(Agence Science-Presse) - La fusion (presque) froide est-elle sur le point de recevoir une autre gifle ? Celle qu'on a appelé en 2002 la "fusion à bulles" commence à sentir le roussi. Des collègues du chercheur d'alors émettent des doutes, le Bureau des brevets réexamine les données et l'université n'émet plus de communiqués.
Tout avait pourtant bien commencé. En mars 2002, une équipe dirigée par le physicien Rusi Taleyarkhan, du Laboratoire Oak Ridge, annonçait dans la revue Science avoir produit des bulles d'un millimètre de diamètre qui, grâce à des ondes sonores, envoient un infime jet de lumière lorsqu'elles éclatent. On appelle ça la sonoluminescence, et le phénomène n'est pas inconnu des scientifiques; seulement, ceux-ci affirment qu'il faudrait, pour y arriver, des températures et une pression extrêmement élevées, alors que ces chercheurs affirmaient y être arrivés à des températures avoisinant "seulement" le million de degrés. S'ils ont raison, c'est une révolution énergétique en vue.
Quatre ans plus tard, des millions de dollars ont été investis dans l'aventure, et personne n'est parvenu à reproduire les résultats. Au contraire, Brian Narajo, de l'Université de Californie, a publié récemment une analyse où on peut lire que le spectre de radiations décrit par Rusi Taleyarknan dans un article plus récent est le banal résultat des radiations émises par les instruments de laboratoire.
Le ministère de l'Énergie, pour qui travaillait à l'origine le Dr Taleyarkhan, vient d'abandonner sa demande de brevet relative à la fusion "à bulles".
En fait, d'après une enquête récente de la revue Nature, le message général est qu'il n'y a plus d'espoir de trouver quelque chose. On a essayé, on a échoué, rideau. Un jugement que ne partage pas la revue Science, qui publiait le 3 mars un éditorial défendant la validité de la publication initiale, il y a quatre ans.
Mais le fait qu'il n'y ait eu aucune confirmation indépendante d'un phénomène apparemment si facile à reproduire ?surtout quand on considère les millions investis? donne du poids au scepticisme. Des collègues du Dr Taleyarkhan à son nouveau port d'attache depuis2004, l'Université Purdue, ont essayé eux aussi de reproduire cette expérience, et sont mécontents, selon Nature, de voir leur collègue se fendre de déclarations publiques où il vante des résultats positifs que lui seul a vu.
Tout avait pourtant bien commencé. En mars 2002, une équipe dirigée par le physicien Rusi Taleyarkhan, du Laboratoire Oak Ridge, annonçait dans la revue Science avoir produit des bulles d'un millimètre de diamètre qui, grâce à des ondes sonores, envoient un infime jet de lumière lorsqu'elles éclatent. On appelle ça la sonoluminescence, et le phénomène n'est pas inconnu des scientifiques; seulement, ceux-ci affirment qu'il faudrait, pour y arriver, des températures et une pression extrêmement élevées, alors que ces chercheurs affirmaient y être arrivés à des températures avoisinant "seulement" le million de degrés. S'ils ont raison, c'est une révolution énergétique en vue.
Quatre ans plus tard, des millions de dollars ont été investis dans l'aventure, et personne n'est parvenu à reproduire les résultats. Au contraire, Brian Narajo, de l'Université de Californie, a publié récemment une analyse où on peut lire que le spectre de radiations décrit par Rusi Taleyarknan dans un article plus récent est le banal résultat des radiations émises par les instruments de laboratoire.
Le ministère de l'Énergie, pour qui travaillait à l'origine le Dr Taleyarkhan, vient d'abandonner sa demande de brevet relative à la fusion "à bulles".
En fait, d'après une enquête récente de la revue Nature, le message général est qu'il n'y a plus d'espoir de trouver quelque chose. On a essayé, on a échoué, rideau. Un jugement que ne partage pas la revue Science, qui publiait le 3 mars un éditorial défendant la validité de la publication initiale, il y a quatre ans.
Mais le fait qu'il n'y ait eu aucune confirmation indépendante d'un phénomène apparemment si facile à reproduire ?surtout quand on considère les millions investis? donne du poids au scepticisme. Des collègues du Dr Taleyarkhan à son nouveau port d'attache depuis2004, l'Université Purdue, ont essayé eux aussi de reproduire cette expérience, et sont mécontents, selon Nature, de voir leur collègue se fendre de déclarations publiques où il vante des résultats positifs que lui seul a vu.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire