soins intensifs d'un hôpital de New York, après avoir suivi strictement pendant un mois le régime Atkins tout en prenant les vitamines recommandées. Elle avait déclaré avoir maigri de 9 kg en un mois.

Cinq jours plus tôt, la patiente avait perdu l'appétit, souffrant de nausées, et elle vomissait quatre à six fois par jour, explique le Pr Klaus-Dieter Lessnau (New York School of Medicine, Etats-Unis), précisant qu'à son arrivée aux urgences, elle avait une respiration accélérée et était déshydratée.

Quand le corps tire son énergie en brûlant en majorité des graisses, plutôt qu'essentiellement du glucose, cela entraîne la libération de grandes quantités de corps cétoniques (acétone et substances chimiques apparentées). L'acidocétose correspond à une acidité sanguine excessive lorsque les corps cétoniques, produits par le foie, s'accumulent dans le sang.

"Un régime pauvre en hydrates de carbone comme le régime Atkins peut entraîner la production de corps cétoniques", relèvent le Pr Lessnau et son équipe. L'acidocétose est aussi l'une des complications du diabète sucré.

Les livres expliquant le régime Atkins recommandent une surveillance régulière de la concentration des corps cétoniques dans les urines, "pour confirmer le suivi du régime", souligne le Pr Lessnau.

"Notre patiente avait une cétose sous-jacente causée par le régime Atkins et elle a développé une grave acidocétose vraisemblablement lorsque sa prise de nourriture a été compromise par une pancréatite ou une gastroenterite", ajoute-t-il, souhaitant que ce problème soit "mieux reconnu parce que ce régime devient de plus en plus populaire dans le monde".

"Les régimes amaigrissants à basse teneur en hydrates de carbone sont loin d'être bons pour la santé, compte tenu de leur association avec cétose, constipation, halitose (mauvaise haleine), maux de tête et fatigue générale pour ne citer que quelques effets secondaires", met en garde le Dr Lyn Steffen (Université du Minnesota, Minneapolis, Etats-Unis), dans un commentaire publié dans Lancet.

Le plus important critère d'un régime amaigrissant "devrait être une sécurité indiscutable, or les régimes pauvres en hydrates de carbones ne répondent pas à cette exigence", ajoute-t-il, arguant que le régime Atkins ne correspond pas à une alimentation équilibrée.

Lors du régime Atkins, viandes, poisson, oeufs, matières grasses peuvent être consommés en quantité illimitée, mais les aliments riches en sucres lents ou rapides (céréales, fruits...) sont interdits ou sévèrement limités.


Les régimes présentés comme "miracle" par leurs inventeurs ont souvent de graves effets secondaires, qui sont d'autant plus rares que ces régimes ne sont pas poursuivis très longtemps. Parfois, certains s'entêtent. Le régime Atkins n'a pas démontré une qualité supérieure aux autres, notamment sur les mesures à un an. L'effet "yo-yo" est un des effets négatifs les plus fréquents de ce type de régime.

Une gifle pour la fusion-presque-froide

(Agence Science-Presse) - La fusion (presque) froide est-elle sur le point de recevoir une autre gifle ? Celle qu'on a appelé en 2002 la "fusion à bulles" commence à sentir le roussi. Des collègues du chercheur d'alors émettent des doutes, le Bureau des brevets réexamine les données et l'université n'émet plus de communiqués.

Tout avait pourtant bien commencé. En mars 2002, une équipe dirigée par le physicien Rusi Taleyarkhan, du Laboratoire Oak Ridge, annonçait dans la revue Science avoir produit des bulles d'un millimètre de diamètre qui, grâce à des ondes sonores, envoient un infime jet de lumière lorsqu'elles éclatent. On appelle ça la sonoluminescence, et le phénomène n'est pas inconnu des scientifiques; seulement, ceux-ci affirment qu'il faudrait, pour y arriver, des températures et une pression extrêmement élevées, alors que ces chercheurs affirmaient y être arrivés à des températures avoisinant "seulement" le million de degrés. S'ils ont raison, c'est une révolution énergétique en vue.

Quatre ans plus tard, des millions de dollars ont été investis dans l'aventure, et personne n'est parvenu à reproduire les résultats. Au contraire, Brian Narajo, de l'Université de Californie, a publié récemment une analyse où on peut lire que le spectre de radiations décrit par Rusi Taleyarknan dans un article plus récent est le banal résultat des radiations émises par les instruments de laboratoire.
Le ministère de l'Énergie, pour qui travaillait à l'origine le Dr Taleyarkhan, vient d'abandonner sa demande de brevet relative à la fusion "à bulles".

En fait, d'après une enquête récente de la revue Nature, le message général est qu'il n'y a plus d'espoir de trouver quelque chose. On a essayé, on a échoué, rideau. Un jugement que ne partage pas la revue Science, qui publiait le 3 mars un éditorial défendant la validité de la publication initiale, il y a quatre ans.

Mais le fait qu'il n'y ait eu aucune confirmation indépendante d'un phénomène apparemment si facile à reproduire ?surtout quand on considère les millions investis? donne du poids au scepticisme. Des collègues du Dr Taleyarkhan à son nouveau port d'attache depuis2004, l'Université Purdue, ont essayé eux aussi de reproduire cette expérience, et sont mécontents, selon Nature, de voir leur collègue se fendre de déclarations publiques où il vante des résultats positifs que lui seul a vu.

14 mars 2006

La dangerosité des antennes relais de téléphonie en débat devant le tribunal

PARIS (AFP) - La question de la dangerosité des antennes relais de téléphonie mobile a fait mardi l'objet d'un vaste débat devant le tribunal correctionnel de Paris à l'occasion de la comparution d'un militant de l'association Robin des toits poursuivi en diffamation par Orange et SFR.Etienne Cendrier, porte-parole de cette association qui lutte contre l'implantation abusive des antennes relais des opérateurs de téléphonie mobile, est mis en cause par les deux sociétés pour avoir notamment déclaré dans les colonnes du Journal du Dimanche (JDD) du 9 novembre 2003 : "Les opérateurs dissimulent les vraies expositions pour des histoires de gros sous".
Mais au-delà de ces propos litigieux, le débat devant la 17e chambre du tribunal correctionnel de Paris, présidée par Philippe Jean-Draeher, a rapidement glissé vers une controverse sur la dangerosité réelle ou supposée des antennes relais.
"Nous ne luttons pas contre la téléphonie mobile mais pour faire établir une réglementation protégeant réellement la santé", a expliqué à la barre M. Cendrier, artiste-peintre de profession qui se définit comme "un lanceur d'alerte".
Dans une salle comble, remplie de ses supporteurs, le prévenu a mis en cause d'une voix assurée la plupart des rapports évoquant l'inocuité des antennes relais sur la santé, toujours rédigés par "le même noyau d'experts", financés en partie par les opérateurs, selon M. Cendrier.
Plusieurs témoins, cités par la défense, sont venus accréditer les propos du prévenu. M. Le Ruze, un expert spécialisé dans les effets des ondes électro-magnétiques qui assure des missions auprès des hôpitaux de Paris ou du ministère des Finances, a ainsi déploré que "tous les travaux qui ne vont pas dans le sens d'une innocuité des expositions soient purement et simplement jetés à la poubelle".
"On élimine systématiquement les chercheurs qui sont dans une problématique de santé", a-t-il précisé. Un autre chercheur cité par la défense a également salué le rôle d'alerte joué par M. Cendrier.
"Est-ce qu'on peut donner raison à un lanceur d'alerte face à différentes institutions telles que l'OMS qui disent qu'il n'y a pas de risque?" l'a alors interrogé l'avocat de SFR, Me Olivier Baratelli. "Je vous renvoie à l'exemple de l'amiante", lui a simplement répondu le témoin.
Les dangers de l'amiante étaient connus dès le début de XXe siècle mais il n'a été interdit en France qu'en 1997, a-t-il rappelé.
Le procès se poursuivait mardi en fin d'après-midi. Le jugement est attendu dans plusieurs semaines.

Il est intéressant de constater que le défendeur est artiste-peintre, sans compétence scientifque ni médicale particulière. Est-il "lanceur d'alerte" ou "mouche du coche" ou carrément "cinquième roue du carosse" ? Le dénigrement systématique des chercheurs qui ne sont pas d'accord avec lui est une technique qui a des limites, notamment lorsqu'on atteint la diffamation.

12 mars 2006

''Bouddha'' a disparu

KATMANDOU (AP) - Ram Bahadur Banjan a disparu. Ce jeune Népalais de 15 ans que certains présentent comme la réincarnation de Bouddha a soudainement quitté le pied de l'arbre de la jungle de Bara où il méditait depuis dix mois, apparemment sans boire ni manger, ont annoncé samedi les autorités népalaises.

Une équipe de la police népalaise a été envoyée dans la jungle de Bara, à environ 160km au sud de Katmandou, une fois sa disparition signalée, selon Santaraj Subedi, plus haut responsable gouvernemental de la région. Plusieurs centaines de personnes (des fidèles et des membres de sa famille) ont ivesti la jungle à sa recherche.

La date de sa disparition n'a pas été précisée mais il aurait été vu pour la dernière fois vendredi. Toutefois, selon le policier Gautam Raj Kattel des gens l'on vu partir vers le sud avant l'aube samedi. Ses vêtements ont été retrouvés près de l'endroit où il méditait.

La police enquête pour savoir s'il s'est simplement aventuré dans la jungle ou s'il a été enlevé. La région abrite des rebelles communistes népalais.

Ram Bahadur Banjan demeurait immobile, les yeux clos, niché dans la position du lotus au creux des racines d'un arbre depuis le 17 mai. Ses fidèles le dérobaient chaque nuit à la vue du public.

Depuis le début de sa méditation, plusieurs milliers de personnes sont venues l'observer, croyant se recueillir devant la réincarnation de Gautama Siddhartha, né dans le sud-ouest du Népal, non loin du site, aux environs de 500 avant Jésus-Christ, et vénéré ensuite comme Bouddha, "l'Eveillé".

Les visiteurs étaient maintenus par un cordon à une distance 25 mètres du méditant, qu'ils ne pouvaient apercevoir qu'en plein jour, de l'aube au crépuscule. Au coucher du soleil, ses proches le plaçaient derrière un écran, le protégeant des regards.


Avec ces restrictions, il est étonnant que quiconque ait pu croire à ce genre de sornettes.

09 mars 2006

L'acupuncture efficace dans le traitement de la migraine

(Le Monde - 08/03/06) - Quelles conclusions les personnes souffrant de crises migraineuses fréquentes tireront-elles d'une étude mise en ligne sur son site par The Lancet Neurology ? Selon un groupe de médecins et de chercheurs allemands, dirigés par le docteur Hans-Christoph Diener de l'université de Duisburg-Essen, l'acupuncture aurait une efficacité réelle dans le traitement des migraines.
Entre avril 2002 et juillet 2005, cette équipe a suivi un groupe de 1 295 patients souffrant de deux à six crises migraineuses par mois. Par tirage au sort, ils ont constitué trois sous-groupes. Le premier était traité par médicaments, le deuxième par une véritable acupuncture et le troisième par une acupuncture simulée.

Malgré quelques difficultés techniques et le retrait de 106 patients mécontents de faire partie du sous-groupe "médicaments antimigraineux", les auteurs de cette étude estiment être en mesure de publier leurs conclusions encourageantes obtenues sur la base de 794 observations semi-complètes et de 443 observations complètes.

Avec six mois de recul, il apparaît que la proportion des personnes qui ont observé une diminution d'au moins 50 % des jours de crise s'élève à 47 % dans le sous-groupe "acupuncture standardisée", à 40 % dans le sous-groupe "médicaments antimigraineux" et à 39 % dans le sous-groupe "acupuncture simulée". Ces différences ne sont pas statistiquement significatives.

"Cet essai bien construit confirme que la symbolique du geste de l'acupuncture, qu'elle soit réelle ou simulée permet, via l'effet placebo, d'obtenir de bons résultats chez les personnes souffrant de crises migraineuses", explique le professeur Jean-François Bergmann, spécialiste de thérapeutique à l'hôpital Lariboisière (Paris).

Les auteurs de ce travail rappellent quant à eux que l'acupuncture, très pratiquée en Allemagne, a l'avantage de réduire considérablement le risque d'une surconsommation chronique de médicaments chez les personnes exposées à des migraines récurrentes.

06 mars 2006

Le monstre du Loch Ness était un éléphant de cirque, affirme un chercheur

LONDRES (AFP) - Après deux ans de recherches, un paléontologue écossais est persuadé que le monstre mythique du Loch Ness était en fait un éléphant de cirque en train de nager, rapporte le Times lundi.
La trompe et le dessus du dos des pachydermes, seules parties de leur corps à surnager quand ils se baignent, peuvent facilement être confondues avec le monstre, argumente Neil Clark, qui a découvert que des cirques avaient stationné au bord du lac écossais pour permettre à leurs animaux de se reposer.

Personne n'a jamais pu prouver avoir vu "Nessie", une espèce de dragon sous-marin dont la légende remonte au 17e siècle. Des "apparitions" sont toutefois évoquées régulièrement - quatre en 2005 - et les canulars sont nombreux sur le sujet.

Neil Clark, conservateur au musée de Glasgow, publie ses conclusions dans l'édition de mars d'une revue scientifique, l'Open Society Geological Society Journal.

02 mars 2006

Une élève russe en désaccord avec Darwin poursuit le ministère de l'Education

MOSCOU, 2 mars 2006 (AFP) - Une élève de la ville russe de Saint-Pétersbourg (nord-ouest) et son père ont intenté une action visant à obliger le ministère de l'Education à promouvoir des alternatives à la théorie de l'évolution de Darwin, rapporte jeudi le quotidien Izvestia.

Macha Chraïber, 15 ans, et son père Kirill, estiment que l'enseignement de la seule théorie de l'évolution dans les cours de biologie lèse la liberté de conscience et de religion garantie par la Constitution.

Selon les Chraïber, le ministère de l'Education doit réécrire les manuels de biologie et y inclure des références au créationnisme et à d'autres thèses expliquant les origines de l'Homme.

"Je suis arrivé à la conclusion que la théorie du créationnisme est plus logique. La majorité des grandes religions partagent ce point de vue", affirme Kirill Chraïber, cité par le journal.

Trois avocats représentant les communautés orthodoxe, musulmane et juive assisteront Macha et son père pendant le procès.

Macha affirme ne pas avoir fait part de sa décision à son enseignante de biologie. "Je ne veux pas lui faire peine. Elle aime trop sa matière", a-t-elle dit.


Comme quoi la stupidité créationniste ne connait pas de frontières.

01 mars 2006

Mondial-2006 de football: le Mexique aurait recours à un hypnothiseur

MEXICO (AFP) - Nico, un préparateur mental assurant être capable d'hypnotiser des gens même à travers la télévision, a affirmé que l'entraîneur du Mexique, l'Argentin Ricardo Lavolpe, lui avait demandé de soumettre ses joueurs à des thérapies d'hypnose en vue du Mondial de football."J'ai présenté à Lavolpe un programme de travail qui lui est apparu intéressant. Il m'a dit +Faites-moi un essai+ (avec les joueurs) et nous sommes en train de le faire", a déclaré Nico mardi soir lors d'un programme télévisé.
Tout vêtu de noir avec un col mao blanc, les cheveux rassemblés en natte, dans le style de l'acteur Steven Seagal dans le film d'action et d'arts martiaux intitulé "Nico", ce préparateur mental assure qu'avec ces exercices d'hypnose "il a réalisé de gros progrès" avec les joueurs mexicains.
"Il s'agit avec ces exercices mentaux d'améliorer certaines de leurs capacités, de dominer leurs peurs sur le terrain de jeu", a ajouté Nico qui, pendant le programme télévisé, s'est employé à hypnotiser le public pour lui faire faire des choses inhabituelles comme crier, pleurer, danser ou retomber en enfance voire dans des vies antérieures.
Le Mexique est qualifié pour la Coupe du monde en Allemagne du 9 juin au 9 juillet et tête de série dans le groupe D qui comprend l'Iran, l'Angola et le Portugal.


Avec ça, on aura du mal à comprendre si le Mexique ne gagne pas le Mondial 2006. Mais il aura fort à faire contre les visions de Zidane.

21 février 2006

Etats-Unis: la science veut sauver Darwin

Soutenue par des religieux, une association se mobilise contre le «dessein intelligent».
par Laurent MAURIAC
LIBERATION, New York de notre correspondant

Darwin contre Dieu, la bagarre continue dans les écoles américaines. Dimanche, plus de 300 enseignants étaient invités par l'American Association for the Advancement of Science (AAAS), une grande association scientifique, pour l'épauler dans son combat. Leur objectif : bannir l'intelligent design (dessein intelligent) de l'enseignement. Cette théorie, défendue par certains groupes religieux, veut que la vie soit trop complexe pour ne pas avoir été aidée dans son développement par une force extérieure, Dieu par exemple.

En décembre, au terme d'un procès très attendu à Harrisburg (Pennsylvanie), un juge a décidé que cette théorie, n'étant pas de nature scientifique et visant à promouvoir le christianisme, devait être exclue des cours de biologie d'une école. Une victoire surtout symbolique, aucune décision ne pouvant contraindre l'ensemble des établissements scolaires américains. C'est ainsi que le Kansas a décidé, en août, d'introduire le «dessein intelligent» dans l'enseignement, au motif que «l'évolution est acceptée par beaucoup de scientifiques mais mise en doute par certains» et qu'il est «important que les élèves prennent connaissance de ces débats».

Alternatives. George Bush lui-même avait repris à son compte cet argument, estimant en août que «les deux côtés devraient être enseignés» pour que «les gens comprennent le sujet du débat». Ce week-end, l'AAAS a dénoncé toute action qui aurait pour conséquence de saper l'enseignement de la théorie de l'évolution et de «priver les étudiants de la formation dont ils ont besoin». L'association recense quatorze lois en préparation dans les Etats américains qui, selon son président Gilbert Omenn, un professeur de médecine, «affaibliraient l'enseignement de la science». Ces lois ont en commun, estime l'AAAS, soit de discréditer la théorie de l'évolution en pointant des faiblesses ou des dissensions entre scientifiques, soit d'encourager l'exploration de théories alternatives, en l'occurrence celle du dessein intelligent.

L'association compte également sur des soutiens religieux. La science et la religion «n'ont pas besoin d'être incompatibles», insiste-t-elle, chacune soulevant «des questions différentes au sujet du monde». C'est aussi l'argumentation développée dans une lettre ouverte par un collectif de prêtres et de pasteurs. Lancée à l'automne 2004 à l'initiative de Michael Zimmerman, doyen à l'université de Wisconsin Oshkosh, elle a recueilli 10 000 signatures. Remarquant que la majeure partie des chrétiens «ne lisent pas la Bible littéralement, comme un manuel de science», la lettre différencie la «vérité religieuse», dont le but est de «transformer les coeurs»,«vérité scientifique». Autrement dit, contrairement à ce que pense Bush, il ne peut y avoir de débat entre ces deux vérités «très différentes mais complémentaires». Les signataires affirment que la théorie de l'évolution est «une vérité scientifique fondamentale» et demandent aux écoles de préserver l'intégrité du curriculum scientifique.

«Mélange toxique». Le site web de cette initiative (1) recense plusieurs dizaines de sermons de prêtres qui la soutiennent. David Leininger, un pasteur à Warren (Pennsylvanie), voit dans cette controverse mêlant religion, science et politique un «mélange toxique». Près de 450 prêtres à travers le pays ont célébré à leur manière, le dimanche 12 février, l'anniversaire de la naissance de Darwin en persuadant leurs fidèles qu'ils n'avaient pas besoin de faire un choix entre leur foi en Dieu et leur confiance dans la science.

(1) www.uwosh.edu/colleges/cols/clergy_project.htm


Plus simplement, il est conseillé aux religieux de ne pas se mêler des affaires de la science dans la mesure où elle investit le domaine. Celà évitera des répétitions du procès de Galilée, du "Scopes Trial" et finalement ceux de tous les Boards of Education américains.

20 février 2006

"Les Bronzés 3" choquent un groupe représentant les hindous

LONDRES, (AFP) - Une organisation des résidents britanniques de confession hindoue a lancé lundi une campagne contre la comédie française "Les Bronzés 3, amis pour la vie", qui moque, selon eux, la déesse Shiva.

Le Forum hindou de Grande-Bretagne a demandé à ses membres de se plaindre par écrit au bureau londonien de Warner Brothers, la compagnie productrice de l'oeuvre qui caracole en tête de la fréquentation des salles en France.

La Warner a décliné tout commentaire.

D'après l'organisation, les personnages des Bronzés s'attaquent à l'image de Shiva, troisième membre de la Trinité hindoue avec Brahma et Vishnou.

Le Forum hindou s'en est pris aussi à des publicités grecques pour une marque de whisky, dans lesquelles figure Durga, la divinité aux bras multiples.

De telles images "manifestent une extrême intolérance et le mépris des pratiques hindoues", s'est indigné le groupe, formé de la coalition de 250 organisations locales représentant les quelques 560.000 résidents de religion hindoue au Royaume-Uni.


Dans la série "Evitons les provocations inutiles", il serait judicieux de censurer "Les Bronzés 3" et "Le Gendarme de Saint Tropez".